La tour de verre

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La forme hexagonale du secteur sept flottait devant Miguel, projetée par son implant oculaire. Il avait une largeur de trois kilomètres et comptait environ dix étages, bien que les étages ne soient pas réellement définis. Il s’agissait plus de niveaux entrelacés accessibles par des escaliers ou des ascenseurs. On devinait la forme des six secteurs voisins formant une structure régulière en nid d’abeille. Un point bleu en mouvement indiquait sa position, une dizaine de points rouges indiquaient les ateliers libres autour de lui.

Besoin de changement ? demanda Alan.

— Je regarde. Je sens que j’arrive au bout de l’empilage et que je vais vouloir changer dans pas longtemps.

Miguel quitta le tapis roulant principal et le flux des voyageurs pour s’engager dans un couloir. Une large ouverture découpée dans le mur blanc du couloir marquait l’entrée de l’atelier d'empilage.

Miguel pénétra dans le hangar. Seize convoyeurs alignés déversaient leur cargaison dans la bouche incandescente du haut fourneau. Une douzaine d’empileurs chargeaient les lingots sur les tapis. Miguel traversa l’atelier et s’approcha d’un poste libre.

— Oh ! Miguel ! Tu étais où hier ? l'interpella Sallam au poste voisin.

Son convoyeur était à l’arrêt, une dizaine de briques attendaient patiement leur sort.

— Désolé, plus de crédit pour monter à l'atelier. J’avais la flemme de venir alors je suis rentré chez moi, répondit Miguel.

— C’était bien triste sans toi. Une vieille est passée hier. Elle avait l'air intéressé par l'espèce de cube que tu avais fait la dernière fois. C'était quoi déjà ?

— Ah, l'éponge de Menger. Oui, j'avais vu ça une nuit en sautant de page en page. Dommage, je n'avais pas de lingots plus petits pour les détails.

— L'éponge de Menger dis-tu…

Le collègue de Miguel demeura absent quelques instants. Il avait probablement demandé à lire l'article en question. Il marmonnait à demi-mot.

— L'éponge de Menger, du nom du mathématitien Karle Menger, est un solide fractal construit par extension dans la troisième du tapis de Sierpinski...

Miguel se douta qu'il lisait de manière superficielle, plaçant l'information dans sa mémoire à court terme sans réellement la comprendre. Quelques minutes plus tard il ne se souviendrait plus de rien. Il ne pouvait pas l'en blâmer, Miguel aussi se laissait surprendre parfois à sauter d'article en article simplement pour apprécier la musique des mots sans en comprendre les paroles.

— En effet, tu m'en avais déjà parlé la dernière fois, fit Sallam en revenant peu à peu à lui. Je ne comprends pas ce que t'as avec ces articles. Y aller quand tu en as besoin, pourquoi pas. Mais passer ses nuits à lire des trucs qui ne te serviront jamais. Et comment tu fais pour t'en souvenir ?

— Rassures-toi, je ne me souviens pas de tout. Mais parfois ça me marque et ça me reste dans la tête. Ça fait travailler la mémoire. Même si c'est inutile, ça ne consomme pas grand-chose. Certains aiment venir ici en courant plutôt que de prendre les tapis.

— Tu ne pourras jamais te souvenir de tout, il vaut mieux compter sur Alan pour t'en souvenir que sur ta cervelle.

— Et tu ne pourras jamais courir aussi vite qu'un tapis, répondit Miguel.

— Oui, bon, tu fais bien ce que tu veux.

Sallam retourna à son poste. Il aperçu un groupe de manutentionnaires qui se rendait en zone d'aplatissement des cartons, un des ateliers faisant partie du processus de retraitement des emballages.

— Il faudrait que j'essaye un jour, dit-il. Ça doit être défoulant.

Miguel avait commencé l'empilage depuis deux mois, après avoir été conteur pendant plusieurs années. Ces diseurs d'histoire parcouraient les ateliers et lisaient des contes, des fables ou juste des articles. Les membres de l'atelier mettaient en commun une partie de leur crédit pour approvisionner le volontaire. Les conteurs se contentaient en général de lire des textes téléchargés. On aurait aussi bien pu utiliser une lecture automatique, mais beaucoup préféraient la voix humaine à une lecture artificielle. Le timbre était moins parfait, le ton plus hésitant, l'intonation moins ajustée qu'une voix synthétique. Les sociologues de l'ère post-singularité avaient intitulé ce phénomène la « falaise dérangeante » : moment à partir duquel une machine devenait trop humaine pour attirer la sympathie.

Les conteurs ne restaient généralement pas plus de quelques mois à ce poste. Le manque d'activité physique avait tendance à user le corps. Miguel aimait raconter des histoires, mais son suiveur physiologique lui avait indiqué qu'il manquait d'activité. Il dut alors changer d'atelier pour quelque chose de plus manuel. Après en avoir essayé plusieurs sans succès, il trouva que l'empilage permettait de faire un peu de sport tout en gardant son esprit créatif.

La matinée se déroula sans encombre. Posant les briques les unes sur les autres, donnant forme à la tour qu'il avait imaginée la nuit précédente. Combien de fois ces briques avaient-elles traversé ce tunnel ? Combien de fois avaient-elles été fondues en lingots, coulées en bouteilles, vitres ou vases ? Combien de fois avaient-elles été utilisées, réutilisées et brisées, finissant leur vie dans ce fourneau qui les a vues naître ? A quelle époque remonte la dernière fois où ce verre n'avait été que du sable ?

Miguel fit tomber l'une des briques qui se brisa sur le sol, le ramenant à la réalité. Aussitôt un robot nettoyeur apparut pour ramasser les débris. Celle-là n'aurait pas vécu longtemps.

Une agitation se fit entendre dans le couloir. Miguel laissa sa construction pour aller voir de plus près, suivi par ses collègues. Un attroupement s’était formé devant l’entrée de l’atelier d’en face. L’agacement se lisait sur le visage des passant qui devaient se faufiler au travers de cet amas de curieux.

— Vous ne pouvez pas faire ça ! Ça fait dix ans que je viens ici tous les jours. C'est la seule chose que je sache faire ! déclara un grand costaud.

Il portait une veste rouge vif avec un symbole en forme d'horloge à aiguille et s'adressait à un écran virtuel flottant dans l'air généré par l'implant oculaire de Miguel. Sur l'écran se dessinait un visage stylisé formé de quelques polygones : la représentation que Miguel se faisait d'Alan. L'autre homme y voyait probablement autre chose, selon ses préférences personnelles.

Un accident a endommagé la tour hydroponique soixante-quatorze. La production de fer doit être rééquilibrée afin d'assurer sa réparation dans les plus brefs délais, expliqua la voix de l'ordinateur.

— Que se passe-t-il ? demanda Miguel à un des badauds, un petit homme bedonnant, le crâne dégarni, une grosse tête toute rouge. Cet homme lui sembla sympathique.

— La fonderie de fer a été envoyée au pied de la tour pour accélérer sa réparation. Ça n'a pas l'air de plaire à l'équipe de régulation du haut fourneau.

La production ne devrait durer que trois semaines. La fonderie réintégrera ensuite sa place initiale et vous pourrez reprendre votre activité.

En regardant l'assistance, on pouvait voir plusieurs de ces vestes rouges, toutes avec le même symbole, probablement celui des régulateurs. Ils semblaient très attachés à leur atelier.

— Et elles sont où ces tours ? On en entend tout le temps parler, on n'en voit jamais la couleur ! s'exclama le régulateur.

Une carte s'afficha devant l'attroupement. Elle représentait une vue globale du secteur sept, avec un petit encart dans le coin inférieur droit indiquant sa position au sein de la cité. Trois points verts, uniformément répartis, s'étalaient sur la carte. Un marqueur triangulaire indiquait la position courante et un point rouge à proximité indiquait la tour défectueuse.

La tour se trouve à 800 mètres au nord d'ici. Elle alimente actuellement vingt-cinq milles personnes et sa production a baissé de 65% suite aux avaries.

Des vidéos des différents dégâts s'affichèrent sur la carte. La tour était mal en point. Plusieurs terrasses s'étaient effondrées, des câbles pendaient dans le vide, on pouvait voir des milliers de plants de tomates échoués par terre dans une mare visqueuse. Des machines déjà à l'œuvre pour réparer la structure.

— Ça consiste en quoi la régulation ? demanda Miguel à son voisin.

— De ce que j'ai compris, il faut ajuster la quantité de combustible des bruleur pour atteindre la température demandée. Je ne connais pas trop les détails, mon truc c'est plus le transport de matériaux.

— C'est un poste à haute responsabilité ! ajouta l'un des vestes rouges. Sans nous, le haut fourneau ne pourrait pas fonctionner. Nous devons ajuster en permanence les vannes pour que la température reste constante. Si elle refroidit, le verre se solidifie et risque de l'endommager. Vous voyez ces indicateurs au mur ? L'aiguille ne doit jamais quitter la zone verte, sinon c'est la catastrophe !

Une sirène se fit entendre et des lumières clignotèrent.

Veuillez évacuer la zone. Désaccouplement dans 3 minutes.

Résignés, les régulateurs quittèrent leur atelier. Il leur faudrait trouver autre chose à faire ou bien attendre que le four ne revienne prendre sa place. Après quelques instants, une cloison descendit du plafond de la salle, séparant hermétiquement l'atelier du couloir. Ce fut comme si la salle n'avait jamais existé. La cloison amovible s'intégrait parfaitement aux parois. On entendit un bruit de succion suivi d'une faible secousse. L'atelier entama alors son voyage dans les entrailles de la cité jusqu'au pied de la tour soixante-quatorze.

Miguel s'approcha du grand costaud responsable de l'agitation.

— Il me semble qu'il y a un atelier d'équilibrage pas loin. Ça pourrait peut-être vous intéresser.

— Occupes-toi de tes affaires l'empileur ! lui répondit l'autre. Le terme empileur sortit de sa bouche comme un crachat venant du fond de la gorge.

— Je dis ça pour aider.

— Je n'ai pas besoin de l'aide d'un type qui passe son temps à poser des briques sur un tapis ! répliqua l'homme en bousculant Miguel.

La tension commençait à grimper. L’homme cherchait visiblement une excuse pour passer ses nerfs.

C'est à ce moment qu'une armée de chatons déboula entre les jambes de Miguel. La surprise, mêlée à l'aspect adorable de ces félins déclencha une légère production d'endorphine dans son organisme. L'homme en face se retourna brusquement, les yeux légèrement vers le bas, semblant suivre quelqu'un du regard, un léger sourire niait aux lèvres. Les chatons disparurent comme ils étaient apparus. En l'espace d'un instant, la situation était désamorcée.

— Bon, laisse tomber, répondit le type en s'en allant.

Miguel prit quelques secondes pour retrouver ses esprits.

— Tu n'as pas dû lui montrer des chatons... fit-il remarquer à Alan.

Au vu de son taux de testostérone, un autre type de stimuli était nécessaire. L'historique de cet habitant indique un tempérament impulsif. Bien que difficilement prévisible, ses réactions sont facilement modifiables.

— Et si ça n'avait pas marché ?

J'aurais utilisé d'autre type de stimuli. En dernier recours, une stimulation douloureuse.

— Une punition en somme.

L’homme avait retrouvé un groupe d’amis. L’un d’eux lui donna une tape dans le dos et ils disparurent au détour du couloir,

Ce n'est une punition que s'il associe la douleur à un comportement répréhensible. Le principe d’un stimulus est justement de décorréler la personne à la situation courante. Une migraine qui semble arriver de manière fortuite, ou une crampe d'estomac le découragerait simplement de continuer l'affrontement.

— On n’en est pas moins manipulé.

Vous restez maitre de vos décisions et libre de vos mouvements.

— Libre de nos mouvements… répondit Miguel. Tant qu'on reste enfermé.

Miguel regardait autour de lui. Il ne voyait que des murs et un plafond diffusant une lumière tamisé sur la foule.

Vous pouvez sortir de la cité quand bon vous semble.

— Pour étouffer dehors ? Tout le monde sait que l'air y est irrespirable. Et si l'air ne vous tue pas, les radiations vont s'en charger.

L'air extérieur est parfaitement respirable. Sa qualité n'est pas contrôlée comme celui diffusé par les buses de ventilation. Il contient une proportion non négligeable de germes pathogènes ainsi que certains polluants mais il faudrait plusieurs mois pour que cela ait un impact sur votre organisme. Des sorties ponctuelles ne sont absolument sans aucun risque.

— Oui, il paraît...

Miguel enfonça les mains dans ses poches et prit un air boudeur,

— Alors d'où ça vient ces histoires ? Je ne connais personne qui soit un jour sorti de cette ville.

— Ce ne sont que des paroles propagées par des gueux pour exciter des sots, confia une voix derrière Miguel.

C'était celle d'une femme au visage ridé. Elle était grande mais se tenait étonnamment droite, malgré son âge visiblement avancé.

— Alienor Slugheart. Vous êtes l'empileur qui construit ces si belles œuvres ?

— Oui… répondit Miguel, pris un peu au dépourvu.

Sallam lui avait parlé d'une vieille qui l'avait cherché la veille. Il devait probablement s'agir de cette femme.

— Je suis venue voir hier mais vous n'étiez pas là, reprit-elle pendant que la foule se dispersait. Vous avez un esprit créatif jeune homme. C'est une caractéristique rare par ici. Et vous semblez curieux. Mais, pas de la curiosité opportuniste comme celle qui a rassemblé tous ces gens ici. Non, la curiosité plus profonde, plus respectable qui fait vous poser les bonnes questions. Vous ne semblez croire ni les paroles de l'ordinateur, ni les rumeurs de la rue concernant l'extérieur. N'est-ce pas ?

— Ces rumeurs m'ont toujours semblé très apocalyptiques. Mais d'un autre côté, pourquoi resterions-nous enfermés s'il n'y avait pas une bonne raison ?

— Chaque secteur a ses rumeurs, ses légendes, répondit Alienor un sourire compatissant aux lèvres. Le secteur sept se trouve au cœur de la cité. Sortir nécessiterait d'entreprendre un long voyage très énergivore pour seulement répondre à une simple question. Beaucoup préfèrent croire ce qu'on leur dit et se persuader qu'il est inutile d'aller vérifier les choses par eux-mêmes.

— Donc vous pensez que l'extérieur est habitable ?

— Je n'ai pas dit ça non plus. Toutes les légendes ont un fond de vérité. J'ai passé ma jeunesse dans les secteurs périphériques. Ils ont leurs propres histoires aussi concernant le cœur de la cité. Certains pensent que l'air n'arrive pas jusqu'ici, ou alors que la chaleur y est insupportable. J'ai passé ma vie à voyager, allant d'atelier en atelier. Je voulais voir le centre, voir si ce que l'on disait était vrai. Il se trouve que certaines choses étaient exactes.

Une habitante du bord. Les voyageurs étaient assez rares et Miguel n'avait jamais rencontré quelqu'un venant d'aussi loin. Le courant passait bien avec cette femme. Elle avait dans ses yeux une lueur que peu d'autres habitants possédaient.

— Vous viviez à la périphérie ? Je crois que je n'ai jamais rencontré personne d'un autre secteur. A vrai dire, je ne m'étais jamais vraiment demandé comment on passait d'un secteur à l'autre. Il paraît qu'il y a une barrière qui bloque l'accès.

— Je vois à quoi vous faites allusion, répondit la vieille femme. Disons que, si vous arrivez à franchir la première, les autres ne vous poseront plus de problème.

Réponse énigmatique. Peut-être pour attiser sa curiosité ? Elle semblait vouloir jouer avec lui, mais plus pour le jauger que pour s'amuser.

— Si vous venez du bord, vous avez sûrement eu l'occasion de voir l'extérieur ?

— Une fois, il y a de cela bien des années. J'étais une petite fille à l'époque, mes parents étaient nettoyeurs à l'extrême périphérie de la cité. Un jour, j'ai entendu mon père se disputer avec l'un de ses collègues. Il tenait des propos incohérents et mon père essayait de le calmer. Il parlait d'arbres qui n'était pas des arbres, que la cité était en train de se faire dévorer, il voulait que mon père sorte avec lui pour voir de ses yeux. Il est alors parti en courant, le long d'un couloir jusqu'au sas de sortie. Mon père m'a pris par le bras et m'a dit de ne pas bouger, il avait l'air anxieux et lui criait de revenir. Je me souviens m'être mise à pleurer. L'homme a ouvert le sas et a crié à mon père de regarder. J'ai pu entrevoir un paysage désolé et poussiéreux et quelque chose qui recouvrait le ciel. Mon père m'a pris dans ses bras et nous sommes partis. Le lendemain nous avons déménagé un peu plus au centre du secteur.

Les yeux d'Alienor semblaient s'illuminer tandis qu'elle replongeait dans ses souvenirs d'enfance. Son corps était marqué par les années, mais on pouvait deviner que l'esprit caché derrière ce regard n'avait pas pris une ride. Elle resta pensive, repensant probablement à l'endroit où elle avait grandi, les voyages qu'elle avait faits depuis la périphérie jusqu'au centre de la cité. On dit que chaque secteur a ses coutumes. Thélème condense en son sein toute la diversité de la culture humaine. L'héritage de toutes les civilisations ayant existé se retrouvait sous une forme ou sous une autre dans cette ville, se croisant, se mélangeant, parfois s'affrontant. Deux siècles de promiscuité avait inévitablement lissé les différences, mais l'œil observateur pouvait discerner les nuances de comportement et de mentalité, héritage survivant d'une époque où les distances séparaient encore les hommes.

— Mais si cette conversation vous intéresse, je propose de la continuer autour d'une bonne tasse de thé. Mes jambes ne sont plus aussi vaillantes qu'avant et le thé a tendance à m'éclaircir l'esprit.

— Ma foi, c'est un peu soudain.

— Vous ne refuseriez pas l'invitation d'une vieille dame ?

— Non, bien sûr, répondit Miguel tout honteux. Très bien. Je dois avouer que votre histoire m'intéresse et l'entendre de vive voix me changera des articles que je lis habituellement. Où puis-je vous retrouver ?

— Alienor Slugheart. Je pense être la seule Slugheart dans les parages, vous n'aurez pas de mal à me trouver. Je vous propose de me rejoindre à ma chambre à l'heure du thé. Vous voyez de quelle heure je parle ?

— Cela doit correspondre à peu près à l'heure de l'apéro, répondit Miguel tout guilleret.

— Et il a de l'humour ! Ce monde en a bien besoin. Je vous dis donc à tout à l'heure.

Ce genre de rencontre n'était pas exceptionnel. Dans une population si dense, les gens se croisent, se recroisent, s'invitent l'un l'autre et peuvent devenir les meilleurs amis du monde le temps d'une soirée puis ne plus jamais s'adresser la parole, perdus dans l'anonymat de la foule.

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