Chapitre 7 - La mélodie de l'amour

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Nous marchions dans les petites rues pavées de Georgetown tandis que résonnaient les vapeurs musicales de la fanfare, Léonie semblait aux anges, elle regardait d’un air envieux les musiciens. Alors je lui faisais remarquer « Je ne savais pas que tu aimais la musique ». Elle eu un petit rire cristallin qui me fit frissonner intérieurement. Nous déambulions côte à côte, il me vint l’idée de la prendre par la main mais je n’osais point. Qu’allait-elle penser ? Si désormais nous étions un couple, il me devait agir en conséquence.

En arrivant sur la place centrale où toutes les festivités se recoupaient, nos mirettes s’écarquillèrent devant un spectacle des plus harmonieux. La lumière des lampions rayonnait à travers l’obscurité. Ça et là, des guirlandes avaient été installées. Les employés municipaux n’avaient pas chômé, toutes ces installations étaient simplement somptueuses, tout droit issues d’un rêve asiatique. Nos esprits s’évadèrent, à cet instant tous nos tracas s’envolèrent, nous étions comme emportés oniriquement. La jeune fille qui chantait à notre gauche, le groupe de jeunes qui pratiquaient le rock à notre droite, face à nous la chorale de l’église qui entamait un air des plus endiablés, derrière nous la parade sportive qui répandait les hymnes de la ville, au-dessus de nous, les notes de tout ce tableau qui se rencontraient pour n'en faire plus qu’une. Envoûtés, ma main effleura celle de Léonie. Cet instant était magique.

Après des minutes qui nous semblèrent être des heures nous décidâmes d’aller manger un bout. Nous prîmes un suprême de canard à un petit troquet de la rue d’à côté. Puis, jeunes vagabonds que nous étions, nous courûmes pour ne rien manquer du spectacle qui ne se tenait seulement une fois par an. Nous nous arrêtions pour regarder jouer le groupe qui attirait les foules. La chanteuse avait un look punk tout en débordant de féminité, les autres membres du groupe, plus discrets mais tout aussi dynamiques et talentueux écrasaient leurs mains sur leurs instruments. Ils ne faisaient plus qu’un avec la musique.

Au premiers rang, Léonie et moi étions comme des enfants face aux monts et merveilles. Léonie était hypnotisée par ces mélodies. Je ne pus m’expliquer alors ce qui arriva. La chanteuse ayant remarquer l’entrain de ma douce, invita celle-ci à la rejoindre sur scène. Léonie la suivit sans comprendre non plus ce qui lui arrivait. Son teint vira au rouge tomate, ce qui me fit fondre encore davantage pour elle. Elle prit place et laissa la musique parler.

C’est alors avec stupeur et tremblement qu’à l’instant même où s’ouvraient ses lèvres laissant les premières vocalises s’élever, que je reconnus sa voix. C’était la voix qui me hantait depuis des mois.

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