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« C’est forcément un autre mirage. affirma-t-elle.

- Pas sûr, répondit-il, rien ne nous interdit d’espérer.

- On parie,

- Tenu ! »

Ils progressèrent encore quelques minutes, puis arrivèrent aux abords d’une petite bâtisse beige au toit plat, à côté d’un puit. Ils arrêtèrent leurs montures et descendirent.

« J’ai gagné ! sourit-il.

- Je le reconnais, mais tu dois admettre que cette situation est assez invraisemblable. Qui s’est dit : ‘‘Je vais installer mon auberge au milieu du désert, là où il n’y a absolument rien !’’ ? »

À ce moment, la porte s’ouvrit et une femme d’un âge avancé les rejoignit. Elle n’était pas très grande, plus petit même qu’Aissia, et portait une robe grise et un tablier. Ses cheveux blancs étaient coiffés en chignon et son visage ridé paraissait avenant. Elle s’adressa à eux :

« Bien le bonsoir, nobles voyageurs, et soyez les bienvenus à mon auberge. Les aventuriers se font rares ces temps-ci, aussi suis-je heureuse de vous accueillir.

- Nous vous remercions de votre bienveillance, Madame, commença Egidio, et nous voudrions savoir si nous pouvons passer une nuit ici.

- Bien sûr, venez, je vais vous montrer l’étable pour vos dromadaires. Ensuite, je m’occuperai de vous. »

Elle les guida à un bâtiment de bois derrière l’auberge où ils laissèrent leurs montures. Après cela ils entrèrent dans la salle commune de la bâtisse et elle leur servit un modeste dîner. Ils restèrent à bavarder un moment, puis elle les conduisit à leur chambre à l’étage avant de se retirer. Ils déposèrent leurs affaires dans le coffre sous la fenêtre puis Egidio alla s’assoir sur son lit. Il laissa échapper un inaudible soupir. Légèrement inquiète, Aissia le rejoignit et prit place à côté de lui.

« Tout va bien ? s’enquit-elle.

- Oui, ne t’en fais pas. Je suis juste un peu fatigué.

- J’espère que nous arriverons vite, et que personne ne se sera emparé de la rose. Ce remède est notre dernier espoir.

- Nous la trouverons, affirma-t-il, j’en suis sûr. Et je guérirai. »

Elle acquiesça en silence. Elle se rapprocha de lui et il passa un bras autour d’elle.

« Il te reste si peu de temps… murmura-t-elle.

- Ne me condamne pas par avance, sourit-il, je n’ai pas dit mon dernier mot. Ce n’est pas cette maladie qui m’aura. »

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