Les synonyme, les métaphores...

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On a tellement pris l’habitude de faire semblant que lorsque l’un des nôtres s’enlève la vie, tout le monde reste surpris, personne ne s’y attendait, parce qu’il n’y avait aucun signe précurseur… Et pourquoi ?

Parce que lui non plus n’a pas osé en parler et pourtant le mal de vivre peut parfois être guéri tout simplement en parlant à quelqu’un qui écoute.

On n’a pas appris à en parler et on n’a pas appris à écouter. Il faut que nous y soyons confrontés directement pour en prendre pleinement conscience.

Y a-t-il un âge pour s’en inquiéter ? Bonne question, n’est-ce pas ?

J’avoue être admiratif devant ceux qui se promènent, insouciants, au bord d’un précipice, sur le parapet d’un pont ou au sommet d’une tour.

Comment font-ils pour ignorer que leur vie ne tient qu’à un fil ? Comment font-ils pour ne pas avoir peur de tomber ? Comment font-ils pour l'ignorer ?

Parce qu’en fait, c’est bien de cela dont il est question. J’ai appris, il y a peu de temps que la peur n’est pas ressentie de la même façon par chaque individu, il y en a même qui ne la ressentent pas du tout, il semble que ce soit physiologique, génétique, comme si ceux qui la défient n’ont pas conscience de leur propre fin.

Le plus grand paradoxe de l’humanité réside dans cet état de fait puisque chaque seconde de notre vie nous rapproche de notre propre fin, il y en a même qui se demandent pourquoi vivre puisque nous devons disparaître un jour… Quoi qu’il advienne.

Faut-il s’économiser pour durer le plus longtemps possible ou doit-on brûler la chandelle par les deux bouts pour en profiter pendant qu’il est encore temps ?

Quelle attitude adopter ?

C’est peut-être pour cela que certaines personnes semblent, à nos yeux, brûler leur vie, ils doivent sentir l’urgence et ne veulent pas en perdre une seconde. On a tous connu un voisin, un collègue de travail ou un membre de notre famille qui a économisé toute sa vie, s’est privé de tout, a travaillé dur toutes ces années dans l’espoir d’une retraite bien méritée et lorsqu’elle arrive, nous apprenons, quelques mois plus tard, sa disparition.

Voyez ! Je n’ai même pas employé le mot qu’il ne faut pas prononcer, j’ai préféré le mot « disparition » c’est plus convenable, plus supportable.

C’est curieux comment est fait l’esprit humain, on cache souvent la vérité sous un simple mot pour la rendre plus acceptable.

C’est d’ailleurs un des mots qui a le plus de synonymes, on lui en connaît plus de cent pour l’exprimer suivant l’humeur.

Dans certaines religions, ne parle-t-on pas de “repos éternel” de “dernier sommeil” ou de “grand voyage”, voilà encore une façon de camoufler la dure vérité, n'est-ce pas ?...

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