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Cela faisait déjà une semaine qu’il voyageait. Il traversait une vaste plaine, monté sur son étalon alezan. Il connaissait l’équidé depuis son enfance, ils avaient grandi ensemble. On le lui avait offert alors que c’était encore un poulain, et il l’avait appelé Asdrubal. Ils s’entendaient à merveille, ce pourquoi le jeune chevalier n’avait pas hésité à partir avec lui malgré les dangers qui les guettaient. Pour l’heure, tout paraissait tranquille au sein de cet idyllique paysage. Une agréable brise caressait l’herbe émeraude, quelques légers nuages passaient dans le ciel clair, il faisait bon. Son cheval avançait d’un pas régulier, orientant ses oreilles dans toutes les directions.

« Tu as envie d’action, n’est-ce pas, Asdrubal ? »

L’étalon agita la tête avec énergie. Son cavalier sourit. Il devinait la hâte de sa monture, si souvent alerte et de bonne humeur.

« Un petit galop ? »

L’équidé réagit immédiatement. Il avait été dressé à la voix, et préférait certains mots à d’autres. Il partit vivement, allongeant ses foulées, passant à une allure à trois temps. Tous deux filèrent dans la plaine pendant de longues minutes. L’air sifflait autour d’eux, la vitesse les grisait. Le chevalier lâcha les rênes et étendit les bras, par jeu. Son cheval repassa au trot quelques instants plus tard. Déstabilisé, le jeune homme se rétablit de justesse et rattrapa les guides. Il trotta un peu enlevé, puis fit ralentir sa monture.

« Tu voulais me désarçonner, Asdrubal ? » s’amusa-t-il.

Le cheval hennit en réponse. Son cavalier pouvait sentir son enjouement. Il aperçut un éclat au loin. Après avoir attendu d’être suffisamment proche il remarqua :

« Tiens, une rivière ; nous allons devoir la traverser. Heureusement que le pont est juste là. »

Il arrêta son étalon et mit pied à terre. Il passa les rênes par-dessus l’encolure et le mena jusqu’à la passerelle. La structure de métal s’élançait au-dessus de l’onde, déployant de fines arabesques dorées autour d’une arche d’argent. Ils s’avancèrent entre les élégantes rampes et firent une halte une fois de l’autre côté. Le paysage était identique, paisible et accueillant.

« Nous avons encore de la route à faire, observa le chevalier, mais je suis impatient de la parcourir. »

Asdrubal lui donna un petit coup de tête. Le jeune homme sourit et sortit un morceau de sucre de sa poche, que le cheval s’empressa de manger avant d’agiter à nouveau la tête.

« Bien, conclut son cavalier, il est temps d’y aller. »

Il se remit en selle et ils repartirent, seuls dans ce vaste paysage ensoleillé.

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