Serge

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 A deux heures du matin, le téléphone a sonné. Sacré téléphone ! Vous partez au bout du monde, et le téléphone sonne encore.

C’était Serge.

Lui aussi était enfin arrivé en Floride avec Adrien et Alexis, après un long voyage. Un très long voyage en raison d’une escale de cinq heures à Chicago ! Pauvre Serge, pauvres Adrien et Alexis. Comme ils doivent être las ! Les péripéties vécues par Serge, Adrien et Alexis sont assez pittoresques pour qu’on puisse les rapporter sans crainte d’importuner le lecteur. Je ne vous en priverai donc pas. Christine, ma chère et tendre épouse, qui n’est donc pas la moitié d’un imbécile, a eu le réflexe de leur donner rendez-vous à 12 h 30 (heure locale) sous la grosse boule en argent du parc EPCOT.

 

Le matin, nous sommes impatients de les retrouver. Vivement que la climatisation de la chambre se mette en marche pour nous réveiller et que nous courrions les retrouver.

 

La climatisation s’est mise en marche. Elle fait un bruit de Torpédo début de siècle démarrant à la manivelle. Elle démarre ainsi tous les quart d’heure, dès que la température de la chambre descend en dessous de 25° celcius, mais ne nous réveille que le matin, lorsque nous sommes un peu moins abrutis de sommeil !

 

Vite une douche.

 

Elle siffle comme une sirène de village à l’heure de midi un jour de marché. Toutes les chambres de l’étage savent que je suis sur le point de prendre une douche. Une douche glacée, froide, chaude, brûlante puis à nouveau glacée. Le réglage de la température est particulièrement précaire. Le robinet d’eau chaude se trouve à la place du robinet d’eau froide, lequel remplace le robinet d’eau chaude. Pour ouvrir le robinet d’eau chaude, il faut le tourner sur la droite, alors que le robinet d’eau froide s’ouvre en tournant sur la gauche, et réciproquement. Le passage du robinet à la douche et vice-versa s’obtient au moyen d’un subtil mécanisme connu seulement du marchand de baignoire, de sa famille proche et de quelques hospitalisés au pavillon des grands brûlés. Sa discrétion n’a d’égale que celle de la bonde dissimulée à l’intérieur de la baignoire !

 

Ah ! J’allais oublier ! J’ai connu des personnes qui ont manqué leur rendez-vous en cherchant leur gant de toilette ! Alors, sachez-le une fois pour toute : il n’y a pas de gant de toilette dans le nouveau monde. On n’en a jamais trouvé dans les Caravelles de Christophe Colomb.


Pour qu’ils se préparent aussi, nous avons averti Oncl’ Jack’ et Sylviane que nous avions pris rendez-vous avec Serge, Adrien et Alexis sous la grosse boule en argent du parc EPCOT à 18 h 30. Nous avons dit 18 h 30 car la montre de Sylviane restera fidèle à l’heure parisienne tout au long du séjour. La montre de Sylviane n’est pas internationale et de ce fait, il est impossible de lui déplacer les aiguilles. De plus, Sylviane ne peut se faire à l’idée qu’elle a rajeuni de six heures.

 

Bref. Nous avons retrouvé Serge, Adrien et Alexis au lieu et à l’heure dite. Serge nous a dit qu’il avait réservé une chambre dans notre hôtel, ce qui éviterait à l’avenir ces problèmes de rendez-vous.

 

Nous étions bien contents. C’est vrai, nous aimons tous Serge, moi en particulier car j’ai de nombreux points communs avec lui, dûs sans doute à des similitudes dans nos parcours de vie. Pour vous donner un exemple récent, nous nous sommes blessés tous les deux le coude gauche dans les W.C. ! Vous reconnaitrez que cela est au moins aussi troublant que douloureux.

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