Chapitre 3 - Retrouvailles

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Un hall feutré. Des marches. Un couloir, menant sur des portes latérales.
Une musique – encore une – guide mes pas. Et plus le son se rapproche, plus le présent respire le passé.
Sound of the Silence m’ouvre la voie. Et la voix métallique, grave, caverneuse, de David Draiman, le chanteur du groupe Disturbed qui la chante, dont j’ai reconnu le timbre, donne une amplitude encore plus étrange, plus hors du temps, dans un lieu qui transpire l’inquiétant, et le danger immédiat.
D’instinct, mes pas sont plus lourds, marchant dans la prudence, pour une réactive immédiate.
Qu’est-ce que je fous là en vérité ? Suis-je tombé dans un piège sans m’en apercevoir ? Par nostalgie ? Par intrigue ? Suis-je dans un mauvais trip ? Pas le souvenir d’avoir tiré sur un joint récemment… Et la bouteille, je lui fais la gueule depuis des années… Alors quoi ? La lâcheté ? Cette plaie ouverte vers hier ? Ou alors, savoir qui me pousse vers le silence des sons ! Obtenir la vérité ! Celle qui n’est pas six pieds sous terre…
Des doubles portes centrales sont ouvertes sur une salle éclairée, traçant une ligne droite entre des sièges fermés, en velours, rouge, et puant la poussière à plein nez. La scène est face à moi, à quelques dizaines de mètres. Une scène vide, plongée dans le noir.
Et la force de Sound of the Silence est à son apogée.
Je reste immobile, et regarde autour de moi.
Tout est vide, et vieux. Ce théâtre n’est pas ouvert depuis des années. Fermé pour travaux ? À l’abandon ? Bizarrement, je ne connais pas ce lieu. Ou plutôt si ! Il me disait bien quelque chose, mais je n’arrivais pas à mettre un souvenir dessus. Il ressemblait vaguement à mes débuts sur scène, quand j’étais au conservatoire, et que je faisais mes gammes dans des rôles classiques. Une période d’apprentissage intense où l’écorché vif que j’étais avait croisé des pantins articulés aussi mal dans leur peau que passionnés du jeu. Ce feu sacré impossible à traduire, inexplicable, ni en cours, ni sur un divan. C’était là ! Au fond ! Brûlant comme un feu grégeois. Ça irradiait. Ça tenait chaud. Et ça me faisait danser la carmagnole du jeu, ne tenant jamais en place, en surchauffe permanente.
Une période faste. Cuisante…
La chanson s’arrête et une douche froide sur scène jaillit d’une perche.
Un cercle sur l’avant-scène délimite la lumière, entourée d’obscurité dans ses néons d’ombres. Dans le cercle, la silhouette d’une femme, la tête baissée, raide comme un mannequin.

(.../...) pour connaître la fin du chapitre 3, vous pouvez poursuivre sa lecture sur le blog suivant :

https://www.francoisxaviertorre.com/post/3-retrouvailles

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