Chapitre vingt-sept

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(Héritage suite)

En sortant de l’étude du notaire, Floriane a peur que tout ceci ne soit qu’un rêve. Pour s’en assurer, elle se pince discrètement, la main. « Aie ! Ça fait mal ! » Non ! Tout ceci est bel et bien réel.

Elle inspire profondément, elle se sent bien, heureuse, toute légère. Un peu comme-ci les soucis de la vie s’étaient envolés de ses épaules.

La roue de la vie a fini par tourner pour Floriane. Enfin !

D’un coup, elle a envie de faire plein de choses, s’acheter de nouveaux vêtements, changer de vie, de voiture ….

La jeune femme se dit qu’elle doit faire attention. Tant qu’elle n’est pas sûre, elle doit garder la tête froide. Mais d’un autre côté, elle a tant envie de se faire plaisir ! Depuis le temps qu’elle attend de pouvoir le faire !

Floriane commence par aller vérifier l’état de son compte en banque …. Tout va bien, elle peut se permettre une folie ! Elle retire trois cents euros au distributeur. Elle n’a jamais eu une aussi grosse somme d’argent liquide sur elle !

La jeune femme choisit de s’assoir à la terrasse d’un café pour y réfléchir à la suite des évènements devant un bon thé.

Floriane ferme les yeux un long moment en essayant de faire le vide dans sa tête. Ainsi elle tente de trouver la meilleure stratégie à suivre. Obtenir des réponses à ses questions, que faire ? Et surtout comment le faire ?

Un mince sourire finit par se dessiner sur les lèvres de la jeune femme. Sur une profonde inspiration, elle prend la première grande décision de sa nouvelle vie. Dès qu’elle sera en possession de son nouveau « bien », elle cessera de travailler. Elle vivra, sagement, de ces rentes.

Mais Floriane, toujours anxieuse, doute encore de la réalité des choses. Pour essayer d’en avoir le cœur net, elle décide de rappeler le notaire. Elle reconnait la voix de la charmante secrétaire :

- Bonjour, étude de Maître Mériadec, que puis-je pour vous ?

- Bonjour, ici mademoiselle Boudou pourrait-je parler à Maître Mériadec, s’il vous plaît ?

- Oui, un instant mademoiselle.

L’attente ne dure que quelques secondes :

- Maître Mériadec, j’écoute.

- Mademoiselle Boudou à l’appareil. Excusez-moi de vous déranger Maître. Mais voilà, j’ai beaucoup de mal à croire en ce qui m’arrive. J’aimerais m’assurer que ce n’est pas un rêve ! Pourriez-vous me redire ce que je vais recevoir, s’il vous plaît ?

- Bien sûr, mademoiselle, il s’agit d’une maison, de titres en bourse et d’un compte bancaire. L’ensemble représente, environ, dix millions d’euros !

- Une dernière question, si vous le permettez ?

- Oui.

- D’ici combien de temps vais-je pouvoir disposer de mes nouveaux biens ?

- Dans quinze jours, trois semaines au maximum votre vie aura radicalement changé ! Au moment de votre appel, j’étais en train de voir avec la secrétaire pour organiser un rendez-vous la semaine prochaine. Entrevue durant laquelle je vous remettrai le titre de propriété ainsi que les clefs de la maison ….

- Vous me proposeriez qu’elle date ?

- Mercredi prochain vers quinze heures, ça ira pour vous ?

- Bien sûr !

Au ton de la voix, le notaire devine le large sourire qui se dessine sur le visage de la jeune femme.

- Tout ceci va considérablement changer votre vie n’est-ce pas ? Avez-vous déjà réfléchi à ce que vous allez faire de cette fortune ?

La réponse vient presque automatiquement aux lèvres de la jeune femme :

- Je m’arrête de travailler et je profite de la vie ! Quant au facteur temps, c’était l’objet de mon appel. Je compte présenter ma démission dès mon entrée en possession de mes biens.

- Je comprends, c’est une attitude avisée. Pour les titres en bourse et le compte en banque, comptez les avoirs une à deux semaines après la maison.

- D’accord.

Floriane en sauterait de joie ! Elle poursuit :

- Merci pour tout Maître. À la semaine prochaine. Au revoir.

- Au revoir mademoiselle.

Avant toute chose, Floriane décide de se faire un petit plaisir. Allez acheter une petite robe noire, toute simple, qu’elle a repérée il y a quelques jours en se promenant au Printemps.

L’achat fait, elle remarque qu’il est déjà midi passé, elle s’offre un énorme sandwich à terrasse d’un café. Le repas et le thé avalés, Floriane part s’enfermer dans les toilettes pour dames afin de se changer.

Elle en ressort sous les sifflets admiratifs des quelques clients accoudés au comptoir. Elle leur adresse un petit signe de la main et un grand sourire.

Pendant ce temps-là, dans la nouvelle chambre d’Héloïse, celle-ci commence à trouver le temps long. Celle-ci commence à trouver le temps long.

La veille Floriane lui a promis de passer la voir cet après-midi. Elle espéré la voir arriver au début des visites, vers midi, mais …

De plus elle est inquiète sa sauveuse va-t-elle trouver sa nouvelle chambre ?

Quand l’infirmière rentre, Héloïse pleure doucement.

- Mademoiselle Ducoin, que vous arrive-t-il ? Pourquoi ses larmes ?

- Ex … Excusez-moi. J’attends la visite de quelqu’un et j’ai peur que la personne ne me trouve pas ! La dernière fois que nous nous sommes vues, j’étais encore en réanimation.

L’infirmière pose une main réconfortante sur le bras d’Héloïse :

- Ne vous inquiétez pas, en réanimation, ils savent dans quel service vous êtes maintenant.

- D’accord, merci.

Floriane sèche ses larmes.

Elle prend la tension et la température de Floriane puis s’apprête à quitter la chambre :

- A plus tard mademoiselle.

Au même moment quelqu’un frappe à la porte :

- Entrez !

Héloïse ne distingue tout d’abord qu’un énorme bouquet de fleurs. Celui-ci finit par céder la place au visage souriant de Floriane :

- Hello Héloïse !

- Bonjour Floriane.

En s’adressant à l’infirmière, Héloïse déclare, tout sourire :

- Je vous présente mademoiselle Floriane Boudou, celle qui est venue à mon secours lors de mon agression.

En se souriant, les deux femmes se serrent la main. Puis, l’infirmière quitte discrètement la chambre.

Une fois seule sans prononcer un mot, elles se détaillent longuement du regard. Floriane finit par demander, presque timidement :

- Comment allez-vous aujourd’hui Héloïse ?

- Mieux, merci, je suis enfin sortie de cette réanimation ! Mais au fait on se dit, tu, c’est mieux n’est-ce pas ?

- Si tu veux Héloïse.

- D’après le médecin qui est venu ce matin je devrai pouvoir sortir d’ici quelques jours. Le temps d’enlever le plâtre que j’ai sur le nez et ce sera bon ….

Toc … Toc …. Toc

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