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« Vous me paraissez bien soucieux, Lieutenant. »

Il s’interrompit dans ses réflexions pour constater l’identité de celle qui l’avait rejoint.

« Et vous, Eriko, pourquoi êtes-vous au palais à une heure si matinale ?

- Je vous cherchais, vous vous en doutez.

- Aviez-vous peur que je me sente seul ?

- À dire vrai, j’ai hésité à mettre un terme à votre solitude. Je devine bien que si vous vous êtes rendu jusqu’à cette salle extrêmement peu fréquentée c’était pour vous isoler. »

Elle prit place sur l’une des banquettes près d’une fenêtre, tandis qu’il restait debout face à elle. La jeune femme commença :

« Je n’ai qu’une information à vous communiquer… »

Elle prit le temps d’arranger les plis de sa longue robe blanche avant de continuer afin de susciter l’attente de son interlocuteur.

« Voulez-vous vous assoir avant de l’entendre ?

- Non, merci. Vous savez que j’aime que tout soit dit directement. »

Elle sentit le reproche dans sa voix quant à sa petite mise en scène et ne put réprimer un sourire. Puis elle déclara :

« Lucie s’est évadée.

- Comment ? En êtes-vous sûre ?

- Quelle raison aurais-je de vous mentir ?

- Depuis quand le savez-vous ?

- Hier soir.

- Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?

- Je ne voulais pas ajouter à vos sujets de préoccupation. Vous auriez encore fait une insomnie, sinon.

- Je suis capable de gérer mon état de santé, merci. Et avouez plutôt que ça vous amuse de jouer ainsi avec moi.

- En effet, je reconnais que je trouve assez divertissant de vous ramener à la réalité.

- Qu’entendez-vous pas là ?

- Vous ne pouvez tout maîtriser.

- Vous non plus, que je sache.

- Vous n’avez pas tort. »

Il soupira, avant de conclure l’échange.

« Je ferais mieux d’aller vérifier vos dires.

- Ne me faites-vous pas confiance ? le provoqua-t-elle.

- Avez-vous besoin de poser la question ? rétorqua-t-il.

- Il est vrai que j’aurais pu m’en abstenir. »

Elle se leva, sa robe se déployant telle la corolle d’une fleur. Sans se départir de son air amusé, elle ajouta :

« Je pense qu’il est temps que je vous laisse. »

Elle lui fit une révérence et quitta la salle. Il attendit un peu puis fit de même. Lorsqu’il sortit dans le couloir, Eriko n’était plus là.

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