28. Choisir.

2 minutes de lecture

Une fois installés, Mathilde et André discutèrent avec Victor et Ségolène à propos de Valérie.

— C’est tout à son honneur que Madison ne porte pas plainte contre sa mère, mais je trouve que le comportement de Valérie a été plus qu’odieux par rapport à sa fille.

— Surtout au vu des conditions que tu avais établi dans l’acte notarial, renchérit Ségolène.

— Nous n’avons jamais eu accès à ces papiers, ma sœur a bien caché son jeu pendant toutes ces années.

— Moi je ne comprends pas comment le notaire a pu passer outre ces conditions pour la vente de la maison, déclara André.

— Madison a fait des recherches, comme je le lui avais indiqué. Résultat ; elle a repéré qu’en date de l’acte de vente, elle a reçu le virement d’un euro sur son compte, de la part de sa mère. Je pense que le notaire a contourné les choses en proposant de verser l’euro symbolique sur le compte de sa fille. Ainsi, il y avait trace d’une transaction, même si cette dernière était, comment dire… Creuse.

La déclaration de Ségolène les laissa, tous, muets.

— Excuse-moi Mathilde, mais je me suis toujours méfiée de Valérie, ajouta Ségolène.

Mathilde haussa les sourcils et glissa,

— Je comprends parfaitement ce sentiment, hélas. Tout ce que j’apprends sur elle ces derniers mois, me révolte. Elle a beau être ma sœur, mon sang, je n’approuve pas du tout ses façons de faire.

André lui caressa l’épaule, elle lui sourit. Ils restèrent encore un bon moment à échanger autour d’un verre de cognac, puis chacun se retira dans sa chambre.

Dans l’autre maison, l’état d’esprit était serein, Simon s’exclama,

— Là, Madison, les vieux fermiers de la région ne pourront vraiment plus rien dire ; t’es une fille de la campagne et qui plus est, d’une des plus vieilles familles du coin !

Madison éclata de rire,

— Oui, de ce côté-là, je serais effectivement parée si je porte son nom !

— Bon, allez, c’est pas tout ça, mais demain, c’est nous qui invitons ! Je vous propose d’aller dormir pour être bien frais afin de nous donner un coup de main dès le réveil !

Tous rejoignirent leur chambre.

Gaétan accueillit Madison dans ses bras et l’enlaça langoureusement. Après quelques baisers laissés dans son cou, il lui demanda

— Tu ne comptes pas porter son nom ?

Madison lui fit face, en fronçant les sourcils.

— Là tantôt, tu précisais « si je porte son nom », tu ne comptes pas changer ?

Le regard de Madison se perdit un petit peu, elle semblait réfléchir. Elle le regarda dans les yeux lorsqu’elle lui souffla,

— Si je change de nom un jour, ce sera pour porter le tien, Gaétan.

Surprit, Gaétan sourit et fronça les sourcils avant de lui retourner,

— Dis, c’est une demande en mariage que tu viens de me faire, là, non ?

Elle gloussa puis lui répondit, en se mordant la lèvre,

— Ben, je crois, oui, un truc comme ça… Maintenant, je suis un bon parti, non ?

Il fit tourner ses yeux et fondit sur Madison en lui susurrant,

— Tu as toujours été le parti de mon cœur, celui que j’ai choisi Mad, je n’ai pas changé d’avis, mais, par contre, je te propose de m’argumenter quelque peu cette demande sous la couette ; je ne suis pas sûr d’avoir compris toutes les nuances de la chose.

Elle lui déploya quelques arguments puis les amants s’endormirent paisiblement.

***

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Dolhel ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0