2 - Mes activités, les miennes et non celles des autres.

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« Avez vous déjà eu de la peine pour les personnages de harem qui ne finissent pas avec le personnage principal ? Moi si. Certaines histoires se concluent par la mise en relation amoureuse des deux protagonistes, mais lorsque vous vous êtes attachés à un des autres personnages, vous arrive-t-il de ressentir des regrets ? Ressentir la profonde tristesse qui doit l’envahir de voir son bien-aimé hors d’atteinte définitivement ? Je ne suis jamais tombé amoureux mais j’arrive à ressentir leur état d’esprit, pire que la disparition de celui-ci, c’est de le voir là, à portée de main, mais de ne jamais pouvoir être capable de l’atteindre, car une autre a pris son cœur ou alors voir que celui-ci est trop stupide pour comprendre qu’au moins 3-4 jolies filles sont toutes folles amoureuses de lui, c’est frustrant pas vrai ? Ce cliché perdure pourtant encore de nos jours. Certes, certaines histoires terminent très bien et la fille est dans ce cas là votre favorite, vous êtes heureux pour les personnages, mais réfléchissez : pensez aux autres filles (si elles sont présentes) qui ne connaîtront probablement jamais le bonheur d’une relation de couple à vie vouée à la réussite. »

Voilà un commentaire que j’ai posté sur un blog parlant des animés en général, c'est une pensée qui me trottait dans la tête depuis déjà un moment et en posant la question, j'allais savoir si ce n'était que moi.

À ma grande surprise, certains avaient répondu d’un avis positif. C'est quelque chose de très satisfaisant de voir que notre avis est partagé surtout pour quelqu'un comme moi qui ne parle presque jamais aux autres. Même s'il y a Valya. Je ne m’ennuie jamais avec elle après tout

J'ai donc refermé la porte et me suis dirigé vers le restaurant dans lequel je travaillais, la nuit commence doucement à tomber et les derniers rayons du soleil se dessinent à l’horizon. J’aime bien cette atmosphère, cela prête à rêver et lorsque j'écoute de la musique en même temps, tout devient tellement meilleur. Que c’est apaisant, juste moi et mon univers.

Je peux voir que le soleil est revenu nous dire « Coucou ! » avant d’aller se coucher, les nuages qui étaient omniprésents dans le ciel quand j'étais encore en cours avaient presque tous disparu.

« Haha, même le temps déteste les cours, tu te réjouis de savoir que c’est le week-end hein ? dis-je à haute voix en me parlant à moi même, mais les ténèbres tomberont sur la ville, et ce même sans ton autorisation, cher Soleil ! »

Certaines personnes se sont retournées pour me regarder bizarrement, ou ils doivent plutôt penser que je suis taré. Ce doit être sûrement le cas mais je ne m'en rends pas vraiment compte sans y prêter grand intérêt non plus.

J'ai traversé la rue à l’instant même où le petit bonhomme vert s’est allumé, j'ai pressé le pas, car on ne sait jamais sur quel conducteur on peut tomber et puis, je n’ai pas envie d’être en retard.

« Bon... », j'ai retiré mes écouteurs à la vue du restaurant.

C’est un petit restaurant banal sans grands défauts ni qualités, il y a une terrasse de cinq tables toutes constituées d’au moins quatre chaises, mais une réserve de chaises est disponible dans le cas où les clients seraient d’un nombre supérieur à celui des chaises disponible. Les tables rectangulaires doivent mesurer dans les deux mètres de long pour un mètre de large et sont d’un métal glacial au toucher, il y a également un parasol qui est disposé au-dessus de chaque table pour éviter les désagréments des intempéries. L’intérieur, lui, est plus vaste : il compte plus d’une dizaine de tables et a une atmosphère plus chaleureuse. Le papier peint jaune-orangé avec des motifs en tout genre en est sûrement la cause ; le bar occupe la majeure partie du restaurant et c’est là que je travaille. Je prends les commandes des clients et je vais directement les servir vu que notre personnel est peu nombreux : on est quatre en me comptant moi, deux autres gars et une fille qui, elle, vient d’arriver aujourd'hui apparemment. Je l'ai immédiatement reconnu, c’est la même fille qui a remballé l’autre pauvre type à la sortie du lycée. Elle est sûrement venue se faire de l’argent de poche pour acheter des cigarettes. Vu qu’elle passe son temps à fumer en dehors du lycée, c’est l’explication la plus probable. Bon, je juge sans la connaître mais je ne pense pas qu'accorder du respect à une fille aussi vulgaire et dépravé soit une bonne idée. Les deux autres gars doivent avoir la vingtaine et je parle rarement avec eux, hormis pour le travail lors du passage des commandes.

« Ah te voilà Sorel ! T’es presque en retard ! File te changer et au boulot ! » me cria mon chef.

C’est un vieil homme à la moustache intrigante dans le sens où elle n’est jamais taillé de la même manière, un coup elle ressemble à la coupe de cheveux que l’on peut avoir lorsque l’on se réveille ou elle peut être soigneusement brossé ce qui lui donne un charisme de patron de la mafia et c’est vrai qu’il ressemble à cette description : assez costaud, environ un mètre soixante-quinze et une voix rauque assez glauque, franchement, il ne pourrait pas être animateur dans une garderie lui…

« Oui monsieur. » répondis-je presque immédiatement.

Finalement, la soirée se passa comme à son habitude, je prenais les commandes des gens qui pouvaient être très sympa comme particulièrement casse-pieds à vivre. Il ne s’est pratiquement rien passé ce soir-là, comme d’habitude en fait, bien que la fille de ma classe m’avait mis à l’écart pour me poser cette question :

« Tu diras rien, hein ?! »

— Euh... de quoi est-ce que tu parles ? »

Je ne pouvais pas supporter le ton hautain de cette fille, elle a une façon de parler qui me fait comprendre que je ne suis rien à côté d’elle, le genre de fille qui se prend pour une princesse, mais qui est bien en dessous de ce haut rang. J’avais envie qu’elle m’ignore parce que je faisais de même et qu’elle n'était à mes yeux qu’une abrutie mégalomane.

« Tu sais très bien, arrête de faire genre tu sais pas ! me répondit-elle sèchement, le regard agressif.

— Tu me parles de ce gars à la sortie du lycée ?

— Ouais, tu dis pas que je me suis fait remballer par Arthur, ok ? »

Alors il s’appelle Arthur ? Je mets ce nom dans la corbeille de ma mémoire.

« Je m’en fiche de vos histoires, pourquoi j'irais balancer à je ne sais qui tes histoires inintéressantes ? lui répondis-je de la même manière qu'elle.

— Ouais bah t’as pas intérêt… » termina-t-elle le regard fuyant.

Je n’ai pas peur de ses menaces, elle va appeler une de ces brutes, il va me tabasser et puis ? Franchement, si c'est pour avoir une blessure au visage qui ne me tue pas, je m'en fiche royalement. Même si je ne me laisserais pas faire, je n’ai pas vraiment un physique imposant : un mètre quatre-vingt, soixante-quinze kilos et je ne suis pas vraiment baraqué, j'ai une corplulence "normale" disons. J’ai des cheveux assez courts et très sombres, des yeux gris argenté et un visage assez banale bien qu'apparemment, j’ai un regard qui peut faire froid dans le dos.

Maintenant que j’y pense, le fait qu’elle se soit fait rembarrer par ce Arthur montre qu’elle ne pourrait pas demander à d’autres types de venir à sa demande, ce Arthur s’en souviendrait et ne voudrait pas agir au nom de cette fille, du moins dans mon esprit, ça paraît logique. Après, si elle demande à d'autres gens...

« J’ai rien à y gagner et je m’intéresse pas à ta vie, tu fais ce que tu veux et je ne suis pas impliqué dans quoi que ce soit ayant un rapport direct ou pas avec toi. » lui répondis-je d’un ton assuré.

En signe de réponse, elle roula des yeux puis soupira et repartit à ses occupations. C’est la seule chose différente qui se soit passée ce soir-là.

Vers minuit, j’ai enfin fini et je suis reparti, toujours les écouteurs aux oreilles, vers la sombre contrée que l’on nomme "réalité".

La nuit, changement complet d’ambiance : il fait assez froid, l'automne approche à grands pas et le fait sentir. La lune, de sa lumière pâle, me caresse la joue et m'accompagne dans ma marche nocturne. Les étoiles sont visibles dans le ciel ce qui donne un aspect féerique au paysage dans lequel j’évolue tant bien que mal. Le vent me donne des frissons avec ses rares brises ce qui me ralentit légèrement. Quand j’y pense, le tout donne une atmosphère romantique. Dommage que je ne sois pas accompagné d’une fille ce soir-là, ç’aurait été… amusant ? Je suis sûr que Valya aurait aimé ce paysage, mais c’est une véritable casanière comme moi, elle ne sort pratiquement jamais de ma chambre et semble très discrète vu qu’elle ne s’est jamais faite remarquée auprès des autres occupants de l’orphelinat. La discrétion incarnée !

Toujours ce grincement à mesure que je ferme la porte de ma chambre, cette fois, Valya dort à genoux les bras posés sur mon lit comme si elle m’attendait.

Un sourire s'est dessiné sur mon visage, je tiens ma vengeance de la peur qu’elle m’avait infligée des heures auparavant. Doucement, je me suis approché de son oreille et ai chuchoté de la voix la plus sinistre que je puisse faire : « I see you. » tout en prolongeant ma respiration sur la fin de la phrase. Sa réaction fut immédiate, elle sursauta complètement effrayée puis en voyant que ce n’était que moi soupira de soulagement :

« Mais euh ! » bougonna-t-elle d’un air boudeur.

— Mouahaha, je t’ai eu ! Maintenant, tu sais qu'il faudra y réfléchir à deux fois avant de me faire peur ! » disais-je tout en gardant un air fier mais en restant taquin.

Son rire éclata bruyamment dans la pièce, un rire honnête, pur, qui me fit sourire, mais je répondis tout de même à contrecœur en mettant mon index devant ma bouche :

« Chut ! Tu vas réveiller mes voisins de chambre.

— Désolée, hihi, bon tu viens jouer ? Je te regarde comme d’habitude.

— Ouaip ! »

Valya ne joue pas vraiment avec moi, elle dit qu'elle préfère me regarder sans jamais toucher à la manette.

"On" a joué jusque tard le soir pour que j’aille me coucher vers quatre heures du matin en m’étant bien amusé comme tous les soirs depuis son arrivée.

Je me suis réveillé encore un peu fatigué de la soirée de la veille. J'ai regardé ma montre : onze heures pile.

« Eh beh, j’ai dormi comme un loir. » ai-je pensé à haute voix.

Valya est toujours en train de dormir, elle a tellement l’air de bien être dans son matelas que je me suis abstenu de la réveiller, je lui ai posé un bout de pain et de fromage à côté d’elle que j'ai "dérobé" lors du dîner, puis je suis parti dehors après un rapide petit déjeuner.

« On dirait que je nourris le chien... ai-je pensé ironiquement avec le sourire, bon, j’y vais. »

Ma destination est la boutique de manga qui se trouve en face du restaurant où je travaille, c’est une boutique assez atypique dans le sens où elle se distingue par ses couleurs vives et par les posters d’héroïnes sur les vitrines, quand on l’a remarqué, on ne voit plus que ça car les autres boutiques sont fondues dans la masse. Des murs gris sans vie contrairement à la joie que procure la seule vue du magasin haut en couleur. En tout cas, c'est ce que je ressens mais bon, en tant que fan de cet univers, c'est normal.

J'ai poussé la porte de la boutique, le tintement de la cloche signala mon arrivée :

« Bienvenue, cher client ! » me lança la vendeuse d’un air enjoué, cette femme qui doit avoir vingt-cinq ans semble avoir toujours aimé les mangas, elle en parle tout le temps ! Elle me conseille sur certaines oeuvres parfois même sans que je lui demande. Ses longs cheveux blonds lui arrivent jusqu’au milieu des bras, ses yeux couleur bleu ciel et son petit sourire lui procure — je dois bien l’avouer — un certain charme. Je ne vois d'ailleurs jamais d'autres gens en même temps que moi ici. Bah, c'est mieux comme ça après tout.

« Bonjour Madame. » ai-je lancé un peu ailleurs, il faut dire que j’ai beaucoup de choses à regarder à ce moment précis.

Son téléphone se mit à sonner, la sonnerie est un générique d’animé. Normal pour quelqu'un comme elle mais tout de même, pour une femme dans la majorité depuis un moment, entendre ça venant de son téléphone est assez déroutant.

« Oups, excusez moi !

— Je vous en prie.

— Allô ? Ah c’est toi Papa ! Comment tu vas ? »

Visiblement, elle s’adresse à son père. Vivant dans un orphelinat, je ne peux pas savoir ce que c’est d’en avoir un, je ne peux qu’imaginer l’idée en regardant les parents promenant leurs enfants dans la rue par exemple. Le mien m’a apparemment abandonné moi et ma mère à ma naissance donc je n’ai aucun souvenir de lui, je n’ai même aucun souvenir du fait même de le connaître, de savoir qu’il existe.

Peu importe où il est maintenant, je m’en fiche. Il m’a lâchement abandonné me laissant seul avec ma mère et en ne donnant plus aucun signe de lui, et ce même après l’enterrement de ma mère auquel il n’était pas venu apparemment. Quand bien même il essaierait de me contacter aujourd’hui, je ne lui répondrais pas. Je le renierais. Un père comme ça ne mérite même pas le statut de paternel, il ne mérite à mes yeux qu’un profond mépris, encore plus que les gens qui m’entourent au lycée ou comme ce Arthur.

Je hais mon père.

Contrairement à mes pensées négatives, leur discussion va bon train. Ils parlent de choses et d’autres et ne semblent pas avoir de problèmes particuliers au vu de l’intonation de voix de la vendeuse, un père qui ne fait que prendre des nouvelles de sa fille, rien de bien grave ou même d’intéressant pour moi mais l’idée est tout de même appréciable, savoir que quelqu’un s’inquiète pour vous, c’est toujours réconfortant.

Cela fait déjà un bon quart d'heure que je suis en train de traîner en face des étagères, j’ai quarante euros sur moi, de quoi pouvoir m’acheter à peu près cinq-six tomes de n’importe quel manga, un manga coûte dans les cinq euros environ, parfois un peu plus, mais globalement, la moyenne est de cinq. J’avoue que parfois, je ne faisais que regarder ou je feuilletais vite fait certains livres pour voir comment étaient les dessins par exemple lorsque je cherchais des nouvelles œuvres à suivre, je pouvais traîner jusqu’à une demi-heure dans le magasin avant de faire mes choix ce qui ne dérangeait absolument pas la vendeuse. Au contraire, elle m’aidait et me conseillait sur par exemple, ses coups de cœur et répondait à mes questions sur la sortie prochaine ou pas de telles ou telles œuvres, le temps passait assez vite au fur et à mesure de nos discussions, mais aujourd’hui, je savais déjà ce que j’allais choisir. Je me suis empressé de prendre les cinq tomes avant d’arriver rapidement à la caisse, la discussion avec son père venait de se terminer, car je la vis raccrocher au moment où je suis arrivé devant elle.

« Désolée, petite discussion de famille tout à fait banale, héhé. » dit-elle en ricanant.

— Je vous en prie, tenez. » répondis-je tout en lui tendant mes bouquins.

« Donc, nous avons là un, deux, trois, quatre et cinq tomes de… Oh ! Monsieur a bon goût ! Par contre… elle se rapprocha de moi en chuchotant comme si elle avait une annonce grave à faire, fais gaffe au tome quatre, tu vas être surpris de la tournure des événements !

— Ehh ! Spoilez pas Madame, c’est un crime ici ! C’est pas bien ! Vilaine ! »

Elle se permet de me taquiner, car je suis un client régulier et qu’elle a un bon sens de l’humour dans le sens où tout la fait rire (un peu comme Valya), je me permet également de lui répondre comme ça pour continuer notre petit "délire", c’est assez amusant en fin de compte !

« Ah, mais tu verras, tu verras… tu ne pourras pas dire que tu n’as pas été prévenu ! » me répondit-elle en me faisant un clin d’œil bien visible.

— C’est justement le but de spoiler ! Il ne faut pas être prévenu pour que l’effet de surprise soit décuplé !

— C’est juste un avertissement, voyons.

— Ouais, enfin on n’a pas la même notion de spoil alors, ni même d’avertissement en fait..

— Je te spoilerais si je te disais que le père du héros meurt au tome trois. »

Ma réaction fut immédiate :

« Mais ! Vous voyez ?! Vous êtes une spoileuse !

— Allons, ce n’est rien comparé au tome quatre… »

En finissant sa phrase, elle prit un ton mystérieux, j’avoue qu’elle vient d'attiser ma curiosité.

« Bon ben, j’y vais tout de suite, je ne perds pas de temps, sinon vous allez continuer !

— J’arrête, j’arrête ! Bon allez, file moi lire ça !

— Au revoir, Madame !

— Bye bye ! »

Six euros trente le tome ce qui fais que j’ai dépensé trente et un euro et cinquante centimes, ça va, il y a des jours où j’en ai pour plus de cinquante euros lorsque la fièvre de lecture me prend.

Tout en remerciant la vendeuse, je me suis précipité à l'extérieur de la boutique, pressé de lire mes bouquins surtout après ce qu'elle venait de me dire. En sortant, je suis passé à toute vitesse à côté d'une fille qui allait entrer dans la boutique. Je n'ai pas eu le temps de voir comment elle est parce qu'une fille qui vient dans ce genre de boutique, ça aurait été une amie potentielle. Je n'ai fait qu'apercevoir un casque qu'elle porte autour de son cou ainsi que des mèches de cheveux violette.

J'ai cependant très vite fait abstraction de cela. En traversant la rue adjacente, je me rendis compte d’un changement : le chantier pour des nouveaux appartements vient de terminer, cela inclue la venue massive de nouvelles personnes dans les semaines qui viennent, les appartements étant proches de mon lycée, cela allait sûrement inclure l’arrivée certaine de nouveaux élèves. Je vais essayer de ne pas espérer que ce soit des reclus comme moi avec qui je pourrais avoir des discussions sur mes jeux et autres vu que je suis toujours déçu quand je souhaite fort quelque chose...

En ce début d’après-midi, le temps s’éclaircit : quelques rayons de soleil se montrent par-ci par-là, signe qu’il ne va pas pleuvoir de sitôt, la pluie a toujours cet effet dramatique : elle rend des scènes tristes plus violentes encore et peut montrer la monotonie de la vie. Si elle est partie, c'est qu'il ne va pas m'arriver de mauvaises choses, n'est-ce pas ? Et je n’ai pas de risque de finir trempé comme hier, donc c'est deux fois mieux !

Donc, mes sorties en dehors de l’école se limitent à deux lieux : le soir pour mon travail de serveur dans le restaurant qui me permet de pratiquer ma seconde activité qui sont mes achats dans la boutique de manga, l’une étant liée à l’autre, je ne peux me permettre une absence à l’une des deux.

Je suis enfin arrivé devant le bâtiment imposant qu’est l’orphelinat, je fus pris d’une envie redoublé de lire mes livres. J'ai pressé le pas en direction de ma chambre, haha, j’ai hâte de voir ça !

Alors que je traversais le couloir, j'ai remarqué que la porte du bureau de Mama Mia était entrouverte. Très légèrement, mais assez pour entendre ce qu’il se passait à l’intérieur :

« Je vois, c’est grave en effet… »

C’est la voix de Mama, ma curiosité s'est redirigé vers la discussion en un clin d'oeil. Ce n’est pas glorieux, mais je suis en train d’écouter aux portes :

« Et pas qu’un peu ! » répondit une voix féminine assez sèchement.

J’entends des sanglots assez faibles provenant d’une autre fille, donc il y a trois personnes dans ce bureau, des nouvelles ?

« Je comprends votre douleur, mais sachez que vous êtes en sécurité à présent, alors, mademoiselle, parlez-moi un peu mieux s’il vous plaît. ».

La voix de Mama est assez forte, mais son ton reste affectueux, et ça, pour des filles qu’elle ne connait même pas, je trouve que c'est très admirable de sa part, car je n’en serais pas capable…

« Pardonnez-moi, mais vous nous comprenez pas vrai ?

— Oui, mais je ne suis pas comme lui, je vous traiterai toujours avec gentillesse sachez-le ! »

Bien sûr Mama ! Vous êtes la meilleure des mamans !

« Bien, vos papiers sont déjà remplis donc ça ira plus vite à ce que je vois. Bon... »

Bruits de chaises, elles viennent de se lever :

« Alors Mesdemoiselles Céleste et Mayolia Nyakoa, bienvenue parmi nous ! »

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