Le Monstre

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Je me rappelle cette journée. Je n’avais alors que six ans...

Comme tous les étés nous nous rendons avec mon père et ma mère dans une petite maison de campagne. Cette fois-ci ma mère n’y est pas. Je ne comprends pas encore pourquoi et qu’elle en est la raison.

Désolée mais mes souvenirs sont flous, J’étais vraiment petite, cette journée je ne l’oublierai jamais. J’allais alors comprendre à quel point mon père m’aime, en tout cas c’est ce qu’il m’a fait croire cette nuit-là...

Nous sommes à table, il m’a préparé des pâtes à la carbonara mon plat préféré, je m’empresse de tout engloutir.

Je suis heureuse mais ma mère me manque alors je lui demande avec insistance si elle va venir. Il n’a aucune réponse rassurante, ou bienveillante, mais une colère physique terrible celle qui vous fige sur place!

Je vous jure chères étoiles, qu’il m’est encore possible dix-neuf ans plus tard de sentir sa main m’empoigner et tirer mes longs cheveux bruns ondulés, me décollant violemment de la chaise sur laquelle j’étais assise !

Il finit par me jeter sur le carlage froid du salon !

- Combien de fois Vais-je devoir te dire que ta mère est morte ! Elle s’en est allée, elle ne t’aime pas ! Je suis le seul qui t’aime sur cette terre ! Arrête ! Arrête de me poser cette question ! hurle mon père comme, s’il était possédé par le diable en personne ! les sourcils froncés et les dents serrées, il saisit ma gorge de ses grandes mains toutes moites, serrant si fort que mes yeux semblaient sortir de leurs orbites !

- Je n’ai pas fait exprès papa ! disais-je pleurant toutes les larmes de mon corps. Je reste là assise, les genoux repliés jusqu’au menton, les bras serant fermement mes jambes, je suis alors comme ce cloporte, cet insecte qui se met en boule pour se protéger lorsqu’un prédateur menace sa survie. Sauf qu’à cet instant ce prédateur n’était autre que mon père.

Au bout d’un certain temps. Je ne sais plus combien exactement, je n’ai que six ans, moi. il me demande d’aller dans ma chambre.

Je me souviens, avoir mis mon pyjama, j’avais des marques un peu partout sur le corps, visiblement ce n’est pas la première fois qu’il me battait !

Je me glisse sous les draps, j’essaye de comprendre quelles bêtises j’ai bien pu faire. Griffant mon visage jusqu’au sang comme pour me punir d’une faute commise, ou peut-être est-ce simplement une manière pour moi de soulager ma douleur psychologique afin qu’elle me soit plus supportable.

Enfin bref, je n’ai que six ans, je vous en parle avec mes mots d’adultes et les yeux d’un enfant.

Peut-être qu’à l’époque certains souvenirs que je vous raconte, sont ceux d’une petite fille innocente. Il se pourrait qu’ils ne soient pas complets car lointains et déformés par la perception amplifiée qui est celle d’une enfant, voyant le monde plus grand. Ne demandant qu’à en explorer ses moindres recoins, cette enfant encore fragile pas encore formater par la société et ses normes.

C’est ce qui fait encore des parents les garants de la morale qui va nous construire en tant qu’individu et dans certains cas restera un modèle qui régira notre vie une fois adulte.

- Ambre, je sais que tu as peur, mais ton père est là... ne t’en fais pas je te pardonne. Me chuchote t-il à l’oreille en se glissant sous ma couette.

- Je voulais pas t’énerver papa. Je lui répétais tandis qu’il restait là a me caresser les cheveux, puis minutieusement descendait le long de ma nuque ! Vous m’entendez !

Il passe sa main à l’intérieur de mon col, il caresse avec tendresse mon dos. Je trouve ça agréable, cela me paraît plaisant, et différent des douleurs qu’il m’avait infligées quelques heures plus tôt. Je suis alors en position fœtale recroquevillée contre le torse aux poils frisotants de mon père.

Il n’avait pas de t-shirt !

Ni de bas !

Soyez-en certaines il ne comptait pas s’arrêter là !

Je sens alors son sexe durcir au contact de mes cuisses. Je suis quand même en grande section de maternelle. La maîtresse, je m’en souviens elle en a déjà parlé. Nos parties intimes nous appartiennent ! Personne ne peut ou ne doit y toucher mis à part un médecin en cas de problème à et avec l’accord de nos parents.

En tout cas c’est ce que je pensais savoir à cet âge .....

- Je peux pas toucher ton zizi papa, c’est interdit. Lui dis-je avec innocence. Il commençe à semer le doute dans mon esprit. Il dit que c’est trop tard. Je suis la seule responsable, Je suis coupable de m’être redressée dans mon lit !Me frottant ainsi à lui Il finit par me convaincre que je pourrais alors avoir de gros problèmes et que lui ne dirait rien !!!

Car il m’aimait trop, pour que j’aille en prison !

Il profitait alors de ma jeunesse manipulant mon esprit infantile !!!

Je m’y perds mes petites étoiles !
Désolé, j’ai dérapé, mais pas assez pour tomber dans le vide sans vous raconter la suite.

Je peux reprendre...

- Ma fille tu ressembles tellement à ta mère, je vais t’embrasser un peu partout et te montrer ce qu’est le véritable amour !
Si tu acceptes je ne dirais pas à la police ce que tu as fait ! Puis ça n’a rien de mal quand on s’aime plus que tout non ?
Tu verras plus jamais je ne te ferais du mal.....

Je vous tends les bras mesdemoiselles venez avec moi !

Donnez-moi la force !

Aidez-moi !

Il commence par me lécher les pieds, il remonte à la hâte et embrasse ma nénette, comme je l’appelais étant plus petite !

Bien que cela puisse vous choquer je trouve ça presque amusant, ça chatouille, et s’il me dit que dans le fond c’est normal, il doit avoir raison c’est mon père tout de même. Les choses sont plus douloureuses lorsqu’il pénétre son sexe dans le mien, la douleur me fait crier.

Pourquoi êtes vous restez la sans rien faire ?

Hein ?

On a tous un rôle à jouer !

Vous le saviez au fond de vous !

Vous avez préféré ignorer la vérité !

Écouter, respirer, imaginer ce que j’ai bien pu ressentir !

- Arrête papa ! Arrête ! Je cris si fort, qu’il me couvre la tête d’un oreiller, il m’empêchait à peine de respirer !!
Il a terminé et son zizi semblant mou et collant se dégage peu à peu.

Je ne peu plus dire un mot, je suis comme paralysée et soulagée à la fois que ce soit fini. Il essuie mon corps avec le drap qu’il prend soin de presser entre mes jambes afin d’éponger le sang qui s’y écoule. Ensuite il m’enveloppe de son corps en sueur, fondant en larmes, il répéte sans cesse la même phrase.

- Tu es ma petite femme et je vais prendre soin de toi tu verras, tu verras... Dors maintenant mon ange...

Vous qui m’écoutez, les étoiles ! Ce n’est pas pour ça que je souhaite sauter de cet immeuble et vous rejoindre dans l’infinité du cosmos.

Elle est là, dans ma poche cette raison !

Je ne peux pas regarder, c’est inconcevable, surtout avec la police à mes trousses.

Mon père n’est pas la cause de mes idées suicidaires, même si beaucoup de choses sont liées à cela.

Par contre les attouchements et les violences se sont vulgairement banalisés jusqu’à ce que je décide un jour décide de...

Bah voilà j’ai perdue le fil !

Je vois que vous scintillez toujours plus fort donc je prends ça pour un oui.

Oups j’ai failli perdre l’équilibre ! Un peu plus, je tombais sans vous dire la suite.

Tu m’as vue comme quelqu’un de fragile et sans défense ?

Tu m’as pris en pitié ayant du mal à écouter mes souvenirs d’enfance ?

Rassure-toi je suis le pire démon que l’enfer et le diable lui-même aient pu enfanter.

Donc si je t’ai rendu mal à l’aise j’en suis pas navrée car la suite de mon histoire sera bien plus dure à entendre...

Si toi aussi tu désires sauter dans le vide, mais que tu n’oses pas ! Rejoins-moi je t’y pousserai volontiers...

Ha oui, pardon revenons en à nos démons!

Un jour J’ai tué un monstre pour en faire naître un autre et ça c’est produit lors de mon entrée au collège, lorsque je l’ai rencontré pour la première fois...

À suivre...

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Afin de pouvoir vous repérez dans l’histoire. Ambre joue un peu comme une pièce de théâtre son histoire !

Lorsque les passages sont en gras, elle s’adresse à vous les étoiles avec sa voix d’adulte sortant de son rôle tout en en parlant au passé de ce qui lui est arrivé.

Les passages simples, elle prend sa voix d’enfant, entrant dans son rôle s’ exprimant au présent.
D’où son récit au présent pour des faits qui se sont déroulés ultérieurement.

L’angle va sûrement vous perturber, au départ.
Imaginez donc une pièce de théâtre se jouer devant vous avec un seul acteur ! Et des moments où l’acteur revient à lui pour s’adresser à vous droit dans les yeux !

Bonne lecture mes petites étoiles si l’histoire vous plaît voter, commenter.p


MA

Vu les thèmes abordés aucune apologie ne sera tolérée.



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