1
Tourne la fortune sur les ailes du temps
Les saisons passent avec les joies de la vie
Le vaste monde connaît ses grands moments
Mais je préfère mon cher pays...
Il fredonnait cet air léger, marchant à l'orée du bois. Le soleil doré annonçait la fin de l'après-midi, illuminant les prairies vertes sur sa droite. Au loin, il pouvait apercevoir le village principal, entourant le petit château gris. Un étendard cyan et argent scintillait par intermittence au sommet du donjon. Un mouvement dans les fourrés attira son attention. Un peu plus loin sur le chemin, un faon sortit d'entre les arbres à gauche, et s'éloigna en bondissant dans les prés. Le promeneur sourit, le suivit d'un instant des yeux, puis reprit sa chanson. Tout était si tranquille ici, la plupart du temps.
Un cri interrompit ses réflexions. Alerté, il se tourna vers son origine. Il ressentait un péril proche, dans les bois. Il s'engagea sur un sentier et commença à courir. Il repéra bientôt la source du danger : deux jeunes filles étaient menacées par un hémisaure.
Il dégaina son épée et s'interposa entre le monstre et elle. Le lézard bipède siffla de colère et attaqua. Il para aisément de sa lame lourde et le repoussa. Il asséna une série de coups brefs à la créature, la faisant reculer. Celle-ci tenta de le griffer. Il esquiva et riposta, visant sa tête. Le monstre se déroba et répliqua. L'épéiste bloqua, employa une feinte, et atteignit sa cible au cœur. L'hémisaure poussa un râle, puis s'écroula. Le vainqueur rengaina et rejoignit les demoiselles.
« Vous n'êtes pas blessées ? s'enquit-il.
- Non, répondit la première, tu es arrivé à temps.
- Merci beaucoup, Euan, ajouta la seconde, tu nous as sauvées !
- De rien, sourit-il, c'est mon rôle. »
Annotations
Versions