Chapitre 4

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Je crois que mon corps n'avait jamais été aussi douloureux que cette semaine-là. Lorsque mon jour de repos arriva enfin, je dormais jusqu'à l'heure du déjeuner. C'est Helian qui vint sauter sur mon lit pour me réveiller, avec la délicatesse d'un animal sauvage. Je grognais.

— Debout petite sœur ! s'écria-t-il.

— Dégage Helian ! J'ai mal !

Il rit mais ne bougea pas d'un centimètre.

— Tu es revenu de mission depuis quand ? demandais-je.

— Cette nuit, dit-il en soupirant de fatigue et en s'étalant de son long.

— Ne prend pas trop tes aises, menaçais-je.

Je l'entendis ricaner, la tête dans les couvertures. Il s'étira et se releva.

— Lève toi, c’est l’heure de manger. Papa et moi attendons avec impatience que tu nous racontes ta première semaine.

Je me résignais, non sans un gémissement de douleur, à sortir de mon lit. Je pris la peine de m'habiller et d'attacher mes cheveux, histoire d'être un minimum présentable, et rejoignis ma famille à table. Ils avaient déjà commencé et discutaient de la dernière mission d'Helian.

— J'avoue que m'infiltrer dans leur camp n'a pas été aisé, il y avait des pièges magiques partout. C'était interminable ! raconta celui-ci. Mais là n'est pas le sujet le plus intéressant pour aujourd'hui.

Il avait dit ça en se tournant vers moi avec un regard curieux. J'avalais rapidement ma bouchée et haussais les épaules.

— Je n'ai pas grand-chose à dire... vous êtes tous passés par la formation. Vous savez comment ça se passe.

— Ce n'est pas la formation en elle-même qui nous intéresse, précisa mon père. C'est ce que tu en as pensé. Comment ça s'est passé ? As-tu réussi les exercices ? Ela est-elle un bon entraîneur ? Ce genre de détails.

— Et oui, on sait que tu as mal, pas besoin de le repréciser, se moqua Helian.

Je le fusillais du regard.

— Ela est dure avec nous, elle nous pousse dans nos limites et nous hurle dessus si l'on ne se donne pas à fond. Elle a manqué de faire pleurer Lanelle au moins deux fois ! Mais j'ai le sentiment qu'elle sait exactement comment nous faire progresser individuellement, même au travers d'exercices de groupe. C'est comme si... elle adaptait ses exigences aux capacités de chacun.

— Tant que vous vous donnez à fond, elle est satisfaite, même si vous avez des résultats différents ?

— C'est ça ! On n'a travaillé que notre physique pour le moment, on commence dès demain les combats. Elle a dit que ce serait moins dur, car c'est de la technique, mais qu'elle n'accepterait que la perfection.

Je soupirais.

— J'ai déjà du mal à lever les bras, je ne vois pas comment je pourrais donner des coups...

Ils rirent de mon malheur, ces monstres.

— Les courbatures devraient s'en aller bientôt, me rassura mon père.

— Cela dit, je ne suis pas la pire. Nayru et Amali ne s'étaient pas du tout préparés physiquement, et ils ont du retard sur nous. Ils vont devoir travailler davantage s'ils ne veulent pas se faire distancer...

***

La conversation continua jusqu'à la fin du repas. Je leur racontais les quelques anecdotes amusantes où Ela avait failli tuer l'un d'entre nous, ou encore les situations gênantes que nous avions vécu, comme lorsque Amali avait glissé et entraîné Shann et Delnan dans sa chute. Delnan avait été épouvantable après ça, et je pense qu'il avait commencé à la détester à ce moment-là.

La conversation finit par dériver au cours du repas, pour se recentrer sur Helian.

— Je pars en mission pour au moins une semaine, informa-t-il. Ne m'attendez pas ce soir.

— Pense à prendre des provisions, lui conseilla mon père. Et des vêtements chauds.

— C'est prévu.

Je voyais que ma mère voulait lui poser plus de questions sur les tenants et les aboutissants de sa mission. Elle était toujours très inquiète quand il partait, bien qu'elle n'en parlait jamais. Mais s'ils avaient souhaité nous en parler davantage, ils l'auraient fait.

Helian se voyait toujours confier des missions soit dangereuses, soit confidentielles. Le fait est qu'il nous parlait rarement en détail de ce qu'il faisait. Je soupçonnais même que pour certaines missions, personne d'autre qu'eux deux n'étaient au courant. Il n'existait personne au monde en qui mon père ait plus confiance.

Je me demandais si, une fois que je serais un koelien confirmé, moi aussi j'aurais des missions secrètes. Mais c'était prétentieux de ma part de penser que j'arriverai à atteindre le niveau de mon frère.

J'avais prévu de passer l'après-midi avec Amali, Lanelle et Nayru et je les rejoint à l'entrée du domaine. Nous étions trop fatigués pour faire quoi que ce soit de productif, alors nous nous installâmes simplement dans un coin du parc d'Helloï, au soleil, pour papoter. Je ne rentrais qu'à la tombée de la nuit, et alors que je passais le pas de la porte, je vis un homme que je ne connaissais pas se tenir au milieu de mon salon, en face de mes parents.

Ce qui me surpris le plus fut sa carrure. J'étais pourtant habituée à voir des personnes musclées dans mon clan, mais il était particulièrement... imposant. Son visage était tout aussi remarquable : un nez tordu, une cicatrice étrange sous l'œil... définitivement pas quelqu'un que l'on oublie facilement. Sans vraiment comprendre pourquoi, je devinais que ce n'était pas un koelien. Il me donnait la chair de poule mais je tentais de garder mes appréhensions pour moi.

De l'autre côté de la pièce, mon père et ma mère se tenaient debout, l'air méfiant. J'interrompais visiblement leur conversation. Le regard de l'inconnu se posa sur moi, et mon malaise s'accentua. J'avalais ma salive et rangeais mes chaussures en le saluant comme si de rien n'était, gardant tout de même un œil sur lui, alors que le silence régnait.

J’interrogeais tout de même mes parents du regard. Je devais passer devant lui pour rejoindre ma chambre, et je ne voulais m'assurer que je ne risquais rien à le faire.

— Tu peux monter directement dans ta chambre Kaely, dit ma mère.

Cette tension dans sa voix… mais qui était cet homme ? Que venait-il faire dans notre maison ? Mon père ne ramenait jamais personne ici, si ce n'est des amis.

— Que se passe-t-il ? demandais-je tout de même.

— Ce n'est pas ton problème, fit durement mon père. Monte !

— Je devine que cette jeune femme est ta fille, Benjann, supposa l'inconnu. Elle pourrait faire l'affaire.

— Non ! Kaely, va tout de suite dans ta chambre, ordonna de nouveau mon père.

De quoi parlaient-ils ? Je me tournais vers mon père mais je n'eus pas le temps de poser la question.

— Voilà qui est amusant, commenta l'homme.

Je ne voyais vraiment pas ce qu'il y avait d'amusant. Il pouffa doucement et repris, me détaillant de la tête aux pieds :

— Tu ne crois pas qu'elle devrait savoir ? Qu'elle n'a pas le droit de choisir pour elle-même ?

— Elle est encore trop jeune, elle vient à peine de commencer sa formation. Laisse-la en dehors de ça. Elle n'est pas prête, c'est évident.

Ils échangèrent un regard de défi qui me glaça le sang. Je commençais à sérieusement m'inquiéter. Qu’est-ce qui pouvait bien mettre mon père en colère à ce point ? Il était pourtant réputé pour son calme.

Mais la meilleure question était : qui était assez fou pour mettre mon père en colère ?

— De quoi parlez-vous ? m'agaçais-je en élevant la voix.

— Cet homme est un métamorphe, m'expliqua ma mère, malgré le regard désapprobateur de mon père. Un de ceux qui nous aident contre les vampires. La guerre... s'éternise. Ils ont besoin de plus de monde pour combattre, alors il vient demander que plus de koeliens soient envoyés au combat.

— Tu en penses quoi petite ? Tu te sens prête à me suivre ?

— C'est ridicule, il en est hors de question ! lança froidement mon père. N'y pense pas, Samass ! Elle n’aurait aucune chance de survivre.

Je ne pus prononcer le moindre mot, abasourdie. Mon père avait raison, je ne pouvais pas partir combattre des vampires, je n'en étais pas capable.

L'homme ne sembla pas vouloir insister mais il me jeta un dernier regard, haussant un sourcil interrogateur. Un frisson parcouru mon corps et j’eus du mal à respirer. Il afficha alors un sourire malicieux et terrifiant, probablement face à mon silence.

Les métamorphes étaient-ils tous comme ça ? A cet instant, je n'avais aucune envie de vérifier...

Je décidais finalement d'obéir et d'aller dans ma chambre. En passant à côté, je sentis quelque chose émaner de lui, une chose qui me terrifia. Il était dangereux, je le savais, je le sentais. Lorsque je refermais la porte de ma chambre, je me rendis compte que jusque-là, j’avais cessé de respirer.

Je me débarbouillais rapidement et enfilais une tenue plus légère pour la nuit. De ma chambre, je pouvais encore les entendre se disputer. Seuls des bribes de conversation me parvenaient, et j'en compris qu'ils n'étaient pas d'accord sur la stratégie à adopter pour gagner la guerre. Rien de nouveau, ni d'intéressant.

C’était ainsi qu’avaient commencé la plupart des guerres entre clans : un désaccord entre des gens bornés et susceptibles. Au bout d'un moment, j'en avais assez de les entendre : j'eus un soudain besoin de prendre l'air, mais il était hors de question de repasser devant eux. Après avoir étudié le peu d'options qui s'offraient à moi, je décidais de sortir par la fenêtre. Comme ça, si la discussion devait mal tourner, je ne voulais pas gêner mon père. Comme en finissant prise en otage. Au moins, dehors je serais tranquille.

Moi ? Paranoïaque ? Si peu...

Ainsi, j'ouvris ma fenêtre et m'extirpais de ma chambre. Comme j'étais au premier étage, je ne risquais rien à sauter d'ici. Lorsque j’atterris, je regrettais de ne pas avoir de chaussures, mais heureusement pour moi, l'herbe était sèche. Il n'avait pas plu depuis plusieurs jours.

Je réfléchis quelques minutes à ce que je pourrais faire maintenant et repensais à l'endroit où Amali nous avait emmenée le premier jour. C'était parfait pour passer la soirée en attendant que l'inconnu s'en aille. En arrivant, je remarquais avec plaisir que c'était désert. J'aurais détesté croiser quelqu'un dans cette tenue. Je me posais sur le vieux banc, qui avait dû être blanc à une époque, et j'admirais la vue. J'aimais le silence de l'endroit, et je fermais les yeux pour mieux en profiter.

Je restai là un petit moment en pensant à tout et à rien, jusqu'à ce que des bruits de pas se fassent entendre. Rouvrant les yeux, je fronçais les sourcils en pensant que c'était peut-être le métamorphe. Ces créatures étaient capables de beaucoup de choses, en fonction de l'animal qu'ils incarnaient. Il aurait très bien pu suivre mon odeur par exemple.

Ce pouvait être également mes parents, particulièrement en colère que je sois partie sans les prévenir. Je me mordis la lèvre d'appréhension.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir apparaître Enriel devant mes yeux. Il semblait distrait, les yeux dans le vide, et il ne me remarqua pas tout de suite. Il se dirigea vers moi instinctivement, ou plutôt vers le banc. Je remarquais que, comme le premier jour, ses vêtements étaient négligés : délavés, troués et trop grands.

Lorsqu'il me remarqua enfin, il s’arrêta net, surpris.

— Qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-il, surpris.

— Quoi ? Je n’ai pas le droit de sortir dehors, la nuit, en tenue légère ? Je ne vois pas ce qui pose problème ! riais-je.

Il leva les yeux au ciel en soupirant et s'assit à côté de moi.

— Je suis juste étonné de te voir ici, c'est tout. Emmerdeuse, rajouta-t-il après une seconde.

— Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?

— Je t'ai posé la question en premier, je te signale.

— Et c’est moi l’emmerdeuse... soupirai-je. Quand je suis rentrée chez moi tout à l'heure, il y avait un type flippant, un métamorphe. Alors je me suis enfuie par la fenêtre.

— Quoi ? Comment ça un métamorphe ? sursauta-t-il. Tu ne devrais pas prévenir quelqu'un plutôt que de rester ici ?

— Je me suis mal exprimée, rigolai-je. Le type fait partie de la meute de métamorphes qui sont venus nous soutenir face aux vampires.

— Ah, répondit-il simplement.

Je vis sa mâchoire se contracter mais il ne dit rien de plus.

— Il est venu voir mon père, demandant plus de koeliens pour combattre, mais ils ne sont pas tout à fait d'accord sur la marche à suivre dans cette guerre, continuais-je. J'en avais marre de les entendre se disputer, alors je suis partie ! Mais j'ai laissé un mot au cas où mes parents se rendraient compte de mon absence.

— Tsss, fit-il avec un sourire moqueur, avant de reprendre plus sérieusement. Ça nous fait un point commun.

— C'est-à-dire ?

— Moi aussi, je suis sorti de chez moi par la fenêtre de ma chambre.

— C'est quoi ton excuse à toi ?

— Mes parents ont commencé à s’engueuler, expliqua-t-il, feignant l'indifférence.

— Oh… Je suis désolée.

Sans un mot, il haussa les épaules, l'air de rien. S'ensuivit un silence.

Je n'osai pas demander pourquoi ils se disputaient, c'était déjà assez exceptionnel qu'il m'ait confié la raison de sa présence ici. Je crois je l'avais plus entendu parler ce soir que pendant toute la semaine. Il ne semblait vouloir se lier d'amitié avec les autres. Mais j'étais trop curieuse pour laisser passer ma chance de le connaitre un peu mieux. Même s'il m'agaçait, nous étions camarades. Peut-être qu'un jour je devrai compter sur lui pour me sauver la vie. Brrr cette idée était terrifiante !

Je trouvais un moyen plus ou moins subtil d'en savoir plus.

— Tu viens souvent ici ?

— Ça arrive, répondit-il, évasif.

— Je vois… J'imagine que si je te demande plus de détails, tu vas m'envoyer balader ?

— T'as tout compris, fit-il, un sourire au coin aux lèvres.

Voilà l'Enriel que je connaissais ! Cela dit, c'était un sourire un peu forcé. Non, pas forcé... un sourire sans joie. Du coup, je me posais mille et une questions. Mais je décidais ne pas insister davantage.

— Pourquoi sortir dans cette tenue ? Et pieds nus, en plus, demanda-t-il.

Je haussais les épaules.

— Je n’ai pas réfléchi sur le coup. Je n’ai pas l'habitude de m'enfuir par la fenêtre de ma chambre !

— Tu aurais au moins pu mettre un pull, tu vas tomber malade.

— Je ne compte pas rester toute la nuit tu sais, et il ne fait pas si froid.

— Tant pis pour toi…

— Tu parles en connaisseur, j'imagine ? jouais-je.

Il eut un sourire en coin, un vrai sourire. Bon, il était petit et discret, mais je vous rappelle que l’on parle de l’asocial. Alors que j'imaginais déjà la phrase cinglante qui allait suivre, il me lança juste :

— Tu n'imagines pas l’état dans lequel j’étais la première fois que je suis sorti la nuit. Il faisait très froid...

J'explosai de rire en imaginant la scène, et il me rejoignit avec un petit rire. J'avais du mal à l'imaginer malade.

Un blanc s'installa de nouveau mais il n’avait rien de pesant cette fois. Chacun de nous était dans ses pensées. Les miennes se tournèrent vers l'avenir. Que serions-nous dans cinq ans ? Dans dix ans ? Je me souvins d’une vieille conversation que j'avais eu avec mon frère sur la vie de koelien. Il m'expliquait qu'en moyenne, moins de dix ans après le début de la formation, la moitié des groupes d'aspirants n'étaient déjà plus koeliens. La plupart abandonnaient tout simplement, quelques-uns étaient blessés trop gravement pour continuer, et le reste... était mort.

Il me raconta également qu'un de ses amis avec qui il avait réalisé la formation avait été tué par un vampire. Il ne me donna pas plus de détail, il n'avait jamais aimé pas en parler. C'était bien l'un des seuls sujets sur lequel il était presque incapable de cacher ses véritables sentiments. Alors, en bon koelien, il n’abordait pas le sujet.

Être koelien était très dangereux mais pourtant, chaque année, beaucoup de jeunes se lançaient dans l'aventure. Ce n'était pourtant pas une décision à prendre à la légère.

Avec du recul, quand j'y repensais, je crois qu'il essayait de me convaincre de ne pas commencer la formation, de ne pas devenir koelien.

Je ne pus m’empêcher de me demander : qui deviendra koelien dans notre groupe ? Qui abandonnera ou sera gravement blessé ? Qui mourra ? Certaines réponses me venaient d'elles-mêmes, et je me détestais à penser de cette façon.

— Tu devrais rentrer, me lança finalement mon camarade, après un moment.

— Je n'en ai pas réellement envie, si tu veux tout savoir, soufflais-je.

— Je ne veux pas savoir, rentre chez toi avant de tomber malade. On commence les combats demain, tu as besoin de te reposer si tu ne veux pas te ridiculiser. Davantage, ajouta-t-il avec un sourire qui m'agaça au plus haut point.

Il avait toujours ce ton moqueur quand il s'adressait à moi. C'était à la fois amusant et exaspérant. Je lui souris ironiquement, mais ne bougeais pas pour autant. Son regard se fit plus insistant, et le mien devint défiant.

— Et qu'est-ce que tu vas faire pour m'y obliger ?

Nous n'avions pas eu besoin d’en dire plus pour nous comprendre. Un air de défi passa dans ses yeux.

— Tu veux vraiment le savoir ? fit-il, avec un sourire sadique.

— Non c'est bon, ris-je en me levant, je suis trop fatiguée pour me battre. Je rentre, mais tu viens avec moi.

Je lui tendis la main en souriant. Il la regarda, arquant un sourcil, puis leva les yeux vers moi. Il soupira et se leva, écartant ma main. Je balançais celle-ci derrière sa tête, en signe de représailles. Il grogna, et nous nous dirigeâmes en silence vers nos maisons. La mienne apparût la première.

— C'est gentil d'avoir fait un détour pour moi, souriais-je, moqueuse, en arrivant devant chez moi.

J'avais remarqué qu'il vivait près de chez moi, car nous empruntions le même chemin pour rentrer de l'entraînement.

Il soupira et leva les yeux au ciel.

— Je n’ai pas fait de détour, nia-t-il.

Je lui lançais un regard dubitatif.

— Je n’allais pas te laisser te faire attaquer quand même, argua-t-il.

— Donc tu as fait un détour, m’amusais-je.

Il soupira.

— Et tu crois vraiment que je pourrais être en danger ? Dans le domaine ?

— Évidemment, douée comme tu es, je suis sûr que tu aurais eu des ennuis.

— Je t'emmerde !

Il rit doucement. Cette soirée était pleine de surprises, décidément !

Pour ma part, je cachai difficilement mon sourire. Je lui fis un signe d'au-revoir et remontai dans ma chambre comme j’en étais sortie, ce qui ne fut pas aisé.

J'avais à peine passé le cadran de la fenêtre que ma mère débarqua en furie pour me faire la morale. Je n'étais pas partie plus d'une heure, et j'avais laissé un mot, mais la visite du jour devait jouer avec ses nerfs. Je regrettais que Helian ne soit pas là, il aurait su la calmer. Il savait toujours comment détendre l'atmosphère et mettre l'ambiance. Il me manqua à cet instant-là, mais surtout, ne lui dites pas !

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