Chapitre 14

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Christopher Coast se laissa aller dans son fauteuil de commandement, le sourire aux lèvres et le sentiment du devoir accompli. Trouver les deux flottes, les prévenir, nettoyer et relancer les programmes et tout cela en un temps record, c’est ce que l’on pouvait qualifier de réussite. Convaincre les deux contre-amiraux de la véracité et du danger encouru par les flottes, voilà où résidait la difficulté. Vite balayée grâce aux images et au rapport vidéo concocté par le docteur Gorgens. Sa réputation intègre et sa stature d’héroïne de l’humanité suffisait d’ordinaire comme argument d’autorité. Ce fut encore une fois le cas. Coast observait sur l’holo-projection les divers bâtiments se mettre en position afin de rejoindre les nouvelles coordonnées. Les visages des deux contre-amiraux apparaissaient aux côtés des autres officiers commandants des deux flottes. La voix grave de Pablo Bénatol, le second, tira Coast de sa rêverie.

  • Multiples signatures à 15h, commandant. Non identifiées.
  • Intense brouillage radar, annonça un autre officier. Il s’agit des messages qui déclenchent les ouvertures des sas des flottes dans les anciens programmes informatiques.

Coast se redressa et ajusta sa tenue.

  • A toute la Flotte, alerte maximum. Passage en vitesse Terra dès que possible pour tous.

Il se tourna vers les images des contre-amiraux qui commençaient à donner des ordres.

  • Amiral Sheridan, vous semblez prêt, partez dès que possible. Ce dernier acquiesça. Amiral Yorl, nous allons vous couvrir aussi longtemps que nous pourrons.

La lumière passa au rouge. Le cocon de Coast se remplit de liquide. Le commandant détestait cette sensation. Il se concentra sur les données. Les informations fusaient de part et d’autres. Le pont du Corsaire ressemblait à une salle d’entrainement vu le grand sang-froid de tous. Il avait bien choisi son équipage.

  • Départ de la flotte de Sheridan, annonça Bénatol.
  • Missiles se dirigent vers la flotte restante, informa d’une voix calme Karol Sirue, l’officier radar.
  • On y va. Approchez-nous à portée de tir efficace des missiles. On lâche les contre-mesures puis un saut en C1 derrière la flotte ennemie et on vise les moteurs. Essayez de repérer le vaisseau amiral.

Le Corsaire dépassa le Ben-Gourion, le Zeus de l’amiral Yorl et fila vers les missiles adverses, crachant au passage leurres et antimissiles. Les quasi-totalités des munitions des opposants furent détruites. La flotte se chargea du surplus. Il ne s’agissait pas de bombes à neutron, heureusement. Le Corsaire s’effaça des radars quelques millièmes de secondes. Les vaisseaux antagonistes durent soudain faire face à une attaque sur l’arrière-garde alors que la première salve traversait les défenses. Dix navires ennemis se cabrèrent et de fortes explosions illuminèrent l’espace. Le plus gros de l’attaque se concentra sur le bâtiment central alors en pleine manœuvre latérale, son flanc exposé aux armes nucléaires du Corsaire. Les bombes pénétrèrent la coque du puissant engin et le brisèrent en plusieurs morceaux, entraînant avec lui deux autres navires navigants trop près. Le moment de surprise passée, plus aucune ogive n’atteignit son but. Le Corsaire avait beau multiplier les sauts, l’opposant parvenait toujours à contrer ses attaques même si on sentait un début de désorganisation dans les troupes. Le Corsaire avait vraisemblablement touché le vaisseau amiral.

  • L’Amiral Yorl vient de partir.
  • On dégage, ordonna Coast.

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