Marina

Je suis toute excitée à l’idée de revoir mes amies du lycée. Je ne les ai pas vues depuis plusieurs mois et elles me manquent.

J’ai du mal à tenir en place dans l’avion et Vicente est obligé de me tenir le bras pour éviter que je gigote sur mon siège.

- Calme-toi princesa, dit-il en riant.

- Je te promets que j’essai mais je suis si heureuse de les revoir.

Mes amies m’attendent à l’aéroport, je le sais. Cette information me rend encore plus dingue. Mon fiancé détache ma ceinture, sans doute pour attirer mon attention. Je me redresse sur mon siège puis je l’observe.

- Il faut vraiment que tu te calmes mon amour, poursuit-il.

Vicente me tend un verre de jus d’orange que je prends sans grand intérêt. Malgré tout, je le bois en entier avant de reposer le récipient sur la table devant moi.

Mon fiancé se lève puis me donne sa main comme si j’appartenait à la famille royale. Je ne sais pas pourquoi je suis intimidée à cet instant. Il me lance un sourire mi amusé mi séduisant. Je comprends où il veut en venir, et je vais le suivre.

Je me lève en lui prenant la main. Son contact et doux et chaud, cela me rassure dans cette aventure. Je n’ai jamais couché avec lui en plein vol !

Nous nous enfermons dans la salle de bain du jet privé. Je comprends qu’il veuille pimenter nos ébats puisque nous n’avons pas fait grand-chose depuis que nous sommes au Mexique. Je n’ai pas envie de connaître le néant dans ma vie sexuelle.

Mon fiancé m’aide à m’asseoir délicatement sur un tabouret avec un coussin moelleux. Je le soupçonne d’avoir prévu le coup à cause de la fois dernière. D’ailleurs, il n’y a pas d’hôtesse de l’air pour nous déranger.

- Oh princesa, j’attends ce moment depuis longtemps, susurre-t-il le regard pétillant de désir.

Vicente est vêtu d’un chino bleu foncé, d’une veste de la même couleur et d’un polo blanc. Il se met à genoux devant moi puis déboutonne mon jean. Je le laisse me le retirer à une lenteur hallucinante.

A mon grand étonnement, il lève ma jambe puis passe sa bouche près de mon genou. Waouh, c’est vraiment très sexy de faire une chose pareille. Je ne peux m’empêcher de rougir jusqu’aux oreilles comme une tomate.

Ses yeux ne quittent pas les miens lorsqu’il remonte vers l’intérieur de ma cuisse. Faire ça à plusieurs mètres d’altitude est vraiment étrange mais je profite du moment malgré le bruit des réacteurs de l’avion.

- Vicente, je gémis.

Il ferme les yeux quelques secondes pour se délecter du son que j’ai produit.

Soudain, je dégringole du tabouret pour atterrir non pas sur du lino mais sur le tapis moelleux. Je lâche tout de même un cri de surprise qui fait sourire mon fiancé. Il se positionne au-dessus de moi puis prends à nouveau d’assaut ma cuisse.

Je me délecte de ses lèvres chaudes sur ma peau nue. Je sens ses doigts déboutonner lentement ma chemise. Ensuite, il retire ma culotte pour dévorer mon intimité. Vicente met beaucoup de cœur à l’ouvrage et je me cambre en gémissant.

Il se redresse et je le vois retirer sa veste pour dévoiler les tatouages sur ses bras. Je me mords la lèvre car j’ai terriblement envie de lui. Je me relève rapidement pour venir butiner ses lèvres avec convoitise.

Un rire viril sort de la bouche de mon fiancé. Je l’aide à baisser son pantalon et son érection persiste sous son boxeur. Je lui arrache presque son polo car je veux admirer ses muscles parfaits.

Je trace la courbe de ses abdominaux sans cesser de l’embrasser. Vicente me saisi brusquement par les cheveux. Il me les tire doucement sur le côté pour avoir accès à mon cou. C’est la première fois que nous faisons l’amour avec un air aussi sauvage.

- Marina, susurre-t-il.

Il passe une main sur mes fesses tandis que je viens caresser la bosse sous son boxeur. Mon fiancé pousse un rugissement sauvage avant de me plaquer au sol. J’ai le souffle coupé l’espace d’une seconde mais je suis toujours aussi excitée.

Il baisse son caleçon puis écarte mes jambes. D’une seule poussée il me pénètre puis me tient les poignets pour ne pas que je bouge. Je me cambre sous lui en poussant des gémissements puissants.

Le plaisir s’abat sur moi tel une averse de printemps. Je suis secouée si fort que j’ai l’impression que je vais exploser. Je sens le souffle chaud de mon amant contre ma joue. Lui aussi pousse des gémissements virils.

Il faits des vas et viens rapides et mon ventre arrondi ne le gêne pas. Un instant plus tard, je me cambre en criant son nom. Vicente me suit dans la jouissance puis s’écrase près de moi.

Nous prenons quelques minutes pour reprendre notre souffle avant de se relever pour nous habiller.

- C’était… très intense, commente mon fiancé en souriant.

Il me donne une lingette propre pour que j’enlève le sperme avant de remettre ma culotte.

***

En arrivant dans le hall de l’aéroport, je remarque mes amies qui me font signe avec une pancarte sur laquelle est inscrit mon nom avec un cœur. Je me précipite dans leurs bras en laissant Vicente derrière elle.

Estella se fige en voyant mon fiancé. Elle était au courant de mon enlèvement car mon père est venu lui poser des questions. Je ne l’ai pas recontacté avant un moment. Quand je l’ai fait pour la prévenir que je reviendrais au Mexique, elle m’a harcelé de questions. Je ne pouvais pas lui mentir, je l’ai assez fait pour nous protéger.

Même si elle est au courant de toute l’histoire, elle ne peut s’empêcher d’être mal à l’aise en présence de Vicente. A l’inverse, Palma ne sait absolument de rien et elle le trouve vraiment très mignon.

- Les magazines people ont parlé de votre mariage, s’enthousiasme-t-elle. Je ne pensais pas que nous allions être invité et je te remercie pour cela.

- Vous êtes mes amies, c’est normal, je réponds en la prenant une nouvelle fois dans mes bras.

Estella reste de marbre face à la joie de notre amie. Elle m’a fait la morale une centaine de fois par texto. Elle a explosé son forfait téléphone et je sais que sa mère l’a engueulé. Pour elle, cette histoire est totalement dingue, mais pour moi aussi au début. Finalement, rien n’est impossible.

- Il va falloir qu’on se trouve des robes ! s’exclame Palma en nous entrainant vers la sortie.

Je fais un dernier signe à Vicente qui va en profiter pour faire je ne sais quoi. Une part de moi s’inquiète de ses actes. Nous sommes à Mexico, le QG de La Pantera et de ses amis. Mais, je lui fais confiance pour ne pas retomber dans son organisation criminelle, El Barrio.

Avec les filles, nous prenons un taxi qui nous conduit dans le centre commercial moderne dans lequel nous avions l’habitude d’aller. Je pousse un soupir en revoyant l’immense dôme en verre.

La dernière fois que je suis venue, j’ai rencontré Vicente le soir même. Je me rappelle encore son air terrifiant même s’il venait de me sauver d’une bande rivale. Maintenant, il cache ses tatouages sous une couche de maquillage. Il ne pourra jamais effacer les traces de son passé. Mon fiancé portera à jamais les marques de sa douloureuse existence de criminel.

- Cette robe est superbe ! s’exclame Palma lorsque nous passons devant une boutique.

- Nous devons d’abord trouver une tenue de mariée pour Marina, la reprend Estella en la tirant par le bras.

Je ris en voyant la tête de mes amies. Cela n’empêche pas Palma d’obéir et de rentrer dans un magasin réservé aux mariages.

- Bonjour mesdemoiselles, comment puis-je vous aider ? demande l’employée tout sourire.

- Nous sommes venues pour trouver une robe de mariée à notre amie, déclare Estella.

La dame me regarde avec surprise avant de reprendre contenance. Elle me demande de la suivre vers des portants puis sort des robes toujours plus somptueuses les unes que les autres. Vicente veut une cérémonie splendide donc je me dois de lui faire honneur.

Je suis la vendeuse dans une énorme cabine d’essaye pour qu’elle m’aide à essayer les robes. Mon cœur se serre lorsque je sens le tissu retomber sur mes jambes. Tout commence à se concrétiser et je commence à avoir peur. Je ne sais pas si je serais à la hauteur pour faire face aux journalistes et aux inconnues.

- Tu es sublime, commence Palma lorsque je pousse le rideau sur le côté.

- Ouais mais je veux quand même voir les autres, ajoute Estella en croisant les bras.

Mon amie ne connait pas ses meilleurs jours et semble même sur la réserve. Il faudra que je discute avec elle plus tard. En attendant, ça va être une dure journée, j’ai hâte de retrouver mon fiancé pour manger au restaurant.