CHAPITRE 3

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Il me ramena chez moi, il était tôt encore pour un vendredi soir, 23h45, alors je lui proposais de renter quelques instants. Une fois dans l’appartement, je me comportais en parfaite petite hôtesse. Je lui servais à boire et même de quoi grignoter dans le canapé. Ces instants qui se voulaient détendus ne l'étaient pas du tout au regard du malaise qui se réinstallait petit à petit. Nous avions beau parler de chose et d'autre pour combler le silence, la vérité c’était que ni lui, ni moi, n’avions envie de nous restaurer ou de nous rafraichir ou n'importe quoi d'autre ! Nous ne voulions qu’une chose tous les deux, c’était l’autre. Une heure plus tard, nous ne disions plus rien mais la tension était palpable, ses yeux brulaient de désirs et mon corps réclamait ses bras. Tandis que nous nous regardions dans les yeux avec insistance, il s’approcha de moi pour venir s’assoir à mes côtés. Il attrapa ma main et toute sa chaleur, ainsi que son envie de moi me traversèrent le corps instantanément. Peut-être que ce fut mon propre désir qui raisonna en moi, aussi !

Après nous être regardé quelques instants de plus, je me levais et allais m’assoir à califourchon sur ses genoux. Sans étonnements aucuns, Il me prit aussitôt par la taille et plongea ses yeux dans les miens tout en collant son front au mien. Il se redressait légèrement et appuyait ses lèvres contre les miennes à nouveau, chose à laquelle je répondis en lui rendant son baiser avec fougue et tendresse. C’était tellement bon, il embrassait tellement bien, il avait un petit gout sucré et sa langue avait une manière de se rouler contre la mienne, comme si nous avions été faits pour nous embrasser. Au fur et à mesure, notre baiser se fit plus passionner, alors mes doigts se mirent à courir le long de sa nuque, de son cou, de ses bras musclés, de son torse, jusqu’à arriver à les passer sous son pull. Ça ne lui déplu pas car il continua de m’assaillir de baiser, sur mes lobes d’oreille, sur ma mâchoire, dans mon cou, puis il arrivait à ma poitrine, il m’y fit un baiser en passant par mon décolleter et passa ses mains sous mon t-shirt pour me l’enlever. Il marqua une pause pour me demander si j’étais certaine de vouloir faire ça. Ce à quoi je répondis en l’embrassant car j’en voulais plus, je le voulais tout entier, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas ressenti le bonheur et le bien être d’avoir des mains délicates sur moi que je ne pouvais pas me contenter de l’embrasser langoureusement et ensuite lui dire au revoir. Même si je savais pertinemment que j'allais regretter d'être allé aussi vite et que je serai assaillie de doute et un peu de honte aussi, demain. Il fallait qu’il me fasse l’amour, j’en avait envi, là, tout de suite, je le voulais lui et tant pis si ce n’était que le second rendez-vous et pour qui je passais, là, tout de suite !

Il m’enleva mon t-shirt et dégrafa mon soutien gorges. Quant à moi, je lui enlevais son pull et le couvrais de baiser langoureux sur tout son torse. Il me maintenait le dos d’une main et malaxait mon sein de l’autre tandis qu'Il m’embrassait dans le cou, sous le menton. Je pouvais sentir le désir monter en lui et en moi, ça en était intenable. C'est alors qu’il m’empoigna les fesses et me porta jusqu’à mon lit où nous continuâmes de nous faire des caresses et des baisers, tendres et sensuels pendant un grand moment. Ce fut un moment très fort avec plein de douceur qui contrastait avec notre envie dévorante l'un de l'autre. Mais au bout d'une grosse heure, ce fut tellement fort que nous n'en tenions plus, aussi il sorti un préservatif de la poche de son pantalon en bas du lit, l’enfilât et vin me faire l’amour.

Ce fut un moment d’intense plaisir, je sentais enfin quelqu’un se mouvoir en moi, moi qui croyais finir seule. Il avait une façon de me faire l’amour que jamais aucun de mes partenaires n’avait eu. Il était beau, doux, tendre et bestiales en même temps, il sentait bon et me rassurait, nous nous regardions et échangions des tas de baiser pendant ses vas et viens. Il me couvrait de caresses et c’était délicieux de sentir ses mains s’attarder sur mon corps comme s’il s’imprégnait de chaque parcelle de celui-ci. J’en faisait de même avec son corps à lui. Il était musclé mais pas à outrance comme dans les films et j’adorais caresser ces muscles. Je passais mes lèvres et le bout de ma langue dans son cou et je les laissais descendre sur sa clavicule, je laissais mes mains trouver ses fesses et venait accompagner ses mouvements en lui caressant les reins. C'était un super amant, très loin d'être égoïste au lit et très attentionné. J'avais l'impression, avec lui, de ne jamais avoir aimé autant faire l'amour, ou bien était-ce le fait que ça faisait très longtemps que je ne l'avais pas fait avec une telle envie et que je ne l'avais pas fait tout court, d'ailleurs ! Lorsqu’il se mit à intensifier son rythme, au bout de quelques longues et délicieuses minutes, nous nous mirent tous les deux en même temps à jouir. Ce fut une joie intense et folle que je n’avais pas ressentie depuis longtemps et je ne pense même jamais avec une telle puissance. Il aurait pu me faire l’amour toute la nuit, je ne me serais pas plainte.

Mais comme toutes bonne chose à une fin, après nos ébats, nous nous endormirent jusqu’au petit matin, 5h30, où il me réveilla avec de tendres baiser et sa main qui caressait mon dos. Je m’étais endormie contre lui, la tête sur son torse, son bras autour de moi. J'avais dormi comme un bébé avec cet homme dans mon lit et cette nuit d'amour torride. Je sortais de mes rêves paisibles, pour la première fois depuis longtemps, et levai la tête pour lui donner un baiser qui se voulait innocent pour ma part, mais il en avait décidé autrement puisqu’il en profita pour attraper mon visage entre ses mains et m’embrasser langoureusement pendant ce qui me parut être plusieurs minutes. Bientôt, Il m’attira sur lui et intensifia son baiser, il attrapa le second préservatif qu’il avait laissé sur la table de nuit hier soir. Il me décala en me portant légèrement et se couvrit pour la circonstance. Maintenant qu’il m’avait bien réveillé avec son baiser divin, je le regardais mettre sa protection et j’étais très excité de le voir me regarder avec tant d’envie dans ses yeux. Bien que cela soit moins romantique et délicat que hier soir, j'en avait cruellement envie alors, je me positionnais sur lui et le laisser me pénétrer tout entière. C’était exquis, je le sentais en moi, si profondément installé que ça m’en faisait presque mal, mais pas ce mal qui vous donne envie de pleurer, ce mal qui vous donne envie de continuer car il vous fait tout le bien du monde en même temps.

Je posais mes mains sur son torse et entamait ma danse, je m’avançai tout en me resserrant autour de lui et quand je reculais, je descendais desserrée sans oubliais de venir « taper » une fois descendu complètement. Ça produisait son petit effet sur mon amant et sur moi aussi. Il me caressait les seins, me stoppait et m’attirait à lui dans le but de me donner des baisers qui se voulait plus torrides les uns que les autres puis je reprenais ma danse avec ses gémissements pour encouragements et dès que j’accélérais le rythme, j’explosais de plaisir en même temps que lui. Une fois allongée à côté de lui il me dit :

- Tu es merveilleuse. ll venait m’embrasser tout en me prenant dans ses bras et avec un visage totalement détendu.

- Tu es plutôt douée toi aussi ! Dis-je un peu essouffler tout en me cachant dans son cou.

Nous avions quasiment passé plus d’une heure et demi à faire l’amour, c’était un record pour moi qui avait l'habitude, notre dernière année du moins, de faire ça plus ou moins vite fait avec Aaron quand monsieur avait envi ou tout simplement quand je l'embêté disait-il ! De plus j'avais toujours attendu plusieurs semaines avant de faire l’amour avec quelqu’un, aussi, je me mis à penser à ce qui m’attendais maintenant que je l’avais laissé se mettre dans mon lit. Allait-il partir et m’abandonner ou bien une vraie relation était née ? Devais-je avoir honte de ce que j'avais fait ? Je crois que je me sentais coupable en tout cas ! Je pensais à tout ceci jusqu’au matin alors qu’Alexandre s’était rendormi, lui.

Vers huit heures, n'arrivant plus à rester au lit, je décidais de me lever et aller préparer le petit déjeuné. Je faisais des muffins aux myrtilles et préparer une brioche au chocolat. A mon habitude, je mettais la télé sur les chaines musicales en chantant tout doucement pour ne pas le réveiller, tout en cuisinant. Ma brioche fin prête, mes muffins également, le café passé et la table mise, je m’installais sur le canapé en attendant que mon prince charmant, d’une nuit ou plus je l’espérais, se lève. Je regardais les clips pendant une petite heure quand il y en eut un qui me bouleversa puisque mon amant en été le personnage principal. Ce fut à cet instant que je fis le rapprochement entre mes impressions de l’avoir vu quelque part sans jamais savoir où, et sa voix qu’il me semblait avoir déjà entendu auparavant et cette chanson que j’aimais bien mais dont, jusqu’à aujourd’hui, je ne connaissais pas le nom de l’auteur ni le clip. Je n'en revenais pas, j'avais passé la nuit, chez moi, avec un chanteur ! Je ne savais pas quoi en penser, devais-je être contente et fière ou bien m'inquiéter sur le fait qu'il été chanteur et qu'il devait avoir l'habitude de collectionner les midinettes en tous genre ! Ce fut le timing parfait pour qu'Alexandre entre dans le salon au son de sa propre musique. Il ne remarqua pas tout de suite ce que je regardais et vint m’embrasser pour me dire bonjour. Un baiser qu’il voulait fougueux et que moi sur le coup je n’arrivais pas à lui rendre tellement je restais choqué. Comment devais-je me comporter maintenant que je savais que j'avais très probabelment était le coup d'une nuit ?

- Ça ne va pas ? Me dit-il alors qu’il voyait que j'étais bizarre. Quand il entendit le son de la télé derrière lui. Il se retourna vers la télé comme pour vérifier si on le voyait, puis me regarda avec un air de petit garçon pris sur le fait.

- ................ Je ne savais pas du tout quoi lui dire bien qu'au fond de moi j'eusse envie de lui poser mille questions !

- Bon .... Ben ... Maintenant tu sais... Dit-il en grimaçant.

- Tu comptais me le dire ou tu pensais partir avant d'avoir besoins de le faire ?

- Euh… je ne vois pas le problème en fait, je ne t’ai rien dit parce que je ne croyais pas avoir besoins de te dire qui j’étais pour te plaire et la preuve en était là, dans ton lit, cette nuit. ..... En plus excuse-moi, mais nous n’avons passé qu’une nuit ensemble pour l’instant !

- C'est bien ce que je dis, tu pensais partir avant d'avoir besoins de me le dire... Répondis-je terriblement déçu.

- Non! .... Pourquoi cette conclusion?

- pff, parce que c'est ce que font les personnes comme toi. Elle sont une nouvelle fille dans leur lit chaque semaine, chaque jour même si elles veulent ! Et je ne sais pas ce que j'avais espéré mais ....

- Les personnes comme moi ?

- Oui, les gens connus, qui n'ont que l'embarras du choix.

- Peut-être que je suis un peu connu est que mes clips passent à la télé et que je fais des concerts mais je reste une personne normale ! Je ne suis pas une super star ! Il s'approchait de moi pour me prendre les mains dans les siennes. C'est si dérangeant que ça d'avoir couché avec moi parce que je suis un chanteur qui a la chance que son travail soit reconnu ?

- Non, ce n’est pas le problème. Je ne savais pas quoi dire de plus à part que j'avais peur d'avoir n'été qu'une tête de plus à son tableau de chasse mais il été trop tôt pour lui prendre la tête avec ce genre de chose si je voulais avoir une chance qu'une véritable idylle commence !

- ........ Il attendait que je dise quelque chose je crois.

- C’est juste que je n’ai pas arrêter de me dire que ton visage me disait quelque chose et puis après avoir cherché un moment la dernière fois, je me suis dit que ça n’avait pas d’importance où je t’avais vu et là je tombe sur toi en personnage principal du clip d’une chanson que j’apprécie. Ça me fait un choque c’est tout !

- Ça te pose un problème que je sois légèrement connu et que mes clips passent à la télé ?

- Non, il faut seulement que je me fasse à l’idée, d’ailleurs je ne sais pas à quelles idées ?!?

- Comment ça ?

- Ben oui, tu vas repartir aujourd’hui et je n’entendrai plus parler de toi ou tu as envie qu’on se revoie ? J’étais très mal à l’aise et pour qu’il ne le voit pas, je me dirigeais vers la table à manger.

- Je ne compte pas ne plus jamais te donner de nouvelles de moi alors détend toi, oubli ce détail sur ma vie professionnelle et profitons du bon petit déjeuner que tu nous as préparé. Me dit-il au creux de l'oreille en me prenant dans ses bras.

Il m’avait dit ça avec beaucoup d’assurance, loin du jeune homme maladroit qui ne savait pas draguer et encore plus loin du connard auquel j’avais eu à faire au premier bar et au marché.

Pendant que nous déjeunions, je ne pouvais m’empêcher de penser au fait que je venais de coucher avec un homme seulement au second RDV et qu’en plus c’était un chanteur quelque peu connu, qui démarrait sa carrière. Qu'avais-je fait ? Je ne me reconnaissais pas, bien que jusqu'à tout à l'heure, je n'avais aucuns regrets. Je ne parlais pas et me contentais de manger, lui en revanche me regardait avec insistance si bien que je me demandais ce que je pouvais bien avoir.

- J’ai quelque chose sur le visage ?

- Quoi ? … Non mais … tu ne dis rien depuis un moment alors je me demande à quoi tu penses ?

- Rien, rien, je mange c’est tout. Je crois que je n’étais pas très convaincante.

- Humm, si tu veux, …… Tu veux qu’on passe la journée tous les deux ? Je repars seulement demain alors….

- J’adorerai. Dis-je timidement.

Je fus rassuré un instant, s’il voulait qu’on passe la journée tous les deux, c’est que j’étais probablement plus qu’un plan cul. Une fois notre petit-déjeuner terminé, nous allâmes prendre une douche qui se présentait comme très chaude, quand son téléphone se mit à chanter. Je le laissais répondre et moi je filais me laver. Quand j’eus fini de me préparer il était encore au téléphone. Quant au bout d’un moment, je sortie de la chambre et surpris un « a demain, bisous, ». A ce moment-là, un film se déroula dans ma tête. Cette embrassade était pour, sa petite-amie ? Sa femme ? A quel jeu jouait-il ? Je ne voulais pas être le genre de fille avec qui l’on couche à droite et à gauche pendant que la petite-amie officielle est à la maison. J’avais déjà été celle qu’on trompe et je ne voulais pas prendre le risque d’espérer une histoire sérieuse avec un coureur, aussi je me risquais à lui poser la question :

- « A demain, bisous » c’est pour ta petite amie ou ta femme ? Dis-je d'une voix trop gentille qui sonnait faut.

- Me mère, chez qui j’ai passé quelques jours et qui se demandait où j’étais passé. A son ton je pouvais deviner que ma question l’avait dérangé.

- Désolé, c’est que…. Enfin j’ai cru que j’étais une de ces filles, tu sais, pour le week-end. Et …

- C’est bon, t’inquiètes. Tu ne me dois aucune explication et non il n’y a pas d’autre fille et tu n’es pas celle du week-end, ce n’est pas mon genre de faire ça.

Pas son genre ? Mais c’était quoi son genre ? Je me posais dix milles questions à la seconde quand Il vint vers moi, m’attirait contre lui et m’embrassait. C’était la première fois aujourd’hui qu’il m’embrassait et j’en avais presque oublié à quel point il était doué pour ça et pour le reste aussi je dois dire ! Ce fut un baiser doux et très long jusqu’à ce qu’il s’écarte et aille se laver à son tour.

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