Rencontre avec le DIABLE ?

9 minutes de lecture

Êtes-vous prêtes à m’écouter ?

Toi la lune, cesse de sourire !

Ai-je l’air de rigoler ?

Tu as bien raison cache-toi derrière les nuages avec lâcheté ! Cela ne t’empêchera pas d’affronter la vérité, ma vérité ! C’est lorsque ton sourire éclaire l’obscurité que naissent mes pires atrocités, ce moment propice pour assouvir mes pulsions meurtrières . Entre l’intention et le passage à l’acte il y a une frontière, franchissez là et il n’y aura plus de retour en arrière. Car du désir mental, l’acte engendre un plaisir, une adrénaline amenant à la récidive.

Fermez-là !

Ou je saute !

Vous voulez la suite alors baissez la luminosité afin qu’elle ne vous aveugle pas....

Ces onze années d’existence ont fait de moi une femme, celle de mon père. Je m’adonne à lui corps et âme, j’ai onze ans. Il me maquille, me couvre de bijoux lorsque je rentre du collège.

Nul besoin qu’il m’explique , je le connais par cœur, je sais donc comment assouvir le moindre de ses désirs. Depuis peu il a pris goût à des jeux sexuels de soumission.

Non, non... pas la mienne, mais la sienne !

Pour tout vous dire je préfère cela, c’est moins douloureux pour moi. Lorsque nous allons nous coucher il se met nu dans le salon me tendant une laisse afin que je puisse le conduire comme un chien jusqu’au lit.

Ce lit qu’il nomme notre petit nid d’amour.

D’amour ?

Cela fait déjà un moment que je n’y crois plus. Je ne suis plus cette petite fille de six ans, innocente et naïve ! Pensant que son père l’aime.

J’ai 11 ans et demi exactement ! Je ne suis plus une enfant, il m’a traité comme une femme ! 

Enfin pardon ! 

Nul ne mérite d’être traité comme ça... 

Je sais bien que ce n’est pas de cette manière que l’on traite les femmes comme le prétendent les hommes. 

Pourtant la vérité est toute autre. Je ne suis sûrement pas un cas isolé, cela veut bien dire que l’on nous ment, tout ça pour se donner bonne conscience.

A la maison la télé est interdite , internet est réservé à mon père dans son bureau fermé à clé.

Le fait de ne pas avoir accès à tout cela ne fait pas de moi une marginale. Je suis bien plus intelligente que la moyenne, en cm² j’ai passé un test de QI.

Ils en sont venus à la conclusion que j’étais une enfant surdouée.

Qu’ils aillent se faire foutre avec leurs test !

Cela ne m’a rien apporté, la seule chose qui m’apporte c’est la lecture, elle me permet de voyager et d’apprendre comment survivre dans cette société à laquelle je n’est pas accès.

D’ailleurs j’apprends vite, très vite à une exception près qu’il m’est impossible de créer un lien avec mes camarades. Ils paraissent si jeunes et innocents, emplis de rêve futile, capricieux et ingrat.

Vous vous demandez pourquoi je n’ai pas dénoncé mon père ? 

Mes petites étoiles vous êtes si naïves !

Je reprends, faites comme si j’avais 11 ans.

je ne ressens plus rien...

J’ai conscience de la gravité mais je peux attendre, être patiente, là où dautres auraient sûrement pris la peine de se suicider, j’y ai pensé !

Enfin, qui pourrait bien me croire si je venais à en parler ?

Puis il me tuerait sûrement. Ma mère a disparu lorsque j’avais six ans. Selon mon père elle est partie pour un autre homme. Selon moi, il l’a tué !

Bien que je grandisse et ressente chez mon père une certaine lassitude, Je dois continuer à satisfaire son appétit sexuel, c’est une question de survie.

Arrêtez de me prendre pour une conne ! Et toi la lune tu va les laisser faire ! Toi qui me connais si bien !

Lorsque j’en parle vous vous dites sûrement qu’une jeune adolescente ne peut pas raisonner de cette manière ?

Ou bien que j’aurais dû prévenir la police, que c’est exactement ce que vous auriez fait ?

Mais qui êtes-vous pour affirmer mieux faire, qui que vous soyez vous ne pourrez penser à ma place ou faire mieux !

Car chaque être humain , pense et ressent à hauteur de ce qu’il connaît .

Ne faites surtout pas l’erreur de mettre une note à la douleur d’une personne , celle-ci n’est pas quantifiable car nous seul pouvons la quantifier !

Vous rigolez alors que la plus forte d’entre nous c’est elle !

Oui toi, la lune ! Tu portes les stigmates d’une vie tourmentée et pourtant tu continues d’être loyale et serviable. Régissant les marées !

Rassurant les hommes et femmes de l’espace à la manière d’un phare, guidant les marins dans l’obscurité d’une mer capricieuse.

Quoi ?

Vous aussi les étoiles ?

Oui c’est vrai, mais vous n’êtes que le reflet lumineux d’un passé déjà révolu .

Bon je vous ai vexé, pardonnez moi. Il ne tient qu’à vous d’être bonne et intègre.

Nous sommes là ! Il ne tient qu’à nous d’écrire notre histoire, bien que la mienne touche à sa fin, je n’ai toujours pas trouvé le moyen de réunir en moi toutes ces qualités à la fois.

Nous avons perdus trop de temps en bavardage mesdemoiselles, reprenons...

Un jour en cours  , cette remplaçante pense me juger d’un seul regard ou sur une seule constatation . C’est là que le soit-disant beaux gosse m’envoit quelques mots doux par papier, me disant à quel point je suis mystérieuse, que mes yeux verts émeraude valent bien plus que tous les diamants réunis sur terre, ma pâleur lui rappelant celle de blanche neige et mes longs cheveux ondulaient comme les vagues d’une mer agitée, Bla, Bla, Bla... Il me fait rire par ses compliments tous nazes, mais bon, il a le mérite d’essayer. Je décide de lui écrire à mon tour. En trois mois je n’ai eu aucun contact verbal ou physique avec un autre élève. Je lui envoie mais la professeure de francais saisit le mot à la volée. Je crois qu’elle n’a pas apprécié ce que j’y ai inscrit. Alors devant toute la classe elle prit soin de me dire.

Mademoiselle Ambre Luce plutôt que faire la belle en envoyant des propositions indécentes à un de vos camarades, Vous feriez mieux de vous concentrez sur le texte. dit-elle d’une manière hautaine.

Franchement elle ne manque pas d’air.  c’était du sarcasme et de l’ironie mon message, elle n’a pas su le desceller, ça montre son piètre niveau intellectuel.

Puis me faire passer pour une allumeuse. Quelle petite conne ! Elle qui nous a mis son tailleur le plus court, un décolleté plongeant, et un rouge à lèvres rose bombons alors que dans sa classe il y a sûrement la moitié de ces jeunes pré-adolescents qui ne pensent qu’à une chose lorsque qu’ils la regarde, le sexe ! 

S’ils savaient à quel point ça n’a rien de glamour, en tout cas lorsqu’il n’est pas consenti.

Car même moi ! je sais aussi qu’il peut procurer du plaisir. Pour en resentir il me faudra etre en mesure d’aimer une personne , je ne sais pas si sela sera possible un jour mais j’y croit... 

Bon il est temps que je vous parle de ce jour où je l’ai rencontré, celui qui a tout changé !

Non ce n’est pas le début d’une histoire d’amour, bien que chacun ait sa définition de l’amour .

Alors que je me trouve sur le chemin du retour, je m’arrête devant une église. La curiosité me pousse à entrer. J’avais eu l’occasion de lire quelques manuels au sujet de la religion.

Pour moi à cette époque ce n’est qu’un ramassis de conneries, une autre manière d’assujettir une personne faible d’esprit, cherchant des réponses à ce qu’elle ne peut expliquer, ou même pour se rassurer de ce qu’elle fait de bien ou de mal.

Moi je pense que du bien émerge le mal et vice-versa, l’un ne va pas sans l’autre.

Je me rappelle encore cette fraîcheur, le calme, la grandeur de ce lieu. Je vois alors la petite cabane, cet isoloir lieu de confession .

J’entends une voix m’appeler.

Entre mon enfant. dit un homme que je ne peux percevoir. Je décide alors d’entrer sans dire un mot, je m’attends à ce qu’il débite ces conneries au sujet du pécher, de la repentance et du pardon.

Petite je sens en toi les souffrances d’une âme tourmentéé, une maladie de l’esprit qui t’empêche d’avancer. Souhaites-tu que je te guide à travers les sentiers de la guérison. Me dit l’homme d’Église à la voix douce et angélique, comme jamais j’en avais entendu.

J’étais alors redevenue une petite fille, pleine de doutes. Je lui raconte, mes six ans, ce que mon père me fait vivre tous les jours. Il était à ce jour la seule personne à qui je m’étais confiéé ! Finalement j’y trouve du réconfort, à aucun moment j’ai l’impression qu’il porte un jugement quelconque .

Au bout d’une heure de conversation, je lui fais part aussi de quelques pensées, qui elles , pour le coup, me font peur. Cette pensée démoniaque qui parfois vient se mettre en travers de mon chemin, me laissant penser que je ne vaux pas mieux que ce père abject dont je partage les gènes .

Ne me laissez pas chères étoiles ce n’est que le début, nous avons toute la nuit avant que je ne me précipite dans le vide.

Très bien ! Tu daignes enfin montrer le bout de ton nez, toi la lune que j’ai tant admirée étant petite .

Parfait nous sommes tous réunis, je peux continuer mon récit...

Comme je le disais, mes pensées me font peur à cette âge, je tente tant bien que mal de les combattre car Je rêve encore d’accéder au bonheur.

— Père ! lui dis-je. Comment pourrais-je m’en débarrasser ? il me dit alors que je devrais faire face à mes démons, que Chaque homme en possède de multiples. Il suffit juste de leur faire confiance, les laisser s’exprimer ! Car si dieu a créé l’univers il a aussi créé le diable, sachant pertinament qu’il créerait à son tour les démons .

Mais prends garde seulement ceux qui ont une âme, les autres tu dois t’en débarrasser. À ces phrases je ne peu pas penser qu’un homme de Dieu puisse tenir pareil discours . Je préfère prendre ça avec des pincettes, plutôt comme des métaphores. Hors de question que je me laisse, une fois de plus, manipuler par un homme, qu’il soit de Dieu ou pas .

Très bien mon père je vais les laisser sortir, comment peuvent ils me servir maintenant ? J’avais beau tenter de le manipuler lui faire entendre ce qu’il veut, il avait à chaque fois une réponse mystérieuse à toutes choses !

Il finit alors par me parler de toi ! 

oui !

Toi la lune ! 

Lorsque la lune te sourira tu en profiteras pour ne faire plus qu’un avec tes démons, c’est en mangeant le cœur de la bête, celle dont les démons n’ont pas d’âmes, que dans la tienne tu trouveras la paix. Lorsque tu auras accompli cette tâche tu reviendras me voir et ainsi nous passerons à l’étape suivante...

Incroyable décidément je crois vraiment que cet homme est fou , il me ferait presque peur. Sa voix si douce ne colle vraiment pas à son histoire.

C’est à ce moment que je regarde l’heure. Mon père doit être rentré. il m’est strictement interdit de traîner après l’école. je dois être là lorsqu’il rentre du travail.

Avant de partir je me rappelle que je lui ai dit :

Votre histoire était vraiment passionnante ! Il n’eut aucune réponse. Je prends mon sac et me dirige vers la sortie.

Mais cela m’intrigue trop, je fais demi-tour bien obligé de voir à quoi ressemble cet homme. Lorsque j’ouvre la porte du confessionnal l’homme n’est plus là ! Sous mes pieds une trappe menant sûrement au sous-sol, que ce soit une cave où des catacombes il est sûrement passé par là !

Pas le temps, Je dois rentrer chez moi car ce soir je vais prendre cher, très cher !

Bon voilà ma rencontre qui a tout changé.

Je peux sauter maintenant ?

Ha oui effectivement j’ai pas fini mais il va falloir que votre cœur soit bien accrocher !

J’en connais qui l’ont perdu pour bien moins que ça !

À suivre... ❜❜❜

Afin de pouvoir vous repérez dans l’histoire. Ambre joue un peu comme une pièce de théâtre son histoire ! Lorsque les passages sont en gras, elle s’adresse à vous les étoiles avec sa voix d’adulte sortant de son rôle tout en en parlant au passé de ce qui lui est arrivé. Les passages simples, elle prend sa voix d’enfant, entrant dans son rôle s’ exprimant au présent. D’où son récit au présent pour des faits qui se sont déroulés ultérieurement. L’angle va sûrement vous perturber, au départ. Imaginez donc une pièce de théâtre se jouer devant vous avec un seul acteur ! Et des moments où l’acteur revient à lui pour s’adresser à vous droit dans les yeux ! Bonne lecture mes petites étoiles si l’histoire vous plaît voter, commenter, poser des questions à Ambre est possible ! Quelle qu’elle soit elle va vous répondre de sont point de vue et avec sa propre sensibilité . chapitre par chapite. 

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