« Les ennuis commencent… » soupira-t-il.

Alors qu’il suivait une route de campagne, il s’était retrouvé face à des bandits. Ceux-ci l’encerclaient à présent, pointant vers lui leurs glaives. Asdrubal piaffa, les oreilles en arrière. L’un des quatre ennemis s’avança et tenta de blesser le cheval. Il l’atteignit au poitrail, le faisant se cabrer. Déséquilibré, Euan tomba. Le souffle coupé, il mit un instant à réagir. Les hors-la-loi se précipitèrent vers lui. Il esquiva un coup et se releva avant de dégainer pour engager le combat. Il élimina un premier bandit d’une sévère plaie, sans pour autant le tuer. Les trois autres attaquèrent avec plus d’ardeur. Il parvenait à les contenir, habitué à des adversaires d’un autre type.

Ils sont moins rapides qu’un hémisaure.

Il neutralisa un autre ennemi et ajouta mentalement :

Et moins résistants que des mélanophytes.

Les deux restants commençaient à comprendre que l’épéiste était plus dangereux qu’eux. Celui-ci, d’un seul mouvement, les désarma et les mit hors d’état de nuire. Puis, sans un regard pour les quatre hors-la-loi, il rengaina et s’éloigna. Son cheval le rejoignit d’un pas hésitant ; il s’arrêta et examina sa plaie.

« Heureusement, ce n’est que superficiel. » constata-t-il.

Après avoir pris un onguent dans l’un des sacs de la selle il l’appliqua sur la blessure. Il le rangea puis déclara :

« Je vais marcher, le temps que ça cicatrise. Repartons, nous avons assez perdu de temps. »

Il attrapa les rênes et ils se remirent en route.