Chapitre quarante

5 minutes de lecture

(Révélations)

Le lendemain matin, Floriane se réveille la première. Elle regarde son amie dormir, un long moment. Elle se prépare un thé, qu’elle déguste en continuant à regarder son amie toujours plongée dans le sommeil.

Tout en buvant sa boisson chaude, une idée finit par naitre dans son esprit. Elle sort, du fond de son sac à main, un objet. Qui a l’aspect d’un bâton de rouge à lèvres, un objet en apparence tout à fait anodine. En réalité il s’agit d’un godemichet, de petite taille.

Floriane se dévêt puis s’allonge aux côtés de son amie. Elle place le gode sous son oreiller, de manière à pouvoir le prendre aisément.

Elle embrasse tendrement son amie. Dans son sommeil, celle-ci gémit doucement. Floriane commence à laisser courir ses doigts sur le corps d’Éloise. Elle parcourt lentement, très lentement, son cou, ses seins, dont elle excite doucement les tétons.

Les doigts de Floriane descendent lentement sur le ventre de son amie, puis vers son entrejambe.

Floriane est tellement concentrée par ce qu’elle est en train de faire, qu’elle ne se rend pas compte que son amie vient de se réveiller, et la regarde en souriant.

Du bout de l’index, elle commence à parcourir, lentement, les plis et replis de l’intimité de son amie. Quand elle y pose les lèvres, et, qu’elle commence sucer son clitoris, Floriane sent le corps de son amie se tendre, son bassin monter à la rencontre de sa bouche. Deux mains viennent se poser fermement sur ses cheveux. Héloïse murmure alors :

- Continue chéri, c’est trop bon.

- Tes désirs sont des ordres, mon amour. Lui répond-elle.

Floriane recommence à explorer des doigts et de la bouche les replis, les creux, et les excroissances secrètes de l’intimité d’Héloïse.

Des ondes de plaisir, de plus en plus fortes, partent du fond du vagin d’Héloïse et se propagent dans tout son corps. Quand Floriane introduit, très lentement, un doigt dans sa grotte intime, Héloïse sent qu’elle ne va tarder à grimper aux rideaux. Les caresses n’en finissent plus, elle finit par ne plus rien maitriser, ni ses cris ni son corps qui vibre à l’unisson du plaisir qui l’envahit de plus en plus.

Dans un ultime, crie, dans une ultime contraction, elle atteint le septième ciel.

Floriane s’installe confortablement en face de son amie. Elles se font un petit bisou.

- Bonjour, toi.

- Bonjour, toi. Merci pour ce merveilleux réveil, ma chérie.

- Il n’y a pas de quoi… Au fait, tu sais quoi chéri ?

- Non, dis-moi.

- J’avais préparé un petit gode, j’ai complètement oublié de l’utiliser !

- Ce n’est pas grave tes doigts et tes lèvres ont fait des merveilles, croit moi.

Dans la cuisine, elles partagent un bon petit déjeuner, thé, pain beurré, confiture, jus d’orange frais.

Après avoir tout fermé, elles reprennent la route en direction de la capitale.

En fin de matinée, elles sont assises dans le bureau de l’inspecteur Krajewski. Celui-ci n’est pas là, le policier qui les a fait entrer leur a demandé de l’attendre.

La porte s’ouvre en coup de vent, faisant sursauter les deux femmes.

- Bonjour mesdames.

- Bonjour inspecteur, répondent-elles l’une après l’autre.

- J’ai des nouvelles un peu surprenantes à vous annoncer, concernant l’enquête en cours. Tout d’abord, sachez qu’il n’y a pas de relation entre le cambriolage et l’agression dont vous avez été victime, mademoiselle Ducoin.

En effet, nous avons retrouvé, sur une poignée de porte, l’empreinte digitale d’une personne, inconnue de nos fichiers. Après des recherches, nous nous sommes aperçus qu’il s’agit d’un infirmier, membre de l’équipe de nuit, qui vous a soigné, quand vous étiez dans le service de réanimation.

Pendant son interrogatoire, il a admis avoir volé le trousseau de clefs pendant que vous étiez dans le coma. Il a dupliqué les clefs, grâce à un complice, puis s’est rendu à domicile. Il y a dérobé de nombreux objets avec l’intention de les revendre.

L’auteur du forfait s’est affolé, quand il a appris votre prochaine sortie. Il pensait avoir le temps d’y retourner, afin d’effacer ses traces. Devant l’urgence de la situation, il y est bien retourné, pour y mettre le feu.

Les deux femmes restent un long moment, silencieuses. Chacune prenant le temps d’assimiler les mots que l’inspecteur vient de prononcer.

Héloïse réussit, enfin à parler, la voix cassée par l’émotion, tant elle est choquée par ce qu’elle vient d’entendre.

- Si j’ai bien compris, il a profité du fait que j’étais dans le coma, pour aller fouiller dans mes affaires ?

- Oui c’est bien cela. Réponds l’inspecteur.

Floriane restée silencieuse jusque-là, demande :

- Inspecteur, peut-on supposer qu’il n’en est pas à son coup d’essai ?

- Oui, nous sommes justement en train de mener des recherches dans ce sens.

Un long silence s’installe, chacun prend le temps de méditer les paroles qui viennent d’être dites.

Héloïse pense aux autres victimes du voleur. Au choc qu’elles ont dû avoir en rentrant chez elles.

Floriane elle, pense à ce qu’elle est sa copine vont faire pendant le reste de la journée.

L’inspecteur toussote légèrement, une façon de rappeler aux jeunes femmes ou elles se trouvent.

- Excusez-moi mes dames, mais je vais devoir mettre un terme à cet entretien. Je vous remercie de vous être déplacées.

- Au revoir, inspecteur, et merci pour tout. Répondent-elles à l’unisson.

Elles quittent le bureau de l’inspecteur, main dans la main. Floriane est heureuse de ce changement d’attitude d’Héloïse. Malheureusement, elle doit vite déchanter, quand son amie lui lâche la main, au moment de franchir la porte de sortie du commissariat.

Elles ont à peine fait quelques pas dans la rue qu’Héloïse lui saisit le bras :

- Chérie, s’écrie-t-elle.

- Que se passe-t-il ?

- Sais-tu ce que nous avons oublié ?

- … Non je ne vois pas.

- L’assurance… Je dois transmettre les documents fournis par le commissariat, à mon assureur !

- Heureusement que nous avons avec nous tous les documents. Allons-y tout de suite.

Par chance, Héloïse se souvient du nom et de l’adresse du cabinet d’assurance dont elle dépend.

A cette heure la circulation parisienne est relativement fluide, elles y sont assez rapidement. Les deux femmes sont assez satisfaites de l’accueil cordial qui leur est réservé. Mais elles déchantent vites, quand le ton de l’assureur devient suspicieux.

- Mademoiselle Ducoin, savez-vous que le délai de déclaration de votre sinistre est dépassé ?

- Oui monsieur, mais j’étais hospitalisée. La police a identifié l’auteur, il s’agit d’un des infirmiers qui s’est occupé de moi à l’hôpital…. Voici des documents, remis par la police, qui prouvent mes dires.

L’assureur, examine l’épaisse liasse de papier, que vient de lui remettre Héloïse, d’un air circonspect.

La jeune femme ajoute d’un ton peu amène :

- Et ce sont des originaux, j’aimerais que vous en fassiez des photocopies !

- D’accord … d’accord, marmonne-t-il en se levant.

Quelques minutes l’assureur est de retour, accompagné d’une autre personne. La personne qui les a accueillies est devenue, soudainement, cordiale et agréable. Les deux amies échangent un regard surpris, elles comprennent vite quand, la seconde personne se présente.

- Bonjour, mes dames, je suis Monsieur Julius, directeur de cette agence… C’est moi qui vais prendre en charge votre dossier… J’ai rapidement survolé les documents que vous venez de remettre à mon collègue… Sous réserve d’une étude approfondie, je ne vois d’obstacle à lancer une procédure d’indemnisation des dommages que vous avez subis.

Les deux femmes, ravies, échangent un grand sourire. Leurs mains, cachées par le bureau, se joignent et se serrent fort.

Une fois dans la rue, sans rien se dire, elles se prennent dans les bras et échangent un baiser torride. Sous les regards médusés des passants.

Annotations

Vous aimez lire domi59143 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0