Dimanche 16 août

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Tellement d'aventures en une seule journée ! Paradoxalement, c'est ce que j'appelle un « dimanche calme », bien que ces deux mots ne font jamais la paire.

Celle que je retiendrai le plus, c'est l'histoire de cette chienne perdue. Un labrador noir absolument adorable. Alors que j'étais sur le point de me mettre au boulot, mon patron m'appelle : « Y a un chien au bord de l'eau tu le sors s'il te plaît. » Tout étonnée, je cours vers la plage et y trouve, en effet, un chien en train de s'éclater dans l'eau. Tous les vacanciers autour le regardent avec étonnement, et je lis dans leurs yeux : « Mais à qui diable est ce chien ? »

Comme il n'était en effet à personne sur la plage, car, sinon, on l'aurait vu entrer, et donc il serait ressorti illico, je l'ai fait sortir en l'attrapant par le collier. Je lui fais traverser tout le parking, et je reçois un appel de ma collègue caissière : « Y a la proprio du chien qui est venue me voir là, t'es où ? » Je l'informe donc de ma position, et j'attends sagement avec le chien. Celui-ci, enfin, celle-ci, en gentille fille, reste très tranquille et très sage. Je lui ai même demandé de s'asseoir, ce qu'elle a fait, j'étais impréssionnée. Finalement, sa maîtresse est arrivée et l'a récupérée.

Une belle amitié est née je crois. :)

***

Tard dans l'après-midi, alors que je vérifiais les poubelles, un monsieur m'a interpelée. J'ai d'abord eu un instant de réflexion intense : l'homme avait exactement la tête de celui qui représente les jeux Monopoly. En tous points. Manque plus que le chapeau et la canne. Je m'avance vers lui, et il me dit : « Bonjour Mademoiselle. Déjà, je tiens à vous remercier pour votre travail parce que c'est propre et c'est super.

  • Merci, je lui réponds, émue après une journée beaucoup trop longue à mon goût.
  • Est-ce qu'il y a une benne à verre par ici ? me demande-t-il avec toute l'innoncence du monde.
  • Sur le parking (j'abrège un peu ma réponse par-rapport à la réalité, car elle n'est pas importante pour le bien du récit)
  • Ah, super. Et est-ce qu'on peut se faire livrer une benne ici ? il demande en pointant le sol à côté de sa chaise. Parce qu'on boit beaucoup. »

Nous avons rigolé, et il m'a encore remercié pour mon travail. Il s'ensuit alors les banalités du style « Bonne journée » etc, mais accompagné d'un vrai sourire de satisfaction.

Le bonhomme Monopoly m'a remerciée pour mon travail, et en plus il a de l'humour.

Je suis comblée.

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