Chapitre 2 : Le nouveau larbin

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Daryl emprunta les quelques marches d'escalier humides et froides menant dans un minuscule cachot, où se trouvaient plusieurs cellules plongées dans l'obscurité, puis alluma une bougie placée sur le mur et aperçut l'homme qu'on lui avait confié enchaîner comme un animal. Humilié pendant plusieurs jours puis laissés à moitié nu dans ce minuscule espace voûté au sol en terre battue. Ce dernier transi de froid et ce malgré sa douleur, ne penser qu'à une seule chose sa famille dont il avait été séparé. Oh mon Dieu songea-t-il brusquement ! Leur avait t'ont fait subir des sévices, était telle en vie ? Déshydraté affamé et battu par ses gardiens avant l'arrivée du geôlier. Logan à demi-conscient était appuyé contre le mur de pierre en granite, diminué il semblait à peine tenir debout. Puis trop faible pour rester sur ses jambes, suite aux déferlements de violence couvrant son torse de contusions. Il fut secoué par Daryl qui venait d'entrer précipitamment dans sa cellule, après avoir vu ce dernier s'écrouler contre le mur. Le geôlier ordonna aux gardiens présents de lui apporter une bouteille d'eau. Puis il humecta ses lèvres, avant de l'envelopper dans une vieille couverture en laine pour réchauffer son corps glacé. Engourdi le larbin attrapa la manche de Daryl, puis d'une voix blanche à peine audible et plein d'émotion. Il s'adressa à ce dernier d'une voix tremblante pour demander des nouvelles de ses proches. Dont il n'avait plus aucune nouvelle depuis leur séparation déchirante.

  • qu'est-ce que vous avez fait à ma famille ! Où les avez-vous emmenés ?

Daryl le fixa avec des yeux verts-gris glaçants et répondit d'un ton calme.

  • ils vont bien et si tu fais ce que l'on te demande sans faire d'histoires. Je peux te certifier que ta femme et ton fils seront bien traités, mais dans le cas contraire. Je ne pourrais rien faire pour empêcher le mal que d'autres pourraient vous faire !

Les paroles de son ravisseur déstabilisèrent Logan, qui eut des bribes de souvenirs en mémoire. Puis l'instant d'après, il se remémora cette terrible soirée où des hommes armés avaient fait irruption en pleine nuit dans la maison endormie, afin de surprendre et réveiller ses occupants pendant leur sommeil. Après quoi on les avait tous plaqués au sol dans le but de les ligoter faces contre terre. Impulsif est sans même y réfléchir, Logan s'était débattu pour se défendre. Seulement, un des ravisseurs l'avait attrapé par les cheveux, afin de lui relever la tête en le forçant à regarder un de ses complices mètres une arme sur la tempe de son fils unique. Totalement impuissant face à ses hommes, il vit sa femme hurlait de terreur pour son petit garçon et la regarda implorait ces ravisseurs de ne pas leur faire de mal. Lorsque soudain l'homme aux vêtements sombres tira d'un coup sec sur l'épaisse tignasse noire de Logan, afin de l'obliger à le regarder dans les yeux. Puis pour l'intimidait le traqueur envoyer par le centre, lui enfonça le canon d'un Beretta automatique 9 mm au fond de la gorge et le menaça d'une voix agressive.

  • continue à résister et je te jure que je te fais bouffer la cervelle de ton gosse et de ta bourgeoise. J'espère que c'est suffisamment clair dans ton petit esprit intellectuel plutôt limité, quand il s'agit de réfléchir. Hoche la tête si tu as saisi le message.

Logan obtempéra et remua la tête de haut en bat pour dire qu'il avait compris, puis cessa de résister en espérant que les malfaiteurs épargnent sa femme et son fils de douze ans. L'homme armait lâcha l'épaisse chevelure ébène de Logan, lorsque d'un air cynique et triomphant il força son prisonnier à s'asseoir, puis il lui releva le menton et parla en lui lançant du coin des lèvres plusieurs petits sourires narquois d'un œil méprisant.

  • tu restes calme et tu fais ce qui t'est demandé, alors peut-être que je déciderai de garder ta famille en vie, mais la prochaine fois que tu essayes de résister. J'obligerais ta bourgeoise et ton morveux à te regarder pendant que tu deviendras le jouet sodomite de mes hommes pour mon plus grand plaisir. Un bonheur que ta femme et ton fils n'auront malheureusement pas la chance d'avoir en assistant à ce sinistre spectacle.

Après avoir prononcé ces mots. Le ravisseur l'assomma avec la crosse de son arme, puis ordonna à ses complices de bâillonner et de mettre un bandeau à toute la famille, suite à quoi ont les firent monter à l'arrière d'un van pour les livrer au centre. La tête recouverte d'un sac et la bouche scotchée par de l'adhésif, Logan tentait désespérément de se libérer, mais rien à faire, il était solidement attaché. Inquiet pour sa femme Natalia et son fils Zack, il émit quelques grognements, puis les mains attachées dans le dos, il chercha à tâtons à toucher les membres de sa famille, avant d'effleurer le bras de son garçon qui sanglotait et toucha sa main pour le rassurer, puis il reconnut l'intonation de voix étouffer par un bâillon de sa compagne allongée sur le côté. Soudain le van freina tandis que les portes du véhicule s'ouvrir brusquement, sortie du véhicule de force et poussait dehors sans ménagement, la famille Larson qui avait les yeux bandés se déplaçait difficilement. Plongés dans le noir et sans aucun repère visuel, ils se blottirent les uns contre les autres pour essayer de garder l'équilibre, puis, après un bref moment d'agitation, on les délivra de toutes entraves avant de les pousser pour qu'ils se mettent en rangs. Furieux, Logan protesta et cria son mécontentement avant d'être battu avec une matraque électrique, à ce moment-là il reçut plusieurs décharges, lorsqu'il sentit qu'on le séparait de sa femme et de son fils unique. Impuissant il voulut revenir vers les siens, mais reçut un coup dans le dos pour le forcer à avancer, ensuite les matons chargés de s'occuper des agitateurs l'agrippèrent chacun par un bras, pour l'obliger à descendre l'escalier menant au sous-sol et le poussèrent violemment contre un mur. Abandonner aux mains impitoyables des gardiens, désignés pour faire respecter la discipline aux prisonniers insoumis, ils le déshabillèrent sans ménagement en lui enlevant ses sous-vêtements de force, afin de lui mettre un vieux pagne boxer moulant usé, avec le logo à l'effigie du centre, puis ils le traînèrent dans un sinistre cachot sombre et humide, après quoi ils l'enchaînèrent aux crochets fixés à chaque extrémité du mur en pierre de la cellule plongée dans le noir. Revenu à la réalité, le captif Logan put voir que Daryl lui tendait une miche de pain en faisant un signe de tête en lui montrant un aliment, afin qu'il le mange pour qu'il reprenne des forces, ensuite il l'observa s'adossait contre le mur, puis attendit que l'homme veuille bien répondre à ses inquiétudes concernant sa famille.

  • le sort de ta famille dépend entièrement de toi. Si tu fais ce qu'on t'ordonne, personne ne leur fera de mal et tout se passera bien pour eux, je te le promets.

Logan mit un petit morceau de pain dans sa bouche et but une gorgée d'eau pour montrer qu'il faisait preuve de bonne volonté, puis questionna Daryl en essayant de ne pas montrer à son interlocuteur son angoisse et son profond désarroi.

  • qu'attendez-vous de moi au juste ? Je ne possède aucune fortune ! Alors dites-moi pourquoi je suis enfermé ici, qu'est-ce que vous voulez exactement de moi !

Daryl se redressa dans l'intention de quitter la cellule et alors qu'il se dirigeait vers la porte pour sortir, il répondit en expliquant de façon claire ses intentions.

  • repose-toi un peu. Les explications devront attendre jusqu'à demain, lorsque le médecin du centre viendra pour vérifier ton état de santé, mais si tu es raisonnable pendant la visite, tu seras récompensé et tu pourras voir ta famille sans problème.

Séquestré est privé de sa liberté. Logan qui voulait éviter de contrarier ses ravisseurs n'insista pas et abdiqua aux exigences du geôlier, de peur que ce dernier décide de le punir sur un simple coup de tête en l'empêchant de voir sa femme et son fils.

  • je ferais ce que vous voudrez. J'attendrai jusqu'à demain, mais par pitié ne me laisser pas sans nouvelles et dites-moi comment vont ma femme et mon fils, je veux simplement savoir s'ils vont bien et s'ils sont tous les deux en sécurité.

Daryl ne pouvait s'empêcher d'être surpris en voyant le larbin se soumettre aussi vite. Surtout après avoir consulté son dossier qui décrivait un homme à forte personnalité qui obéissait difficilement aux ordres, mais après avoir vu l'état dans lequel se trouvait le prisonnier et constatait les sévices infligés par les gardiens, il vit un détenu qui n'était plus que l'ombre de lui-même et prit du temps pour le rassurer sur le sort de ses proches. Avant de se retourner vers les matons, qui étaient allés beaucoup trop loin en s'acharnant avec ce dernier, puis il s'adressa à eux profondément exaspéré.

  • bande d'idiots, vous auriez pu le tuer. Si je vous revois lever la main sur lui sans m'avoir consulté auparavant, Je m'occuperai de votre rééducation moi-même ! Enlevez-lui ses chaînes et allez chercher un matelas pour qu'il puisse s'y allonger, ainsi qu'un récipient pour uriner et déféquer. Bougez-vous bandes de pauvres inconscients.

Les gardiens censés le surveillaient obtempérèrent et s'exécutèrent sans discuter, puis ils quittèrent le sous-sol pour aller chercher le nécessaire. Surpris d'avoir assisté à cette scène, le larbin n'était pas sûr de savoir quoi penser de la situation et se poser un tas de questions sur ce qui s'était passé. Pourquoi le geôlier l'avait-il protégé contre la violence de ces trois hommes, qui de toute évidence semblaient énormément le craindre ! Était-il leur chef et surtout pourquoi les avait-on tous enlevés pour les conduire ici dans cet enfer ? Toutes ces questions sans réponse l'effrayer et lui donner une désagréable sensation de vertige. Les gardiens descendirent le matelas et l'installèrent dans la cellule avec un seau qu'ils posèrent contre le mur, puis ils lui enlevèrent ses chaînes et l'aidèrent à se remettre debout, mais surpris que ses tortionnaires le soutiennent, son premier réflexe fut de lever les bras pour se protéger d'éventuels coups. Patient les gardiens se contentèrent de le seconder pour qu'il puisse s'allonger sur le matelas installé à même le sol, puis un des gardiens lui posa une vieille couverture sur les épaules est sortie en refermant le cachot. Après quoi Daryl, vérifia que c'était bien verrouiller, puis il s'adressa à Logan calmement sans aucune animosité dans la voix.

  • essaie de te reposer un peu, je reviendrai demain matin avec un médecin pour qu'il vérifie tes constantes vitales, afin de voir si tout va bien malgré les coups que tu as reçus.

Épuiser par plusieurs jours sans pouvoir dormir, Logan hocha la tête, puis sans s'en rendre compte, il sombra dans un profond sommeil agité de mauvais rêves.

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