CHAPITRE 6, SUITE

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La nuit passa rapidement, je l’avais passé dans ses bras, nous avions dormi complétement nu, l’un contre l’autre et je savais déjà, ce matin, dans ce lit dans lequel il dormait encore, que je ne voulais pas rentrer chez moi demain. Je voulais rester avec lui, n’importe où mais avec lui. Il fallait que je fasse attention, je tombais amoureuse d’Alexandre alors que je ne le voulais pas, j’avais peur de souffrir de nouveau, mais cette fois ci pas forcément parce qu’il me tromperait mais à cause de son travail, de toutes ces filles qui lui tourneraient autour et qui me rendraient jalouse. Je devais me ressaisir et ne pas laisser mon cœur l’aimer, pas de suite du moins, peut-être dans quelques mois, quand je me serais habituée à son travail et à son style de vie.

Au bout de 30 minutes de songes, il se réveilla. Je lui déposais un baiser sur ses lèvres en guise de « bonjour » tandis que lui en voulait plus car il m’attira au-dessus de lui et m’embrassa d’une manière tendre et sauvage en même temps. Ces intentions clairement dévoilées, il me releva légèrement afin que nous ne fassions plus qu’un. Je laissai s’échapper un cri de plaisir lors de ma pénétration et j’entamai des vas et viens. Ce fut plus rapide cette fois mais toujours aussi bon, si l’amour avec lui était comme ça tous les jours, soir et matin, tantôt sauvage avec fougue et passion et tantôt tendre, long et charnel, j’allais devenir la femme là mieux comblée au monde.

Une fois nos ébats du matin achevés, je me levai et enfilai un de ses t-shirt et un slip, mon amant lui mettait un caleçon pour seul vêtement. Je le trouvais tellement beau et sexy que je ne pouvais m’empêcher de venir derrière lui et de l’enserrer, de lui caresser le dos, son torse, son joli petit cul et de lui déposer de temps à autre des baiser de ci et là pendant qu’il préparait le petit-déj.

- Tu vas arrêter de me déconcentrer ? Il essayait de prendre un ton sérieux mais n’y parvenait pas au regard de son sourire en coin !

- Tu n’as pas besoins d’être concentré pour faire des pan cakes ! En plus c’est ta faute si je suis obligée de te toucher, tu n’as qu’à pas te mettre comme ça. Je lui montrais son corps juste vêtu d’un caleçon.

- Un peu de sérieux Mademoiselle s’il vous plait, je ne suis pas un garçon facile, qui plus est, je vous promets que si vous vous tenez tranquille, vous aurez un bon petit-déj et vous prendrez une très bonne et très chaude douche ensuite !

Je ne sais pourquoi, mais je pris la mouche après cette phrase alors qu'il n'avait absolument rien dit de mal. Je crois que je m'étais dit sur le coup, que je ne l'attirait pas.

- Je ne vois pas en quoi ça te dérange que ta copine touche ton corps mais je suis partante pour la douche très chaude alors je vais essayer de me tenir tranquille. Je l’avais dit de façon vexée et en même temps je venais de me rendre compte qu’il pourrait penser que je voulais tout le temps du sexe et que je me prenais pour sa petite amie sans compter que c’était seulement le début de notre relation et qu’il n’avait pas envie de moi alors que tous les jeunes couples au début passent leurs temps à faire l’amour !

- …….. Il se tourna vers moi et m‘embrassa simplement.

- Je suis désolée, pardon, je n’aurai pas du dire ça et encore moins dire que j’étais ta copine, ce qui n’est pas vrai, je le sais, ne t’inquiète pas. Je ne savais plus où me mettre, je n’étais vraiment pas douée pour les relations humaines et encore moins amoureuse, mais il lâcha sa poêle et vint me coller à l’ilot centrale pour m’embrasser passionnément puis il se recula en me tenant par la taille.

- Tu n’as rien dit de mal, j’apprécie que tu me désire et je te désire moi aussi, quant au reste...

- Laisse tomber, je n’ai pas réfléchi, c’était juste une façon de parler ?

- Là encore tu n’as rien dit de mal, je crois qu’on peut dire que tu es ma copine même si pour l’instant c'est encore nouveau et qu’on ne peut pas parler de sentiments. Mais je me sens bien avec toi et malgré le fait qu’on en'ait passé qu’un week-end ensemble, j’ai attendu l’arrivée de celui-ci avec impatience !

Je l’embrassais comme pour lui dire que j’étais d’accord avec lui, que nous étions sur la même longueur d’ondes. Après un bon petit-déjeuner et une douche vraiment très chaude sur tous les plans, il m’emmena passer la journée sur une petite péniche qui nous baladait le long de la Seine pour déboucher sur un bras de celle-ci et arriver sur des petits terrains privatifs. Nous avions pique-niqué grâce au panier de pique-nique préparé par nos hôtes de la péniche, sous une tente ouverte telle les tentes dans le désert qu’on voit dans les films, mais chauffée ici, et nous avions passé le début d’après-midi à discuter de tous et de rien, de nos vies et de nos travails, de notre famille et de nos amis jusqu’à l’heure du retour en péniche en milieu d’aprème. J'avais appris ainsi que ses parents vivaient pres de chez moi, à environ une quinzaine de minutes en voiture, dans un coin très campagnard. Il avait un frère et une soeur plus jeunes que lui et une grande soeur déjà mère. Il me raconta aussi que son envie de faire de la musique était toute récente car il avait dabord préféré voyager pendant longtemps avant de se destiner à une carrière dans le commerce mais qu'une personne du milieu l'avait repéré un soir où il chantait avec des amis à lui lors d'un karaoké et que s'en est suivi son envie d'être chanteur.

Une fois le chemin du retour entamé, il me fit la surprise de diner sur la péniche qui elle, continuait de voguer sur la Seine. Nous passions un moment formidable, c’était d’un romantisme plus fort que dans mes rêves les plus fous.

- Tu passes une bonne soirée ? Me demanda-t-il alors que nous étions à l’avant du bateau et que nous profitions du paysage de Paris et de ses lumières !

- Excellente plutôt, c’est encore mieux que dans mes rêves, c’est tellement beau, c’est magique ! Merci beaucoup Alex. Je m'approchais de lui afin de l'embrasser avant de murmurer. je t’… Je me suis stoppée de justesse, un « je t’aime » allait sortir tout seul sans que mon cerveau n’en ait conscience. J’adore cette soirée ! Tentais-je de me rattraper, ce qui lui fit esquisser un sourire tandis que la gène me gagnait.

Une fois notre balade au clair de lune, quelque peu fraiche, fut terminée, nous rentrâmes chez lui. Je n’avais plus parlé depuis ma dernière gaffe ! Je passais le trajet du retour à réaliser que j’étais tombée amoureuse de lui en seulement une semaine ! C’était de la folie ! Je le savais et c’était pourquoi je devais rentrer chez moi, parler à Lilly et l’oublier. Car tôt ou tard, j’étais certaine qu’il me ferait souffrir car je rêvais d’un petit ami amoureux de moi, fidèle, qui me ferait passer en premier, disponible et qui deviendrai mon mari et le père de mes enfants et tout ça n’était pas compatible avec son métier, avec sa vie.

- Jenna, t’es là ? Il passait sa main devant moi comme pour voir si je l’entendais toujours

- Oh, pardon, j’étais dans mes pensées, désolée !

- Tu pensais à quoi parce que ça avait l’air très prenant quand même ! Il me prit la main et m’emmena à l’intérieur de la maison.

Je me contentais de lui sourire en guise de réponse. Je ressentais comme un malaise entre nous, sans doute à cause des mots que j’avais faillis lui dire et du trajet que nous avions passé en silence. Il partait dans la cuisine tandis que moi je montais me rafraichir et me changer. Je mettais une nuisette courte, bleue nuit, ma couleur préférée, avec de la dentelle, fendue sur le côté avec un grand décolleté en v, je relâchais mes cheveux et enfilais un kimono bleu également pour ne pas avoir froid et je descendais après m’être parfumée. Je le trouvais assis au bar de la cuisine et j’allais m’installer près de lui. Toujours sans un mot, il me tendait un verre de coca alors que d'un coup, il tira mon tabouret vers lui pour m’embrasser dans le cou tout en posant sa main sur ma cuisse gauche qu’il laissait remonter jusqu’à mon intimité. Je devinais facilement ses intentions et le laissait faire puisque moi aussi je pouvais sentir cette tension qui régnait entre nous. Peut-être que faire l’amour nous détendrais !

Le lendemain matin après une nuit courte et agitée qui s’était fini dans le canapé après avoir fait l’amour une bonne partie de la nuit, nous nous levâmes et petit-déjeunâmes sans vraiment se parler. Toutes nos galipettes n’avaient pas détendu l’atmosphère. Mon train de retour était à 18h12 ce qui nous laissait le temps de se parler et de profiter l’un de l’autre mais je ne savais ni que dire ni que faire. J'espérais ne pas avoir tout gâché avec cette gaffe dite à demi-mot.

La matinée passa rapidement sans grande discussion non plus. J’avais tenté une approche en évoquant sa prochaine venue à Bordeaux et son concert par la même mais ce fut sans grand résultats. Après le déjeuner, je n’en pouvais plus de ce climat tendu entre nous alors je me lançais :

- Je sens comme une tension entre nous depuis hier soir, c’est à cause de ce que j’ai bafouillé sur la péniche ? En même temps que je disais ça, je sentais le rouge me monter aux joues, je prenais le risque de me ridiculiser et de lui remémorer quelque chose auquel il n’avait peut-être pas prêté attention avec un peu de chance et que je ne voulais pas qu’il sache !!!

- Mmm…, Je ne sais pas à cause de quoi il y a ce climat tendu mais je crois que ce sont tes songes d’hier soir en rentrant qui l’on installé car j’ai cru que tu ne te sentais pas bien et tu n’as plus vraiment parlé depuis hier soir !

- Oh… Je n’avais pas pensé à ça ! Pardon.

- Oui et bien si tu veux mon avis, heureusement que tu n’y as pas pensée car tu penses trop. Me dit-il en me prenant dans ses bras avant de rajouter tout doucement au creux de mon oreille. Et ce que tu as failli dire hier soir et que tu t’es empressée de modifier, ne provoquerai pas un malaise entre nous pour ton information.

Je rêvais ou il venait de me dire qu’il savait ce que j’avais voulu dire et que ça ne le dérangeait pas ? Je devais comprendre quoi ? Il m’aimait lui aussi ? Aussi rapidement ? Etait-ce bien ou mal ? Je n’osai pas lui poser la question et bien sûr, il n’argumenta pas, il m'embrassa simplement avant de nous installer sur le canape et me dire dans l’oreille d’arrêter de penser.

Nous avions passé le reste de l’après-midi à nous faire des câlins mais quand arriva l'heure avant notre départ pour la gare, je lui posai la question quant à notre prochain week-end ensemble.

- On va se voir quand maintenant ?

- Je ne sais pas, ……. J’ai une série de concert sur trois semaines à Paris et dans quelques coin de la France et je viens à Bordeaux seulement pour le dernier concert, dans trois semaines. Je pense que ce sera à ce moment-là donc. Il attendait ma réaction mais rien ne venait, je ne savais pas quoi dire, je me disais seulement « ça commence » en me disant que son travail me le prendrait !

- Ok, on se verra à ce moment-là alors ! J’étais en colère je crois, je n’en sais rien, mais j’essayais de la jouer détacher et garder un ton calme !

- On s’appellera et tu verras ça passera vite.

- Oui je sais, ne t’inquiète pas, je sais bien que les déplacements sont inherents à ton métier.

- Ok, si tu veux me dire que ça ne te fait rien, je vais faire comme si je te croyais.

Je ne voulais pas lui laisser croire que je ne pourrais jamais attendre aussi longtemps, que j’étais déjà amoureuse de lui et qu’il me manquerait alors que nous étions seulement au début de notre relation et que si celle-ci se poursuivait, il aurait encore de nombreux déplacements pendant lesquels je ne le verrai pas et au cours desquels il pouvait se faire draguer et succomber aux charmes d’une autre ! L’heure de m’emmener à la gare étant arrivée, nous montâmes dans sa voiture et je me retenais de pleurer tout le long du trajet, c’était ridicule je sais mais l’idée de le quitter me rendait triste. Alexandre ne parla pas non plus pendant le trajet, était-il triste lui aussi ? Toujours est-il qu’en garant le véhicule une larme coula sur ma joue et heureusement pour moi, il ne la remarqua pas ! Il sortit ma valise du coffre de la voiture et m’accompagna jusqu’au quai malgré ce que j’avais pensé sur le fait qu’il ne me raccompagnerait pas au quai pour ne pas être reconnu, chose que j’appréciais beaucoup.

- Ça y est, nous y sommes, mon train arrive dans 5 minutes normalement. Je devais me concentrer pour ne pas pleurer.

- Je t’appelle dans 2 heures pour savoir si tu as fait bon voyage ou pas. Il m’entoura de ses bras et m’embrassa passionnément comme si nous étions seulement tous les deux.

- D’accord mais … Tu ne devrais peut-être pas m’embrasser ici, imagine qu’on te reconnaisse ou qu’on te prenne en photo avec moi ! Je m’écartais de lui en disant cela.

- Ça ne fait rien si ça arrive, ne t’inquiète pas. Il m’embrassait encore alors que le train se faisait entendre et cette fois ci, je me laissais faire. On se voit dans trois semaines et d’ici là on s’appelle ok ?

- Ok, à bientôt, amuse-toi bien. Je l’embrassai à la hâte et je montais dans mon train. Je le regardais par la fenêtre de ce dernier et je sentais les larmes arriver sans que je le veuille mais je ne pouvais pas lutter alors je lui lançais un dernier sourire et je tournai la tête, le train partait.

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