Marina

Le criminel me lance un sourire charmeur puis saisi mes lèvres. Sa main descend vers ma taille tandis que je glisse mes doigts sur sa nuque. Ma cuisse touche la sienne lorsque sa langue rencontre la mienne. Elles s’entremêlent, se cherchent et se retrouvent après une longue séparation.

Le désir commence à s’emparer de moi et d’une impulsion, je me positionne sur les genoux de Vicente. Il me saisi fermement les hanches puis colle nos corps l’un contre l’autre. Malgré la couche de vêtement, je peux sentir son désir pour moi. Je fais des vas et viens sur son jean sans pouvoir m’arrêter.

- Je t’aime Marina, lâche-t-il entre deux baisers.

Je tire sur ses cheveux en poussant un petit gémissement. Mon bas ventre commence à s’échauffer et des papillons s’envolent.

Plus rien n’existe autour de nous, nous sommes seuls. Impossible de penser à tous nos problèmes, je ne vois que Vicente.

Le criminel interrompt notre baiser pour passer son t-shirt à manche longue par-dessus sa tête. Il a un peu maigri depuis la dernière fois que je l’ai vu mais il est toujours musclé. Au passage, il retire mon pull alors que j’enlève mes chaussures.

Mon amant me soulève du canapé pour me déposer sur le lit. Il déboutonne mon jean puis le baisse jusqu’à mes chevilles avant de le faire valdinguer dans la pièce.

J’ai tellement envie de sentir Vicente contre moi que me seule obsession est de le voir nu. Mais il ne me laisse pas faire. Ses yeux verts sont dominés par le désir et il tient absolument à jouer avec moi avant de passer aux choses sérieuses.

Il contemple mon ventre rond avec amour puis il passe la main dessus. Le criminel pousse un grognement puis il m’arrache presque la culotte. Le soutien-gorge rejoint aussitôt le sol. Il n’a pas encore commencé ses attaques mais je suis déjà en train d’haleter. Son corps m’a manqué et la seule chose que je souhaite c’est le sentir en moi.

Mon amant m’écarte les cuisses puis plonge entre mes jambes. Je pousse un petit cri lorsque je sens sa bouche contre mon intimité. Vicente me titille le clitoris en me maintenant les jambes bien en place.

Il commence à me lécher avec avidité comme si j’étais un bonbon en chocolat. Je commence à m’agiter sur le lit et je pousse des gémissements de plus en plus perçants.

Le criminel se redresse puis retire son pantalon et son boxeur. Je suis dominée par le plaisir et mon cerveau n’est plus opérationnel pour réfléchir.

Son sexe en érection m’excite et je le saisi avec mes doigts. Je tire Vicente vers moi pour sentir sa peau contre la mienne. Je pousse mes hanches vers lui puis j’enlève ma main.

Mon amant me pénètre d’un coup sans ménagement me donnant une vague de plaisir. Comme pour décharger sa colère, il fait des vas et viens rapides. Serré contre lui, j’aime sentir sa peau chaude contre moi.

Ses pénétrations me font grimper rapidement et je sens que je suis proche de la jouissance. Vicente aussi y est presque et il serre mes épaules de ses doigts comme s’il avait peur que je m’échappe.

- Tu es à moi ! rugit-il soudain.

A cet instant, je pousse un cri de délivrance en me cambrant. Une seconde plus tard, mon amant jouit au fond de moi.

Nous transpirons tous les deux et le lit est dans un état de pagaille indescriptible. Vicente se couche près de moi puis tire le drap sur nos corps. Ensuite, il pose sa main sur mon ventre pour le caresser.

- Je croyais que tu ne voulais pas d’enfant, je fais remarquer après avoir repris un peu mes esprits.

L’adrénaline commence à s’évaporer de mon corps et je me sens bien comme à chaque fois que je fais l’amour. J’apprécie énormément ces moments post orgasmiques.

- Je n’en veux pas car je ne souhaite pas qu’ils vivent ce que j’ai vécu, explique-t-il. Cependant, j’aime déjà cet enfant et je ne veux pas qu’il ait un autre père que moi. Et puis, j’aimerais savoir ce que donne un mélange de nous deux.

Je souris à la prononciation de cette dernière phrase. Finalement, je suis heureuse de la tournure qu’à prise notre conversation. Il est préférable que le bébé connaisse son père surtout si celui-ci veut être présent.

J’ai soudain envie de dormir et je me sens bercée dans les bras de mon amant. Je me rapproche un peu plus du criminel pour me mettre à l’aise.

***

Je sens une pression contre mon bras. Je n’ai pas envie d’ouvrir les yeux mais je le dois bien. Je tombe sur le visage de Vicente qui me sourit avec amour.

- Il est presque dix-sept heure Marina, m’indique-t-il. Ta mère a envoyé un message, je pense qu’il est temps que tu rentres.

J’ai fait croire à ma mère que je voyais Oscar pour ne pas qu’elle pose trop de question. On dirait que je parle du Saint Esprit à chaque fois que je le mentionne et elle me laisse tranquille.

Mon Dieu, je viens de penser à lui, je l’avais complètement oublié. Hier, j’ai accepté de devenir sa copine et aujourd’hui je suis dans le lit de mon ex. Je me sens terriblement mal par rapport à lui alors qu’il s’est montré si gentil avec moi depuis le début.

Je ne sais d’ailleurs pas quelle décision prendre au sujet de mon enfant et pour Oscar. Je veux qu’il connaisse son père mais moi, est-ce que je suis prête à me remettre avec Vicente ? Je vais devoir tout quitter et mes parents risquent de faire un esclandre.

Le choix est délicat mais je dois en faire un. Des personnes vont encore souffrir, c’est inévitable. Cependant, je ne peux pas réfléchir à ça maintenant alors que je suis dans le lit avec mon amant.

Je pousse un soupir puis je me lève. Le drap glisse sur mon corps, me dévoilant en tenue d’Eve. Le criminel m’observe avec envie jusqu’à ce que je m’enferme dans la salle de bain.

Je prends une douche rapide avant de m’essuyer avec une serviette blanche. Je m’enroule dedans pour rejoindre le salon où se trouve mes vêtements. Je m’habille rapidement sous le regard de Vicente.

- Tu seras une très belle femme enceinte, me complimente-t-il en souriant.

Je suis un peu gênée mais j’essaye de ne pas le montrer. Je réponds à ma mère en faisant comme si rien n’était. J’ai également un message d’Oscar sur mon portable. Pour l’instant, il vaut mieux que je mente.

Mon amant s’approche de moi pour me prendre dans ses bras. Je réponds à son étreinte même si je suis perturbée par la situation. Maintenant que j’ai repris mes esprits, je me rends compte que je me suis mise encore plus dans la merde. Je vais devoir gérer mes parents, Oscar et Vicente.

Je ne suis plus sûre d’avoir la force de me battre mais je n’ai pas le choix. Ce que me propose Vicente est toujours risqué mais je vais devoir choisir entre sa proposition et celle d’Oscar. Un choix entre deux hommes.

Je récupère mon sac et mon manteau puis je me dirige vers la porte. Pensant à Sam, je me retourne vers mon ex.

- Je regrette mon amitié avec Sam, il me manque beaucoup lui aussi, je me confis avec nostalgie. Passe-lui le bonjour s’il te plait.

- Heureusement qu’il est gay, grommelle mon amant.

- Sinon, tu serais jaloux, j’ajoute du tac au tac.

Il hausse les épaules puis ouvre la porte de la chambre. Il est temps pour moi de partir mais je sais que cette fois-ci, le criminel ne fuira pas.

Je n’ai plus le cœur aussi léger sur le chemin vers ma maison mais j’espère faire le bon choix. J’ai demandé plusieurs jours à mon amant pour réfléchir. Je dois penser à ma personne mais aussi au nouvel être qui doit arriver dans quelques mois.

Mon smartphone émet un bip et je le sors de ma poche en pensant qu’il s’agit de ma génitrice inquiète. Je souris en constatant qu’il s’agit d’un message inconnu. La pièce jointe représente la photo que Vicente et moi avions pris au parc à Mexico. J’enregistre le contact au nom de Vincent comme la première fois.

Lorsque je pénètre dans l’appartement, ma mère arrive à grand pas l’air furibond. En regardant derrière elle, je vois Oscar assis dans un fauteuil. Il semble inquiet et se redresse dès qu’il me voit. A ce moment-là, je sais que le ciel vient de me tomber sur la tête.