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Et voilà que ça tourne encore.
Encore et toujours. Un manège glaçant.
Et voilà que ça tangue. À en perdre haleine.
Comme une danse, au vertige d’être rapide.
Et si Yumi ne bouge pas, le monde bouge pour elle ; autour : elles, qui dansent, en cercle, prêtresses de vie qui submergent de rires, et de chants.
Autour d’elle, la pulsation de la vie.
Cette vie qui bat comme un cœur au profond.
Quelque chose de tribal. D’animal.
Kagome Kagome.
La chanson, pour la sixième fois.
Ce n’était pas Sayuri, ce n’était pas Izumi, moins encore Eko, Chiyo ou Miya.
Souvent, c’était Takado.
Or, comment être sûre ?
Alors, quant tout s’arrête, un frisson sur l’échine, glacé, térébrant. Un silence déchirant, l’imagination qui palpite, loin.
Comme si toutes, au fond, étaient des oni. La même, et qui se multiplie pour changer de visage, au prénom murmuré. Une ruse de démon.
Yumi se sent bizarre, elle a peur, alors que sa bouche menace de broder un prénom, le sixième, qu’elle n’imagine pas être une sentence. Et son corps, déjà, crie, comme une force en elle qui hurle du dedans. Noir, et profond.
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