Chapitre 5 Première escapade et premiers émois.

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Jour 3 (suite)

### Amina ###

Finalement cette réunion se terminait et comme il n’y avait pas de déjeuner prévu, Pierre s’approcha de façon très formelle car il y avait encore beaucoup de monde autour de nous :

- Mademoiselle Traoré je propose que nous partions rapidement. Avez-vous dans votre réserve de vêtements quelque chose de plus approprié pour aller en plantation, comme un jean et une blouse ou veste ?

- Hélas non Monsieur, je n’ai rien comme vêtement sportif ici.

- Ok, ce n’est pas grave, on se débrouillera !

Je me demandais bien quelle solution Pierre allait sortir de son chapeau.

Dans la voiture officielle Pierre demanda à Zakpa de nous conduire à la galerie marchande au centre-ville et puis il releva la vitre de séparation nous isolant par rapport au chauffeur.

- Amina je suis heureux de te revoir, juste quelques mots maintenant ; nous aurons un peu plus de temps après le shopping. On va t’acheter un pantalon sport ou un jean, un débardeur, un blouson genre bomber en wax et des chaussures de marche confortables.

- Mais Pierre, je n’ai pas suffisamment d’argent sur moi pour ces achats !

- Relax Amina, ce sera sur ma note ! Tu ne vas quand même pas abîmer ce splendide boubou que tu mets pour la première fois ! Et puis ces vêtements seront utiles lors des visites suivantes, n’oublie pas que tu seras mon guide ce week-end et dans les semaines prochaines nous devons visiter en détail toutes les unités. Donc si tu vois des choses qui te plaisent tu prends deux exemplaires des vêtements, une paire de chaussures de marche et puis une paire de ballerines pour t’éviter de porter des godasses en dehors de la brousse. Tes sandales sont mignonnes mais ce n’est pas l’idéal.

- Mais Pierre…

- Amina, nous n’avons pas le temps de palabrer à ce sujet, nous sommes devant la galerie commerciale, sois mignonne et fais comme je demande sans discuter. Fais-moi plaisir.

- Bien « Monsieur »

J‘étais heureuse de faire du shopping au bras de Pierre, car à la sortie de la voiture, il m’avait pris le bras dans un geste autoritaire en me regardant avec des grands yeux volontaires. Je remarquais en le regardant qu’il avait de beaux yeux bleu clair, oh mon Dieu ils étaient magnifiques ! Je me sentais de plus en plus attiré par ce blanc, mais c’était quoi ? Était-ce physique ou purement animal ? Je n’avais jamais eu de relations intimes avec un homme, ni noir ni blanc et pourtant je devais serrer mes cuisses en sa présence ! Et pourtant j’étais toute mouillée entre mes cuisses, depuis ce matin c’était la deuxième fois, pourquoi ? À qui pourrais-je en parler, avec maman ? Sûrement pas !

Je trouvais deux débardeurs, un bleu foncé et un gris clair, leur modèle soulignait ma poitrine mais comme je ne porte pas de soutien - que je n’osais pas demander dans la liste des achats – j’étais un peu inquiète, mais la vendeuse qui me regardait avec envie trouva que ces débardeurs m’allaient à merveille en ajoutant « ton homme va apprécier ! » Je ne fis aucun commentaire, je ne tenais pas à démentir et puis dans mon for intérieur je ne voulais pas en faire. Je ne sais pas comment dire mais je sentais que ce petit bonheur était réciproque. Les bombers me rendaient plus décente puisque couvraient quand même mes seins. Pierre me demandait de voir mes essayages et je notais que ces yeux devenaient sombres lorsqu’il me vit dans les pantalons. La vendeuse en souriant lui avait dit je devais porter des modèles européens car je n’avais pas de fesses et je précisais silencieusement « oui, je n’ai pas des fesses de négresse » en faisant un clin d’œil à Pierre.

Les chaussures de marche et les ballerines furent choisies par Pierre, parce que les chaussures de marche c’est une question d’expérience, et les ballerines car il avait trouvé une paire supermignonne qui me plaisait aussi donc « vendu ! » Pour faire simple, je fis emballer mon boubou et mes sandales et sortis du magasin équipée de pied en cap.

Je voyais que Pierre et les gens qu’on croisait me regardaient avec insistance, les paquets rangés dans la voiture, on allait encore vite manger un sandwich avant de quitter la ville.

Comme la cloison entre nous et le chauffeur était fermée Pierre me prit gentiment la main en disant d’une voix plus grave que d’habitude :

- Amina tu es belle, totalement différente que lorsque tu portes tes boubous.

- Merci Pierre que vais-je dire à maman ?

- La vérité, ce sont des vêtements adaptés à ta mission de visite des unités ; ta maman comprendra très bien.

Je flottais dans une euphorie inhabituelle et je ne pus résister à poser un doux baiser sur sa joue, un comme j’en donnais à mon père pour exprimer mon affection lorsqu’il vivait. À cette pensée, mes yeux piquaient et quelques larmes perlaient. Pierre un peu étonné me regardait et délicatement essuyait ces gouttes de mes joues en me souriant.

- Je sens ton émotion Amina, ne pleure pas sois heureuse !

Je repris mon sourire et lui collai un deuxième baiser sur la joue ! Pierre du coup me regardait avec un grand sourire en me disant « Merci »

- À ce propos on doit rester quand même professionnel, je dois quand même m’excuser pour t’avoir embrassé hier sur ton épaule, c’était une pulsion déplacée, cela m’a torturé toute la soirée.

- Mais non, Pierre comme je t’ai dit hier soir – c’était gentil ! Et les baisers que je viens de te donner c’était pour exprimer mon remerciement, non seulement pour les achats mais aussi pour me donner cette chance professionnelle. J’ai entendu ce matin quelques personnes qui me jalousaient, car comme tu sais en Afrique les femmes n’ont pas beaucoup d’opportunités de se mettre en valeur.

- Mais non, certaines femmes réussissent très bien en Afrique, regarde les « mamas mercedes »

Ne sachant pas quoi répondre je le cognais sur le bras avec mon poing fermé, il s’abstint de répondre, juste un sourire et un clin d’œil. Qu’est-ce qui me prends ? Je sens quelque chose d’indéfinissable en sa présence, ma tête et mon ventre me sont bizarres.

- Mademoiselle Traoré, si nous profitions de ce trajet qui dure encore une heure pour comparer nos notes car le directeur agricole va se défendre de son omission et il ne s’agit pas de se faire piéger.

### Pierre ###

C’est incontestable, je suis ensorcelé ! Dans le magasin la vendeuse me regardait avec envie, elle devait me prendre pour le blanc riche avec sa maîtresse noire ! Pendant l’essayage le rideau n’était pas toujours fermé avec précision car la vendeuse faisait beaucoup d’allers et retour entre les rayons et la cabine d’essayage. De plus Amina en vraie femme coquette ne pouvait résister à me montrer certains essais et osa me demander mon opinion. J’ai eu donc des aperçus et même ces seins et ses fesses ! Dieu ! J’étais en train de bander… cela me rappelait mon rêve de cette nuit et pourtant au cours de toutes ces années de mission en Afrique, je ne m’étais jamais rapproché d’une femme noire.

Au contraire de femmes blanches, ce n’était jamais des putes mais souvent des hôtesses de l’air qui traînaient sur le bord des piscines des hôtels que je fréquentais. Quelques-unes étaient non seulement attirantes mais de plus avaient beaucoup d’expérience, parfois ce furent des rapports très innovants pour moi, comme la fois où je me suis retrouvé avec deux hôtesses dans ma chambre ; c’était sublime et l’humour de l’histoire de l’histoire, c’est qu’elles travaillaient pour des compagnies concurrentes !

Au cours de l’essayage j’entendis aussi la vendeuse qui disait à Amina à voix basse « ton homme va apprécier ! » et lors de l’essayage des pantalons l’échange de commentaires sur le peu de volume de ses fesses. Je devais reconnaître que c’était vrai ! Elles étaient bandantes… Mais la vendeuse me prenait pour son homme, elle devait être habituée à voir des hommes blancs offrir des fringues à une femme noire. Elle me regardait d’ailleurs avec envie mais ne fit aucune invite, aucun regard lubrique comme certaines femmes quelle que soit leur race pouvaient lancer pour s’attirer les hommes. Sans doute qu’elle devait comprendre que la beauté d’Amina était telle qu’il n’y avait aucune concurrence possible.

Et alors que dire de ses jambes ! Minces, longues mais en proportion avec son 1.60m. Mais l’envoûtement venait surtout de ce visage magnifique où tout se voyait : ses moments de joie et déjà aussi de tristesse. Pierre ressaisis-toi, tu connais cette fille à peine depuis trois jours !

C’était un visage d’ange africain et une tête bien faite, pendant les réunions, je m’étais rendu compte qu’elle était d’une intelligence de loin au-dessus de la moyenne ! Était-ce cela qui m’attirait ?

Que dire de ses deux baisers sur ma joue et de ses larmes lorsque nous fûmes à nouveau dans la voiture. J’étais ému et je bandais encore plus fort, j’espérais que dans son innocence qu’elle ne voyait pas la bosse de mon pantalon.

J’avais un autre souci : la vitre de séparation dans la voiture était levée et donc Zakpa ne pouvait rien entendre mais il voyait ! Les baisers tendres sur ma joue et les larmes que j’essuyais de son visage, qu’en pensait-il ? Le mieux c’est encore de ne rien dire, en général ces chauffeurs étaient très discrets.

Pas de précipitation ! Ma mission s’annonçait longue et je ne voulais pas dès à présent me trouver dans une nasse inextricable ! Carpe Diem ! Profitons de temps présent, sa présence était très agréable et mettait du baume sur mon esprit.

- Donc Amina, quelle est d’après toi la raison pour que le directeur agricole veuille garder la plantation de Mbanza Mboma hors de la réforme ?

- À première vue je ne vois pas Pierre, la rentabilité est sans doute insuffisante mais pas catastrophique, ma formation économique n’est sans doute pas suffisante mais je vois les chiffres !

- Je pense Amina, que ta formation économique et l’héritage de ton paternel sont plus que suffisants. J’ai eu le temps ce matin de replonger dans ton CV qui fait partie de mon dossier et j’ai pu voir que ton père avait une fonction importante à l’AFD.

- Tu as lu mon CV ?

- Comme celui de beaucoup de cadres, dans mon ordinateur : j’ai des centaines de dossiers électroniques que je peux consulter à loisir. Heureusement d’ailleurs sinon j’aurais eu besoin d’un camion tellement que la documentation est volumineuse.

- Waouh !

- C’est assez étonnant mais cette plantation maraîchère est dirigée par une femme voici son CV…

Amina se penche sur mon écran, elle est si proche ! Sans effort aucun je vois la naissance de ses seins dans son débardeur ! Quelle tentation ! Je n’ose bouger mais je profite de la vue. En plus pour garder son équilibre elle plaquait sa main en appui sur le haut de ma cuisse…

Est-ce qu’elle est consciente de son geste ? Ou est-ce qu’elle me provoque ?

Heureusement elle a lu le document électronique, se redresse et me regarde droit dans les yeux :

- La gérante est de sa famille !

En disant ça, elle regarde soudainement sa main qui était toujours sur ma cuisse et la retire avec précipitation. Pendant deux secondes j’ai cru voir la panique dans ses yeux, mais elle se reprend.

- Elle est sans doute une « grande sœur » plus âgée que lui et lui doit donc le respect. Dans beaucoup d’ethnies c’est la femme qui dirige.

- Comme les « mamas mercedes » ? je dis en riant ce qui permet de dégager la gène et immédiatement ses prunelles retrouvent cet éclat charmeur que j’aime déjà.

- Oui, c’est plus fréquent qu’on le croit !

- Dans ce cas on ne dit rien à ce sujet et on voit venir.

Le voyage progresse bien et je ne peux que profiter du paysage de cette savane arbustive typique du Bas Congo. Amina aussi profite du paysage et soupire.

- Cela fait longtemps que je ne suis plus venu dans le coin, quand j’étais petite on allait jusque Mbanza-Ngungu (anciennement Thysville) avec mes parents pour ramener des fraises ! C’est encore plus loin que notre destination d’environ 60 km. On était heureux en ce temps-là, je croyais en notre chance, ma famille était aisée, je réussissais bien à l’école, et mon père m’encourageait pour que je continue de bien étudier. C’est lui qui m’a poussé à aller en France pour étudier à l’université et commencer mon droit. Sa mort brutale a tout changé !

- Que s’est-il passé ? demandais-je mais j’étais ému de voir les souvenirs d’Amina refaire surface parce qu’elle se souvenait des fraises…

- Mon père a eu une crise cardiaque en pleine rue, personne n’a pu le sauver. J’allais finir ma deuxième année, maman m’a téléphoné le jour même et j’ai pris le premier avion pour rentrer. Mais maman m’a renvoyée à Paris après l’enterrement en disant que je devais finir mon année et réussir mes examens. J’ai travaillé dur par respect et en mémoire de mon père. Après avoir réussi, je suis rentré définitivement. L’assurance vie de papa était substantielle mais pas pour me payer encore de longues études de droit à l’étranger ! Le reste, tu sais déjà…

Je ne disais rien mais je lui pris sa main en la serrant très fort pour qu’elle sente que je partageais sa souffrance. Presque deux ans étaient passés mais le chagrin était toujours profondément ancré dans son cœur.

Au bout de quelques minutes alors que je serrais toujours sa main elle a relevé la tête et essuyé les larmes avec sa main libre.

Je voyais le regard de Zakpa qui furtivement tout en conduisant avait suivi la scène comme un film muet puisque la séparation vitrée empêchait la transmission du son. Je lui fis un signe discret pour qu’il ne s’inquiète pas.

Amina reprit un visage normal mais je voyais dans ses yeux encore embués qu’il faudrait encore quelque temps pour vaincre son chagrin. Je l’aurai bien pris affectueusement dans mes bras en semant des baisers sur son visage, mais je ne pouvais pas ! D’une part Zakpa était là et d’autre part je craignais que cette tendresse soit mal interprétée par Amina.

Je me contentai donc de m’ébrouer, me secouer intérieurement et puis Amina remarquait qu’on était proche de la destination.

- Je suis désolé Pierre mais le travail nous attend ! ça va aller ne t’en fais pas. Je suis opérationnelle !

Dans mon for intérieur j’admirais le courage de cette fille, je lui décochais un franc sourire mais sans rien dire et elle nota que mon cœur saignait car mes yeux restaient embués.

La cour d’entrée atteinte nous vîmes le comité d’accueil : le directeur agricole, une femme imposante que je supposais être la gérante entourés d’une poignée de personnes.

Le directeur fit donc les présentations, c’était bien la gérante, les responsables agricoles pour les sections maraîchère et de l’élevage et deux délégués syndicaux, un homme et une femme. Je fus présenté comme « la personne envoyée par Paris pour inspecter la division », mais pas un mot sur la présence d’Amina. Je trouvais cela un manque de respect total et fis moi-même la présentation en précisant qu’Amina m’assistait pour la durée totale de la mission avec l’accord du DG. Je vis une réaction d’étonnement du directeur mais il ne dit rien. Tant mieux !

- Je suis venu ici pour voir la réalité du terrain, je connais les chiffres comptables, ce qui m’intéresse ce sont les humains qui travaillent ici dans leur environnement. Je compte sur vous pour m’informer et me répondre avec franchise, merci !

- Nous savons que vous voulez vendre ou fermer l’unité ! dit la femme déléguée

- C’est une rumeur non fondée, essaimée pour nuire à l’entreprise. Répondais-je avec fermeté.

- Voyons plutôt les installations, on n’a pas toute la journée, et on pourra toujours parler en marchant.

Nous fîmes donc la visite guidée, Amina m’envoyait un regard interrogatif et murmura à mon oreille « avec l’accord du DG ? » je la regardais en riant « ben oui ! » mais elle ne semblait pas convaincue.

L’élevage consistait en un troupeau de vaches naines et un hangar à poulets qui me semblait d’une propreté négligée. Puis la gérante nous montra le « village », Amina me semblait choquée.

- Mademoiselle Traoré n’hésitez pas si vous avez des questions, dis-je

- Oui, Monsieur j’ai des questions d’ordre social. Je vois les maisons rudimentaires mais où sont les installations sanitaires ?

La gérante répondit que les habitants ne respectaient pas les installations et que la direction avait abandonné la maintenance. Amina insistait en demandant quel était le programme d’éducation sanitaire et la déléguée syndicale intervint en disant que c’était bien la première fois que la direction de Kinshasa se préoccupait de la santé des travailleurs et ajouta qu’ils vivaient dans des conditions moins favorables que les animaux !

- J’aimerais voir le dispensaire, demanda Amina ce qui provoqua des rires ironiques des deux délégués.

Avec réticence la gérante nous conduisit vers un bâtiment d’aspect délabré en parlant en privé à Amina en lingala, je ne comprenais pas mais au ton de sa voix je compris que ce n’était pas des amabilités. L’intérieur était dégoûtant, des lits rouillés, des matelas souillés on dirait vraiment que rien n’avait été fait depuis l’indépendance !

J’étais aussi scandalisé qu’Amina et les délégués syndicaux sans rien dire eurent des regards expressifs comme pour demander une intervention urgente de l’administration de Kin.

J’en avais vu assez et comme la journée tirait sur sa fin, je donnais le signal du départ car je ne désirais voyager dans l’obscurité mais c’était déjà tard et je calculais qu’on arriverait à Kin après le coucher du soleil.

Avant de partir Amina profita du réseau téléphonique pour appeler sa maman en disant de ne pas s’inquiéter qu’elle rentrerait plus tard que d’habitude en expliquant qu’il fallait encore parcourir une centaine de kilomètres.

Le trafic était dense, beaucoup de poids lourds sans doute venant de Matadi et qui se dépêchaient de rentrer à Kin. Amina ne disait rien et j’étais aussi absorbé par mes réflexions suite à la visite et je saisis l’opportunité de noter quelques idées dans mon ordinateur. Au bout d’un quart d’heure je sentis une pression contre mon épaule droite et découvris en souriant qu’Amina s’était endormie ! Pour son confort et sa sécurité je passais doucement mon bras autour de ses épaules pour qu’elle ne soit pas dérangée par les cahots de la route.

Je sentais la chaleur de son corps et je revoyais mon rêve défiler devant mes yeux. Ma verge ne pouvait plus rester au repos, cela devenait inconfortable pour moi mais je ne pouvais pas bouger, je ne voulais pas la réveiller. Un cahot plus important la fit bouger et je sentis sa main gauche sur ma cuisse quasi à mon entrejambe. Je jurais intérieurement et j’essayais de changer mes pensées mais peine perdue ma bite grimpait dans mon pantalon et j’espérais surtout qu’elle continuât de dormir.

Un peu avant l’entrée dans les faubourgs, ma passagère s’éveilla et me disant pardon pour s’être assoupie, je baissai la séparation pour indiquer à Zakpa qu’on déposait Amina chez elle. Elle donna les explications pour atteindre son domicile, comme la nuit était tombée et que Zakpa ne connaissait pas le coin Amina dut lui indiquer chaque changement de direction.

### Amina ###

Je m’étais endormie durant le trajet et je me réveillais dans les bras de Pierre, mais je trouvais cela tellement agréable que je ne bougeais pas et continuais à faire semblant de dormir pendant encore quelques minutes. Ma tête était sur son épaule, ou plutôt mon visage était contre son torse et je sentais l’odeur subtile de son eau de toilette qui était très agréable, une odeur comme dans la forêt tropicale. Ma main était sur sa cuisse près de l’aine et je sentais tout près une bosse dans son pantalon. Mon Dieu ! Pierre avait une érection colossale, je n’osais pas bouger pendant au moins dix minutes. Je devais serrer mes jambes car je sentais à nouveau cette humidité dans mon intimité et de plus mes seins se durcissaient. Je n’avais jamais senti cela sauf quand je prenais une douche trop froide où mes tétons s’érigeaient et me procuraient un désir lorsque je les savonnais.

Finalement je fis semblant de me réveiller, je me redressais en marmonnant un vague « Pardon » comme si je m’excusais simplement de m’être endormie.

Pierre en profita pour donner à Zakpa des instructions d’une voix rogue pour me conduire à la maison et je dus lui donner des indications précises car il ne connaissait pas mon quartier. En passant mon regard vers la gauche je lançais un grand sourire vers Pierre qui me souriait en retour sans rien dire d’autre. Sa voix en parlant à Zakpa était changée et je devinais que la proximité de nos corps pendant que je dormais dans ses bras, en était la cause. Je voyais soulagée que l’érection de Pierre se réduisit un peu, car je ne le voyais pas arriver chez maman avec le pantalon gonflé comme il y a quelques minutes encore !

Pierre sortit de la voiture en même temps que moi et prit les sacs du shopping de la journée. Il avait promis de donner les explications à maman donc je lui laissais l’initiative ! Maman soulagée de me voir arrivée ouvrit grand les yeux en voyant ma tenue, mais Pierre était aux aguets et commença son explication avant que maman n’ait le temps d’ouvrir la bouche !

- Bonsoir Madame, je vous ramène votre fille et je dois vous féliciter car aujourd’hui votre fille a montré qu’elle méritait bien sa place comme cadre de l’entreprise. Malgré sa jeunesse elle a montré qu’elle a une tête bien faite. Je vois votre surprise relative à sa tenue mais les impératifs professionnels sont à l’origine de cette métamorphose ! Nous devions en effet visite une unité à Mbanza Mboma et je ne pouvais pas lui demander d’abîmer son magnifique boubou que vous lui avez confectionné. Et donc la société lui a offert et fourni des « vêtements de travail » appropriés pour cette visite d’inspections et pour les nombreuses inspections à venir aux cours des mois à venir. J’espère que vous ne m’en voulez pas, mais ces vêtements sont pour elle et elle pourra les utiliser à sa guise. Je voulais d’ailleurs profiter de l’occasion pour vous demander humblement si votre fille pourrait me guider ce week-end à me montrer son pays. Le voyage d’aujourd’hui m’a permis d’apprécier son intelligence, sa culture et son humanité.

Ouf ! Pierre avait sorti cette tirade comme au théâtre sans interruption et en une seule respiration. Je voyais le visage de maman de prime abord avec des sourcils froncés et un air sévère se détendre au fur et à mesure du discours de Pierre, pour finir avec un large sourire. Mes appréhensions initiales s’envolaient comme les nuages devant le soleil et je pus montrer détendue les achats en détail en précisant que certaines pièces étaient en double pour me permettre de porter des rechanges.

Maman était fière de moi, car les louanges de Pierre à mon égard l’avaient remuée. Et il avait énoncé ses phrases sans me regarder et même maintenant il était toujours « de glace ».

- Monsieur, j’étais en vérité surprise de la jolie tenue de ma fille quoiqu’inhabituelle. Nous avons toujours utilisé nos moyens pour être bien habillées et le fait que je confectionne moi-même une grande partie de nos vêtements y contribue.

- Madame je dois reconnaître que vous avez du talent.

Pierre prit rapidement congé et demandant de « donner la moitié de la route » ce qui fit rire maman et moi un peu étonnées que voir qu’il connaissait cette expression traditionnelle et maman de répondre comme le veut l’usage :

- Et j’espère que vous reviendrez bientôt pour me demander « l’autre moitié ».

Sur ce il me saluait avait un grand sourire dans ses yeux bleus en me fixant :

- Merci beaucoup Mademoiselle pour vos interventions très professionnelles et à demain pour les prochaines réunions.

Aussitôt parti, maman me prit longuement dans ses bras :

- Je suis fière de toi ma grande ! Dis le blanc n’a fait que chanter tes louanges et en plus il n’a pas lésiné sur les vêtements ; ils viennent des magasins de luxe de la galerie marchande !

- Oui maman, mais je ne voulais pas on aurait très bien pu acheter un jean et un polo sur le marché ; il voulait que je sois habillé comme un cadre de la société et non comme une cueilleuse de café ! De plus lors des présentations sur la plantation le directeur a « omis » de me présenter mais Monsieur Pierre a rectifié immédiatement en me présentant comme son assistante « avec l’accord du DG » or j’en savais rien !

- Ma puce, sois prudente, garde la tête froide ! Est-ce qu’il est correct avec toi ?

- Oh, oui maman ! – je n’allais pas parler de mes baisers de remerciement et encore moins de son érection pendant que je dormais sur son épaule.

Je saluais ma mère et montai dans ma chambre, mais je gardais l’image de son sexe gonflant son pantalon. Le seul sexe d’homme que j’avais pu voir jusqu’à présent était celui de papa quand j’étais petite et qu’on prenait le bain ensemble. Le sexe de mon père était très grand et je l’ai vu changer de taille quelques fois lorsque mes petits pieds le touchaient par inadvertance ! Mais à l’époque mon innocence pour les choses du sexe ne me perturbait pas du tout. Plus tard à l’école on nous enseignait au cours d’éducation sexuelle, le fonctionnement de cet organe, mais j’appris plus par mes copines dont certaines avaient « déjà vu le loup » et deux qui avaient déjà eu des rapports sexuels avec leur petit ami. Je m’endormis en espérant ne pas avoir des cauchemars comme la veille.

### Pierre ###

Jour 3 (suite et fin)

Je montais directement à ma chambre, je ne voulais pas traîner en bas au bar où il y avait trop de putes à mon goût. Je me servis un verre de whisky de ma réserve en jurant que ce serait le seul. Ma trique n’était toujours pas redescendue, les souvenirs d’Amina au magasin et dans la voiture ne faisaient que m’exciter. Je pris donc la décision de prendre une douche à la fois pour me rafraîchir de la journée mais en finale je n’eus pas d’autre solution que de me masturber en pensant à ses seins, ses fesses et ses jambes.

Je me voyais avec elle sous la douche, je caressais son visage, son cou gracieux, mes mains descendaient sur ses seins, je pinçais ses tétons, mes mains continuaient leur descente, son ventre. Je mis ma main sur son intimité, entrais délicatement mon doigt entre ses grandes lèvres pour toucher son clitoris. Je m’imaginais que c’était elle qui me caressait ma verge. Ce ne fut pas long, j’éjaculais dans un spasme libérateur et dus me retenir aux parois de la douche sous la violence de l’orgasme.

En me couchant dans mon lit, j’espérais que cela me donnera une nuit reposante !

Fin de ce chapitre 5 ! J’espère que cela vous a plu ! N’oubliez pas de voter sur la petite étoile. Merci !

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