Chapitre 4

13 minutes de lecture

 La nuit avait été agitée pour Guad. Assis au bord du lit, il tenait sa tête entre ses mains, des images de ses cauchemars tournaient en boucle dans son esprit. Le rêve commençait par une discussion enjouée à table avec ses parents, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Ensuite, l’un d’eux le prenait par la main et l’emmenait au puits de vie du temple. Tandis que le petit garçon qu’il était observait avec de grands yeux le bassin, une sphère apparaissait en son centre. Le golem s’ouvrait alors, puis désignait de son appendice de métal le parent qui accompagnait Guad.

 — Vous êtes un élu, énonçait-il de sa voix monotone.

 Et sur ces mots, Guad se retrouvait seul dans la pénombre qui s’enroulait autour de lui. L’enfant se mettait à trembler et à sangloter, incapable de bouger. Le golem pointait alors de nouveau son doigt, mais cette fois, en direction de Guad.

 — Tu es le prochain.

 Et le rêve s’arrêtait là. Le jeune homme se réveillait en sueur, haletant comme s’il venait de courir pendant des heures. Par malheur, chaque fois que Guad réussissait à se rendormir, il enchainait les cauchemars du même acabit.




 Guad et Dalga se pressèrent pour se rendre au temple où les attendait le prélat. Il était encore tôt, mais une agitation inhabituelle secouait les habitants. En laissant trainer une oreille, le couple comprit que la nouvelle de l’arrivée d’un messager divin avait fait le tour de la ville. Les plus jeunes se demandaient avec curiosité ce qu’était un golem et se lançaient dans de folles hypothèses sur la signification d’un tel évènement. Les anciens de leur côté réagissaient de façon plus extrême : nombre d’entre eux psalmodiaient à voix basse, à genoux, tout en effectuant leurs prières. Les plus zélés pleuraient de joie et hurlaient des prophéties que Guad ne connaissait pas.

 — Pressons-nous, intima Guad mal à l’aise.

 Ils atteignirent finalement le temple où une cohue se bousculait pour accéder au puits de vie. Une main puissante attrapa Guad par l’épaule, l’obligeant à se tourner. C’était Locro, drapé d'une tenue dont la capuche cachait son visage.

 — Par ici.

 Locro profita de sa carrure imposante pour se frayer un passage dans la foule. Le couple le suivit tant bien que mal. Un ceinturon d'hommes d'église assurait la sécurité au bas de l'escalier afin de filtrer le passage et éviter les débordements. Locro leur fit signe une fois arrivé à leur hauteur, ils les laissèrent passer sans poser de questions. Leur guide retira sa capuche et indiqua les niveaux supérieurs.

 — Le prélat nous attend au deuxième.

 — Le deuxième étage ? Tu es sûr ? s’assura Dalga. Je croyais qu’il était interdit d’accès aux disciples.

 — Cas exceptionnel, répondit-il en haussant les épaules.

 Ils montèrent les marches au rythme du brouhaha des gens qui s’agglutinaient plus bas. Guad avait le cœur qui battait à toute allure, sans comprendre pourquoi. Son regard se porta sur un point précis du bâtiment à mesure qu’ils grimpaient. L’attraction mystérieuse qui l’avait affecté la veille avait encore une légère emprise sur lui. Le golem l’attendait là-haut.

 Le groupe déboucha dans une pièce unique qui composait l’entièreté de l’étage. Ils passèrent entre des promontoires où se trouvaient des objets sacrés dont les disciples avaient entendu parler lors de leur formation. Une petite boîte rectangulaire avec une façade noire, un bulbe de verre avec un fil à l’intérieur ou encore une autre babiole en forme de pomme de pin à laquelle était accroché un anneau assez gros pour pouvoir y mettre un doigt. L’endroit était truffé d’objets en tout genre que Guad ne connaissait pas pour la plupart. Il se sentit minuscule au milieu de tous ces objets, comme un enfant dans une salle au trésor.

 Le trio traversa la pièce jusqu’à rejoindre le groupe qui les attendait. Le prélat discutait avec Kareth, la disciple écoutait avec attention ce que lui disait son ainé. À côté, se trouvait le fameux golem, debout et immobile telle une gargouille d’acier. Seuls ses yeux brillants et son cœur de feu, dont la lueur illuminait la galerie, permettaient de comprendre qu’il était éveillé. Remarquant l’arrivée des trois jeunes, le prélat les héla.

 — Merci bien Locro de les avoir conduits jusqu’ici. Les fidèles se bousculent aujourd’hui pour tenter de voir le messager divin.

 — Je vous en prie, prélat Duralle, s’inclina Locro.

 Guad et Dalga saluèrent avec respect le vieil homme à leur tour. Mais leur attention était déjà focalisée sur celui qui allait bientôt devenir le centre des discussions. Comme s’il réagissait aux regards posés sur lui, le golem leva les yeux et rejoignit les nouveaux arrivants.

 — Salutation à vous, Guad Deoredei, Dalga Mulierfortis. C’est un plaisir de vous revoir.

 — B… bonjour messager, balbutièrent les intéressés.

 Locro laissa échapper un rire tonitruant en les voyant si mal à l’aise. Mais des gémissements de douleur remplacèrent rapidement sa moquerie lorsqu’il sentit son oreille se faire tirer bien trop fort à son goût.

 — Ce n’est pas le moment de rigoler grand bêta, s’agaça Kareth qui venait de se placer à côté de lui.

 Elle salua d’un léger hochement de tête le couple, puis lâcha sa victime. Le gaillard commença à grommeler, mais la petite brune le foudroya aussitôt du regard, faisant mourir dans l’œuf un début de plaintes.

 — Jeunes gens il suffit, intima le prélat. Guad, Dalga, merci d’être venus. Comme vous vous en doutez après les évènements de la veille, nous devons parler. Venez avec moi.

 Le groupe s’engagea derrière le prélat vers une autre partie de l’étage, passant entre la multitude d’artefacts entreposés. Le golem les suivit, un crissement léger accompagnant chacun de ses pas. Ils arrivèrent devant un mur où se trouvaient des dizaines de tablettes en argiles. Sur chacune d'entre elle, un texte y était gravé à la main.

 — Voici les écrits des pèlerins de la Gueule, dit le prélat en désignant la façade. Ce sont les mémoires laissés par les élus, vos prédécesseurs.

 Il voulait savoir en quoi consistait le rôle d’élu, mais une autre question lui brûlait les lèvres. Guad sentit la main de Dalga attraper la sienne et la serrer avec force. Il la regarda et remarqua une lueur déterminée dans ses yeux.

 — Il y aurait donc les derniers mots de mes parents ? Et de ceux de Guad ? demanda-t-elle.

 — En effet. Ainsi que tous ceux qui ont été désignés par la Gueule avant eux. Je pense qu’il est important que vous les consultiez avant de poursuivre.

 Les quatre disciples s’avancèrent. Certaines tablettes étaient très anciennes au point que l’argile s’était fragilisée avec le temps, les rendant moins lisibles. Mais ce n’était pas celles-ci qui intéressaient Guad.

 — Ici, lui intima Dalga.

 Le jeune homme la rejoignit et commença à lire une des plaques. La première tablette était celle de son père, Dran Deoredei :

« Je me nomme Dran Deoredei, fils de Rorgran Deoredei, mari de Lia Deoredei et père de Guad. En tant que cent treizième pèlerin, élu par l’ordre de la Gueule, je pose ces mots à l’attention de ceux qui me suivront, eux aussi en quête de la vérité. La Gueule est tout. Elle nous aime plus que nous ne sommes capables d’aimer quelqu’un. Mais pour recevoir son amour, elle nous met à l’épreuve. C’est à nous, pèlerins, de prouver que notre peuple mérite ce que l’on nous offre. L’illumination est à portée de mains, elle attend les plus croyants d’entre nous. À vous, futurs élus qui me succèderez, que votre foi vous guide, vous et votre golem. Ne flanchez pas et la Gueule saura vous récompenser. »

 Un texte sobre et sérieux. De ce qu'il savait, son père avait été un fervent croyant. Il passa à celle d’à côté.

« Mon nom est Lia Deoredei, fille de Kastan Marfu, femme de Dran Deoredei et mère de Guad Deoredei. Les mots que je pose ici ne sont là que pour une seule personne. Celle qui, en plus de mon mari, a redonné un sens à ma vie. Guad, mon fils. Je suis désolé que nous soyons partis, mais la volonté de la Gueule est irrévocable. Sache que ton père et moi t’aimons. »

 Guad avait l’impression que ses dents allaient se briser tellement il serra la mâchoire. Il savait que ses parents étaient partis car c’était leur mission. Il savait aussi qu’il avait été un enfant aimé. Mais le lire lui asséna un choc autrement plus fort que ce à quoi il aurait pu s’attendre. Il se tourna vers Dalga et la vit en larmes à mesure que ses yeux parcouraient les mots de ses propres parents. Il caressa avec tendresse le dos de sa compagne.

 Ils lurent avec attention les autres tablettes qui étaient exposées. Tous croyaient en l’utilité de ce périple, tous vouaient à la Gueule un amour et une foi sans limites.

 Dix minutes passèrent avant que le prélat ne tape entre ses mains.

 — Mes enfants, dit-il, venez par ici s’il vous plait. Vous pourrez poursuivre votre lecture ensuite et revenir autant que vous le voulez. Il est temps pour moi de vous parler de ce qui vous attend.

 Il prit une chaise non loin et, d’un geste, invita les quatre jeunes gens à faire de même. Le golem se posta à côté du vieil homme.

 — Comme vous le savez déjà, notre monde est dirigé par l’existence de la Gueule. Elle nous regarde, nous écoute, et nous nourrit dans sa grande générosité, pour nous permettre de devenir meilleurs. Je sais que j’ai l’air de radoter, vous entendez tout cela depuis des années, mais il est important pour moi de vous rappeler que nous en sommes là aujourd’hui, car elle a bien voulu de nous.

 Son visage s’étira d’un grand sourire, ce qui plissa encore plus sa peau parcheminée.

 — Ce constat fait, il est alors de notre devoir de rester dans les bonnes grâces de la Gueule, vous vous en doutez. L’amour n’est beau que lorsqu’il est partagé. C’est pour cela que, quand elle en ressent le besoin, la Gueule nous envoie un de ces serviteurs. (Il désigna le golem qui attendait patiemment à côté de lui.) Il est le guide, celui qui permettra aux élus de la rejoindre et de connaître la Vérité. Depuis des générations, des membres de notre peuple sont choisis pour suivre ce périple afin de nous octroyer la chance de vivre dans le bonheur et l’allégresse.

 — Excusez-moi, interrompit Kareth, hésitante.

 — Je t’en prie.

 — Pourquoi n’étions-nous pas au courant de ce voyage ? Après tout, notre foi est entièrement tournée envers la Gueule, nous l’honorons de notre mieux chaque jour. Si ce pèlerinage est si primordial, les gens ne devraient-ils pas le savoir ?

 Le prélat ferma les yeux et laissa échapper un soupir.

 — Je comprends ce que tu veux dire mon enfant, concéda-t-il. Par le passé, dans une époque que je n’ai moi-même pas connue, ce périple était de notoriété publique. Bien des tragédies marquèrent cette période sombre de notre histoire. Ce pèlerinage a toujours eu une valeur sacrée, mais notre travail de foi, que nous pratiquons jour après jour, reste tout aussi important. Cependant, nous sommes humains, donc nous sommes faibles. Il est difficile de percevoir des signes divins lorsque l’on ne peut faire plus pour la Gueule que prier et vivre dans les principes inculqués. À cette époque, les gens ont commencé à penser au fond d’eux que leur foi n’apportait rien, que seul le pèlerinage offrait la bénédiction divine au peuple. (Le prélat marqua une pause, les yeux perdus dans le vide.) Les plus croyants se mirent à jalouser les élus, ils complotèrent dans leur dos. Les autres perdirent foi dans la Gueule et tombèrent dans une décadence sans limites. Ce fut une ère bien sombre.

 — Et que s’est-il passé, du coup ? demanda Locro.

 — Certains ont été pris de folie, ils ont été jusqu’à assassiner les élus la veille du pèlerinage afin d’essayer de prendre leurs places. Ils voulaient faire partie de ceux qui voyageraient vers la Vérité.

 — C’est horrible… murmura Dalga.

 — Le jour du départ, le golem s’est donc retrouvé sans élus, mais entouré de personnes avides de prouver qu’ils étaient de meilleurs croyants que ceux qu’ils avaient tués. Leur orgueil causa leur perte. Puis-je vous demander de continuer, messager ?

 La machine émit un cliquetis en relevant la tête.

 — En cas d’absence d’élus, dit-il de sa voix si singulière, nous, serviteurs de la Gueule, devons agir. Une purge est nécessaire.

 Guad ouvrit de grands yeux sous le coup de la surprise. Il n’en croyait pas ses oreilles. Une purge ? Voulait-il dire que…

 — La Gueule éradiqua les trois quarts de notre population pour son manque de foi, assomma le prélat. Voici le prix que nous avons payé pour notre arrogance.

 Un silence de plomb tomba sur la discussion. Personne n’osait lever la tête ou se regarder.

 — Ainsi, vous voyez maintenant pourquoi nous ne mettons pas au courant le peuple. Nous préférons éviter de créer à nouveau les erreurs du passé.

 — Mais je ne comprends pas, prélat Duralle, hésita Guad. Est-ce que cacher les fautes de nos ancêtres est vraiment le bon choix ? Je veux dire, nous savons ce qui est arrivé, ne ferions-nous pas tout pour éviter de les refaire ?

 — C’est une bonne question, je ne pourrais d’ailleurs pas vraiment y répondre étant donné que ce sont nos prédécesseurs qui ont pris cette décision. (Il porta une main à sa mâchoire, la massa doucement dans un instant de réflexion.) Ce que je peux te dire cependant, c’est pourquoi je pense que ce choix n’a pas été fait. Après les horreurs qui ont été perpétrées, les survivants ont considéré que les hommes étaient trop faibles, trop enclins aux péchés. Ils ont préféré éduquer les générations suivantes en omettant l’existence de ce voyage. Ainsi, seule la pratique de la foi compte aux yeux des hommes. Il n’y a que les prélats, les personnes haut placées du temple ainsi que les proches des élus qui savent tout cela.

 — Cela ne veut-il pas dire que cette religion est basée sur un mensonge ?

 La réplique de Guad secoua ses camarades. Kareth lui jeta un regard outré, tandis que Locro et Dalga étaient surpris et inquiets. Mais le prélat, lui, se laissa aller au sourire.

 — Tu appuies là sur un point bien sensible Guad. Ce mensonge n’est-il qu’une erreur, ou cela représente-t-il un moindre mal ? Je ne suis pas apte à donner une telle réponse, ce sera à toi de forger ton propre avis.

 Le jeune homme baissa les yeux sous le regard du prélat, insatisfait de ce qu’il venait d’entendre. Il comprenait le choix, mais il doutait que construire quoi que ce soit autour d’un mensonge soit une bonne idée, même pour de bonnes raisons.

 — Bien bien... Maintenant que je vous ai raconté tout cela, il me reste encore des choses importantes à vous dire, affirma le vieil homme. Vous l’aurez compris, l’arrivée d’un serviteur divin implique qu’un nouveau périple va être entamé. Vous vous doutez bien que je ne vous ai pas convoqué en ces lieux inutilement. (Le prélat leva les bras, comme pour englober le petit groupe qui lui faisait face.) Guad, Locro, Kareth. La Gueule vous a choisi pour la rejoindre et découvrir la Vérité.

 Le cœur de Guad manqua un battement. Il regarda Dalga avec appréhension.

Pas ça.

 D’un geste, le prélat coupa court à toutes questions.

 — Je suis désolé Dalga, continua-t-il de sa voix de plus en plus fatiguée, mais tu ne fais pas partie des élus. J’ai préféré que tu sois présente pour apprendre la nouvelle de vive voix. Tes parents ont participé à ce pèlerinage et Guad va aussi l’effectuer, j’ai donc considéré que tu méritais de le savoir.

 Guad eut l’impression de tomber alors qu’il était déjà assis à même le sol.

 — Je comprends, prélat Duralle, répondit-elle, le visage neutre de toute expression. Si c’est ce que la Gueule a décidé, alors on n’y peux rien.

 Le jeune homme était abasourdi. Ne voyait-elle pas ce que cela impliquait ? Leurs chemins allaient se séparer !

 — Prélat, intervint Guad, ne peut-elle pas nous accompagner ? Bien qu’elle ne soit pas une élue, elle peut toujours venir avec nous pour nous aider !

 — Impossible, répondit le golem de sa voix ferrailleuse. Seuls les élus sont amenés à venir avec moi.

 — Mais ne peut-on pas ch…

 — Si elle venait, coupa de nouveau la machine, la volonté de la Gueule n’aurait pas été respectée. Une purge serait alors enclenchée.

 Guad voulut poursuivre, mais Dalga le retint. Elle posa simplement une main sur son épaule et, de son regard, lui fit comprendre que ce n’était pas la peine de continuer.

 — Ne t’inquiète pas pour moi Guad. Si cela doit se passer ainsi pour que tout le monde puisse vivre dans le bonheur, nous n’avons pas le choix.

 Le jeune homme n’en crut rien. Sa gorge se noua sous l’émotion et dix mille mots s’y trouvèrent bloqués. Comment acceptait-elle si facilement ce nouveau coup de couteau du destin après avoir déjà vécu celui de ses parents ? Guad n’en dit pas plus. Ses épaules s’affaissèrent, comme si tout le poids de sa tristesse les écrasait.

 — Et quand sommes-nous censés partir ? intervint Kareth.

 — Votre départ est prévu dans sept jours exactement, lui répondit le golem.

 — Pourquoi cela doit-il se passer ainsi ? lança Guad.




 Après la discussion, le prélat avait congédié le petit groupe en les invitant à rentrer chez eux pour méditer la nouvelle. Sur le chemin du retour, Guad et Dalga n’avaient pas osé se parler, se tenant simplement par la main comme de peur d’être séparés à tout moment. Ils se reposaient maintenant dans leur chambre, l’un à côté de l’autre.

 — Cela ne t’affecte donc pas ? continua-t-il d’une voix brisée par des sentiments qui jaillissaient de façon incontrôlable.

 Dalga, assise sur le lit, releva enfin les yeux vers lui. Elle souriait et pleurait en même temps.

 — À ton avis, idiot, sanglota la jeune femme en se cachant derrière sa crinière rousse. L’homme qui fait briller ma vie chaque jour doit s’en aller ! Même si c'est pour le bien de tous, tu crois vraiment que je ne ressens rien ?

 Elle avait presque hurlé cette dernière phrase. Guad aurait pu entendre son cœur se briser tellement il avait mal. Il s’avança vers sa compagne alors qu’elle se mordait la lèvre inférieure, tiraillée par les émotions qui l’habitaient. À peine fut-il assis sur le lit, qu’elle s’effondra sur lui en pleurs. Il l’étreignit avec tendresse et laissa aller les larmes qu’il avait réussi à retenir jusqu’alors.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Bulwyde ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0