Elle entra dans le salon. Cherchant son bracelet, elle jeta un regard circulaire et le repéra sur la table basse. Alors qu’elle le récupérait elle remarqua son frère qui dormait sur le canapé. Elle sourit, à la fois attendrie et amusée.

« Akihito, l’appela-t-elle doucement, réveille-toi. »

Il ouvrit progressivement les yeux et s’assit. Un moment lui fut nécessaire pour reprendre ses esprits, il était légèrement désorienté. Il leva le regard vers elle et demanda :

« Quelle heure est-il ?

- Dix-huit heures, l’informa-t-elle, tu as exactement une demi-heure pour te préparer. »

Il réalisa qu’elle était déjà apprêtée. Elle avait revêtu une longue robe rose et blanche et choisi des bijoux dorés assortis. Ses cheveux aux reflets roux étaient répandus sur ses épaules tandis qu’un châle clair couvrait ses bras. Elle reprit :

« Je voulais te demander conseil pour ma coiffure, je ne suis pas très inspirée.

- Pourquoi t’es-tu coupé les cheveux, déjà ? s’amusa-t-il.

- J’ai profité du fait que Desya soit parti pour un moment. Il m’avait complimentée un jour sur mes cheveux longs. Ils auront le temps de repousser d’ici à ce qu’il revienne.

- Fais-toi les tresses qui partent des tempes et se rejoignent derrière, elles te vont bien.

- Bonne idée, merci. Et maintenant tu ferais mieux d’aller te changer ou nous allons être en retard à la fête ! »

Il acquiesça et se leva. Avant qu’il ne quitte la pièce, elle ajouta :

« Tu dors souvent en journée, en ce moment, que fais-tu de tes nuits ?

- Quelques insomnies m’incitent à travailler.

- Tu devrais essayer de te reposer, plutôt. Je comprends mieux comment tu as réussi à terminer ton infirmier si vite. Tiens, à présent que la production est lancée, tu devrais t’accorder une pause.

- Tu as raison, je vais essayer. »

Il esquissa un sourire d’excuse puis monta se préparer. Quelques minutes plus tard, il redescendit, élégamment vêtu dans des tons bleu et or. Il rejoignit sa sœur dans l’entrée et s’enquit :

« À quelle heure commence réellement le bal ?

- Vu le nombre de représentants à accueillir, je dirais vingt heures trente. »

En ouvrant la porte, il vit son épée posée sur la petite table. Il hésita à la prendre puis se dit qu’il n’en aurait pas besoin. Ils sortirent de la maison.