Chapitre 7 : Des hommes au cachot

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Assis sur un matelas, une couverture sur les épaules, Logan s'était réveillée au petit matin seul et sans repère. Le corps meurtri est toujours dans un état de somnolence, il avait perdu la notion du temps dans sa cellule plongée dans l'obscurité, avec la sensation de sombrer doucement dans la folie. Perdu dans ses réflexions, il fut ébloui par la lueur du jour et perçut le grincement de la porte qui s'ouvrait, avant de distinguer du remue-ménage, ainsi que le claquement que faisaient plusieurs chaussures, contre les marches en béton grises, qui résonnait dans le sous-sol. Après s'être accoutumé à la pénombre, il aperçut deux hommes escorter un prisonnier qui avait les mains attachées dans le dos et reconnu horrifiait le visage de l'individu qui l'avait torturé pendant plusieurs jours. Il observa ce monstre qui la veille lui avait fait subir de multiples sévices. Être jeté dans une cellule sans aucun ménagement, ce qui provoqua en lui une profonde sensation de revanche pour celui qui l'avait persécuté. Leurs besognes finies les gardes effectuèrent un demi-tour rapide, puis, ils repassèrent devant le cachot où on l'avait enfermé depuis la veille au soir. Ce qui eut pour effet de le faire subitement reculait au fond de sa cellule, par crainte de se faire à son tour brutaliser, mais l'un des deux hommes s'immobilisa et pivota aussitôt sur lui-même pour lui parler de manière froide et distante. Quasi mécanique.

  • j'ai un message à te transmettre larbin. Ton maître geôlier va bientôt arriver, il sera accompagné du docteur V blanc. Un petit conseil d'ami, tien toi prêt à les recevoir si tu ne veux pas avoir d'ennuis et surtout n'oublies pas d'être obéissant et de rester respectueux.

Il voulut le questionner, mais celui-ci lui tourna le dos et referma la porte du sous-sol, après être remonté à la surface. Le replongeant dans l'insupportable et angoissante pénombre de cette sordide prison.

Michael que l'on avait enchaîné avec le traditionnel boxer du nouveau larbin, colla son oreille contre la paroi froide et humide, puis écouta son voisin marché dans sa cellule, en respirant nerveusement de façon saccadée et s'adressa à lui en mesurant chacune de ses paroles en choisissant avec une grande prudence les explications qui allait sortir de sa bouche.

  • écoutez-moi. Je sais que vous m'avez reconnu et que vous devez vraiment me détester, mais je veux que vous sachiez. Que je suis désolé pour tout le mal que je vous ai fait endurer. Ça ne suffira pas à tout effacer, mais je regrette de vous avoir fait subir tout ça.

Mortifié de se retrouver dans le même endroit que son tortionnaire, Logan resta un moment silencieux, avant de pouvoir répondre à cet infâme individu qui se tenait à deux pas de lui, juste derrière ce mur qui les séparait.

  • qu'est-ce que vous voulez... Mes hurlements n'ont pas suffi à vous rendre heureux ! Ou ma souffrance vous manquez et vous espériez recommencer mes tortures pour finir le boulot !

Michael ferma les yeux en réalisant le mal qu'il avait fait endurer à cet homme, puis chercha à lui parler pour essayer de se faire pardonner l'impardonnable.

  • je ne sais pas ce qui m'a poussé à vous faire du mal et je ne pourrais sûrement jamais effacer les torts que je vous ai infligés, j'espère seulement qu'un jour vous arriverait à me pardonner le mal que je vous ai fait dans cette cage.

Logan se remémora les nombreuses tortures, physiques et morales que ses trois hommes lui avaient infligées, puis soudain le souvenir honteux de sa propre lâcheté le replongea dans des souvenirs atroces. À bout de forces et incapable de supporter plus longtemps la douleur qu'on lui infligeait, il avait fini par demander à ses tortionnaires de mettre un terme à sa vie pour abréger ses souffrances, afin ne plus ressentir cet incessant supplice de douleur.

  • vous pardonnez les tortures que vous m'avez infligées dans cette maudite cellule en me martyrisant. Me forçant même à vous supplier pour que vous arrêtiez de me frapper, jusqu'à ce que la souffrance me fasse perdre la tête. À tel point que je vous ai demandé, en sanglotant de douleur de mettre un terme à mon calvaire en me tuant ! Non j'en suis incapable, c'est tout bonnement impossible. Je ne peux pas oublier et encore moins vous pardonnez.

Michael était parfaitement conscient de ce qu'il avait fait à cet homme et faisait son possible pour essayer de se racheter aux yeux de sa victime, traumatisée par ce qu'il avait vécu dans ce sous-sol. Alors il prit une grande inspiration pour se donner du courage, puis lui parla dans la ferme intention de faire pénitence.

  • dites-moi ce que je peux faire pour vous aider à réparer le mal que je vous ai fait et je vous jure sur ma vie, que je le ferai sans avoir la moindre hésitation.

Logan qui ne comprenait pas les raisons de son obscur enlèvement et cela malgré la colère qu'il éprouvait pour cet inconnu, profita de ses remords pour le questionner.

  • si vous voulez m'aider, dites-moi pourquoi j'ai été amené ici avec toute ma famille. Pourquoi sommes-nous tous retenus captifs ici ? Ça n'a aucun sens !

Michael savait ce qu'il risquait en lui parlant, mais après ce qu'il avait fait subir à ce prisonnier sans aucune raison, il ne pouvait pas refuser de lui dire ce qu'il savait sur ses personnes malfaisantes.

  • Votre famille a été choisie par un groupe de criminelle. Vous vous trouvez dans le tout premier centre celui que l'on appelle Expérience. Ils obligent les familles qui s'y trouvent à devenir des esclaves. Si quelqu'un résiste il est frappé et tous les membres de sa famille sont menacés. Quand le centre m'a désigné pour devenir votre gardien, j'ai perdu tout sens de la réalité et pour leur plaire et éviter les sanctions, j'aurais fait n'importe quoi ! Je n'arrivais plus à réfléchir... Je vous demande pardon, je n'aurai jamais dû vous faire ça, je regrette tout ce que je vous ai fait endurer.

Désarçonner par les révélations de cette confession et sans nouvelles de sa famille depuis hier. Logan lui posa des questions pour savoir dans quel endroit ils étaient retenus, mais alors que Michael était sur le point de répondre, il fut interrompu par un grincement strident. Dès lors, d'instinct l'ancien gardien se recroquevilla en chien de fusil en mettant son visage déformé par la peur dans le creux de ses mains, puis Logan l'entendit chuchotait quelque chose, avant de le voir disparaître dans son minuscule et silencieux trou noir puant qui lui servait de cachot isoler du monde.

  • Le geôlier arrive, ne soyez pas idiot en essayant de lui résister et ça se passera bien pour vous...

Inquiet, Logan aperçut deux ombres floues dans les escaliers et reconnut la silhouette vigoureuse du puissant corps musclé de l'inconnu, qui lui avait parlé la veille dans sa cellule. L'homme était accompagné d'une autre personne de taille moyenne en blouse blanche.

  • Bonjour larbin. Comment te sens-tu aujourd'hui, ça va mieux ? tu as réussi à dormir cette nuit ?

Logan qui n'appréciait pas ce surnom injurieux et ne connaissait pas les règles mises en place par le centre. Dévisagea Daryl avec irritation avant de lui répondre d'un ton sec et cassant, sans se soucier des avertissements du gardien qui lui avait parlé, ou même des mises en garde de son voisin de cellule.

  • mon prénom n'est pas larbin, mais Logan ! Vous m'aviez dit que je pourrais voir ma famille si je restais tranquille. J'ai fait ce que vous vouliez, alors dites-moi où ils sont, je veux savoir s'ils vont bien. Ou les avez-vous emmenés ? Répondez-moi !

Daryl qui avait l'habitude de s'occuper du conditionnement des nouveaux larbins. Qu'il devait asservir pour le compte de l'organisation s'adressa à lui sans s'énerver.

  • tu vas bientôt pouvoir les voir, mais le docteur V blanc va d'abord t'examiner pour vérifier ton état de santé, je veux être sûr que les mauvais traitements d'hier n'ont pas provoqué des séquelles fâcheuses sur ton organisme. Mon rôle de geôlier c'est de te garder en forme et mon travail avec toi risque de se compliquer, si tu tombes malade.

Furieux contre l'individu qui était en train de lui parlait de son rôle de geôlier. Qui selon ses explications vaseuses pourrait être contrarié par d'hypothétiques séquelles dues aux tortures qu'on lui avait infligées, Logan s'agita quand celui-ci lui parla d'un stupide examen que le médecin qui l'accompagnait aller lui faire. Un examen qui avait le pouvoir de le priver de sa famille si le résultat de la consultation avait le malheur de ne pas plaire à ce toubib. Soudainement effrayer à l'idée que ses ravisseurs l'éloignent plus longtemps de ceux qu'il aimait, Logan se releva d'un seul bon pour leur faire face et leur parla de manière exaspérer en gesticulant les bras dans tous les sens pour s'exprimer.

  • laissez-moi tranquille. Je n'ai pas besoin de docteur. Tout ce que je veux savoir c'est si ma femme et mon fils vont bien, mais bon sang ! Qu'est-ce qui se passe ici. Que me cachez-vous. Pourquoi refusez-vous que je les vois.

Calmement, Daryl ouvrit la cellule en indiquant au docteur Béliak de rester derrière lui, puis se rapprocha doucement de son apprenti larbin, qui marchait nerveusement de long en large en tremblant et s'adressa à lui avec la plus grande prudence, mais toujours en montrant une détermination sans failles, afin de ne pas être dépassé.

  • calme-toi, je n'ai jamais dit que tu ne pourrais pas voir ta famille. Tu devrais t'allonger un peu. Tu n'as pas l'air d'aller très bien, tu es blanc comme un linge.

Logan sentit son cœur s'accélérait avec de plus en plus de mal à respirer, mais malgré cette crise soudaine et son état de grandes fatigues, il perdit le contrôle et se jeta sur Daryl. Ce dernier le maîtrisa sans difficulté, puis vit les yeux du prisonnier se révulser avant de le voir s'évanouir dans ses bras, il l'allongea sur le matelas et laissa le praticien lui injecter un puissant sédatif de sorte qu'il se détende, ensuite Vladimir vérifia sa tension et suréleva ses jambes pour permettre à sa pression artérielle d'augmenter le plus rapidement possible pour pouvoir le stabiliser.

  • cet homme vient de faire une crise de panique, il a le corps couvert d'ecchymoses. C'est pour cette raison que je recommande une hospitalisation, car il lui faudrait des soins et du repos. Cependant sa famille devrait être près de lui pour le rassurer et diminuer son angoisse. Il a aussi une sévère déshydratation ainsi qu'une anémie, il faut le mettre sous perfusion de sérum physiologique et veiller à ce qu'il se nourrisse suffisamment. Il doit rester sous surveillance pour l'empêcher de tomber dans le coma. Le mieux serait de le faire transférer dans l'unité qui se trouve dans la grande salle de réveil à l'infirmerie, où le personnel contrôlera ses constantes vitales.

Le geôlier approuva la décision du médecin Béliak et fit transférer le nouveau larbin dans l'unité de réanimation, puis appela Sylvain pour lui expliquer la situation et lui intima l'ordre de venir le retrouver dans la salle de réveil avec le matériel à tatouage, mais lui conseilla de rester dans le couloir pour ne pas effrayer le prisonnier qui demeurait nerveusement fragile, puis fit le nécessaire pour que ses proches soient prévenus pour qu'ils puissent venir le voir au plus vite dans l'unité de soins, afin de le rassurer. Responsable des gardiens puni, Daryl qui venait d'appeler le bâtiment médicalisé du centre, afin d'avertir le personnel soignant qu'un esclave venait d'être maltraité, tout en prenant quelques dispositions concernant ce dernier, se retourna vers le docteur responsable du service de l'infirmerie et lui demanda s'il pouvait consulter un autre prisonnier avant de partir.

  • Vlad, j'ai un prisonnier en rééducation dans la cellule voisine, tu peux y jeter un œil.

Retenu captif au centre depuis déjà dix ans et à l'écoute de tous les esclaves, le médecin présent auprès de Daryl à la suite de son agression dans le sous-sol. Avait immédiatement accepté de lui prêter main-forte, car il s'était juré de soutenir cet homme qui était devenu son ami, mais aussi un soutien pour tous les autres esclaves enfermés ici.

  • donne-moi deux minutes ! Je prends mon matériel médical et on y va, mais avant tout ça. Tu vas me dire si tu vas bien, j'ai l'impression que tu es fatigué, je me trompe !

Proche du docteur qui l'avait soutenu à chaque moment difficile de sa vie. Daryl avait beaucoup d'estime pour Vladimir qui l'avait soigné pour ses blessures physiques et qui ensuite avait pris en charge sa thérapie, ainsi que son soutien psychologique dans l'intention de l'aider à faire face au stress post-traumatique "ESPT" dont il souffrait, puis quelques années plus tard, il l'avait secondé pour surmonter une profonde dépression causée par la mort de sa femme. Sans oublié qu'il l'avait soutenu pour qu'il accepte la décision du centre de le séparer de ses filles.

Le médecin soucieux de son équilibre mental avait demandé au centre de laisser les petites téléphoner à leur père au moins trois fois par semaine. Ce qu'ils acceptèrent pour ne pas perdre l'emprise obtenue sur un de leurs meilleurs esclaves, qu'ils contrôlaient grâce aux pressions exercer par le biais de ses enfants.

  • j'ai beaucoup de difficulté pour dormir en ce moment. Mes cauchemars sont revenus et viennent me hanter toutes les nuits depuis ses derniers temps, après j'ai du mal à gérer les angoisses qui surgissent à tout moment dans mon esprit de jour comme de nuit.

Consciencieux le praticien rangea son matériel, puis avec un sourire rassurant. Il se plaça à côté du geôlier pour lui parler, afin de pouvoir l'aider avec ses insomnies.

  • viens me voir à l'infirmerie ce soir, je te redonnerai discrètement des anxiolytiques et des somnifères pour t'aider à faire face avec tes troubles du sommeil.

Daryl soupira doucement et se dirigea vers la cellule voisine. Tout en parlant à son ami de confiance le docteur Béliak, le seul confident à qui il se confiait.

  • je ne peux pas prendre ce risque. Si le centre se rend compte que je dois prendre des médicaments pour assurer mon travail, ils préviendront le Conseil qui annulera la visite et je ne pourrai plus voir mes filles. J'ai déjà perdu Héléna et mes filles leur mère, je refuse d'abandonner mes enfants en les privant d'un père plus longtemps.

Inquiet pour le geôlier qu'il avait déjà vu sombrer dans la déprime. Le docteur jugea nécessaire de lui fournir quelque chose pour calmer ses angoisses, sans rien dire à personne et ainsi lui permettre de voir les deux fillettes qu'il n'avait pas revues depuis déjà deux ans. Suite au deuil qui les avait injustement, meurtri à tous les trois.

  • ne t'inquiète pas, j'ai caché quelques stocks de médicaments en lieu sûr, je te donnerais ce dont tu as besoin sans que personne au centre n'en soit informé.

Daryl posa une main chaleureuse sur l'épaule de son ami pour le remercier de son soutien indéfectible, puis lui parla d'une manière virile à la fois inquiète et reconnaissante.

  • merci Vlad, je ne sais vraiment pas comment te remercier pour tout ce que tu fais pour moi, mais je ne voudrais pas te causer d'ennuis avec le Conseil pour indiscipline.

Le médecin rassura son ami avec un large sourire, puis répondit avec confiance.

  • viens me voir ce soir avant le couvre-feu. Je te fournirais ce qu'il te faut pour que tu puisses dormir, si on t'interroge, tu viens me demander des conseils médicaux pour prendre quelques renseignements sur l'état actuel de ton nouvel esclave.

Le geôlier hocha la tête positivement pour indiquer qu'il viendrait, puis il entraîna le médecin derrière lui pour l'escorter vers la cellule de Michael, son ancien gardien-chef qui avait fini dans le sous-sol en rééducation, après avoir attaqué le nouveau larbin Logan. Qui de ce fait avait perdu son statut pour redevenir un simple larbin qu'il fallait dresser.

L'ancien gardien-chef, condamner pour violence envers un nouveau larbin était assis sur le sol couvert de moisissure et baissa les yeux, en apercevant deux individus qui approchées de sa cellule, puis il eut un pincement de cœur en reconnaissant la voix grave de son ancien geôlier qui venait de s'adresser à lui.

  • Bonjour larbins M bleu. Le docteur est venu voir si tu allais bien, alors je vais te détacher pour lui permettre de t'ausculter, cependant si tu essayes de faire quelque chose de stupide, je te remets immédiatement tes chaînes, mais je t'avertis néanmoins que tu feras ce qu'on te dira de faire. Tu te soumettras que ça soit de gré ou de force !

Le prisonnier hocha la tête en signe d'obéissance aux deux hommes postés devant son cachot et avec une expression de découragement, peinte sur son visage, il répondit à son geôlier submergé par une forte sensation de lassitude.

  • qu'est-ce que vous croyez, Je ne vais tout de même pas lui sauter dessus ! Je ne suis tout de même pas à ce point stupide, je ne tenterais pas un truc de ce genre. Il peut venir m'examiner, je resterais tranquille.

Daryl scruta le prisonnier qu'il trouvait maussade, puis il ouvrit la porte de son trou, en s'approchant prudemment de lui pour lui parler. Sans montrer la moindre agressivité envers lui.

  • tu peux lever la tête, ça sera plus facile pour t'examiner. Après si tu te comportes correctement, je dirais aux gardiens de ne pas te remettre de chaînes. Ensuite ils t'apporteront des couvertures pour que tu puisses faire face aux nuits froides.

Daryl qui s'était avancé du prisonnier tout en parlant, lui enleva ses fers et fit un signe à Vladimir, de sorte qu'il se rapproche de l'homme mis à l'isolement dans ce sombre cachot. Le docteur s'exécuta, puis il se plaça devant le prisonnier pour le rassurer en se présentant.

  • je suis le docteur V blanc, je viens vérifier que votre détention se passe bien et que vos gardiens ne dépassent pas les limites en se montrant trop autoritaires.

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