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La rivière murmurait, promenant ses eaux transparentes sur les galets. Il marchait sur la berge couverte de mousse, menant son cheval par la bride. Il traversait une forêt depuis plusieurs jours et venait de rejoindre le cours d’eau, qu’il suivait vers son amont. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient dans les arbres, de nombreuses fleurs poussaient aléatoirement le long du chemin. Il arriva à une cascade haute de quelques mètres, qui s’écoulait entre des rochers aux algues vertes, et décida de faire une halte pour profiter de l’endroit. Après avoir noué les rênes de son étalon sur son encolure pour éviter qu’elles ne traînent, il le laissa s’abreuver à la rivière.

Entendant des pas, il se tourna vers un petit sentier qui rejoignait son chemin. Deux jeunes gens arrivaient, vêtus d’armures. Celle du premier était violet clair, il arborait une épée améthyste au côté droit et une noire à gauche ; ses cheveux étaient noirs, comme ses yeux au regard sérieux. La jeune fille qui l’accompagnait portait une armure dorée comme son épée, sur une robe bleu foncé. Ses longs cheveux blonds étaient tressés, encadrant un visage à l’expression amicale que ne démentaient pas ses yeux marine. Tous deux s’arrêtèrent non loin du voyageur, et la demoiselle engagea la conversation :

« Bonjour, seriez-vous un chevalier en voyage ?

- En effet, confirma le jeune homme, je m’appelle Euan, et vous ?

- Je suis Alice.

- Et moi Kuro. répondit l’autre épéiste.

- À quel ordre appartenez-vous ? questionna Alice.

- À aucun, déclara Euan, je suis le protecteur d’un royaume de l’est.

- Et que faites-vous si loin de chez vous ?

- Je suis à la recherche d’un artéfact. Et vous, j’imagine que vous voyagez également.

- C’est cela, confirma-t-elle, nous rejoignons Hiérosolyma.

- C’est également là que je me rends, remarqua le chevalier bleu, avant de poursuivre mon périple.

- Si je puis me permettre, demanda Kuro, où allez-vous ?

- Je vais vous le raconter, mais asseyons-nous auparavant. »

Tous trois prirent place au bord de l’eau et posèrent leurs épées à côté d’eux.

« Avant toute chose, que diriez-vous de nous tutoyer ? proposa Alice.

- Cela me convient. accepta Euan.

- À moi aussi. » repartit l’autre chevalier.

Après ce prélude, le voyageur solitaire leur expliqua ce qui était arrivé à son royaume, et pourquoi il recherchait la rose de cobalt. À la fin de son récit, les deux autres demeurèrent pensifs un instant, puis Kuro résuma :

« Ainsi donc, cette fleur pourrait établir un bouclier autour de ton royaume, qui réduirait considérablement le nombre de monstres s’y aventurant ?

- C’est cela.

- C’est curieux, observa Alice, j’en avais un peu entendu parler, mais plutôt comme d’un élément pouvant être ajouté à des potions, pour soigner divers maux ou renforcer des incantations.

- En fait, les informa Euan, c’est un artéfact qui annule tout ce qui est néfaste.

- Pratique, fit remarquer l’autre jeune homme, si je l’avais j’aimerais bien la combiner à mon épée.

- Laquelle ? plaisanta sa camarade.

- Cœur d’obsidienne, répondit-il dans le même jeu, Foudre d’améthyste est déjà très bien comme ça.

- Tu fais suffisamment de ravages avec, je pense que tu n’as pas besoin d’accroître sa puissance.

- Tu as raison, et de toute façon certains en ont plus besoin que moi.

- À ce propos, intervint Euan, que faites-vous dans la région ?

- Nous terminons une mission de routine, dit Alice, patrouille et surveillance de potentiels ennemis de l’Empire.

- Je vois, cela me paraît sérieux.

- Oh, il ne s’est rien passé de bien palpitant. tempéra le chevalier violet. C’était ce genre d’expédition où le retour à la capitale est la partie la plus animée du trajet.

- Vous êtes donc vous aussi des protecteurs de pays ?

- En quelque sorte.

- Mais la plupart du temps, ajouta la jeune fille, nos supérieurs croient surtout que nous sommes corvéables à merci.

- Tu dramatises un peu. » observa son compagnon.

Un temps passa. Puis Kuro proposa :

« Et si nous faisions route ensemble ?

- Bonne idée, approuva Alice, mais cela m’étonne que ce soit toi qui en aies eu l’idée. D’ordinaire tu es plus méfiant.

- Il m’a l’air d’être un homme intègre. » sourit l’épéiste noir.

Alice parut amusée. Euan reprit :

« Eh bien soit, cheminons ensemble jusqu’à Hiérosolyma ! »

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