J'ouvris lentement les yeux, mon alarme m'indiquant mon heure de levée m'avait extirpée de mon sommeil.

Une longue et dure journée de cours m'attendait, car en effet , je devais me lever tôt puisquej'avais choisi volontairement un lycée loin de mon domicile.J'enfilais mon uniforme scolaire en me remémorant ma rencontre avec Stella.Cela faisais jour pour jour un an que l'on ce connaissait. Je la revois courant , toute affolée vers moi. De loin je n'avais pas remarqué , mais quand elle arriva à ma hauteur, je pus distinguer deux magnifiques yeux d'un bleu océan, avec des cheveux d'un noir de jais, elle était de taille moyenne avec de longues jambes fines. Tout les garçons censés sur cette terre ce l'auraient arrachés.A notre première rencontre je fus d'abord méfiante, me remémorant toutes ces bimbos magnifiques qui m'avaient autrefois harcelée.

Celle-ci m'interpela :

"Hé attends!

-Hm? , lachais-je avec un brin d'appréhention.

-On va au même lycée non ? me demanda-t-elle en pointant mon uniforme du doigt.

-Oui pourquoi? lachais-je mi sur la défensive, mi par curiosité.

-J'me suis perdue ! ça fait un peu tache le premier jour d'arriver à la bourre, lâcha-t-elle en rigolant."

Stella, elle, contrairement a mes camarades de collège ne faisait pas de remarque sur le physique, était tolérente et amicale, et par dessus tout elle appréciait les gens pour leurs vrai valeur.

Ce jour là, nous arrîvames au lycée ensemble, et le destin fit que nous nous retrouvâmes dans la même classe. Instinctivement, nous nous sommes rapprochées. Les saisons passèrent et notre amitié ne devint que plus forte, mais je n'osait pas lui révéler mon secret, cette part de moi qui me faisait maintenant honte.

Encore une fois le destin ce mis sur mon chemin. Un jour, durant les vacances d'hiver, elle passa à l'improviste à la maison.

-Ma chérie , Stella est là pour te voir, s'écria ma mère depuis les escaliers.

chocolat à la main, je stoppait net la bouchée que je venait de prendre. Non , tout mais pas ça, elle va me maudire. J'ai tellement bien su le cacher jusqu'à présent, ça ne peut pas arriver maintenant!

Mon cerveau tournant à cent à l'heure , j'enlevais ma combinaison en forme de lapin, tout en essayant de cacher tous les mangas que je possédait dans mon armoire.

Encore un petit effort et je réussirais à échapper à ce foutu coup du sort, ou malchance , appellez ça comme vous voulez.

Je poussais de toutes mes forces pour enfin fermer les portes de ce placard quand d'un coup:

"-Hey salut poup-"

nos regards se croisèrent, j'avais l'impression d'être face à un miroir tant ses yeux étaient ronds, semblables aux miens.Remarque, de son point de vue , il y avait de quoi faire ce genre de tête. Appuyée contre cette fichue garde robe, combinaison au bas des chevilles , en voyant ça tout le monde aurait été sans voix.

D'un coup , je perdis l'équilibre en marchant sur l'oreille du lapin de ma combinaison , et je fis la rencontre de ma moquette tout en faisant un bruit de mille diables.

"-Tout va bien là-haut?" demanda ma mère , avec une pointe d'inquiètude dans la voix.

A cet instant précis, je ne pus que couiner un minuscile"oui".

Cela en fut trop, de toute évidence, pour Stella. Celle-ci explosa littéralement de rire. Réaction que je n'attendait pas du tout, étalée de tout mon long au milieu de tous mes mangas.

En pensant à cette annecdote, cela me fait maintenant sourire, et je me dis que j'aurais dû le lui dire plus vite au lieu de stresser et de culpabiliser dans mon coin, car comme je l'ai dit , Stella n'est pas du genre à juger, d'ailleur elle a totalement accepté ma passion et le fait que je veuille la garder secrète.

"Tu sais , j'comprend totalement Akemi, m'avait-elle dit lors d'une conversation.Moi on m'a longtemps martyrisée à la primaire parce que j'étais métis.Tu sais cheveux noirs et yeux bleux ça passe mal pour les Japonais !"

Je n'avais jamais osé lui demandé, mais elle m'en parlait avec une telle aisance qu'elle me renda envieuse. Envieuse de sa simplicité, de son acceptation de sois.

Certes, nous japonais, évitons de trop s'épencher , mais je refusais de me laisser bouffer par mes sentiments, quitte a passer pour une otaku sans vie ou une délinquante.

Lui exprimant mon désir, Stella me conseilla le cosplay. Certes, au japon on peut voir beaucoup de cosplayers, mais ça me fichait une frousse bleue de m'afficher devant tant de regards qui pourraient me juger.

"-Ignore-les ! Et si ça te tracasse tant dis-toi que personne ne va te reconnaître, c'est le but du jeu !"m'avait assurée ma confidente.