Chapitre 3 : Se reconnecter à la réalité

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L’après-midi, j’étais de retour en cours, mais mon cerveau n’était pas présent. Mes pensées vagabondaient. Des fantômes ? Qu’étaient-ce donc que ces histoires ? Sornettes ! Cela ne pouvait être possible ! Il y avait une explication derrière ce mystère. Il fallait qu’il y en ait une !

Et moi, détective en herbe, j’allais tout mettre en œuvre pour découvrir la vérité.

Alors que je rêvassais bêtement sur ma table, ma voisine me fit cette réflexion : « Eh bah ! Ça fait à peine une semaine que tu as rejoint notre école et pourtant je ne t’ai pas vu une seule fois écouter le cours. Tu ne serais pas par hasard de nature mystérieux ?

- Tu ne pourrais pas te mêler de tes affaires aussi ? », grognais-je dans un soupir.

La fille eut un rire cristallin et lança : « Je vois, pas très loquace en plus. »

Je ne pus m’empêcher de réprimer un sourire. Si seulement elle savait que les cours n’étaient que le cadet de mes soucis …

C’est alors que je me rendis compte qu’avec toute cette histoire, je n’avais même pas tenté de me faire des amis. La plupart des visages de mes camarades m’étaient même tout à fait inconnus. Je commençai donc par examiner celui de ma voisine bavarde. Sa douce chevelure me frappa tout d’abord. Ondulante et libre, elle semblait se déverser sur son dos tel de majestueuses vagues. Le blond de ses cheveux était d’un éclat pur et me fit frémir de plaisir. Mais le plus impressionnant était ses yeux d’un bleu profond, presque bouleversant.

« Bah quoi ?! Tu veux ma photo ? » me ramena à la réalité celle qui répondait au nom de Léonie.

Pris sur le fait, je ne pus que lui répondre maladroitement : « Ce n’est pas de ma faute si t’as un physique particulier !

- Dites donc ! Léonie et son voisin, comment s’appelle-t-il déjà ? Théo ? Vous ne voudriez pas au moins faire semblant d’accorder un peu d’intérêt à mon cours ? La prochaine remarque et vous suivrez tous deux la direction du bureau du principal ! », s’énerva le professeur de mathématiques.

Tirant une moue boudeuse, Léonie détourna son attention de moi pour se concentrer sur le cours, je crois que je l’avais un peu vexée et pourtant je la trouvais vraiment belle.

Le soir pendant le dîner j’étais préoccupé et c’est certainement pour ça que je ne perçu pas la tension qui régnait autour de la table. Alors que je me remémorais les évènements de la journée (la maison inhabitée, ma rencontre houleuse avec Léonie, …), ma mère s’adressa à moi d’un ton sec : « Théo, tu n’aurais pas quelque chose à nous dire ? ».

Je sursautai : que sous-entendait-t-elle ?

Elle renchérit aussitôt : « Le directeur a appelé ce matin et figure toi que tu n’étais pas en cours. Alors ton père et moi aimerions savoir où diable tu étais et ce que tu faisais. ».

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