1- Ma vie, la mienne et non celle des autres.

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« "La sociologie est la science humaine qui a pour objet les phénomènes sociaux." Nous pouvons par exemple parler "d'interactions sociales". Les enfants, pouvez-vous me donner un exemple "d’interactions sociales" ? »

Une main se leva du fond de la classe :

« C’est genre… quand on parle entre potes et tout. »

Des ricanements s’élevèrent dans la classe déjà assez bruyante, la réponse débile de l’élève qui l’est tout autant avait fait réagir toute la classe. Il faut dire que le cours de M. Pinchet était vraiment inintéressant dans son ensemble. Bien des gens dans la classe avaient du mal à s’habituer aux cours de philo, cela faisait une semaine depuis la rentrée des classes et certains se faisaient déjà remarquer.

« Certaines choses ne changeront jamais. ai-je soufflé avec mépris.

— Au lieu de rigoler, vous autres, sachez que la réponse de votre camarade est correcte bien qu’un peu… maladroite si je puis m’exprimer ainsi. »

Les brouhahas continuèrent de plus belle mélangés au cours du prof. À dire vrai, j'ai arrêté d'écouter. Il faut dire que bien d’autres choses me préoccupaient : les animés que j’avais vus la veille, ma discussion avec Valya qui avait duré bien plus longtemps que je le pensais, le choix du jeu que je pensais m’acheter dans pas longtemps. Ce genre de choses qui prenaient place dans mon esprit avait plus d’importance qu’un vulgaire cours de Philo.

J'ai regardé par la fenêtre histoire de distraire ma pensée pour qu'elle dérive un peu : le ciel est gris, un véritable temps de chien. Cela fait déjà plusieurs jours que le soleil de l’été nous avait quitté pour laisser place à un temps des plus déprimants, la pluie n'est pas encore présente mais elle annonce son arrivée avec des nuages aussi menaçants.

La vision de ces lents nuages sombres glissant sur la voûte céleste combiné à la fatigue de ma soirée de jeux-vidéo d'hier eurent pour effet de me faire somnoler.

« Sorel ! Pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ? »

Je fus surpris d’entendre mon nom, ce n’est pas souvent que les gens me remarquent sauf que là, c’était carrément le prof qui m’appelait, j’avais sûrement commencé à vraiment m'endormir...

« Aucune idée. » répondis-je tout simplement. Autant être franc.

Je lui aurais bien fait ma blague de répéter « Ce que je viens de dire », mais je n’avais pas envie de me prendre des heures de colle et puis, ça aurait fait un blanc plus qu’autre chose. Je suis certain que c'est le genre de blague qui aurait fait rire Valya, elle qui rit de tout et n’importe quoi, elle est ce qu’on pourrait appeler un "public facile".

« Bien évidemment, vous savez que ce cours vous sera utile pour le prochain contrôle qui aura lieu dans deux semaines n’est-ce pas ? »

J'avais franchement envie de l’envoyer balader. Je n’en ai rien à faire de son contrôle, j’aurai une mauvaise note quoi qu’il arrive. Quand quelque chose ne m’intéresse pas, j’ai tendance à complètement oublier chaque détail de son existence, les cours de philo en font partie, d’ailleurs, tous les cours également en font partie. Sûrement pour ça que mes notes ont toujours frisé la moyenne, je me contente du minimum. C’est une très mauvais façon de vivre, je l'admets, mais c'est ainsi.

« Maintenant je le sais et la classe aussi. Vous comptiez l’annoncer bientôt ?

— Eh bien c’est chose faite, sortez tous vos agendas et notez pour le vendredi 27 septembre 2019 "contrôle de sociologie". »

Des cris de protestation s’élevèrent dans la classe.

« Eh c’est pas ma faute hein ! » pensais-je comme pour me donner une excuse. C’est vrai qu’il semblait que le prof avait placé ce contrôle parce que je n’écoutais pas, une espèce de punition quoi. Ça n’allait pas aider à devenir plus populaire, je ne cours pas après mais tout de même, ma popularité doit être dans le négatif à l’heure qu’il est.

« Wah, ça s’fait pas M’sieur ! cria le même élève que tout à l’heure, c’est lui qui fout rien et c’est tout le monde qui prend ?

— Cela n’a rien à voir avec Sorel, ce contrôle était prévu de toute façon. »

Vous savez monsieur, si vous prononcez directement mon prénom, mes très chers camarades vont rejeter la faute sur moi.

« Fait chier ! » : interjection lancée par ce même abruti aussi bruyant qu’énervant. C’est quoi son nom à lui déjà ? Je n'en ai pas la moindre idée.

« Mathieu ! Silence ! Les autres calmez-vous aussi ! » hurla le prof de sa vieille voix usée.

Ah bah tiens, c’est comme si le prof avait répondu à ma question. Héhé, merci part’naire ! Bien que je l’aurai oublié demain de toute façon.

À l’instant même où la cloche sonna, une joie s'empara de toute la classe, j’avoue avoir aussi ressenti un plaisir à ce moment-là. La cloche à cet instant précis de la journée est symbole de fin des cours et du début du week-end. Tous les élèves se précipitèrent dehors, certains n’ayant même pas pris le temps de noter les devoirs que le prof venait d'écrire au tableau. Pour me donner bonne conscience et surtout parce que le prof me regardait avec son strabisme de son œil gauche, je pris soin de noter les devoirs puis fila aussi rapidement que les autres.

Notre lycée n’était pas bien différent des autres : les années avaient ternis les couleurs clairs qui ne faisaient désormais place qu'à un fade dégradé de gris, l'architecture est prosaïque dans son ensemble, les salles de classes sont bien plus petites que la tailles des bâtiments ne laisse penser : il y en a un pour les cours, un autre pour le self et un terrain pour les cours de sport. La banalité du lycée le rendait fade. Bon, en même temps, ce n’est pas comme si un lycée devait être coloré comme une école maternelle, ça serait ridicule et inadapté pour des ados comme nous, mais ça serait assez original pour le coup. Je me mis à sourire en imaginant un lycée où tout le monde serait habillé comme dans les festivals japonais, en cosplay ou en déguisement enfantins.

En sortant du lycée, je fus, malgré moi, témoin d’une scène aussi courante que stupide :

« Ouais pourquoi tu m’as appelé ici, faut que je rentre, j’ai la flemme de sortir là...

— Ben euh... »

Un garçon et une fille se trouvait face à face. Je sais qu'elle fait partie de ma classe car je reconnaît son visage mais je ne saurais y mettre un nom. Je préfére retenir ceux des filles virtuelles, ce qui fait bien rire Valya ou les enfants de l'orphelinat d'ailleurs.

« Tu fais pitié mec ! Retourne sur Terre et vas vers les filles bien réelles, ça ne sert à rien de s'attarder autant sur des personnages de dessins animés. »

C’est sûrement ce qu'une personne normale dirait. Mais je suis comme ça. Je n’y peux rien.

Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai pas de connaissance au lycée. Si les gens vous jugent parce que vous aimez ou préférez des choses différentes de leurs goûts, ils se mettent à vous critiquer, à vous pointer du doigt, des gens comme ça, il y en a partout et en surnombre. C’est tellement rare de voir des gens sincères dans leurs pensées que cela en devient alarmant.

« Accouche, j’n’ai pas que ça à foutre moi... »

La vulgarité de ce type est assez commune dans mon lycée, les gens se parlent en s’insultant et ils trouvent ça affectueux. Attends, ne me dis pas que…

« Ça te dit qu’on sorte ensemble ? » Une question directe balancée comme ça l’air de rien, intéressant...

Lol, t’es dégueulasse, tu rêves ou quoi ? »

Rien que pour avoir prononcé "Lol" à l’oral — chose qui se fait sur un tchat et encore — ce mec devrait se faire exécuter, je ne comprends pas comment une fille a pu demander cela à un type pareil. Je me surprends à condamner à mort quelqu’un que je ne connais pas dans ma tête, c'est plus violent et radical que mes simples remarques habituelles. Mais c'est aussi beaucoup plus drôle.

« Connard ! Je suis plus belle que toi de toute manière sale bouffon, allez ! Salut ! J’me casse ! »

Tellement de vulgarités… que je n’en ferai pas de commentaires.

« Ouais, ouais, casses-toi… eh tu regardes quoi toi, là ? »

Le type s’adressait à moi, une espèce de grosse brute bien clichée. Bien que ressentant un profond mépris envers lui, il ne valait pas mieux lui chercher des noises…

« Rien, je fais que passer répondis-je.

— Ouais bah casses-toi, toi aussi. »

J’acquiesçais d’un signe de tête tout en continuant ma route. Ça va, il ne me suit pas.

Quelques minutes après, en passant près d'une ruelle voisine au lycée, j'ai entendu des légers pleurs. Curieux, je me suis arrêté aux abords puis une voix à moitié étouffée par la tristesse et la colère se manifesta :

« Pourquoi tu pouvais juste pas dire "non" comme tout le monde, hein ? Tu crois que montrer aux autres que ça m'a pas du tout touchée est facile ? Je déteste les mecs comme lui ! Pourquoi je suis tombée amoureuse d'un con pareil ? J'ai été vraiment débile, c'est tous les mêmes ! »

M'étant rendue compte que ce n'était que cette fille qui s'était faite rejeter devant moi et qui déblatérait contre cet abruti sans cervelle, j'ai continué ma route.

Ce genre de choses, je les vois tous les jours, des demandes de rendez-vous ou des déclarations amoureuses. Tout ça pour finir par se séparer la semaine qui suit pour une raison plus qu’obscure. On entend souvent cette phrase "l'amour, ce n'est plus ce que c'était", mais c’est loin d’être faux. Les gens prétendent se mettre en couple, mais ne restent jamais ensemble, peut-on dire qu’ils étaient vraiment amoureux ? Peut-on dire que l’amour n’existe plus aujourd’hui ? Je prends l'exemple des dessins animés, puisque je n'ai pas vraiment d'autres références, mais même s’ils peuvent passer une saison pour l’étape du baiser, ils restent ensemble après. Voilà comment l’amour devrait fonctionner pour moi.

On ne tombe amoureux qu’une fois ou on ne tombe jamais sous l’emprise d’Aphrodite. Cela insinue que je ne comprends pas les divorces non plus, si on est vraiment amoureux, on ne se sépare pas, les deux comprendront qu’ils ne doivent pas aller voir ailleurs et surmonteront les obstacles qu’une vie à deux peut imposer.

J’ai une vision aussi enfantine qu’utopique de ce qu’est l’amour, mais je l’assume. Je pense que j'aimerais beaucoup faire un débat sur ce sujet un jour.

Il commence à pleuvoir, gagné. J'ai pressé le pas, histoire de ne pas être trop trempé.

Je vis dans un orphelinat depuis ma plus tendre enfance, assez grand et plutôt du style "pas rassurant du tout", l’orphelinat où je suis est un bâtiment imposant où repose ma "base secrète" comme j’aime l’appeler. Lorsque j’ai eu deux ans, ma mère est morte d’un violent déraillement de train à grande vitesse, les infos en ont parlé pendant le temps d’un JT du soir puis sont passées à autre chose. Il y eut pas mal de blessés et de morts surtout dont ma mère, on ne m’a jamais raconté dans quel état elle était lors de sa découverte, mais j’imagine bien que ça ne devait pas être du joli… et puis, on ne montre pas à un jeune enfant des photos de cadavres sûrement atrocement mutilés, de sa mère qui plus est. Mais j’étais très jeune, si bien que je ne me rappelle plus de son visage ou de sa voix.

Lorsque j’en parle aux gens qui me demandent, ils répondent tous qu’ils sont désolés avec un visage faussement attristé, certains sont peut-être sincères dans leurs condoléances, mais je ne peux m’empêcher de voir de l’hypocrisie dans leurs regards. Je garde quand même espoir que certaines personnes pensent vraiment ce qu'ils disent à ce sujet.

Je ne demande qu'une simple honnêteté, rien de plus. Cela me suffirait amplement.

Enfin arrivé, j'ai poussé la porte et me suis faufilé jusqu’à ma chambre en évitant tout contact visuel avec Mama Mia. On l’appelle comme ça, car son vrai prénom est Mia, que c’est un peu notre maman à tous et qu’elle est très sévère quand elle le veut — bien qu’elle ne soit pas Italienne ce qui aurait perfectionné notre magnifique jeu de mots affectif — elle est d’ailleurs souvent en train de nous disputer pour maintes raisons, je ne lui en veux pas après tout, elle nous éduque, mais bon, je préfère quand même ma base. J'ai ouvert la porte de ma chambre tout doucement, son vieux grincement trahissait sa vieillesse.

L’orphelinat est assez vieux et la structure du bâtiment également ce qui lui donne ce fameux côté "pas rassurant du tout", dans un grincement sinistre, j'ai finis par ouvrir la porte puis par la refermer tout aussi délicatement, ça y est, je suis enfin de retour !

« Valya ! Hé ho ! T’es là ? » ai-je demandé d’un air inquiet.

Elle a souvent tendance à se cacher dans un recoin, profitant de l’air inquiet que prend la chambre le soir venu pour me faire peur…

« BOUH !

— Waaah ! »

Mon sursaut me fit frissoner et me donna un haut-le-coeur. J'ai rapidement compris que ce n'était que Valya qui n'avait bien évidemment pas résisté à l'envie de me faire une blague.

« Comme à son habitude, mon maître est toujours sur ses gardes, ne sait-on jamais ce qui pourrait lui arriver... ria-t-elle de bon coeur.

— Pourquoi est-ce que t'as fait ça ? répondis-je embarrassé.

— Parce que c'est amusant et que malgré les circonstances, tu restes toujours aussi admirable. C'est une des choses que j'aime chez toi ! »

J'ai tourné mon regard vers un coin de la pièce, tentant vainement de fuir le sien. Sans succès puisqu'elle n'arrête pas de me suivre de la tête.

« J'aimerais juste que tu arrêtes d'essayer de me faire peur s'il te plaît. »

Valya fit un grand sourire puis hocha la tête. Je suis certain qu'elle recommencera.

« Quoi qu'il en soit, j’ai veillé sur le monde parallèle comme vous me l’avez demandé maître.

— Arrête de m’appeler "maître" s’il te plaît.

— Pourquoi maître ? » demanda-t-elle d’une voix plus douce, mais en gardant son ton taquin.

— Tu le sais très bien, je ne suis pas un maître... » j'ai marqué une courte pause.

Je pris le sceptre, qui était au sol, dans mes mains puis le leva en l’air en signe de pouvoir :

« Je suis "Nightsillusion" ! Le faiseur de miracles ! Le mage le plus puissant des terres parallèles. J’ai été reconnu par le roi de ces contrées ! »

Nightsillusion — contraction de « Night » et « Desillusion » pour les non-anglophones — est le pseudo que je me suis choisi dans mon jeu en ligne. Tout cela avait commencé lorsque ma quête dans les terres parallèles m’avait amené jusqu’au roi qui vint me demander en aide, des brigands s’en prenaient aux cargaisons de pièces d’or acheminées jusqu’aux banques de la ville principale : Azarya.

Leur façon de faire était identique à chaque fois : un sort de paralysie générale, mais courte, et une rapidité impressionnante. Les cargos n’étaient pas complètement vidés, mais les attaques étaient nombreuses, le roi en personne est venu me demander de l’aide. J’avais pas mal augmenté mon niveau alors j’ai accepté la quête. Une franche réussite. J’ai réussi à les prendre par surprise en leur infligeant leur propre sort et en leur lançant des attaques continues de mes sorts de "ténèbres", un sort qui en plus d’infliger des dégâts continus — c’est un rayon qui est tiré du sceptre — donne un effet de poison à l’ennemi et réduit son champ de vision en plus d’avoir un effet de zone particulièrement élevé, son coût en mana est élevé par contre, donc il faut bien l’utiliser.

La bataille fut rude, mais j’ai réussi à vaincre leur chef. La récompense fut sympa et mon niveau a encore augmenté, c’est toujours ça de pris. Le roi m’a remercié personnellement, ce fut un honneur. J’ai depuis ce jour-là pris le pseudo de "Nightsillusion" dans la vraie vie comme dans le virtuel.

« Haha, tu me l’as déjà dit, mais…, elle se rapprocha de plus en plus de moi, t’es tellement classe quand t’es comme ça ! » me dit-elle de son regard pétillant.

— C’est donc pour ça que je veux que tu m’appelles "partenaire", car nous ne le sommes pas vrai ?

— Exactement ! » fit-elle joyeusement.

Valya avait toujours le mot pour me mettre de bonne humeur et ce fut le cas durant les heures qui ont suivi. La pauvre avait fait une fugue à cause de ses parents qu’elle jugeait "trop méchants" et elle vivait là maintenant, je lui apportais des bouts de mon repas de la cantine quand je rentrais des cours, et lui laissais les restes du repas du soir pour le midi quand j’étais en cours. Je m’amusais bien depuis son arrivée il y a bientôt un mois, ses parents ne s’inquiétaient visiblement pas car il n'y eut aucun signalement pour sa disparition.

« Quels irresponsables quand même. » avais-je pensé, mais je ne cherche plus à comprendre à présent. C’est la seule fille avec qui j’ai des discussions jusqu’à tard le soir, je lui ai quand même acheté un matelas pour qu’elle reste dormir le soir que je cache en dessous de mon lit — là où certains garçons cacheraient des magazines porno, je cache le matelas de ma meilleure amie—, je l’ai acheté avec les économies de plusieurs petits boulots par-ci par-là comme nettoyer les vitres de certaines grands-mères fatiguées pour trois ou quatre euros, en passant dans le quartier, je gagnais dans la dizaine par jour, mais c’était assez long. Je faisais ça le week-end quand je me lassais des jeux en ligne, surtout que la connexion de l’orphelinat était assez faible par moments.

Sinon, je travaille en tant que serveur dans un restaurant où je reste tard le soir. Je fais ça pour m’acheter mes jeux et mes mangas qui remplissent ma chambre avec les posters sur les murs, ça en vaut la peine et ça me rend heureux.

Je vais d’ailleurs y aller vu que c’est un jour où je vais travailler, j'ai salué Valya avant de partir :

« Reste dans le royaume des ombres très chère partenaire. » disais-je d’une voix sombre

— Ouaip, ne t’en fais pas ! Nightsillusion refera surface même dans les ténèbres les plus profondes ! fit-elle tout en posant comme une guerrière à l’allure fière.

— Bon allez, je vous revois bientôt très chère. »

Valya me fit une révérence au moment où la porte se ferma.

Voilà, c’est comme ça que ma vie quotidienne se déroule, un brin de légèreté et de rire en compagnie de Valya en parallèle avec ma vie à l'extérieur des murs de ma chambre.

Qui aurait cru que tout ça changerait en l’espace d’un instant.

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