Chapitre 2

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Assis depuis plusieurs minutes, j'écoute attentivement autour de moi. Le chant des oiseaux, le vent, et parfois, les zombies. Mais plus aucun danger derrière la porte. Un soupir sort de mes lèvres tandis que je m'accroche au lavabo pour me lever. Une fois, cela fait, je range correctement mes cheveux et appuie sur le poignet avant de pousser la porte lentement.

Toujours pas de bruit.

La porte bien ouverte, je regarde le long couloir, espérant qu'il n'apparaîtra pas dans la seconde qui suit. J'avance et quitte le long couloir pour partir au salon. Je ne pense pas que je vais sortir, ou du moins maintenant. Je souhaiterais rester un peu et calmer mes battements. Je ne veux pas de problème, et en rencontrer d'ailleurs. Lorsque je suis assis dans le canapé, les jambes croisées, je souffle de soulagement avant de fermer les yeux et de penser au passé.

Parfois, y penser me fait du bien. Je suis dans un autre monde durant quelques instants, oubliant que le monde s'est transformé au bout de quatre ans. Je touche le collier en forme d'ange autour de mon cou et pense tout d'abord à mes amis.

Flash Back

Je sors de mon lit en soupirant et rejoins ma mère à la cuisine. Elle me fait des pancakes comme chaque matin avant que je parte à l'Université. Elle ne souhaitait pas que j'aie mon propre appartement, ayant trop peur que je fasse des cauchemars depuis la mort de mon ami.

Je m'assois sur l'un des tabourets, en face de ma mère et passe une main sur mon visage avant de dire.

- Merci maman, mais tu n'étais pas obligé, sachant que je n'ai pas cours aujourd'hui.

Elle rigole légèrement avant de se retourner, la poêle à la main, déposant les pancakes dans nos assiettes avant de s'asseoir. Elle rajoute le chocolat ainsi que la crème chantilly et fait de même pour elle. Puis elle me regarde avant de me répondre.

- Tu sais..je me suis promis de te chérir et de faire en sorte que ta vie soit meilleure, tant que je suis là alors, cesse pour la...Millième fois ?

Je hoche la tête en souriant.

- Donc..Cesse de me dire ça, rajoute-t-elle en souriant.

Je ne pourrais jamais la contredire. Elle ne souhaite pas que je m'éloigne d'elle quoique j'aie atteint la majotrité depuis deux ans. En fait, elle est ainsi, mère poule, depuis que mon père nous a quittés. À l'âge de cinq ans. Il est partit sans un regard pour nous et n'est plus jamais revenu et tant mieux d'ailleurs. Je ne voudrais plus le revoir de toute ma vie. Ma mère n'a jamais accepté son départ, mais elle vit avec. Elle ne veut pas qu'on en parle de ce sujet, il est sensible.

- Laura et Anna passeront à la maison dans l'après-midi, n'oublie pas et surtout de t'endors pas.

- Pourquoi viennent-elles ? On s'est donné rendez-vous au Starbucks du coin.

Elle hausse des épaules et boit une gorgée de son jus. C'est étrange. Laura et Anna aiment me faire des surprises. De toutes sortes. Et j'ai pris une habitude à en avoir. Donc si elles passent à la maison, c'est pour une bonne raison non.

Je mange un morceau de mon petit-déjeuner avant de prendre mon plat et de m'asseoir au salon, voulant écouter les infos. C'est une sorte de rituel que je fais avant de partir. Je souhaite devenir journaliste et j'ai pris une habitude depuis que je suis enfant à rester devant la télé, avalant toutes les infos qui passent, de n'importe quels pays.

- Nous apprenons à l'instant que l'hôpital général de Massachusetts vient d'exploser, l'incendie serait au premier étage.. Pour le moment, nous ne connaissons pas le bilan, ni la cause, mais nous restons en contact avec notre journaliste.

Les images défilent devant mes yeux. Des débris un peu partout, des vidéos de la situation, des gens qui paniquent, des voitures qui explosent et j'en passe. Plus tard après, c'est une autre ville près d'ici qui a eu quelques incidents, similaires à celle de Massachusetts. Les gens sont en paniques totales et la police peine à gérer la situation. Ma mère se place derrière moi et lâche un Oh mon Dieu lorsque nous voyons des personnes étranges qui sortent des endroits brûlés, se comporter de manière étrange.

- Heureusement que ce n'est pas ici, dit-elle avant de s'éloigner.

Elle a peut-être raison,mais cela dit, cette chose ou cette infection viendra à Boston et on ne pourra rien y faire. On ne sait même pas la cause de cet accident, de leur comportement. J'espère juste que les filles, en savent plus que moi.

Fin du Flash

J'ouvre les yeux un peu trop rapidement, et grogne lorsque je reçois de la lumière dans les yeux. J'ai l'impression que j'ai dormi et pourtant, il est...Mince, déjà une heure de l'après-midi ! Je n'ai pas encore mangé et je devrais sinon je risque de ne plus avoir de force lorsque je sortirai. J'ai pris habitude à faire le tour de mon quartier et à éliminer ces infectés. Ne voulant pas que les survivants meurs dut à la supériorité de ces choses, j'ai décidé de les tuer. En allant dans la cuisine, je vois quelques boîtes vides sur la table. Je me demande si je n'ai pas oublié de jeter ces ordures à la poubelle hier. Je pense que oui.

Oubliant cette histoire, je cherche dans les placards des boîtes de conserve, que ce soit petit-pois, maïs et j'en passe. Je prends une bouteille de jus qui est encore buvable et mange dans la cuisine.

Un peu plus tard, sac sur le dos, arc à la main, revolver dans la poche, je sors de la maison, sans faire de bruit. Je descends les quelques marches qui me séparent de la rue piétonne et respire l'air pur de l'après-midi. Je fais comme d'habitude et j'espère cette fois, voir des survivants. Quoique, d'abord, je les interroge avant de les laisser me suivre. Il est hors de question que je fasse la même erreur qu'avec David.

Je marche depuis quelques minutes. Rien depuis un moment, à part des animaux qui s'affolent dès qu'ils me voient. Ce n'est rien. Mais je ne vois toujours pas de zombie. Comme s'ils savaient que j'allais venir.

Je continue de faire ma ronde et de surveiller les alentours. Personne.

Comme il n'y a personne, je décide d'aller dans un supermarché pour récupérer de la nourriture. Je sais que je ne resterais pas longtemps ici, je voudrais avoir de quoi tenir avant la prochaine ville. Mes cousines y sont peut-être. La dernière fois que nous nous sommes parléss étaient il y a trois ans, après la mort de ma mère. Elles m'ont appelés, disant qu'elles étaient bloquées à Massachussetts et ne pouvaient pas venir tout de suite et depuis, plus de nouvelle. Rien. Les antennes ont commencé à ne plus fonctionner ainsi que le réseau et l'électricité. Rare sont ceux qui trouve une radio encore utilisable. La plupart des habitants ont quitté Boston dans l'espoir de trouver une chance d'échapper à l'infection, mais personne ne peut y échapper.

Le supermarché est grand ouvert. Il y a eu des visiteurs, j'imagine. Sans faire attention aux nombreux corps gisant par terre, je rentre dans le magasin et allume ma lampe de torche. C'est une mauvaise idée de faire ça, mais on ne voit rien ici et je pense même que les dormeurs sont là. On les surnomme ainsi pour une bonne raison, ils ne sortent que la nuit. On ne sait pas comment la mutation a pu se propager aussi vite dans la ville, mais après quatre ans, on comprend mieux. C'est sûrement l'environnement qui nous entoure, qui fait ce genre de chose. L'ADN est touché au niveau des atomes et tout le reste se modifie.

Un craquement du côté droit, me fige sur place. Comme je le pensais, je ne suis pas seule. Ils sont sûrement là. À attendre que je n'aie plus de lumière pour m'attaquer. J'ai pris une habitude à aller sur ce terrain et depuis, je fais avec. Je rentre dans les endroits sombres, les attaques et essaie au minimum de ne pas mourir.

C'est plus fort que moi, c'est l'instinct.

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