Elle n'aurait pas dû le garder

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Un petit village à la frontière Allemagne-Autriche, un bébé sort du ventre de sa mère le 17 juin 1837. Le père est loin ou alors la mère s’est laissé aller un soir de beuverie. Personne ne le sait. Le fait est que son ventre très vite s’est gonflé apportant la honte dans la famille. Peut-être, cette honte perdura pour devenir un héritage à part entière.

La honte est le pire moteur de la haine. Ce bébé portait déjà en lui cette haine.

Pourtant sa mère, Anna-Maria, lui donne un joli prénom Aloïs. À 47 ans, elle prend le parti de se marier avec un certain Georges, nous ne dirons pas le nom pour le suspense (Hiedler en vérité). Le frère de Georges prend sous sa coupe le petit Aloïs. Il va l’élever. Cet oncle porte le nom de Johan Hütler. Aloïs a trois tantes, sœurs de sa mère.

Aloïs, après un apprentissage de cordonnier, finira sa vie fonctionnaire, contrôleur des douanes, dans la ville même de son enfance. Déjà le contrôle des frontières. La rumeur veut qu’Aloïs passe sa vie dans la même maison que ses trois tantes, avec sa femme Anna. Relation concupiscente ? Des commérages semblaient l’attester.

Aloïs déclare son oncle Georges comme étant son père qui après avoir avoué sa paternité le légitime. Il change donc de nom et se fait appeler Aloïs Hiedler. On ne sait comment mais à l’état civil ce nom d’Hiedler sera transformer en …. Vous voyez où je veux en venir.

Une rumeur, une autre encore, courut comme quoi le grand-père inconnu était juif.

Le couple donne naissance à trois enfants morts avant un denier, lui, Adolph.

Le père Aloïs est brutal, absent alors que la mère d’Adolph est tendre et consentante. L’enfant prend le sain tardivement. Il est chétif et maladif. Il a un goût immodéré pour le chocolat, les gourmandises, les pâtisseries, les sucreries.

Adolescent, il est pâlichon, malingre. Il n’est pas bagarreur mais s’il est obligé de se battre c’est par le verbe qu’il mène ses combats. Il est doué, intelligent mais ne fait pas d’effort pour apprendre. Pour lui, l’art de lire et d’apprendre consiste à retenir que ce qui est essentiel.

Il a un goût certain pour l’architecture. L’opéra de Wagner est pour lui une révélation. Son père tuteur l’enferme dans le rêve wagnérien.

Il ne boit pas, ne fume pas, est végétarien et une tendance à la boulimie.

Parfait ? Pourtant, c’est là que ça a commencé à merder.

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