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« La ville m’avait manqué, c’est agréable après tout ce sable !

- Tu t’ennuies toujours aussi facilement, Aissia.

- Je suis trop active pour me contenter de jolis paysages, depuis tout ce temps tu me connais, Egidio.

- Mademoiselle ne se satisfait pas des splendeurs de la nature, la taquina-t-il, elle est au-dessus de tout ça. »

Euan les considéra avec amusement avant de remarquer :

« En tout cas cette ville est notre dernière étape, c’est l’occasion de reprendre des forces avant l’affrontement et d’achever nos préparatifs.

- Ne t’en fais pas, répondit son amie, nous trouverons tout ce qu’il faut ici. Profitons-en pour visiter un peu. »

Le chevalier hocha la tête avant de reporter son attention sur le décor. Ils étaient arrivés peu avant l’aube à une cité au pied des montagnes, et après avoir laissé leurs montures à une auberge avaient pris le chemin du marché. À mesure que le soleil se levait la foule emplissait les rues, et tandis qu’un éventail de couleurs se déployait dans le ciel une rumeur animée parcourait la ville. Même s’il avait l’habitude de la vie urbaine, le contraste avec le tranquille quotidien de son royaume l’étonnait. Ici, les façades beiges se différenciaient par des frises aux motifs fantaisistes, et plutôt que de se réunir dans des halles ou sur une place les marchands installaient leurs étals directement dans les rues. Les appels fusaient, mille parfums inconnus se mêlaient, tantôt forts, tantôt légers, et les tissus chamarrés alliaient avec bonheur tons vifs et teintes acidulées. Sur les présentoirs se côtoyaient spécialités culinaires et objets d’artisanat que les commerçants mettaient en valeur par une disposition soignée et un verbe enlevé. Curieux de tout, il posait de nombreuses questions à ses amis, qui répondaient volontiers avant de s’enquérir de son pays. Ils comparaient ainsi leurs coutumes chemin faisant et finirent leurs achats plus tôt que prévu.

« Ça c’est ce que j’appelle l’efficacité, les félicita la jeune femme, il n’est même pas la troisième heure et j’ai réussi à tout faire tenir dans le budget.

- Je m’incline encore une fois devant tes talents de négociatrice, sourit Egidio, c’est une merveille de te voir marchander.

- Ça fait presque peur ! renchérit Euan.

- Merci, c’est comme une seconde nature. Ah, je sais ce qu’on a oublié : de l’huile pyrotrope.

- Pourquoi ? demanda le chevalier. Nous avons déjà des lanternes pour nous éclairer dans les cavernes.

- Oui mais j’ai découvert que le venin d’hydre était hautement inflammable.

- Oh, intéressant.

- Ne le tente pas de devenir pyromane, Aissia.

- Aucun risque, il est bien trop gentil.

- Certes, reconnut l’intéressé, mais tu nous as donné là une piste à explorer.

- N’est-ce pas ? Je propose d’aller s’installer autour d’un verre pour en discuter.

- Motion approuvée à l’unanimité ! »

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