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Il s’éloignait du palais impérial quand quelqu’un le héla :

« Hé ! Isobe ! »

Par réflexe, il se retourna à cet ancien nom. Il eut tout juste le temps de penser qu’on ne l’avait pas appelé ainsi depuis longtemps et identifia celui qui le rejoignait. Légèrement surpris, il le salua :

« Bonjour, Saitō, que fais-tu ici ?

- Ma famille habite à la capitale, nous allons de temps en temps au palais.

- C’est curieux que nous ne nous soyons jamais croisés depuis la victoire.

- Je ne suis pas beaucoup sorti, et j’imagine que toi non plus. Et puis, je pense que tu te rends plus dans les quartiers des artisans alors que je fréquente plus ceux des nobles.

- Très juste. Qui est avec toi ? »

Il désigna du regard la jeune fille blonde en robe rose et blanche qui l’accompagnait.

« Je suis sa petite sœur, se présenta-t-elle avec un sourire timide, je m’appelle Amaya.

- Enchanté, dit-il, je ne sais pas si ton frère t’a déjà parlé de moi, mais mon nom est Akihito.

- Vous ne vous appelez pas Tōru ? s’étonna-t-elle.

- C’est une longue histoire… mais tu peux utiliser le nom que tu préfères. Et tu peux me tutoyer, je ne suis pas beaucoup plus vieux que toi.

- D’accord… Tōru. »

Elle rougit un peu devant son air amusé. Malgré leur ressemblance physique, il trouvait qu’elle avait un caractère presque opposé à celui de son aîné. Alors que celui-ci était assez direct et affirmé, sa petite sœur semblait au premier abord réservée et douce. C’était un peu comme la différence entre Sakura et lui.

« Ta sœur n’est pas là ? demanda justement son ancien camarade.

- Non, elle a accompagné Desya en permission.

- C’est vrai qu’ils ont des vies normales entre leurs missions.

- Comme toi, Kiyonari. » plaisanta-t-il.

Tous deux sourirent puis Amaya prit la parole :

« Tōru, comment fais-tu pour imaginer des automates ?

- Je me base sur les modèles précédents et je modifie ce qu’il faut pour le prototype, pourquoi ?

- Je ne voulais pas exactement demander cela, hésita-t-elle, je voulais savoir comment tu as des idées pour les nouveaux types.

- Ah, je comprends. Parfois je m’occupe simplement de mes tâches quotidiennes et je me fais la réflexion que ce serait plus simple avec une machine. Par exemple, je range une pièce et je remarque qu’un automate pourrait m’aider à transporter les affaires les plus lourdes. Sinon, à d’autres moments les idées me viennent toutes seules.

- Ça doit être pratique, tu as de la chance.

- Plutôt. Quels sont tes passe-temps ? »

Elle parut un peu déstabilisée par cette question inattendue. Il remarqua tout de même qu’elle avait gagné en confiance puisqu’elle se reprit en un instant.

« J’aime chanter, je joue du koto et je compose parfois.

- Eh bien, je pense que quand tu as des idées de morceaux c’est la même chose que pour moi et mes engrenages. »

Elle s’apprêtait à l’interroger à nouveau quand on appela le frère et la sœur.

« Ah, nous devons y aller, remarqua l’aîné, nos parents nous attendent.

- Pense-tu que nous nous recroiserons ? questionna Amaya.

- Elle s’intéresse aux automates. » précisa Kiyonari.

La jeune fille acquiesça, retrouvant sa timidité.

« Dans ce cas, répondit Tōru, je suis sûr que nous trouverons une occasion d’en parler ! Tu n’auras qu’à demander à ton frère de t’accompagner. »

Celui-ci voulut objecter, mais renonça devant l’air enchanté de sa cadette.

« Merci beaucoup ! dit-elle. À une prochaine fois ! »

Ses joues se colorèrent légèrement et elle lui fit une petite révérence.

« Au revoir ! » répondit-il.

Ils se séparèrent après cet échange de salutations. Le jeune homme les regarda s’éloigner puis se détourna et reprit son chemin. Alors qu’il suivait d’un pas tranquille l’une des rues adjacentes, il sentit la présence de Vey et tous deux entrèrent en contact.

Vous avez un don pour vous réconcilier avec tout le monde. observa-t-elle de sa voix douce.

Je ne le fais pas exprès, s’amusa-t-il, mais j’en suis heureux.

Vous le pouvez. Votre bonté vous prépare un beau chemin, Maître.

Touché, il ne sut que répondre, et poursuivit sa marche avec un sourire.

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