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« Soldat d’élite Tanaka, le Général vous demande. »

Le jeune homme en question venait de terminer son service. Intrigué, il suivit le caporal jusqu’à la tente de commandement et entra après avoir été annoncé. Le chef des armées était seul, debout près de la table principale, il paraissait examiner un plan de bataille. Il délaissa ses réflexions et se tourna vers le nouvel arrivant. Après un échange de salutations, le haut gradé prit la parole :

« Vous devez vous douter de la raison pour laquelle je vous ai fait appeler, n’est-ce pas ?

- Je le pense, répondit le soldat en tentant de dissimuler sa curiosité, et si je puis me permettre, je dirais qu’il s’agit de mon oncle.

- Tout à fait, sourit le Général, je vous annonce que Koosei Tanaka a été libéré ce matin et est en chemin pour rentrer chez lui. »

Le visage de Sei s’éclaira. Joie et soulagement fusèrent dans son esprit, il ne réalisait pas encore ce qu’il venait d’entendre mais une immense gratitude l’envahissait sans qu’il ne parvienne à l’exprimer. Pendant un instant, il chercha ses mots avant de réussir à ordonner un peu la confusion de ce qu’il ressentait.

« Merci infiniment ! Vous avez accepté de s’occuper de son cas alors que les circonstances ne s’y prêtaient pas forcément, et je vous en serai éternellement reconnaissant.

- De rien, dit simplement le chef des armées, mais je vous avouerai que si vous ne m’aviez pas présenté votre requête, je n’aurais rien tenté. Vous avez donc votre part de mérite dans tout ceci. »

Le jeune homme acquiesça avec modestie. L’autre reprit d’un air amusé :

« Mon neveu a également activement soutenu votre demande, vous pourrez le remercier aussi. À présent je vous laisse aller lui annoncer cette victoire. Vous pouvez disposer. »

Le soldat salua et quitta la tente. Une fois dehors, il se mit à courir vers le champ d’entraînement. Il savait que c’était là qu’il avait le plus de chances de trouver son ami à cette heure-ci, et le repéra qui s’exerçait au tir. Il l’appela. Tandis qu’il le rejoignait, Kiyonari posa son arc et son carquois avant de s’enquérir :

« Que t’est-il arrivé ? Tu as littéralement les yeux brillants.

- Tu ne devineras jamais ! Mon oncle est libre !

- C’est formidable !

- Oui, il va pouvoir rentrer à la maison et retrouver toute la famille. J’aimerais tant être là pour voir ça !

- Demande une permission ! plaisanta l’archer.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, répondit le soigneur dans le même jeu, après la faveur immense qu’ils nous ont accordée. J’attendrai que l’administration daigne penser à nos vacances.

- Je pourrais t’accompagner pour faire sa connaissance ?

- Bien sûr ! Il voudra certainement rencontrer celui qui a aidé à sa réhabilitation.

- N’exagérons rien, c’est toi qui as tout initié.

- Peut-être, mais tu n’y es pas pour rien non plus, tu as droit à des remerciements.

- Si tu veux. En tout cas je suis heureux que cette affaire se soit si bien conclue. Et maintenant, il ne nous reste plus qu’à espérer que ta chance nous serve encore, pour que la guerre aussi se termine à notre avantage ! »

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