Chapitre 29

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La première nuit fut très compliquée.

Le clan avait dû quitter les lieux à cause de la police venue afin d’obtenir sa déposition et de mettre en garde à vue ces derniers. Elle avait eu beau leur dire de laisser Noah et son père avec elle, ils n’avaient pas écouté, la privant ainsi de la seule protection ayant le pouvoir de tenir à distance ses propres démons qui avaient finalement eu raison d’elle.

Toute la nuit durant, elle en hurla de douleur. Affolée, appelant son père, Noah ou Kaelis à son secours. Mais les seuls qui répondirent à son appel furent les infirmières de nuit lui administrant des calmants afin de la faire dormir, mais le risque failli lui coûter la vie cette nuit.

Elle devra attendre deux jours et deux nuits d’enfer avant que Kaelis lui apparaisse sous les traits d’un démon répugnant couvert d’écailles rouge sang.

Ils ont dû le maîtriser, nous avons entendu tes appels, mais la police a endormi l’humain, expliqua le démon furieux.

Comment va-t-il ? Comment se fait-il que tu sois là ? Oh Kaelis j’ai si peur, ils sont revenus !! J’ai mal, tellement mal…

Le démon resta figé. Il ne savait si son apparence lui ferait peur. Pourtant elle se jeta dans ses bras, pleurant à chaudes larmes. Surpris, il refusa de bouger. La sentir aussi démunie le fit cependant réagir. Après un certain temps, il la souleva dans ses bras et la berça comme une enfant qui venait de faire un cauchemar.

Tout va bien Princesse, Noah m’a laissé sortir pour venir te trouver. Il refuse de te laisser et ton père aussi.

Comment vont-ils ? dis-le-moi ! J’ai besoin de savoir que tout le monde va bien ! s’écria la jeune femme en panique.

Sonia, Alya, Joe et Stan ont pu retourner au manoir. Les autres sont en prison, le temps qu’Alexei les fasse sortir.

Heureusement que vous avez une carte dans votre manche pour vous en sortir… souffla-t-elle.

On a promis de protéger notre Princesse. tenta-t-il avec un trait d’humour.

Taeliya recula son visage pour planter son regard vairon larmoyant dans les abysses rougeâtres du démon, et vint déposer un tendre baiser sur ses lèvres auquel Kaelis y répondit avec autant de douceur que possible.

Tu es fatiguée, je vais t’emmener. déclara-t-il, la tenant toujours dans ses bras.

Je suis épuisée… Ils n’arrêtent pas de m’endormir, je ne fais que ça et suffoquer. Ils ne sont jamais loin, maman est partie, je suis toute seule…

Non, tu n’es pas seule. Noah et ton père sont là, je suis là.

Elle l’embrassa sur la joue, le remerciant par ce geste afin qu’il sache à quel point elle l’aimait autant qu’elle aimait Noah. Bien que ce démon intérieur n’existe que dans leur subconscient, la jeune femme pouvait se rassurer de croire que son compagnon était présent.

Dans les bras de Kaelis, elle se sentait comme dans ceux de Noah : à l’abri.

Le démon était certes effrayant, mais l’aura qu’il dégageait rassurait la jeune femme. L’entité représentative de la noirceur de son compagnon était à la hauteur de la réputation de ce dernier. Ce qui effrayait les autres signifiait pour elle tout ce qu’elle avait toujours voulu : une vie avec quelqu’un qui l’aimait. Le démon trouva un plan dans le subconscient de la jeune femme où se matérialisa la petite maison perdue dans la forêt dans laquelle elle avait connu un week-end des plus magiques. Le démon sourit, se rappelant en avoir également profité pour renforcer le lien entre elle et Noah. Partager le corps et l’esprit de la jeune femme, y avoir découvert qu’il avait une place dans son cœur, avait fait que le démon voulait vouer son existence à la protéger. Lui apporter ce qui pouvait continuer à la faire sourire et l’aimer encore.

Ils entrèrent dans la maison et la trouvèrent comme dans leurs souvenirs. Elle était propre, la chambre était faite, rien ne manquait. Facilement défendable, le temps que Noah se réveille pour venir la chercher. En attendant, il alla la déposer dans le canapé du salon et alluma la télé où passait ce qu’avait vécu la jeune femme depuis leur arrestation. Il sentait une sorte de rage sourde affluer dans ses veines, rendant plus sombre encore son regard. La jeune femme zappa immédiatement pour y faire apparaître un programme télé léger afin de se laisser du temps avant que ses démons n’apparaissent pour la tourmenter.

Mais cette fois, Kaelis serait là pour la protéger.

Ce dernier la couvrit d’un plaid qui traînait par là et se proposa à faire à manger afin de tromper la fausse tranquillité du moment.

Pourquoi cette maison ? demanda-t-il alors qu’il la sentait dans son dos.

Je m’y sens étrangement bien, bien qu’elle soit très exposée… expliqua-t-elle dans un soupir.

On dirait Noah, pouffa-t-il. Quand ton père lui a proposé cet endroit, il a d’abord cherché un autre lieu plus simple à protéger. Mais sachant que tu es une éternelle romantique et qu’il t’avait promis un moment où tu pourrais t’exprimer, il a finalement accepté.

Je reconnais que, quand on est arrivé je n’étais pas très sereine… Mais j’ai pu « m’exprimer » à ma guise. Merci pour votre sollicitude à tous les deux, rétorqua-t-elle non sans ressentir l’envie de taquiner le monstre.

Il se tourna pour lui faire face et elle pu le voir sourire. Lui offrant un tableau des plus effrayants qui l’excita. Ce moment fut gâché par un bruit tout proche de l’entrée de la maison.

On a des invités.

Immédiatement, la jeune femme se leva pour venir se presser contre le démon qui la tint serrée contre son torse, brûlant de colère.

Il est temps que tu me laisses faire Princesse. Je ne suis pas ton homme, mais lui et moi sommes d’accord sur un point : il est temps qu’on s’occupe de ce qui te terrorise dès que tu fermes les yeux. gronda-t-il, fixant sur elle un regard qui, de toute façon, ne lui laissait plus le choix que de le laisser faire.

Il n’y a que quand je suis avec vous deux et avec mon père que je me sens en sécurité. Jess a moins d’effet sur eux… Votre aura à tous les trois est beaucoup trop sombre pour qu’il fasse encore effet sur eux.

Content de savoir que tu apprécies ce côté-là de notre personnalité, douce Princesse. Mais il faut que tu me laisses y mettre un terme. sourit le démon.

J’ai… J’ai peur que… même si tu t’en occupes, ils reviennent…

Est-ce que tu veux que Noah s’en charge ?

Vous deux. dit-il timidement, tête baissée.

Alors, dès qu’il sera réveillé, on s’en occupera. Garde bien en tête qu’il n’y aura plus aucun retour en arrière. l’avertit-il.

Merci.

Il lui prit le menton, le releva pour posséder sa bouche tendre et fine. Son goût sucré le fit gémir et il dut s’accrocher à la table derrière elle pour ne pas prendre possession de son esprit et le corrompre. Mais c’était sans compter sur les soupirs étranglés que poussait Taeliya tout contre sa langue. Il la souleva et la déposa sur la table de la cuisine, prenant place entre ses cuisses écartées pour approfondir ses assauts sur sa bouche, capturant sa langue dans une joute sensuelle qui les laissa sur leur faim.

S’il te plaît…

Je n’ai pas assez de pouvoir pour ça, j’ai besoin de Noah. Nous ne faisons qu’un, lui et moi. Si je veux pouvoir aller plus loin j’ai besoin de son corps, mon esprit et le sien sont indissociables chérie. pouffa le démon qui se faisait du mal pour ne pas lui en faire à elle.

Noah me manque…

Je ne peux que te prendre contre moi, t’embrasser et te protéger. Cette partie-là existe sans lui. fit Kaelis, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, la frôlant de ses doigts crochus recouverts d’écailles.

Vous êtes, tous les deux, l’être le plus étrange et fascinant que je connaisse, souffla-t-elle non sans lui adresser un regard lumineux accompagné d’un sourire sincère.

Tu n’es pas déçue ?

Non, car je pense que j’avais un peu compris que si je voulais l’un, l’autre devait venir et je t’avoue que je préfère cela.

Il lui toucha le bout du nez de son doigt et sourit.

Vous êtes une créature tout aussi sublime qu’étrange Princesse.

Êtes-vous déçu ? lui répondit-elle sur le même ton, les amusant tous les deux.

Aucunement ! Ça me donne plus envie de te garder. Mais je dois d’abord sceller l’endroit avant qu’ils ne tentent de se l’approprier et de te faire du mal.

Il se sépara d’elle pour sortir et expulser une bulle sombre faisant office de barrière mortelle pour quiconque tenterait de la toucher.

Nous devrions être tranquilles. dit-il en revenant.

Merci, j’ai hâte de rentrer chez nous.

Bientôt. Je le sens proche du réveil, on sera bientôt à ton chevet. Attends-toi à une avalanche de rage de sa part.

Je sais qu’il ne va pas être content du tout. Mais tant qu’il arrive, c’est tout ce que je demande. Papa doit retrouver Alya, la pauvre doit être en panique. dit-elle à voix basse.

Rassure-toi, elle va bien, mais ton père est aussi tendu que Noah. Les autres sont dans la même cellule que lui.

N’y a-t-il personne d’autre ?

Si, deux trois autres ivrognes à qui nos compagnons démons ont fait peur. pouffa Kaelis. Les flics ont dû les changer de cellule par peur que nous autres démons les dévorions.

Taeliya voyait d’ici la scène et ne put se retenir de rire.

Kaelis, j’ai besoin que tu me dises quelque chose.

Ce que tu veux, demande juste.

Ce soir-là, vous avez vu la cage ?

Oui, on l’a vu… Kaelis aurait préféré ne jamais avoir à répondre à cette question en particulier. Aucun d’entre eux n’a voulu y rentrer. Ils ont juste laissé Alexei prendre ses photos. Nous y avons senti ton désespoir, tes pleurs et ta peur. Le goût amer de ton espoir était insupportable. Noah a failli tout casser en la découvrant.

La jeune femme ferma les yeux. Elle ne pouvait évidemment pas savoir ce qu’avait ressenti son compagnon à cet instant, encore moins son père. Mais elle pouvait aisément s’imaginer la scène et ce qu’elle vit lui fit verser quelques larmes. Elle aurait tant voulu être plus forte…

Tu es courageuse, forte, intrépide, belle, intelligente et douce ! s’exclama le démon, prenant son visage entre ses mains. Tu es talentueuse et ta douceur fait qu aucun d’entre nous ne peut rivaliser avec toi. Mais sache une chose petite Princesse : notre rôle est d’être monstrueux. Tu es notre lumière ! Ne pense pas devenir ce que tu n’es pas pour te corrompre, laisse-nous le faire à ta place. Laisse nous être les chevaliers que tu désires. Tu nous es beaucoup trop précieuse pour que l’on te voie devenir comme nous.

Kaelis lui caressa la joue et elle comprit que sa force résidait dans son propre cœur. Si elle avait peur et se sentait faible c’était parce qu’elle n’avait pas confiance en elle, du moins pas assez pour affronter les obstacles qui lui barraient la route. Elle devait grandir, évoluer encore pour pouvoir devenir plus forte et parvenir à être celle qu’elle était au plus profond d’elle-même.

Il la prit dans ses bras, la monta dans la chambre et la coucha parmi les coussins. Il vint s’installer contre elle et remonta les draps sur la jeune femme. Calée contre le démon, elle se laissa aller.

Noah se réveille. Attends-nous, on vient te chercher.

Je vous attends.

Repose-toi bel Ange.

Un dernier baiser et tous deux disparurent.

[…]

Quand Noah se réveilla dans la cellule aux côtés de ses démons, une rage folle pris possession de lui. Il se redressa pour s’asseoir sur le banc où il avait dormi, la tête baissée il tenta de reprendre ses esprits.

Kaelis avait réintégré sa cage personnelle et lui livra ce qu’il s’était passé, déclenchant en Noah un orage que le mafieux eut beaucoup de mal à contenir.

— Boss, l’appela Kim assis plus loin sur sa gauche, le visage tiré et le regard violent.

L’inquiétude que le coréen affichait fit comprendre au géant qu’il venait d’ouvrir la porte au plus mortel des alliés. Il leur fallait partir d’ici et vite.

— Ouvrez les cellules ! s’écria un policier qui passait dans le couloir.

Le ton employé avait une touche de détresse. Il ne voulait pas les voir en liberté et encore moins les approcher, pourtant…

Les démons se levèrent, attendant de savoir ce qu’il se passait. Les détenus s’étaient levés, collés au fond de leurs cages, se tenant le plus loin possible afin d’être hors de portée de ce groupe enragé qui semblait être sur le point de craquer à tout instants.

— Vous ! appela un des policiers, tentant de faire le fier devant les démons. Vous… vous pouvez sortir. Quelqu’un a payé pour vous.

— Qui ?

— Une jeune femme…

— Quelle jeune femme ?

— Moi.

Il ne pouvait y croire, pourtant Kaelis lui avait certifié qu’elle était encore à l’hôpital !
Que faisait-elle là ? Il se figea quand elle lui apparut épuisée, dans un fauteuil roulant poussé par Alya. Il sentit sa rage s’évader pour se transformer en quelque chose de bien pire et plus sombre encore, plus destructeur : l’amour.

— Princesse… murmurèrent-ils.

— Les autres sont déjà sortis. Sonia est avec eux, annonça-t-elle d’une voix plus posée, plus sûre.

Elle avait changé, sa douceur et son innocence étaient encore là, intact, mais quelque chose avait évolué en elle. Son regard croisa celui de sa belle et il comprit quoi : elle s’était enfin fait face.

— Tu as payé pour nous ?

— Papa l’a fait. Je ne pouvais pas attendre en restant dans mon lit. J’ai dû appeler des renforts pour me sortir de là et venir vous chercher pour vous ramener chez nous, dit-elle.

— Euh, Mademoiselle, fit le policier peu serein quand elle fut poussée près des grilles de la cellule. Ce… Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée, ils sont instables, vous risquez d’être blessée.

Mais Taeliya n’écouta pas, Alya poussa le fauteuil vers l’entrée de la cellule, un bras s’allongea pour attraper le fauteuil et le tira lentement vers l’intérieur de la pièce froide sous le regard effaré de l’homme de loi qui s’écria :

— Lâchez-la ! Laissez-la sortir !

— Ça suffit ! entendit-il s’exclamer à côté de lui.

Soufflé, il regarda Alya sur les nerfs.

La scène qui se déroula devant eux était irréelle. Les démons avaient trouvé une raison de rester dans le clan et cette raison se trouvait au milieu de la cellule, avec eux… assise sur un fauteuil médical. Ils mirent tous un genou par terre, le poing sur le sol et la tête baissée.

Quand elle s’était réveillée, la jeune femme avait pris conscience de quelque chose d’important : elle ne pouvait plus faire l’innocente. Elle ne pouvait plus se voiler la face. Son compagnon était effectivement le Prince des Démons, mais elle… Oui, elle était leur maîtresse. Cette puissance qui les liait à elle faisait qu’ils seraient toujours à ses côtés. Si Noah était leur chef, elle était devenue bien plus importante que leur pacte avec Stein. Ils avaient enfin trouvé la personne qui les comprenait, qui n’avait pas peur d’eux et qui les traitaient comme des hommes.

Taeliya en avait pris conscience et venait revendiquer son droit sur ce groupe hors norme.

Les gérer ? Non, elle ne pouvait pas le faire. Les brider ? Elle ne le ferait jamais. Leur interdire d’exercer leur job sanguinaire ? Non, mieux valait ne pas trop rêver. Leur apporter la lumière dont ils avaient besoin, voilà son rôle et elle l’acceptait. Elle avait trouvé sa place au sein du clan. Et quand bien même c’était une artiste encore jeune, elle savait maintenant ce qu’elle pouvait apporter à sa famille si spéciale.

Son compagnon lui manquait, ses amis aussi. Elle avait besoin d’eux et ne voulait plus attendre qu’ils viennent à elle. Quand Alya et Sonia avaient répondu à son appel, Joe n’avait pu que reconnaître sa force et ne s’y était pas opposé. Les femmes la suivraient, mais elle avait pris sa décision : elle dirigerait ce groupe-là.

C’est alors que, dans un silence absolu, ils lui prêtèrent allégeance. Tels des chevaliers silencieux prêtant serment à la toute puissance qui posait sur eux sa marque.

— Rentrons, décida-t-elle.

Un à un, ils se levèrent. Tristan prit les poignées du fauteuil pour la pousser délicatement hors de la cellule. Dans un silence pesant, ils dépassèrent le policier qui ne savait plus où se mettre. Alya à côté de la jeune femme, Noah de l’autre, les sept autres derrière. Le groupe quitta les lieux pour retrouver le dehors et purent respirer l’air de la ville.

Sur le parking, le clan attendait leur sortie et ils surent à leur tour que quelque chose avait changé : les démons avaient placé le pouvoir de Stein entre les mains de sa fille.

Le père et la fille se défièrent du regard et un sourire fière naquit sur les lèvres de l’homme. Sa fille avait finalement montré cette part d’elle qu’elle réfutait. Certes l’ombre de son clan était derrière elle, mais sa douceur et tout ce qui faisait d’elle l’Ange absolu était toujours intact, il pouvait le voir.

— Tu avais raison de la laisser les approcher, lui murmura Joe.

— Elle n’a rien d’une mafieuse, mais a tout ce qu’il faut pour être leur Princesse.

— Elle restera la mienne à vie, rétorqua le mafieux.

— Elle est parfaite pour eux.

— Je suis d’accord, confirma le père en s’approchant de sa fille pour venir lui embrasser le front.

— Papa… Désolée, je crois que j’ai fait quelque chose de-

— Je sais… la coupa-t-il.

Elle pouvait voir dans son regard qu’il ne lui en voulait pas, bien au contraire et cela la rassura.

— Rentrons, tu dois te reposer ma chérie.

— Tu as raison, céda-t-elle en se laissant pousser vers le SUV des démons.

— Noah, souffla-t-il. Nous avons à discuter.

— Je sais. Je suis prêt.

Taeliya ne chercha pas à en savoir plus, Tristan venait de lui ouvrir la portière et la porta pour l’installer sur un siège passager. Carl plia le fauteuil et le rangea dans le coffre. Noah entra à son tour dans le véhicule, nouant ses doigts aux siens. Il se tourna vers sa belle pour planter un profond baiser sur ses lèvres, se rassurant de l’avoir près de lui et permettant à sa belle de souffler un peu.

— Tu es sûr de vouloir gérer une bande de démons sanguinaires ? lui demanda-t-il.

— Qui peut vraiment vous gérer ? tenta-t-elle en souriant.

— Toi.

— Le chef a raison, vous êtes la seule. Même si nous avons un profond respect pour votre père, dit Kim. Vous avez un effet instantané sur nous, qui est inexplicable.

— Est-ce une façon détournée de me dire que vous êtes tous sous mon charme ? le taquina-t-elle.

Le coréen rougit, mais les autres pouffèrent.

— On peut effectivement pas faire le poids face à vous Mademoiselle !

— La petite Princesse est la plus redoutable, s’exclama Carl totalement hilare.

Elle était heureuse, oui. Heureuse d’avoir pu réaliser quelque chose grâce à Kaelis et Noah.

Elle devait enfin avancer et même si son esprit et son corps étaient meurtris par vingt et un ans de calvaire, elle avait trouvé une force dans cette bande peu commune. Son clan était sa famille, eux étaient sa force. Son amour pour Noah se répercutait différemment sur le groupe et les démons semblaient l’accepter. Leur chef restait son compagnon.

De retour au manoir, Noah la monta dans leur chambre pour l’y coucher. Joe fut autorisé à entrer et lui administrer les soins adéquats tandis que Noah se rendait, avec ses hommes, dans le bureau du grand patron.

Il était temps pour eux mais surtout pour Lui, de faire face au destin.

***

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