Chapitre 4 - Un présent au passé

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Sur le chemin du retour, dans le véhicule qui m’avait amené, j’ai pris connaissance des menaces…
C’était pas triste ! Une vraie gabegie. Quel acharnement ! Je me serais crû sur les réseaux sociaux. Comment on peut jouer avec la vie des gens ? Avec leur réputation ? Pourquoi la justice, au lieu de demander aux accusateurs d’apporter des preuves, laisse les victimes devoir se défendre à l’outrage, à l’insulte, à la rumeur ? Alors, qu’il serait si simple de condamner ceux qui accusent sans preuve… Un retour de bâton justiciable. Encore qu’heu… quand on accuse de viol un homme vingt ans plus tôt de l’acte en question, il est aussi difficile d’apporter les preuves de l’accusation.
Mais, au fil de mes lectures, j’avoue que la partie réseaux sociaux, c’est vraiment une plaie. Toute cette haine. Tout cette violence… Toutes ces conneries dont je prends connaissance. Infernal. Imbuvable. Un vrai nid de crétins. On se serait cru sur le rade d’un bar où des milliers de décérébrés invectivent à outrance ; actes gratuits, sans construction, sans réflexion. Une vraie boucherie. Une guerre d’images et d’idées qui ne dit pas son nom, aux images déformées, et aux idées si courtes qu’il faudrait arrêter d’appeler cela « idée ». Laure était devenue la victime de trolls sans nom, sans identité, puissant parce qu’anonyme, misérable dès qu’ils se trouvent eux-mêmes sous le feu des projos.
Mais au final, ce qui me dérange, ce n’est pas ces kilomètres de conneries, bourrés de fautes la plupart du temps, c’est cette balle dans ce cercueil en miniature, glauque à souhait, accompagnée de cette épitaphe étrangement personnelle, beaucoup trop personnel, en lien direct avec le passé, et sa mort « spectacle ». Je peux l’appeler ainsi à présent.
Dire que je suis tombé dans le panneau. Comment n’ai-je pas capté le subterfuge ? Laure au masculin était un écorché, passionné, mais pas suicidaire. Loin de là ! C’était même tout le contraire. Je devais réfléchir.
Plongé dans mes notes, et les dossiers que Laura me donna à mon départ, et qui apportaient quelques pistes sans y croire vraiment, mais qu’il ne fallait pas écarter, je demande à mon chauffeur de mettre de la musique. La musique à ce mérite parfois d’ouvrir d’autres voies que celles qu’on a sous les yeux.
À peine a-t-il branché la radio que la voix de Massimo Ranieri enveloppe le véhicule de toutes parts avec son illustre « Perdere l’amore ».

(.../...) pour connaître la fin du chapitre 3, vous pouvez poursuivre sa lecture sur le blog suivant :https://www.francoisxaviertorre.com/post/à-l-ombre-d-un-rôle-chap-4-un-présent-au-passé

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