Chapitre 15

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Seyvanna

J’ai dormi pratiquement toute la journée sur le canapé, dans le salon. Ce n’est qu’en début de nuit que j’ouvre les yeux pour constater que Jonas est revenu. Il est assis sur le fauteuil en cuir en face de moi, verre de Jack Daniel’s à la main, son masque de crâne noir dans l’autre, et m’observe.

Depuis combien de temps il est là à me regarder dormir ? Je tire sur le bas du t-shirt, m’assurant qu’on ne voit rien, puisque je n’ai pas de culotte, mais tout est OK. Je me redresse, le corps un peu moins endolori après toute ces heures de repos et plonge mon regard dans celui de Jonas. Je ne pourrais pas déchiffrer son expression. Il a l’air en colère, non, une arrogance décor son visage, une attitude hautaine. Ses cheveux blond polaire sont parfaitement soignés, son parfum emplit la pièce, il porte un costume entièrement noir de jais. Même la cravate et la chemise sont plus sombre que les ténèbres.

Il est temps de jouer mon rôle de manipulatrice.

—Je suis désolée. Pour… avoir touché à tes affaires. Je ne pouvais pas savoir que ces armes avaient une quelconque valeur sentimentale. D’après ta réaction, c’est ce que j’en ai déduit.

Il prend une gorgée et ses yeux tombent sur mes cuisses dénudées alors que je les croise. Comme s’il espérait voir ma chatte. Mais je ne lui offre pas ce plaisir.

Pour qu’il puisse me faire confiance, il doit être attaché à moi. Pour être attaché à moi, il doit devenir accro, et comment on rend un homme accro à une femme ? En le manipulant et en se laissant désirer. Plus je me fais désirer, plus je vais allumer son instinct de chasseur. Avant toute chose, je dois m’intéresser à lui, plus il se livre à moi, plus je deviens importante à ses yeux. Plus je partage ses délires, plus il sentira une connexion entre nous. Ces délires se passent dans son sous-sol, alors je dois irrémédiablement y accéder et m’y intéresser. Même si je préfèrerais me couper un bras plutôt que d’assister aux massacres, aux horreurs et à la perversité de son business.

—Elles ont appartenu à quelqu’un qui t’es cher ? insisté-je.

Il vide son verre et m’analyse comme si j’étais un problème mathématique.

—À mes frères.

Je hoche la tête.

—Je… je ne me souviens pas trop. J’avais six ans quand j’ai vu ta famille pour la première fois. Les trois frères Somber Jann… vous étiez plus vieux que moi. Toi et ton frère jumeaux, Joshua, vous aviez seize ans. Ton autre frère ainé était dans la merde je crois. Il avait tué Oustina, une adolescente de quatorze ans. Vous étiez recherchés et ma famille a aidé la tienne à fuir aux États-Unis et à avoir un boulot dans un réseau.

—Mon frère ainé, Jaylen avait tué son ex petite amie qui était enceinte, il l’avait poignardée vingt-sept fois au ventre dans la forêt. Son portrait-robot était partout. Alors oui, Barron nous a aider à partir, mon père, mes frères et moi. Joshua et Jaylen sont encore aux États-Unis, je suis le seul à être revenu vivre ici. Là où j’ai réellement grandi. Ces armes de poing leur appartiennent. Elles ont du vécu. Un souvenir de famille. Je n’aime pas qu’on y touche. Mes frères sont tout pour moi. Ça été dur de partir, mais je devais m’accomplir et créer mon propre destin. Comme tu peux voir, ils m’ont aidé à bâtir mon futur empire. L’idée des masques et de l’anonymat vient de Joshua. Mon frère jumeau a été brûlé au troisième degré au visage durant une attaque ennemie, il est entièrement défiguré, alors il porte toujours un masque. C’est lui qui a eu l’idée du crâne noir pour moi. Pour protéger mon identité ici. Seule la mafia sait que Jonas Somber Jann opère en Russie. J’avais besoin de faire beaucoup de fric, et Jaylen m’a aidé à mettre en place le concept du sous-sol. La prostitution dans les pires tréfond de l’horreur… Mes frères ont aussi financé l’hôtel pour que je puisse démarrer et faire ma place dans le business. Ils ont des contacts avec la mafia, j’ai alors pu me tailler une place. Barron m’a accueilli les bras ouverts et laissé opérer sur son territoire en échange de 60% de mes bénéfices.

—Et t’as pas eu une once de regret de le tuer…

Il serre la mâchoire et je vois un muscle tiquer.

—Ça n’a rien de personnel. Je l’aimais bien. Je lui suis reconnaissant. Mais en affaire, il n’y a pas de place pour l’empathie.

—Tu vas me faire visiter ce sous-sol ?

Il pouffe. Cependant, durant une seconde, j’ai eu l’impression de voir une excitation briller dans ses yeux.

—T’as envie de voir tes semblables se faire démembrer, violer, torturer ?

—Je croyais que tu avais appris à me connaître ? J’aime regarder la torture.

Ses doigts se resserrent autour de son verre et ses yeux plongent dans les miens avec avidité.

Je mens. M’enfin, oui, j’aime la torture et même moi je suis capable de la supporter. Mais voir des victimes attrapées dans la rue ou chez elles, par un trafic humain et offertes à des pervers psychopathes en tout genre, c’est différent. C’est à gerber.

J’aime la torture envers ceux qui le mérite. Envers l’ennemi. Je m’abreuve du sang de la vengeance. Pas… ça.

À cet instant, Dominik entre dans le penthouse accompagné d’un autre garde. Jonas se retourne pour voir de quoi il s’agit.

Le garde que je ne connais pas s’avance pour mentionner :

—La fille, Tolia, chambre 309, le médecin lui a fait une prise de sang pour ses tests réguliers, elle est enceinte.

—Encore ? Ça fait quatre fois. Organise un rendez-vous avec le docteur, pour un avortement dès que c’est possible de le faire et je veux qu’elle écarte les cuisses pour mes clients dès le lendemain.

—Tout de suite, acquiesce-t-il avant de repartir aussitôt.

J’ai une bile qui me brûle la gorge et me donne envie de vomir.

—Tes… prostituées dans ton hôtel n’ont pas de contraception ?

—Oui, elles ont des injections, mais certaines filles tombent exceptionnellement enceinte. L’avortement, se fait directement dans leur chambre. On leur refile des anti-douleurs et elles se remettent au boulot vingt-quatre heures après.

—Pourquoi elles ont droit à un médecin ? J’aurais pensé que tu t’en fiches de leur santé. Après, si elles te servent plus, tu les tues.

Moi c’est comme ça que j’imaginais un monstre comme lui.

—Mes filles dans l’hôtel sont belles, propres. Elles font tous les tests possibles. Je promets à mes clients que le port d’un préservatif n’est pas nécessaire. Je leur assure que mes filles n’ont aucune maladie et que si elles tombent enceinte, ils n’auront pas à redouter la situation, puisque dans le contrat, nous stoppons chaque grossesse. Ils payent une fortune pour profiter de l’anonymat et de la classe de mes filles.

—Et… dans les chambres, elles se laissent faire ? Je veux dire, elles n’essaient pas de fuir ou de frapper les clients ?

—Elles ont toutes subi des épreuves avant, afin de les soumettre. Elles ont été torturées pour ancrer dans leur tête que si elles tentent de fuir, ou d’empêcher un client de profiter de leurs corps, on tue leurs familles, leurs enfants, si elles en ont déjà, et on les balance ensuite dans une chambre à gaz. Je peux t’assurer qu’elles sont toutes dociles.

—Et celles… du sous-sol ? Tu sais, cet endroit qui ressemble à l’étage d’un asile psychiatrique avec pour seul éclairage, un néon rouge dans le couloir et les cellules. Cet endroit froid et humide… Je doute qu’elles voient un médecin…

Il rit, un éclair d’amusement dans le regard.

—Aucun soin pour elles puisqu’elles ne voient jamais la lumière du jour une fois la porte refermée. Ces filles-là ont le droit de hurler à la mort, de se débattre, puisqu’elles finissent mortes. Les clients de la zone rouge sont les plus pervers et pernicieux que je reçois. Ce sont des fanatiques du dark web. Des maniaques de la torture allant d’un psychopathe à un homme marié et père de famille des plus respectable duquel on ne se méfierait pas. Mais on a tous un jardin secret. Tous. Et on a tous un côté sombre. Ce sont des hommes qui ont passé la barrière. Qui payent pour vivre l’horreur à l’état pur. Ce qu’ils font à leur victime, je m’en branle. Le règlement est simple : une fois qu’il a réglé la note, il a une nuit complète avec sa victime. Il n’a pas le droit au téléphone, micro, rien pour enregistrer des preuves. Il peut la violer, la tuer, peu importe. Si jamais il ne voulait que la malmener et la violer et qu’il soit incapable de la tuer, nous, on s’en charge. Ensuite, à cinq heures pile du matin, la cellule se déverrouille et il peut sortir pour aller se laver et partir. Il y a toujours quatre gardes qui escortent le client dès l’ouverture de la cellule pour l’amener à la douche et à la sortie. Pour s’assurer qu’il ne ressorte pas ensanglanté dehors, ou encore qu’il ne reste pas sur les lieux. Mes hommes vérifient également que la victime n’a pas réussi à le tuer, ce qui est arrivé une fois et mes gardes ont tiré dans la tête de la fille, ne pouvant pas la laisser repartir. Souvent, quand les clients ressortent, ils sont d’un calme alarmant. Dans une sorte de trance. Ils viennent de voir des horreurs, de commettre des gestes atroces. Même si ça les fait bander dans le feu de l’action, certain développent un choc posttraumatique. C’est rare, puisque ce sont des adeptes, mais parfois ça les marques. Pourtant, ils reviennent tous. Parfois des mois plus tard. D’autres laissent passer une année. Certains sont plus détraqués et vont revenir chaque mois. Par manque d’argent, ils laissent écouler des semaines. Leur exigence augmente. Leur appétit grandit. J’ai des malades mentaux qui sont devenu des serial killer ici, ils peuvent venir assouvir leurs pulsions et révéler leurs plus noirs instincts. T’es sûr de vouloir aller visiter les lieux ?

—Je vois des meurtres depuis que je suis jeune, Jonas. Il y a longtemps que j’ai passé le stade de la peur de la vue du sang. Je suis surtout curieuse de ce que c’est, ton truc ? Le genre de cellule devant laquelle tu te branles ?

Je ne lui dis pas que Katerina m’a révélé ses fantasmes. Tel que le viol et le candaulisme. Ça pourrait me servir plus tard pour l’amadouer. Rien de mieux pour contrôler un homme que de jouer avec ses fantasmes, avoir un pouvoir sur sa queue. Ils peuvent vite devenir vulnérables juste pour espérer avoir une bonne pipe, alors quand il s’agit d’une complice qui souhaite connaître ses désirs les plus secrets, je pourrais vite susciter son attention. Je décide de jouer avec Jonas, d’être directe, pour rendre l’atmosphère moins tendue puisqu’on n’a pas reparlé de la nuit dernière :

—Je parie que ton truc c’est le viol… Toi qui es accros au sentiment de puissance. Vois-tu quand tu m’as prise hier… sur ton lit, j’ai ressenti que si je t’avais frappé ou repoussé, tu aurais joui dans ton froc avant même de m’avoir pénétré… J’ai un secret, Jonas… Sache que je mourrais d’envie de te frapper et de me débattre… mais étonnamment tu t’es occupé de moi, comme un défi. Comme si tu m’avais prise en pitié parce que tu savais qu’il y a longtemps que je n’avais pas eu de plaisir au lit. Mais ça… ce n’est pas ton truc… ton truc, je parie, c’est plus sombre encore…

Je lui fais un clin d’œil.

Il déglutit et s’apprête à prendre une gorgée de son verre, mais il est vide. Alors il se lève d’une lenteur exagérée, comme si je venais de tâter un de ses fantasmes qui l’allume à l’instant, se demandant sûrement comment je pouvais le savoir. Mes yeux le suivent jusqu’à la cuisine, où il se verse un autre verre. Il sent le besoin de se désaltérer, alors il englouti plusieurs grandes gorgées.

—Parle-moi de mon oncle.

—Tu veux savoir quoi ?

Il reste dos à moi, pour éviter de me regarder.

—Depuis combien de temps il trahi les siens pour toi ? Depuis combien de temps vous êtes associés ?

—Un peu plus d’un an.

—Et tu sais pourquoi il fait ça ? Quels sont ses motivations ?

Jonas se retourne. Non de Dieu qu’il est beau… Tout mon sang se réchauffe lorsqu’il me regarde. Les sensations de ses mains contre mon corps, son sexe en moi et son souffle pantelant me reviennent tel un train qui me percute et je resserre un peu plus mes cuisses croisées. Je n’aurais pas dû relater la soirée d’hier, nous savons l’un comme l’autre que nous y pensons tous les deux.

—Il a ses raisons, Seyv…

—Dans ce cas, tu sais aussi qu’à la minute où tu vas me relâcher, mon oncle va tenter de me tuer ?

—Non. Il est venu me voir. On a un accord. Il a ordre de ne pas te tuer et je sais qu’il ne doit pas toucher à un seul de tes cheveux, si tu sors d’ici. Tu ne crains rien.

—Il va tuer mon frère…

—C’est moi qui le ferai.

Je déglutis. Je sais qu’il examine mon expression, alors j’essaie de la garder le plus neutre possible.

—Tu veux une bière ? me demande-t-il en ouvrant le frigo.

Les jambes frêles, le sang chaud et le cœur qui bat la chamade, je prends le risque de me lever et de le rejoindre pour prendre la bière qu’il m’offre. Je tire sur le bas du t-shirt et nos doigts s’effleurent lorsque je prends la bouteille dans sa main après qu’il l’a décapsulée. Il est tellement grand, beau, un corps svelte et tonique. Il sent bon. Propre. Sa tignasse est impressionnante, ce blond polaire qu’il peigne vers l’arrière mais qui passe son temps à retomber devant ses yeux, me donne envie de passer ma main à travers. Son tatouage au cou est magnifique. J’aurais aimé qu’il enlève sa chemise et son pantalon la nuit dernière pour pouvoir admirer ce corps et voir l’étendue des tatouages. Peu importe ce qui s’y trouve, ce sera toujours mieux que la dague dessinée sur Mikhaïl qui hante ma tête après les nombreuses fois où elle s’est retrouvée sous mes yeux pendant qu’il me baisait.

—L’armoire avec le bâton, ça sert à quoi ? J’ai cru sentir qu’il y avait un mécanisme dedans, ou je ne sais pas trop.

Il va vers l’armoire vitrée et s’empare de cette canne. Il joue un peu avec, m’intriguant un peu plus. On dirait qu’il la vénère comme si elle lui avait été utile plus d’une fois.

À ma grande surprise, Jonas contourne l’îlot pour se rapproche de moi. Il fait un pas de plus, se retrouvant à proximité, si bien que son souffle envahi mon front. Il cogne le crâne du bâton contre le plancher, me faisant sursauter, et je distingue une sorte d’aiguille sortir grâce à un ressort. Il la relève jusqu’à ce qu’elle se retrouve sous mes yeux.

—Tu vois la goutte qui s’échappe de cette seringue dissimulée ?

—Oui.

—C’est rempli de venin de Mamba noir. Le serpent le plus mortel au monde. Il suffit de 10mg pour tuer un homme. La quantité de cette seringue peut tuer jusqu’à trente hommes. C’est pourquoi il ne faut pas jouer avec… Seyv… Un accident est vite arrivé, tu aurais pu te tuer. Maintenant que tu connais sa véritable utilité, je vais devoir la sortir d’ici, sans quoi… tu pourrais t’en servir contre moi…

Je ne retournerais jamais chez moi s’il n’a pas confiance, alors je dois changer ça. Le plus vite possible.

L’aiguille est toujours sous mes yeux et en relevant la tête, mon regard sonde le sien. Un frisson se répand dans tout mon corps. Il le voit, puisque sous le t-shirt mes tétons traversent le tissus et mes bras sont recouverts de chair de poule. Son parfum m’enveloppe, sa chaleur me réconforte. Étrangement, j’ai l’impression qu’il souhaite m’embrasser. Il contemple mes lèvres, puis mes yeux, puis encore mes lèvres. Il va même jusqu’à se mordiller la lèvre. Sa respiration devient un peu plus bruyante.

C’est soit une réaction sexuelle, soit il a envie de me planter sa canne dans la peau.

Nerveuse, sans savoir pourquoi, je trinque ma bouteille de bière en cognant le goulot contre sa canne en fer et une réaction en chaîne survient ! Une mousse se forme dans ma bouteille, formant un champignon, comme une explosion atomique qui se déverse sur mes doigts et par terre !

Alors que je suis paniquée d’en foutre partout, Jonas n’a pas bougé d’un centimètre. Ses yeux sont toujours rivés sur moi. Je pense voir une lueur d’un sourire tirer ses lèvres, mais elle disparait rapidement.

J’avais oublié qu’il ne faut jamais cogner le goulot d’une bouteille. Putain, mon esprit tordu a tout de suite imaginé une éjaculation avec la mousse blanche qui coulait sur mes phalanges. Pas étonnant que j’ai les joues rouges.

Je mets la bouteille dans l’évier, attrape un torchon, me mets à genoux et commence à nettoyer le sol et un peu le bout de ses bottes. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, mais je prends le risque de relever la tête et comme je l’imaginais, il me regarde. J’ai une vision hyper érotique sous cet angle. Il serre la mâchoire. Il sent cette tention qu’il y a entre nous. Frisson après frisson, décharge après décharge dans mon corps. J’ai cru voir son sexe se tendre sous son pantalon. Je baisse aussitôt les yeux et continue d’éponger les dégâts.

Dominik entre dans le penthouse et indique à Jonas que c’est l’heure d’y aller…

Jonas bouge enfin. Il s’écarte et disparaît vers la sortie, comme il sait si bien le faire. Je me demande ce que signifie « c’est l’heure » On est dimanche soir, le club est fermé. Pourtant, il remet son masque qu’il avait déposé dans le salon et il est bien habillé, comme s’il allait à un gala. Ce mec est une énigme que lui seul peut comprendre.

La suite arrive d'ici un jour ou deux ! ^^ merci d'être toujours là, de m'encourager et surtout de défendre cette histoire. Je ne suis rien sans mes lectrices. Vous faites en sorte que ma plume traverse le temps et fait rêver des gens. Je ne pourrai jamais vous remercier à cette juste valeur. Pendant ce confinement, j'espère juste vous apporter de l'évasion. Et entre temps, prenez soin de vous xx - Havendean

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