CHAPITRE IX

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CHAPITRE IX

Il avait dit qu’il m’aimait, est-ce que j’avais réellement entendu ça ou est-ce que je l’avais imaginé ou mal compris ? Il m’aimait en vrai ? Si vite, moi qui avais couché avec lui en même pas cinq minutes et qui n’arrêter pas de vouloir cacher son métier et qui il était ? Moi qui pensais trop et qui avait dansé de trop près avec un autre homme, moi, la petite et simple Jenna Lydse ? Jamais je n’aurai pensé qu’il pourrait me dire ces mots, pas maintenant en tous cas, moi qui étais tombé amoureuse de lui en seulement deux semaines ! Tandis que je m’étais perdu dans mes pensées, dans toutes ces interrogations car je ne m’y attendais pas, Alexandre me regardait sans rien dire attendant probablement une réponse ou une réaction de ma part :

- Jenna, tout va bien ? Ça va ?

- Quoi, hein, quoi ? J’étais perdu dans mes pensées encore troublées par ce qu’il venait de me dire.

- Tu ne dis rien, j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Je pouvais lire la détresse dans ses yeux, il croyait peut-être que je ne partageais pas ses sentiments ! Devais-je lui avouer les miens maintenant ?

- Non, non je te jure. Aussi je me levais et venait m’assoir sur ses genoux et passer mes bras autour de son cou. Je l’embrassais avec toute la passion et l’ensemble des sentiments que j’avais pour lui et décidais de lui dire ce que je ressentais. Je t’aime aussi.

Après avoir chuchoté un « tu me rassures » au creux de mon oreille, il me soulevait telle une princesse et allait me faire l’amour de la façon la plus romantique qui soit au monde. Il m’emmena dans ma chambre dans laquelle il avait aussi installé des bougies qu’il avait dû achetés, et après m’avoir déshabillé lentement en déposant des baisers langoureux sur chaque partie de mon corps qu’il dénudait, il fit glisser ses mains de mon dos à mes cuisses pour finir par venir prendre mes mains et les porter à son torse. Une fois lui aussi complétement nu, j’allais chercher le dernier préservatif que nous avions et le mettais à son sexe turgescent. Nous ne pouvions arrêter de nous embrasser, j’étais heureuse, il m’aimait et je l’aimais. Il portait une main à ma nuque et une dans le bas de mon dos et m’allongeait sur le lit tout en venant se positionner au-dessus de moi. Nos souffles s’emmêlaient et nos corps ne faisaient qu’un, ses baisers étaient tendres et me laissaient une vague de frisons me parcourir tout le corps. Une de ses mains empoignait ma cuisse tandis que l’autre s’enfonçait dans le matelas à coté de ma tête. Nous ne cherchions pas là jouissance bien que nous l’eussions atteinte quand même, nous exprimions simplement notre amour l’un envers l’autre, se fut un moment inoubliable, romantique et emplie d’amour.

Je restais un long moment dans ses bras après, la tête contre son torse, là où je me sentais bien, rassurée et aimée. Je n’osai pas parler pour ne pas casser ce moment magique et complice, alors je me taisais. J’aurai voulu lui dire plein de choses comme le fait que j’étais amoureuse de lui depuis le début et lui demander depuis combien de temps il était tombé amoureux de moi ? Ce fut lui qui brisa ce silence qui nous entourait comme un cocon dans lequel il n’y avait que nous et nos sentiments.

- J’aimerais beaucoup que nous fassions le test de dépistage pour que nous n’ayons plus besoins de se protéger, t’en pense quoi ?

- Je suis partante, il est vrai que ce serait bien. Tu crois qu’on peut le faire quand ? En plus, nous venons d’utiliser le dernier préservatif que nous avions, alors il va nous falloir faire ceinture jusqu’à demain car aujourd’hui, je ne vois pas quand nous aurons le temps d’en acheter ! Je n’avais pas bougé, lui non plus, nous étions bien.

- Je m’en occupe, nous irons le faire demain matin je pense.

- Si vite ? Tu as ton concert demain, nous n’aurons pas le temps ? En plus il faut que je voie un docteur pour me prescrire la pilule.

- Tu ne prends pas la pilule ?

- Pourquoi je la prendrai, on se protège et je te signale que je n’ai eu personne dans mon lit depuis un long moment alors je l’avais arrêté.

- Oui, je comprends. …. L’avantage de ce métier, c’est que si je demande à ma manageuse de m’obtenir un rendez-vous pour demain matin afin de nous faire dépister ma copine et moi, je l’aurais ne t’inquiète pas ! Quant au fait que nous n’ayons plus de préservatif, j’en ai encore dans ma trousse de toilette. Me dit-il avec un air triomphal !

- Eh bien, monsieur Alexandre, je vous trouve bien présomptueux, avec tous vos passe-droits et vos tonnes de préservatif ! Je lui grimpais dessus et déposais une multitude de baisers dans son cou, puis sur son torse tout en le caressant, puis plus rien, je me levais et je partais en direction de la cuisine, le laissant sur le lit avec une envie plus que grandissante de remettre ça !

Il se levait et me courrait après tandis que moi je courrais pour qu’il ne m’attrape pas ! Des vraies gosses ! Une fois qu’il m’eut attrapé, il m’enserra fermement par la taille avec ses bras musclés et me vola un baiser.

- Je ne suis pas présomptueux mademoiselle Lydse mais simplement prévoyant car voyez-vous, ma copine est diablement sexy et me fait tellement bien l’amour que je ne peux pas imaginer m’arrêter de le faire par manque de moyen ! Il m’embrassait et rajoutait au creux de mon oreille. Et puis tu verras Jenna, les passe-droits peuvent-être fort agréables parfois !

La fin de sa phrase sonnait comme une promesse, celle que nous serions ensemble encore assez longtemps pour que je profite, que je goute au moins, aux passe-droits que sa notoriété nous apporterait. Il me dit ça avec un sourire non dissimulé tout en laissant ses mains se balader sur mon corps à leur guise et je compris qu’il allait me faire un gros câlin. Cette nuit-là, nous n’avons pu arrêter de faire l’amour, s’il s’endormait, je venais le réveiller pour un câlin et inversement, si bien qu’au petit matin, vers 6h30, il me demandait si je voulais dormir un peu avant de devoir me lever ou pas. J’avais envie de remettre ça, ce que nous avions fait pour la dernière fois de la nuit, ou du matin, car après nous être levé, il appela tout de suite sa manageuse dans le but qu’elle prenne rendez-vous pour le dépistage et après un café et plusieurs baisers, je partais au travail pour la matinée car je serais en vacances dès l’après-midi.

Ma mâtiné de travail fut harassante puisque je fus très fatiguée, ce que mes collègues les plus proches ne manquaient pas de me faire remarquer et demandaient comment cela se faisait car ce n’était pas dans mes habitudes de bailler au travail. Ils me confièrent qu’ils se doutaient que j’avais un nouveau copain puisque je venais assez souvent radieuse au travail et que je prenais des congés, chose inhabituelles ces dernières années ! En milieu de matinée, je recevais un texto de mon chéri qui m’informer que notre test aurait lieu l’après-midi à 13heures au centre de dépistage à deux rues de chez moi et qu’ensuite nous prendrions la route pour Arcachon tous les deux dans le taxi prévu à cet effet. Je n’avais pas emmené ma valise au boulot puisque je croyais que je rentrerais avant de partir au concert par mes propres moyens, ce dont je lui fis part en l’appelant alors que je m’excusais face à mes collègues :

- Excusez-moi, j’ai un appel à passer. Je filais dans mon bureau en prenant soin de fermer la porte. Allo, c’est Jenna,

- Oui, tu as bien reçu mon message ?

- Oui, c’est à ce propos, je ne peux pas venir avec toi dans le taxi pour Arcachon car je n’ai pas pris ma valise pour Paris avec moi, je pensais rentrer chez moi avant de partir pour le concert.

- Je suis toujours chez toi alors si ta valise est prête, je la prendrai avec moi comme ça s’est réglé !

- Je ne l’ai pas vraiment bouclée alors je te rejoindrai en voiture ok ?

- Non, ça serait dommage de prendre deux véhicules pour aller au même endroit et en plus si on y va tous les deux, on aura juste à prendre l’avion pour Paris sans se préoccuper de ta voiture ! S’il te manque vraiment des vêtements nous t’en achèterons sûr Paris ok ?

- D’accord… Je suppose ! A tout à l’heure, bisous. Je raccrochai avec un doute sur la quantité de vêtement que j’avais mise dans ma valise mais bon !

Un peu plus tard, je partais en vacances et laisser mes collègues avec de nombreuses consignes quant à mes rendez-vous de la semaine dont ils s’occuperaient à ma place et partais rejoindre mon amoureux.

Une fois arrivé au centre de dépistage, je commençais d’angoisser car même si je savais au fond de moi que normalement j’étais en bonne santé et que je n’avais pas de MST, au regard du peu d’amant que j’avais eu dans ma vie et que je m’étais toujours protégé avant de faire des câlins avec un nouvel amoureux, il y avait toujours une infimes petites malchances possibles d’en avoir une sans le savoir. Ça faisait bien rire Alexandre, qui lui n’était pas angoissé le moins du monde car il me disait qu’il n’y avait pas de raison d’avoir peur si nous nous étions toujours protégés sans jamais avoir de contact à risque ! Bref, le gars rationnel, sûr de lui et bien loin de l’homme maladroit que j’avais rencontré ! Il faudrait d’ailleurs que je lui demande où il été passé celui-là ?

Une fois les tests fait, nous attendions nos résultats pendant une longue et grosse demi-heure durant lesquels je ne pouvais plus parler tellement je fus dans un état de stress. Lorsque le docteur du centre arrivait avec un air sérieux, je commençais à paniquer et je le harcelais de questions. Ce à quoi, après nous avoir emmené dans son bureau, il me répondit que je devais me calmer car tout aller bien pour nous deux et qu’il voulait seulement me prescrire une pilule. Je me senti immédiatement soulagé et je pouvais de nouveau respirer, il devait avoir sa tête normale en fait ! Le docteur m’avait donnée ma première boite de pilule que je devais commencer le premier jour de mes prochaines règles, ce qui devait arriver dans environs deux semaines, donc il faudrait quand même nous protéger d’ici là. Toujours est-il que nous pouvions aller à son concert le cœur léger. Nous avions passé un long moment à parler ou plutôt à se moquer pour sa part, de mon angoisse le temps du trajet.

Une fois arrivé dans la salle de concert, nous rencontrions sa manageuse, Isabelle Blandet, qu’il me présentait :

- Jenna, voici Isabelle ma manageuse et Isabelle, voici Jenna, ma petite amie.

- Enchantée. Lui dis-je en lui serrant la main

- Pareillement. Me dit-elle. Excusez-moi, je vous l’empreinte un moment, vous pouvez aller dans sa loge, au fond du couloir à gauche. Elle prenait Alexandre par le bras et l’emmenait je ne sais où.

- Je ne serais pas long, a tout de suite. Il la stoppa pour venir m’embrasser avant de partir avec elle.

Je me dirigeai donc dans la loge d’Alex et passait 2 bonnes heures à l’attendre avant qu’il ne réapparaisse. Il s’excusait de m’avoir fait attendre aussi longtemps mais il devait régler des problèmes techniques barbant selon lui. Et je décidais de me taire quant à mon sentiment de colère montant !

Après m’avoir pris dans ses bras et donner un baiser des plus romantique, représenté ses excuses, il m’intima de venir avec lui voir la scène et les balances qui étés en train de se faire. Je le suivi et découvrit la salle et sa scène qui me paraissait de taille moyenne, c’était un concert de 7000 personnes, ce qui était pas mal déjà ! Je prenais place dans un siège au quatrième rang et les regardait lui et ses musiciens faire ce qu’il m’avait dit être des balances car moi je ne connaissais absolument rien au monde de la musique.

Au bout d’un petit moment, sa manageuse vin s’assoir à côté de moi, ce qui me rendit quelque peu nerveuse étant donné qu’elle m’impressionnait un peu et que je ne la connaissais pas :

- Alors vous et Alexandre vous êtes ensemble depuis combien de temps ?

- Depuis peu en vérité, un mois.

- Je m’en doutais, ça fait un petit moi qu’il est changé, il veut toujours rentrer chez lui ou à Bordeaux ! Je comprends mieux maintenant. Vous faites quoi dans la vie Jenna ?

- Je suis éditrice. Je ne savais pas quoi rajouter, aussi je regardais mon petit ami dans l’espoir qu’il vienne à mon secours mais celui-ci se contentait de me sourire sans venir.

- J’ai l’impression de vous mettre mal à l’aise, et il ne faut pas, je suis contente qu’il est trouvé une copine, même si son travail en pâti quelque peu ces temps-ci, mais je suppose que c’est normal, ceux sont les débuts !

- Comment ça, il ne travaille pas ?

- Si, il a beaucoup écrit d’ailleurs depuis un mois mais il ne sort plus beaucoup, il passe son temps avec vous ou chez lui à composer alors qu’en ce moment il devrait sortir, se faire voir dans des soirées ou dans les clubs par exemple.

- …………… Je ne savais pas quoi lui répondre, elle venait peut-être dans l’espoir que je parle à Alex, bien que je n’aie pas envie une seule seconde de m’immiscer dans sa vie professionnelle. Je ne savais pas. Lui répondis-je.

- Vous ne pouviez pas savoir, en plus vous n’êtes pas de ce milieu, ce qui risque de compliquer les choses à certains moments mais nous verrons le moment venu je suppose. Elle me lâchait ça et puis s’en allait !

Je restais planté sur mon siège et ne savais pas vraiment quoi penser de cette femme et de notre conversation. A son ton et sa malice, je pouvais en déduire qu’elle ne prenait pas bien notre relation ! Aussi, quand Alex eu terminer ses derniers ajustements, il vint me chercher pour aller manger avec le reste de l’équipe comme il aimait le faire avant ou après toutes ses représentations. On s’arrêtait dans sa loge avant d’y aller, pour je site « faire un câlin déstressant ». Ce fut assez rapide mais terriblement intense et après ce petit moment furtif nous primes le chemin qui menait au « réfectoire ». Lorsque nous arrivâmes main dans la main, tous les gens présents nous regardèrent et plus particulièrement moi qui aurait bien voulu en cet instant de solitude, me faire toute petite, voire invisible. Nous nous assîmes à côté d’Isabelle qui s’occupait alors de faire les présentations entre plusieurs personnes proches d’Alex et moi. Ce qui fit que le repas, bien que rapide, me parut très long et avec une conversation presque générale, sur notre couple et sur moi. Certain disait qu’un mois ce n’était rien et laisser entendre qu’Alex se faisait pigeonner sans me prêter attention, d’autres ne se prononçait pas et certains disait qu’ils étaient contents pour lui. Mais Alexandre lui, ne trouvait rien à dire sur moi à qui que ce soit et quoi qu’ils disent ! Tout ça ne me plaisait pas vraiment et j’avais hâte de partir d’ici et surtout de ne plus fréquenter ce milieu, ce qui allait s’avérer très difficile si notre relation se poursuivait.

Après une bonne heure et demie et très peu de temps avec mon petit ami pendant lequel je n’avais rien laisser paraitre de mes sentiments quant à ce qui s’était passé juste avant, Alexandre montait sur scène. Je restai là, dans les coulisses à le regarder chanter et devenir un autre que celui que je connaissais depuis quelques semaines. Je pouvais voir qu’il s’éclater, qu’il été heureux, naturel et détendu. Il rayonnait de chaleur et de bonheur. Je crois qu’enfin je le voyais lui, le chanteur, l’artiste qu’il été bien avant d’être l’homme dont je venais de tomber amoureuse. Je comprenais mieux le fait que je pouvais représenter un frein à sa carrière ces derniers temps, même si je ne savais rien de ce qu’il avait ou pas fait quand nous n’étions pas tous les deux. Je ne voulais pas être une gêne pour lui et pour autant je ne voyais pas comment on pourrait, à l’avenir, se voire moins que là et comment m’effacer de sa vie alors que je voulais en faire partie plus que quiconque.

Au bout de 2 heures de show, Alex salua son publique et mit fin au spectacle en sortant de la scène par les coulisses où je me trouvais. Arrivant vers moi, il déposa un léger baiser sur ma joue et continua d’avancer jusqu’à Isabelle avec qui il partit je ne sais où, faire je ne sais quoi. Je sentis les larmes me monter aux yeux car je ne m’attendais pas à cette indifférence en cet instant, je pensais qu’il voudrait être avec moi, qu’il me parlerait ou alors qu’il m’emmènerait avec lui pour que je ne reste pas seule. Je retournai donc à sa loge me réfugier en attendant qu’il y revienne et se souvienne enfin de moi. Je me demandais si ma réaction n’été pas disproportionnée, s’il fallait seulement que je m’y fasse ou s’il été vraiment grossier d’agir comme ça avec moi qui venait seulement de mettre un pied dans son univers ? Il en mettait du temps à revenir, si bien que je m’assoupis quelques minutes avec mille choses en tête et lorsqu’il entra dans la pièce, je sursautais :

- Ça va bébé ? Tu dormais ? Me dit-il en s’asseyant à côté de moi tout sourire.

- Oui merci, je crois que je m’étais assoupi, ça fait un moment que je t’attends aussi !

- Désolé, je n’ai pas vu le temps passé, je discutais et du coup je me suis laisser entrainer à boire un verre ou deux !

- Hum, ce n’est pas grave. Je n’étais pas du tout sincère mais j’essayais de ne rien laisser paraitre. C’était la première fois, je devais faire bonne figure et peut-être n’avait-il vraiment pas fait exprès ?

- Je me dépêche ok ? Je ne veux pas que l’on rate notre avion. Il partait en direction de la douche.

Tout d’un coup, je n’étais plus aussi enjouée à l’idée d’aller à Paris et je n’avais pas du tout envie d’aller au toast avec lui dans deux semaines. Je me disais que s’il m’oubliait comme ça à chaque fois, ça ne pourrait pas marcher. Je ne me sentais pas prête pour me retrouver au milieu d’une foule d’inconnu, et snob pour la plupart, et attendre mon petit ami pendant des heures telle une idiote, une plante verte !

Une fois sa douche prise et des aux revoir à son équipe, nous allions prendre l’avion pour la capitale une heure après et bien sûre, je ne lui disais rien sur le malaise de ce soir. Mais mon malaise face à l’avion ne put se cacher car j’étais prise d’une crise d’angoisse incontrôlable et je cherchais toutes les excuses possibles et inimaginables pour ne pas prendre ce vol :

- Tu sais que ce que tu dis est absurde car tout est bien contrôler dans le ciel sur ce point, aucun avion ne vas percuter l’autre et nous n’aurons pas d’accident je te le promets. Alors s’il te plait viens avec moi, dans mes bras, tu verras on va passer une bonne semaine tous les deux, ne pense pas au reste et dis-toi que ce n’est seulement que pour une petite heure. Il me prenait dans ses bras et m’emmenait en direction de l’escalator qui monter dans l’avion.

Une fois attaché et l’avion près à décoller, une larme coulait sur ma joue, s’était plus fort que moi, cette peur horrible avec l’idée encrée dans ma tête que nous allions mourir dans cet avion. J’avais une boule au ventre et je passais mon temps à écouter et guetter tous ce qui se passait, je cherchais à déceler le moindre signe d’un éventuel problème de l’avion. Je ne pouvais pas me détendre un seul instant, même Alex n’arrivait pas à me calmer ne serait-ce qu’une minute, il essayait pourtant. Il me parlait de ce qu’on ferait le lendemain, des choses qu’on visiterait pendant mon séjour, il mêlait ses doigts aux miens ou bien me caressait le dos mais il n’y avait rien à faire. Il fut impossible de me raisonner jusqu’à la dernière seconde avant d’être descendu de cet horrible engin de malheur ! Aussi je jurai que cette fois, si j’en sortais vivante, jamais plus je ne remonterai à bord d’un avion, ça serait la première et dernière fois. Ce qui fit bien rire mon petit ami qui cette fois ci me fit monter dans un taxi pour aller chez lui. En arrivant, j’étais toujours très tendu et je ne parlais plus car j’accusai le choc de mon voyage en avion et de ma soirée à passer pour une arriviste et à faire la potiche !

Alex me voyant dans cet état de stress général qui pour lui n’était dû qu’à l’avion, m’attirait sous une douche bien chaude sous laquelle il me faisait l’amour. Heureusement que le docteur m’avait fait une injection qui était en quelques sorte un spermicide pour les deux semaines à venir sinon je prendrai le risque d’être enceinte d’un mec que je ne connais pas depuis longtemps et qui se révèle être un autre de temps en temps, comme lorsqu’il est avec ses amis ou ses collègues devrais-je dire.

Son corps contre le mien me détendait un peu et ses baisers étaient tellement bons, je retrouvais celui que je connaissais peu à peu et je pouvais enfin être à ce qu’on faisait. Ce qu’il remarquait au regard de sa réflexions « t’es enfin là bébé » alors qu’il me martelait avec ses coups de rein tout en me maintenant les mains au-dessus de la tête alors que j’étais devant lui, contre la paroi de la douche, en train de pousser de nombreux soupirs de plaisirs intense.

Une fois cette douche bien chaude terminée, j’allais chercher une nuisette transparente pour plaire à mon jules. Je me laisser tomber sur le lit tandis que lui, visiblement, attendais que je dise quelque chose mais comme rien ne sortait, il commença :

- Alors qu’as-tu pensé de cette soirée, si ce n’est ton voyage en avion bien sûr ?

- Mmm, j’ai adoré te voir chanter et t’éclater sur scène, j’ai vu un autre Alexandre que celui que je découvre peu à peu. C’était super de te voir dans ton élément j’ai vraiment aimé te découvrir tel que tu es avec toute la passion que tu dégages.

- Merci. Il se penchait pour me donner un baiser sur la clavicule. Et le reste ?

- Quel reste ? Ce n’était pas ça la plus grande partie de la soirée hormis l’engin de malheur que tu m’as faite prendre ? Je ne voulais pas lui mentir ni lui dire ce que je pensais du reste de cette soirée, de sa manageuse et de la façon dont on m’avait regardé et questionné et son manque d’aide pendant le repas et encore moins de la façon trop nulle dont il m’a laissé en plan après son show.

- Tu sais bien, les gens qui m’entoure, leur accueil, le petit moment du repas, le reste quoi ! Il me regardait avec des yeux pétillants qui attendaient une réponse probablement bonne et enjouée.

- Mmm……, je ne sais pas, c’était bien. Je n’arrivais pas à mentir mais je ne voulais pas le vexer et jeter un froid, ce qui nuirait à notre relation à coup sûr étant donné que c’était ça vie tout ça !

- Eh ben …, je ne te sens pas convaincue, que s’est-il passait ? Me demanda-t-il en se redressant. Je t’ai vu discuter avec Isabelle et même d’autre personne durant le repas, tu ne les trouves pas sympa ?

- Si si, c’est juste que je suis très fatigué, nous n’avons pas bien dormi la nuit dernière et celle-ci est bien entamée. Je m’installais dans le lit et faisait mine de vouloir dormir plus que tout.

- Bien, alors on verra tout ça demain. Allons-nous coucher, un petit som’ ne nous feras pas de mal c’est certain.

Une fois dans le lit, je m’installais dans le creux de son bras et fis mine de m’endormir. Le sommeil n’était pas au rendez-vous puisque l’idée de devoir lui mentir demain me taraudait dans la tête. Je n’aimais pas mentir, à personne de façon générale et encore moins à celle que j’aimais. Lui s’était bel et bien endormi et ne se doutait pas de ce que je pensais et de mes craintes sur la place que je pourrais occuper à l’avenir lors de ses concerts et dans sa vie en général. 4 heures du matin fut la dernière fois que je vu l’heure cette nuit-là, la fatigue l’avait emporté sur mes pensées et je dormais jusqu’à 9h45. Quand je me réveillais, je le trouvais en train de me regarder dormir. Je l’embrassais en guise de bonjour, et me levais. Je n’avais pas envie de faire notre câlin du matin, toutes les préoccupations de la veille m’étaient revenues dès que j’avais ouvert les yeux. Mon amoureux ne me dit rien et parti dans la cuisine en quête de notre petit déjeuner. Une fois celui-ci terminé, je partais sous la douche, seule, je ne me sentais pas à ma place comme la dernière fois que j’étais venue ici, depuis hier soir, je me sentais tel un boulet dans sa vie ou bien comme une belle écharpe que l’on met pour faire beau devant les amies et que l’on aime vraiment mais que l’on pose dans un coin tous le long de la soirée car elle nous tien trop chaud. Voilà comment je me sentais, j’avais l’impression qu’il m’aimait, oui, mais que j’étais plus un objet sympa qui devait rester à sa place pendant ce genre d’évènement en tous cas.

En sortant de ma douche, tandis que je descendais de mon petit nuage sur lequel j’étais perché depuis un mois, Alex venait à ma rencontre :

- Que veux-tu faire aujourd’hui ?

- Je ne sais pas, choisit toi ! Ma réponse l’avait probablement agacé car il faisait une drôle de moue.

- Qu’y a-t-il ? Je vois bien que ça ne va pas depuis hier soir, ce n’est pas seulement la fatigue ou même l’avion, alors qu’y a-t-il, que s’est-il passé ?

- Rien je t’assure, tout va bien, ne t’en fait pas ! Pour qu’il arête de poser des questions, je retirais mon peignoir et me pendais à son cou, entièrement nu.

- Intéressant, … Je vais te faire l’amour puisque tu es complétement nue devant moi et que je ne peux pas te résister mais ensuite nous reprendrons cette conversation, j’y tiens.

- Tais-toi. Je lui ordonnais ça dans un murmure et attrapais ses mains que je positionnais sur mes fesses alors que je lui enlevais son boxer.

Je lui faisais l’amour du mieux que je pouvais et il aimait ça au regard de sa jouissance qui avait été intense à en juger par ses derniers gémissements. Je savais bien que le sexe n’allait pas tout arranger mais j’espérai que l’épisode de hier soir est été simplement du au trac du spectacle et à celui de présenter sa nouvelle copine à son équipe. Après un moment en amoureux sur le lit, nous discutions du programme de notre journée et arrivions à la conclusion que pour une fois et pour se reposer aussi, nous pourrions rester entre nous chez lui.

Nous n’avions pas le temps d’apprécier notre petite matinée à deux car son ami et son producteur venait sonner à la porte à 11h30. Alex alla ouvrir en boxer, les cheveux en pétard, avec la ferme intention de renvoyer celui ou celle qui nous dérangerai. Quand il vit son producteur et ami, il le laissa entrer et par la même mit fin à notre journée rien qu’à deux. Il venait lui parler de quelques arrangements trouvés pour le prochain album. Moi, toujours là-haut, dans son lit, ne savait pas si je devais me lever et aller les rejoindre ou bien rester à ma place et l’attendre. Au bout d’un quart d’heure j’entendais mon petit ami offrir un café à son invité sans me faire signe et je décidais que je n’allais pas jouer de nouveau les potiches et m’habillais pour descendre. Une fois prête, ça faisait bien 45 minutes que son producteur était là, je descendais les rejoindre.

- Bonjour, moi c’est Jenna, la petite amie d’Alexandre. Dis-je avant qu’ils m’aient vu en me dirigent tout droit vers ce monsieur.

- Ah oui, laisse-moi te présenter Jenna, Robert, et bébé, voici Robert Joulstai, mon producteur et ami.

- Enchanté Mademoiselle. Me disait son ami Robert alors qu’ils se retournait déjà vers Alex pour reprendre leurs conversations.

Je regardais mon petit ami qui ne me prêtais aucune intention et ne me servait même pas un café. Il avait totalement occulté ma présence je crois. Du coup je me faisais mon café toute seule avant de prendre place aux côtés d’Alexandre. Après un moment complétement mise à l’écart bien que je sois juste à côté d’eux, je me sentais quelque peu en colère que ça recommence. Alors, je décidais de me lever de table et de monter dans l’espoir que mon petit ami remarque mon absence au bout d’un moment, mais rien et bout de quinze minutes, seule en haut et vraiment en colère cette fois ci, je prenais mon sac à main pour partir faire un tour toute seul. De toute façon ça ne serait pas pire que tout de suite et au moins je ferai quelque chose ! Aussi, une fois en bas devant la porte je lançai :

- A tout à l’heure … Mais aucune réponse.

Aucun des deux hommes ne remarqua ma sortie qui se value bruyante étant donné que je voulais qu’Alex s’en aperçoive. Je restais tout de même deux minutes derrière la porte d’entrée pour voir la réaction de mon petit ami. Rien. Personne n’eut de réaction, alors je partis me promener dans les rues de Paris.





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