Chapitre 1 : Les rencontres

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Sayana ouvrit les yeux, et regarda le réveil où l'animateur de sa station préférée annonçait une journée ensoleillée. Il était 7h00, et elle devait se lever, pourtant, elle s'allongea sur le dos et fixa le plafond. Elle aurait aimé rester au lit, agréablement enfouie sous sa couette, et continuer à dormir. Ce qu'elle aimait surtout, c'était rêver, même si elle ne s'en souvenait pas toujours. Elle fronça les sourcils en essayant de se remémorer son rêve. Il lui semblait qu'il avait été sombre, mais malgré ses efforts, il lui échappa. Elle soupira et repoussa la couette avant de se lever. Elle se frotta les yeux puis s'étira de tout son long en se dirigeant à la salle de bains. Elle prit une douche qui finit de la réveiller, et sortit en s'enveloppant dans une serviette. En se voyant dans le miroir, comme à chaque fois, elle se dit qu'il n'y avait rien d'extraordinaire à contempler. Elle était grande et fine, avec quelques courbes, mais pas assez à son goût. Ses cheveux d'un brun clair ondulaient jusqu'à ses reins, son visage en ovale qui pouvait être joli selon certains, n'avait selon elle rien de remarquable. Ses yeux d'un vert foncé étaient la seule chose qu'elle trouvait acceptable dans son physique. Elle se reprit et s'arracha à son regard critique. Elle n'allait pas se rendre malade pour ça, elle aurait aimé être belle, mais ne pouvait rien y faire, alors pourquoi se torturer l'esprit. Après s'être coiffée, maquillée, avoir petit-déjeunée, et s'être brossée les dents, elle empoigna sa veste, ses clés de voiture, et sortit de l'appartement.

En chemin pour l'hôpital où la jeune femme était infirmière, elle se dit avec regret qu'elle n'était plus aussi enthousiaste qu'avant d'aller au travail. Au début, elle se levait sans problème et se rendait à son boulot avec plaisir, mais depuis environ un an, c'était devenu juste un travail. Elle aimait toujours aider les gens, mais ce n'était plus pareil, plus aussi stimulant. Au niveau personnel aussi sa vie avait changé. Petit à petit, elle s'était éloignée de ses amis, s'était refermée. Elle passait son temps à lire ou écrire pour s'immerger dans des mondes fantastiques. Elle avait eu peur d'être en pleine dépression, mais ce n'était pas le cas. C'était plutôt comme si elle s'efforçait de vivre une vie aussi normale que possible, tout en attendant quelque chose. L'ennui, c'est qu'elle ne savait pas ce qu'elle attendait.

Elle sortit de ses réflexions en arrivant devant l’hôpital. Elle se gara sur le parking réservé au personnel, et entra dans le bâtiment. Au vestiaire, elle dit bonjour à ses collègues avec qui elle s’entendait bien, même si ce n’était que des relations de travail. Elles papotèrent de tout et de rien en se rendant à la salle de réunion. Sayana se dit que ça allait être encore une longue journée, surtout quand elle sut que Marcy, une collègue qui ne l’aimait pas et qui sautait sur chaque occasion pour la brimer, était de garde aujourd’hui. Bien que Sayana se fichait de ce qu’elle disait, quelques fois, elle ne pouvait s’empêcher de répliquer, et ça la mettait de mauvaise humeur pour le reste de la journée.

Après avoir pris les consignes, elle s’occupa des patients qui étaient à sa charge, les uns après les autres, discutant avec chacun d’eux, les écoutants, les rassurants, plaisantant même parfois. À midi, elle mangea avec ses collègues, s’efforçant encore et toujours d’être sociable, mais quoi qu’elle fasse, elle ne parvenait pas à retrouver sa place, elle était toujours un peu mal à l’aise. Pourtant avant elle arrivait si bien à s’intégrer.

À 18h00, sa garde était finie, elle sortit de l’hôpital, impatiente de rentrer chez elle. Alors qu’elle se dirigeait vers sa voiture, un gros chien qui ressemblait plus à un loup, probablement un croisement entre un husky et un malamute d'alaska, courut jusqu’à elle, et lui sauta dessus. Bizarrement, elle ne fut pas effrayée, et rigola même quand il essaya de lui lécher le visage. Elle le caressa en souriant, elle avait toujours rêvé avoir un chien comme ça, mais elle n’aurait jamais le temps de s’en occuper correctement avec son métier. Un jeune homme trottina jusqu’à elle.

- Excusez-moi, il m’a échappé, dit-il.

- Ce n’est pas grave, il est très gentil, répondit Sayana.

- Avec vous oui.

- Pourquoi ? Ce n’est pas le cas d’habitude ?

- Non, enfin si, il est gentil, mais il ne s’approche pas des gens ainsi.

- J’ai un traitement de faveur alors.

- Vous êtes la seule avec qui il fait ça.

Sayana remarqua qu’il la regardait d’un air étrange, qu’elle ne parvenait pas à identifier. Un peu troublée par ce regard, combiné au fait qu’elle le trouvait très séduisant, elle demanda en s’efforçant de retrouver son état normal :

- Comment s'appelle-t-il ?

- Kinaï.

Sayana fut surprise par ce prénom, mais ne laissa rien paraître, du moins c’est ce qu’elle cru, parce que le jeune homme lui demanda.

- Vous semblez surprise ?

- Non, c’est rien. C’est juste que c’est comme ça que j’aurais appelé mon chien si j’en avais un.

- Ça ne m’étonne pas. C’est un beau nom pour un chien, ajouta-t-il devant le regard d’incompréhension de Sayana.

- Je dois y aller, annonça celle-ci. Au revoir.

- Au revoir, répondit le jeune homme d’un air déçu.

Sayana commença à s’éloigner, mais le chien la suivit. Malgré l’appel de son maître, il s’obstina à rester avec elle, jusqu’à ce qu’elle lui dise de filer. Là, il obéit immédiatement et trottina jusqu’au jeune homme. Elle lui fit un dernier signe de la main et se tourna pour rejoindre sa voiture.

- Attendez, la rappela le jeune homme. Je pourrais peut-être vous inviter à boire un verre ?

Sayana fut tentée d’accepter, mais se retint au dernier moment. Bien qu’elle fût attirée par lui, d’une façon qui l’étonnait d’ailleurs, le regard étrange de celui-ci, qu’elle ne comprenait pas, et le fait qu’il ait tout de suite vu qu’elle était surprise, alors que jamais personne n’arrivait à décrypter ses émotions, la dérangeait. Et puis pourquoi son chien lui obéissait plus qu’à lui ? C’était bizarre quand même.

- Merci, mais je suis fatiguée, je vais rentrer.

Elle partit avant qu’il puisse insister. De retour chez elle, elle alluma son ordinateur et chercha ce qui l’intéressait. Depuis quelque temps, elle s’était mise à écrire des histoires qu’elle n’avait jamais montré à personne. Il y en avait quatre, toutes des histoires d’amour, avec des aventures surnaturelles ou futuristes. Avec un personnage féminin pratiquement identique dans chaque récit. Même si elle ne l’aurait jamais avoué, elle aimait imaginer que c’était elle en mieux, qui pouvait avoir une vie comme elle le rêvait. Malheureusement, aucune n’était finie, elle avait du mal à visualiser une fin. Elle trouva celle qu’elle cherchait, et même si elle la connaissait pratiquement par cœur, relut le passage où l'on découvrait que l’héroïne avait un croisé malamute d'alaska nommée Kinaï. C’était surprenant, mais une simple coïncidence. Elle chassa cette rencontre de sa tête et tenta une fois de plus de finir son histoire. Elle se rendit vite compte que dans son esprit, son héro masculin avait décidé d’emprunter le visage du jeune homme du parking, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Malgré tout, elle n’avança pas plus que quelques phrases dans son récit, bien qu’elle y passa plusieurs heures. Elle arrêta son ordinateur et se leva, quand elle vit un mouvement à la fenêtre. Elle aurait juré avoir vu une ombre s’enfuir de la fenêtre, mais c’était ridicule, bien qu’elle ne soit qu’au premier étage, c’était bien trop haut pour que quelqu’un puisse grimper. Elle s’approcha de la vitre et écarta le rideau. Il n’y avait rien bien entendu, ce devait être un oiseau. Elle se moqua d’elle-même d’être si trouillarde et alla dans sa chambre pour se préparer à se coucher.

Le lendemain était son jour de repos, elle resta au lit jusqu’à neuf heures, puis se leva et se prépara pour aller faire des courses. Dans le supermarché, elle passa de rayon en rayon en prenant ce qu’elle aimait sans se soucier de savoir si c’était calorique ou pas. Elle n’était pas du genre à examiner chaque étiquette pour contrôler la valeur nutritive, comme le faisaient beaucoup de femmes. Heureusement, elle n’avait pas besoin de surveiller tout ce qu’elle mangeait pour garder la ligne, de toute façon, elle n’était pas sûre de pouvoir le supporter, elle était bien trop gourmande. Une fois qu’elle fut passée à la caisse, elle sortit chargée d’un sac rempli à ras bord à chaque main et se dirigea vers sa voiture. Mais un homme l’accosta et lui proposa gentiment de lui porter ses sacs. Il lui prit des mains avant qu’elle ait pu vraiment refuser. Il ne ressemblait pas aux jeunes garçons qui proposaient leur service pour gagner quelques pièces. Sayana murmura un merci, et marcha à ses côtés un peu méfiante, c’était peut-être un de ces voleurs qui partirait en courant dès qu’elle aurait le dos tourné. Pourtant, il ne lui donnait pas cette impression, il semblait gentil, et en plus, il était très séduisant. Bien sûr, elle savait bien qu'en réalité les méchants n’étaient pas tous de grandes brutes, vilains, et les gentils ne ressemblaient pas tous à des anges, mais celui-ci lui faisait plutôt penser au gars avec le chien de la veille. Ils ne se ressemblaient pas du tout physiquement, bien qu’ils soient tous les deux grands, forts et beaux, mais il la regardait avec le même air qu’elle n’avait su identifier hier. C’était assez troublant. Il semblait vouloir entamer la conversation, sans savoir quoi lui dire.

- Il n’y a personne qui pourrait vous aider à porter tout ça ?

- Je peux me débrouiller toute seule, répondit Sayana sans préciser qu’elle était célibataire, le vrai but de cette question.

- Je sais, lâcha l’homme avec un petit sourire comme si effectivement il savait de quoi il parlait.

Arrivée à sa voiture, elle ouvrit le coffre et l’homme y déposa les commissions.

- Je vais vous donner quelque chose, dit Sayana en cherchant son portefeuille.

- Pas la peine, intervint l'homme. Je ne l’ai pas fait pour ça. Je voulais seulement vous aider.

- Merci, répéta Sayana.

- Si jamais vous avez besoin d’autre chose…

- Non ça ira, mais c’est gentil de votre part.


Elle monta en voiture, et démarra. Quand elle fut sortie de sa place de stationnement, elle lui fit un dernier signe de remerciement et s’éloigna. En regardant dans le rétroviseur, elle vit qu’il ne bougeait pas, et qu’il suivait sa voiture des yeux. Elle eut un frisson, le jeune homme d’hier avait eu le même comportement, qu’est-ce que ça pouvait signifier ? Peut-être qu’elle se montait la tête pour rien, mais elle se dit quand même qu’à l’avenir, elle serait plus vigilante aux personnes qui l’entouraient, surtout quand elle sera dans des parkings, vu qu’apparemment, c’était leur lieu de prédilection.

De retour chez elle, elle rangea les courses, puis s’installa sur un fauteuil avec un bouquin. A midi trente, elle mangea un plat préparé mexicain, où elle n’avait plus qu’à rajouter la viande et les légumes, puis elle ressortit pour la visite habituelle à sa grand-mère à la maison de retraite. C’était le seul membre de sa famille qu'il lui restait, la personne la plus importante de sa vie. Elle l’avait élevée seule après la mort de ses parents qui avaient péri en mer quand le bateau où ils passaient un week-end romantique avait coulé. Sayana n’avait que cinq ans.

La maison de retraite était une jolie bâtisse composée de deux ailes, entourée d’un grand parc où les pensionnaires pouvaient se promener quand il faisait beau. Sayana entra et se dirigea droit dans la chambre de sa grand-mère en saluant le personnel soignant qu’elle connaissait depuis des années.

- Bonjour grand-mère, comment vas-tu aujourd’hui ? demanda Sayana en lui déposant un baiser sur la joue.

- Très bien, ma chérie. Et toi ?

- Moi aussi. Alors quoi de neuf ?

- Rien heureusement, car quand on vit dans une maison remplie de vieux, les nouvelles sont généralement pour annoncer un décès.

- Je ne parlais pas de ce genre de nouvelle.

- Je sais, mais tu sais que j’aime bien me plaindre de temps en temps. Parle-moi plutôt de toi, c’est plus intéressant.

- Tu sais il n'y a pas grand-chose à dire. C’est toujours la même routine, encore et encore.

- C’est trop tôt pour que tu mènes une vie de routine, tu es trop jeune, tu devrais sortir et t’amuser.

- Je suis très bien comme ça.

- Tu as un petit ami ?

- Mamie…

- Il n’y a pas de mamie qui tienne. Je ne veux pas que tu sois seule.

- Je t’ai, toi.

- C’est gentil ma chérie, mais ce n’est pas la même chose. Et je ne serais pas toujours là. Tu dois trouver quelqu’un avec qui partager ta vie.

- Je ne suis pas contre, mais ce n’est pas si facile, ce n’est pas comme si on faisait la queue devant ma porte.

- Une belle et intelligente fille comme toi ne devrait pas avoir de problème pour trouver un gentil garçon. Mais il faut que tu t’en donnes les moyens. Tu es si sérieuse, je m’inquiète pour toi, tu as changé depuis quelques temps.

- Ne t’inquiète pas, je vais bien, assura Sayana avant de changer de sujet. J’ai des vacances à prendre, qu’est-ce que tu dirais de venir passer quelques jours à la maison ? ça te sortirait d’ici, et ça me ferait plaisir de passer du temps avec toi.

- Tu viens déjà me voir tous les jeudis et tous les week-ends. Je suis très contente que tu viennes, tu es une bonne petite fille. Mais tu as autre chose à faire que de t’occuper de ta vieille grand-mère. Je ne veux pas être un fardeau.

- Tu sais très bien que tu n’es pas un fardeau. Tu t’es occupée de moi toute ma vie, je veux faire la même chose pour toi.

- Tu es adorable, mais je suis très bien ici. Toi profite de ta vie.

Sayana resta avec elle encore une heure, puis lui dit au revoir en promettant de revenir dimanche. Elle prit le sac en papier qui était rempli de gâteaux que sa grand-mère lui avait mis de côté, et sortit de la chambre.


Alors qu’elle remontait l’allée centrale, un jeune homme surgit d’un couloir si soudainement devant elle, qu’elle sursauta et lâcha le sac. Mais le jeune homme le rattrapa d’un geste vif avant qu’il ne touche le sol, puis le lui tendit.

- Joli réflexe, dit Sayana.

- Merci. Désolé de vous avoir fait peur.

- Ce n’est rien, répondit-elle en se disant qu’il était vraiment charmant.

- Vous venez voir quelqu’un ?

- Oui, ma grand-mère.

Sayana remarqua qu’il la regardait avec le même air étrange que les deux hommes précédemment. Cela faisait trois, alors ou elle imaginait tout, ou il se passait vraiment quelque chose de bizarre. Elle décida d’essayer de se renseigner sur lui sans en avoir l’air, parce que si elle se trompait et que tout ça n’était que dans sa tête, elle se ridiculiserait.

- Je ne vous ai jamais vu ici, vous visitez pour un parent ? Ou vous êtes un nouvel infirmier ?

- Je suis juste venu parler avec une personne qui m’est chère.

- C’est qui ? Je la connais peut-être ? demanda Sayana qui savait qu’elle était très indiscrète.

- Vous connaissez tout le monde ici ? éluda le jeune homme.

- Pratiquement, faut dire que je viens au minimum deux fois par semaine depuis des années. Et vous, vous êtes du coin ?

- Non, ça ne fait pas longtemps que j’ai débarqué.

- Et vous venez d’où ?

- De loin. Vous avez toujours vécu ici ?

- Vous, on peut dire que vous êtes champion pour les réponses évasives.

- Désolé, c’est une habitude.

- Bon, je dois y aller, déclara Sayana qui comprit qu’elle ne pourrait rien apprendre de lui. Ravie de vous avoir rencontré.

- Non attendez. Je vais faire des efforts, restez encore un peu.

Sayana qui l’avait contourné pour partir, s’arrêta et se retourna. Elle pouvait continuer à discuter avec lui un moment, pour en savoir plus, surtout que comme avec les deux autres hommes, elle était attirée par lui, mais elle fut une fois de plus mal à l’aise par l’intensité de son regard, comme s’il y avait quelque chose qui lui échappait.

- Je dois vraiment y aller, la prochaine fois peut-être.


Elle s’éloigna. Alors qu’elle était dans sa voiture, et qu’elle se dirigeait vers la sortie, elle stoppa quand elle aperçut le jeune homme qui parlait avec quatre autres hommes. Deux de ses compagnons étaient les deux hommes qui l’avaient accostée plus tôt. Elle ne pouvait entendre ce qu’ils se disaient, mais apparemment, ils n’étaient pas d’accord. Pourquoi étaient-ils là ? Et qu’est-ce qu’ils lui voulaient ? Peut-être qu’ils la suivaient depuis plusieurs jours ? Dans ce cas, pourquoi avaient-ils décidé de se montrer ? Elle se félicita de ne pas avoir accepté leur proposition.

L’homme avec le chien s’immobilisa et la montra de la main, les autres se tournèrent vers elle. Sayana ne prit pas le temps de voir ce qu’ils allaient faire, elle démarra et s’éloigna aussi vite qu’elle le pouvait sans risquer de renverser quelqu’un. Son cœur battait à tout rompre, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Qui étaient ces hommes ? Était-elle en danger ? Si oui, pourquoi ? Elle ne les connaissait pas, et n’avait jamais rien fait de mal. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Aller voir la police ? Mais elle n’avait aucune preuve à présenter, et qu’est-ce qu’elle leur dirait ? Que des hommes qu’elle n’avait jamais vus l’avaient abordée, et avaient été gentils et polis ? Qu’ils l’avaient regardée d’une façon qui l’avait mise mal à l’aise. Que malgré tout ça, une part d’elle n’avait pu s’empêcher d’avoir envie de rester à leurs côtés.


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