Gander

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Après un peu plus de cinq heures, et après avoir sorti son train d’atterrissage, notre avion a réussi à se poser pour une escale technique d’une heure à l’aéroport de GANDER, petite base militaire de Terre-Neuve au Canada. Cet aéroport est plein de militaires détaxés et de souvenirs en tenues. Ou peut-être l’inverse. Je n’ai pas bien vu. On s’y embête ferme malgré les 4h½ de décalage horaire avec Paris.

 

La deuxième partie du voyage dure quatre heures. Pour tromper l’ennui et les inquiétudes de Sylviane, il nous a été proposé un film de haute tenue intellectuelle : Touche pas à mon périscope avec Rob Schneider, Stanton et bien d’autres acteurs tout aussi connus. Malheureusement, en raison de problèmes techniques, ce prestigieux film a du être remplacé par un autre ayant pour titre Sensibilité. Hélas, il ne me paraît pas possible de relater ici, même très succinctement, l’action de ce film, sans lasser cruellement le lecteur.

 

J’en arrive donc, sans plus tarder, à notre arrivée à Orlando.

 

Comme à GANDER le commandant de bord (qui avait changé à GANDER) a sorti le train d’atterrissage de l’avion pour que celui-ci se pose dans les meilleures conditions possibles. Cela n’est pas du goût de Sylviane qui n’aime pas du tout le bruit du train d’atterrissage qui s’ouvre en vol sous la carlingue. Pourtant, nous étions plutôt pour.

 

A notre arrivée à Orlando nous avons du passer d’abord par le bureau de l’immigration. Une dame (de couleur) nous a demandé nos passeports et posé les mêmes questions que l’inquisitrice de Paris.

 

Nous avons pu, ensuite, récupérer nos bagages trempés, mais trempés comme .... Il m’est impossible de vous dire à quel point nos sacs et valises étaient mouillés. A tordre. Nous étions soulagés, car vous savez à quel point il est important qu’il pleuve le premier jour des vacances[1].

 

Ensuite, il nous fallu sacrifier aux formalités douanières, sacrifice que nous opérons dans la plus parfaite bonne humeur, entourés de gens très intelligents (ils étaient douaniers). Mais quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’on nous reprit nos bagages sans ménagement, pour les placer sur un tapis roulant qui les avala immédiatement avec un appétit féroce !

 

C’est à ce moment là que nous avons aperçu notre première grosse Américaine. J’avais beaucoup entendu parler, depuis ma plus tendre enfance, des grosses Américaines, et je pensais naïvement qu’il s’agissait de voitures. Et bien non. Les automobiles n’ont rien à voir dans l’affaire. Il s’agit de grosses Américaines, tout simplement. Ou d’Américaines grosses, si vous préférez.

 

Notre premier spécimen était là, assise sur trois chaises du hall d’accueil, en position d’attente. (C’est la meilleure position pour les observer). Son short orange vif la moulait parfaitement. Le Mickey de son tee-shirt paraissait s’être étranglé avec un harmonica. Son petit mollet aurait pu servir de cuisse à plus d’une jolie charcutière française; quant à sa cuisse seule une chaîne d’arpenteur aurait pu en évaluer les suggestifs contours. Mais je vous parlerai plus tard des grosses Américaines. C’est un vaste sujet qui demande plus de temps que je n’en dispose ici pour en faire le tour complet, et qui mérite que l’on s’y étende davantage.



[1] Lire Croisière sur le Costa Riviera.

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