Chapitre trente-neuf

6 minutes de lecture

(La maison d’Élodie (suite))

Floriane et Héloïse se regardent, cette dernière demande :

- Qui cela peut-il bien être ? Quelqu’un doit-il venir aujourd’hui ?

Non, personne …

Dans un même élan les deux jeunes femmes quittent leur place vont observer, discrètement, par l’une des fenêtres, qui peut bien se trouver derrière la porte.

Par une fenêtre elles aperçoivent une moto de la gendarmerie et, rien d’autre. Elles échangent un regard plein de surprises et d’appréhension. C’est Héloïse qui exprime à voix haute leur pensée commune :

- Qu’est-ce qui se passe ?

- Écoute le mieux c’est d’aller voir, de toute façon la personne ne partira pas tant que nous n’aurons pas répondus. Écoute … Elle continue à toquer à l’entrée!

Les deux femmes vont ouvrir la porte ensemble. Elles se trouvent devant une jolie jeune femme blonde, dont le corps, qu’elles trouvent magnifique, et mis en valeur par l’uniforme, moulant, de la gendarmerie.

La gendarme les salue et demande :

- Mademoiselle Héloïse Ducoin ?

- Oui ? Réponds la jeune femme.

- Capitaine Caroline Carlson, nous avons eu du mal à vous localiser.

Une capitaine, de gendarmerie, rien que ça, que ce passe-t-il donc ? Se demande Héloïse, de plus en plus étonnée.

La jeune femme en uniforme poursuit :

- Vos deux téléphones sont éteints. Les collègues parisiens sont allés chez vous, mais vous n’y étiez pas. Quand ils ont appris que vous veniez, Mademoiselle Boudou, d’hériter de cette maison, ils ont contacté votre notaire. Qui nous a communiqué l’adresse, et me voici devant vous. J’ai pour mission de vous remettre une lettre de l’officier Henri Krajewski.

Pendant ce temps-là, Floriane est allée voir les téléphones cellulaires, qui sont effectivement éteints. En tentant de les rallumer, elle comprend qu’ils sont tous les deux totalement déchargés. Elle cherche dans les sacs après les chargeurs. Après cinq minutes de vaines recherches, elle doit se rendre à l’évidence ils sont restés à Paris.

Quand Floriane revient auprès d’Héloïse, celle-ci est en train de lire un courrier. Floriane l’interroge du regard, elle lui explique :

- C’est une lettre de l’officier Krajewski, le policier, tu te souviens ?

- Oui, que dit-il ?

- Il me demande de reprendre contact avec lui. Car l’enquête a évolué.

Quand elles se tournent vers la gendarme, celle-ci enfourche sa moto, dont le moteur tourne déjà. Elles courent vers elle en criant :

- Attendez une minute s’il vous plait !

- Oui ?

- Pouvez-vous informer l’officier Krajewski que Mademoiselle Ducoin passera le voir demain dans la journée.

- D’accord très bien ce sera fait. Bonne journée à vous.

- Bonne journée. Bon courage, et encore merci d’être venue.

- Ce n’est que mon travail. Au revoir

- Au revoir, répondent-elles d’une même voix.

La porte refermée, elles retournent finir leurs cafés. Une fois confortablement installée, Floriane demande :

- Bon, chérie, que veux-tu faire ?

Elles se regardent un long moment dans les yeux. Héloïse finit par répondre, d’une voix un peu hésitante :

- Ça … Ça te dirait que l’on passe la nuit ici ? Nous reprendrions la route demain en début de matinée.

Floriane prend le temps de réfléchir quelques instants, après tout pourquoi pas. Rien ne l’attend sur la capitale, alors, profitons-en :

- … Pourquoi pas. Mais… J’ai fait le tour des réserves et il n’y a pas grand-chose à manger.

- Ok…Tu préfères manger en ville ou, aller faire les courses et que l’on fasse la cuisine ?

- Tu as repéré un bon restaurant, en arrivant ?

- Il me semble avoir vu quelque chose, juste avant qu’on tourne pour venir dans cette rue.

- On essaie ?

- … Oui …. Pourquoi, je n’ai pas trop envie de me mettre aux fourneaux ce soir.

- Allons-y alors.

Elles arrivent devant une charmante auberge à colombages. C’est le patron de l’auberge, en tenue de cuisine, qui les accueille :

- Bonsoir mes demoiselles.

- Bonsoir monsieur.

- Une table pour deux ?

- Oui.

- Veuillez me suivre s’il vous plait.

Elles sont installées devant une fenêtre, légèrement entre ouverte, qui laisse entrer le parfum des fleurs du parterre juste en dessous.

En consultant la carte, leur choix tombe, toutes les deux sur, des lasagnes à Bolognaise et, en dessert du nougat glacé avec des fruits. Elles choisissent de prendre une coupe de champagne en apéritif.

Installées autour d’une petite table circulaire, elles se font face. Au bout d’un certain temps, Floriane sent quelque chose effleurer sa jambe. Elle lève son regard vers son amie qui lui répond par un large sourire.

Elle la voit articuler, en silence, des mots. Ce que Floriane lit sur les lèvres de son amie lui donne envie de laisser son assiette, à peine entamée, et de rentrer.

La jeune femme déchiffre sur les lèvres de son amie, « j’ai envie de toi ».

Elles se hâtent de terminer le repas.

Elles quittent le restaurant, main dans la main, sous le regard étonné, des autres clients.

En ce qui leur semble un instant, elles se retrouvent installées sur le canapé, dans le salon.

Face à face, les yeux dans les yeux, elles se tiennent tendrement les mains. Elles débutent par un simple bisou, puis deux, puis trois. Leurs nez se caressent. Héloïse a envie d’embrasser son amie. Pas seulement toucher ses lèvres, mais les lécher, de les mordiller, que leurs langues se rencontrent. Elle a besoin d'un baiser, un vrai. Comme une pulsion animale qui la pousserait à absorber l'être aimé

Elles ferment leurs yeux et respirent leur peau.

Ce baiser est doux et lent, comme le prologue d'un long roman. La langue, elle, est comme électrique. Parfois rapide, jouant à s’échapper pour ensuite se faire plus ferme, plus déterminée, plus curieuse de la chaleur qui règne dans la bouche.

Les mains d’Héloïse caressent la taille de son amie, passent sous son chemisier puis effleurent la peau. Les mains de Floriane ne tardent pas à prendre le même chemin.

Leurs respirations se font plus courtes, elles laissent échapper des petits gémissements.

Héloïse s’écarte la première, dans un murmure elle demande :

- Attends, lève-toi un instant.

Une fois debout, elles échangent un autre long baisé. Ensuite, Héloïse s’installe bien au fond du canapé, les jambes écartées. Elle fait signe à Floriane de venir s’installer. Celle-ci s’assoit dos à elle, et viens blottir son visage dans le cou d’Héloïse.

Elles s’embrassent, les mains d’Héloïse passent sous le t-shirt de Floriane et se mettent caresser son corps. Celles-ci se font alternativement douces, câlines, ou plus fermes. D’abord la poitrine puis le ventre, qu’elles parcourent longuement.

Les doigts d’Héloïse s’introduisent ensuite, sous la ceinture de la jupe de Floriane. Ils s’arrêtent à quelques millimètres de la petite culotte que porte Floriane. D’abord doucement puis plus fermement, ils effleurent l’étoffe du sous-vêtement. Leurs caresses se font plus appuyer puis cessent soudainement.

Presque immédiatement Floriane soulève son bassin pour que la caresse ne cesse pas, elle gémit presque :

- Chérie, s’il te plait continue, t’arrêtes pas !

Floriane n’attend pas la réaction de son amie. D’un mouvement souple, elle se retourne et vient caler ses genoux contre les hanches d’Héloïse.

Elles s’embrassent longuement, leurs mains parcourent leurs corps, avides de caresses et de plaisir.

Leurs souffles se font plus courts leurs lèvres n’arrivent plus à retenir leurs gémissements !

La bouche de Floriane descend doucement du cou de son amie jusqu’à ces seins qu’elle parcourt. Elle suce méticuleusement chaque téton.

Ensuite, elle explore son ventre, s’attarde sur son nombril qu’elle explore de la langue.

Au fur et à mesure qu’elle descend, Floriane sent le corps de son amie vibrer de plus en plus. Ses mains se crispent ses gémissements deviennent râles de plaisir.

Perfide Floriane cesse ses caresses et demande :

- Tout va bien ma chérie tu veux que j’arrête peut-être ?

- Non ! N’arrête surtout pas ! Pas maintenant !

- Tes désirs sont des ordres mon amour. Répond-elle, un large sourire sur les lèvres.

Sans prévenir, elle pose ses lèvres sur l’intimité d’Héloïse dont le bassin se cambre aussitôt. Ses mains se plaquent, presque durement, sur la tête de Floriane pour l’inciter à continuer.

Celle-ci de la langue, des lèvres, explore l’entre-jambes de son amie. Quand elle trouve son clitoris, qu’elle commence à le suçoter, elle sent le corps de son amie se contracter, intensément.

Au même instant elle l’entend presque hurler :

- Oh putain, oui ! oui !

Elles restent un long moment immobiles blotties dans les bras l’une de l’autre. Épuisée par une journée si riche en émotions, Héloïse finit par s’endormir.

Le plus doucement possible Floriane se lève pour aller chercher une couverture. C’est ainsi qu’elles vont passer leur première nuit dans cette nouvelle maison.

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