Chapitre 5 : Prémices d'une relation infinie

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J’étais rentrée chez moi après une soirée mouvementée. Je m’étais fait surprendre par Théo dans la maison abandonnée et il m’avait avoué entendre une voix, ma voix. Je ne voulais pas lui mentir. Je ne voulais pas lui cacher la vérité mais il le fallait. Cette vérité, je ne pourrai jamais me permettre de lui avouer, car elle est trop dure à encaisser, tant de vies par le passé en ont payé les frais. Ce secret, jamais je ne pourrai le révéler. C’est pour son propre bien.

En allant au lycée ce matin, quelle ne fut pas ma surprise de voir que Théo était absent. Mais où pouvait-il bien être ? Les minutes s’écoulaient sans que je ne le vois arriver. Or, ce matin, c’était cours de maths, soit la matière où nous étions à côté, et je commençais à m’inquiéter sérieusement. D’un côté, son absence me rassurait car je n'étais pas sûre d’avoir très envie de le voir après ce qui s’était passé hier. La journée passa lentement. Côtoyer Théo était devenue une habitude et sans lui à mes côtés la vie me paraissait moins rose. Le plus dur c’était que j’étais morte d’inquiétude. Il était si bouleversé hier et s’il faisait une bêtise ? Je ne pourrais le supporter. Et dire que tout était de ma faute… S’il ne m’avait pas entendue rien de tout cela ne se serait passé. Il fallait que j’aille le voir.

Toc ! Toc ! Toc !

« Qui est là ?, répondit le papa de Théo. Que Diable osez-vous faire devant mon humble demeure. Et non, je ne suis pas intéressé par vos tapis ! meugla-t-il en m’apercevant à travers le judas.

- Euh non, je venais voir Théo, je suis une camarade de classe.

- Théo est malade, et croyez-moi il a d’autres chats à fouetter que de perdre son temps à s’amuser.

- Mais … je venais juste lui apporter ses devoirs, répondis-je intimidée

- Bon, entrez. Ne restez pas trop longtemps, enlevez vos chaussures, et il n’y a pas intérêt que je vous entende ricaner bêtement. »

A cet instant, Théo apparu sur le palier, comme attiré par ma voix : « Ah ! Salut Léonie, monte en haut »

Quand je fus enfin arrivée dans la chambre de Théo je pus enfin me relâcher.

« Dis donc il est pas commode ton père, lui dis-je. J’étais très inquiète de ne pas te voir au collège ce matin.

-Oui excuse moi j’étais encore bouleversé à propos de l’autre fois. Tu dois me prendre pour un fou ».

Je m’attelais donc à le consoler, parce que je l’aimais bien, et même un peu plus, mais ça j’allais bientôt le découvrir. Mais aussi parce que je me sentais très coupable de son mal être. Une fois que j’avais réussi à le mettre à l’aise nous nous mîmes à rire bruyamment.

« SILEEEEENCE ! », tonna son père. Ce qui nous fit rire de plus belle.

Tout à coup, les pas s’enchaînèrent dans le couloir. La tête rouge écarlate du père apparut dans l’entrebâillement de la porte. Il nous fit une leçon de morale sur la manière de se comporter en société, et me demanda de quitter sur le champ sa maison.

Au dehors il pleuvait des cordes. En arrivant dans la rue, mon téléphone se mit à vibrer. Mon cœur fit un soubresaut en voyant qu’il s’agissait de Théo. Je décrochai :

« Retourne-toi ! ». Mes cheveux collaient à mes joues, je commençais à prendre froid, je n’étais vraiment pas belle à voir. Mais je fus prise d’une vague de chaleur en voyant ce beau jeune homme devant moi en me retournant. Jusqu’alors, je le considérais comme un très bon ami, maintenant je me rendais compte qu’il représentait bien plus pour moi …

Tout s’enchaina si vite. Je courus jusqu’à lui, il courut jusqu’à moi. Nous nous retrouvâmes dans les bras de l’un l’autre, enlacés. La pluie tambourinait notre visage mais nous nous sentions vraiment bien. Nos regards se croisèrent, il avait de beaux yeux. Son visage se rapprocha du mien, lentement. Ses yeux toujours plongés dans les miens nos lèvres se touchèrent. A ce premier contact, mon corps tout entier fut parcouru d’un frisson électrique.

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