Chapitre vingt-six

6 minutes de lecture

(Héritage)

Le lendemain matin, quand Floriane ouvre les yeux elle pense, comme souvent, à Élodie ! Mon Dieu qu’elle lui manque ! Quelques larmes coulent, Floriane se ressaisit, d’où elle est, elle ne doit pas aimer me voir pleurer !

Elle tente, avec beaucoup de difficultés de penser à autre chose.

Lentement, ses pensées se tournent vers Héloïse ! L’histoire de cette jeune femme, son apparente fragilité, mais aussi la force, qu’elle dissimule, a touché Floriane.

Pendant qu’elle prend son petit déjeuner, la jeune femme se demande ce qu’Héloïse peut bien faire au même moment ? Comment va-t-elle ? Comment se sent elle ? Elle est bien décidée à connaitre les réponses à ces questions ? Juste après le rendez-vous avec le notaire.

Au même moment dans la chambre d’Héloïse. Celle-ci a eu du mal à dormir cette nuit. Les souvenirs de l’agression lui sont revenus en mémoire. Puis, elle s’est mise à songer à celle qui lui est venue en aide. Floriane … Quel joli prénom se dit-elle… Un sourire vient aux lèvres de la jeune femme quand elle remarque que penser à Floriane n’est pas sans effet sur elle… Son petit cœur s’accélère !

Les pensées de Floriane sont interrompues par l’arrivée d’un appel téléphonique. Un rapide coup d’œil sur l’écran lui permet d’identifier le numéro du Docteur Poison. Floriane décroche le sourire aux lèvres :

- Bonjour Docteur, comment allez-vous ce matin ?

- Ça va bien Floriane, et vous-même ?

- Bien, très bien même !

- Oh ? Racontez-moi, s’il vous plaît.

- Et bien, vous vous en souvenez peut-être, il y a deux jours j’ai été témoin de l’agression d’une jeune automobiliste ?

- Oui.

- Hier après-midi je suis allée lui rendre visite à l’hôpital. Elle s’est réveillée sous mes yeux.

- Ah oui ? C’est merveilleux ! Mais, comment va-t-elle ?

- Dans la nuit qui a suivi l’agression, elle a été opérée en urgence. Les suites opératoires ont été difficiles. Mais maintenant elle se remet doucement. J’ai promis de lui rendre visite cet après-midi.

- D’accord… bon je vois que vous semblez aller bien. Je vais vous laisser à vos occupations alors, je rappelle demain vers la même heure ?

- D’accord a plus tard merci de votre appel, bonne journée à vous.

Le Dr Poison ne sait plus quoi penser, son cœur est lourd à la pensée que sa patiente a peut-être rencontrée quelqu’un ! Brune se ressaisie soudain, est-elle jalouse ? De Mademoiselle Boudou ?

Au même moment, Floriane regarde l’horloge il est déjà l’heure de se préparer. Elle choisit de porter des collants smok, un tailleur noir, avec un petit haut blanc et des ballerines en cuir verni, noires elles aussi. Ensuite elle pose sur son visage un maquillage discret. Un dernier coup d’œil à sa silhouette dans le grand miroir de la salle de bain …. C’est parfait, une tenue classique, juste ce qu’il faut pour des rendez-vous aussi importants.

Le temps de rentrer l’adresse du notaire dans le GPS et la voilà lancée dans la circulation parisienne.

Elle a à peine parcouru quelques centaines de mètres que son téléphone portable sonne. Par miracle une place de parking se libère à cet instant. Elle s’y engouffre. Le temps d’éteindre le moteur la sonnerie s’interrompt ! Heureusement le numéro de la personne qui appelle apparait. Elle appuie sur la touche rappel, au bout de cinq sonneries :

- Commissariat Saint Thomas d’Aquin, bonjour, que puis-je pour vous ?

- Bonjour, Mademoiselle Boudou au téléphone, quelqu’un de chez vous vient de me contacter.

- … Oui, un moment, s’il vous plaît, je vous passe l’officier de police qui s’occupe de votre dossier ….

Quelques instants plus tard :

- Officier Krajewski, j’écoute.

- Bonjour, Monsieur, ici Mademoiselle Ducoin.

- Bonjour, Mademoiselle, je vous remercie de me recontacter aussi vite. J’ai une question à vous poser. Seriez-vous capable de reconnaitre l’agresseur de Mademoiselle Ducoin ?

- Oui, je pense.

- Très bien, car nous avons interpelé, ce matin, celui que nous supposons être l’auteur de l’agression.

- Vous avez travaillé très vite !

- Oui, grâce aux caméras de vidéosurveillance. Pourriez-vous passer au commissariat dans la journée, pour identifier formellement l’auteur de l’agression.

- Oui, bien sûr, en fin d’après-midi ?

- Ce serait parfait, merci.

- Bien, à cet après-midi. Au revoir.

Après avoir raccroché, Floriane se dit qu’il ne faut pas qu’elle oublie d’en parler à Héloïse.

Elle repart aussi vite dans le flot de la circulation.

Arrivée près de l’Office Notariale Floriane trouve bien facilement une place de parking libre, miracle !

L’accueil est agréable, représenté par une très jolie jeune femme, assise derrière un bureau moderne, qui l’invite à patienter.

Le notaire arrive rapidement :

- Bonjour, Mademoiselle, je suis Maître Mériadec, veuillez me suivre s’il vous plaît.

Ils arrivent dans le vaste bureau du notaire. Une vaste bibliothèque est consacrée aux dossiers en cours. Tandis qu’une autre est rempli de livre et de revue juridique. Quelques plantes agrémentent la pièce vaste et lumineuse. Le bureau, en bois couteux, est parfaitement rangé.

Maître Mériadec passe derrière son bureau est d’un geste invite Floriane à s’assoir.

- Je, vous en prie, Mademoiselle mettez-vous à l’aise. La procédure d’ouverture du testament je le crains va prendre un peu de temps. Voulez-vous un café ?

- Oui, merci.

Le café servi, ils entrent dans le vif du sujet :

- Mademoiselle, je vous ai priée de venir aujourd’hui pour procéder à la lecture du testament de Mademoiselle Elodie Toutlemonde.

Floriane hoche la tête, de plus en plus intriguée, elle se demande ce que le notaire va lui annoncer.

Après un silence théâtral, celui-ci poursuit :

- Étant donné qu’elle n’avait plus de famille. Mademoiselle Elodie Toutlemonde a choisi de vous désigner comme sa légataire universelle. C’est-à-dire que vous allez recevoir la totalité de ses biens. Après paiement de l’impôt bien sûr :

- Oh ! Floriane ne peut s’empêcher de porter une main devant sa bouche, tant elle est surprise.

Un silence de plusieurs secondes s’installe. Elle demande enfin :

- Et … Ses biens se montent à combien ?

- Disons … Une somme assez coquette. Pour faire simple, vous n’aurez plus jamais des fins de mois difficiles.

- D’accord ….

Le notaire pose ensuite la question fatidique :

- Acceptez-vous la succession de Mademoiselle Toutlemonde ?

- Oui … Bien sûr !

- Dans ce cas je dois commencer par vous remettre ce document. Mademoiselle Toutlemonde a expressément demandé de ne vous le remettre qu’après l’acceptation de sa succession.

Il s’agit d’une lettre assez courte.

Ma très chère Floriane

Si tu lis ses quelques lignes, c’est que j’en suis plus là. Tu dois être assise en face de Maître Mériadec devant son imposant bureau.

Je te remercie d’avoir accepté ma succession. Surtout, je te pris de m’excuser de t’avoir fait tant de cachoteries. Je voulais que tu m’aimes pour moi et non pour mon argent.

Tu as été LA lumière dans ma vie qui, auparavant, n’était que solitude.

Je te remercie pour tout

Sache que je t’ai toujours aimé.

Élodie

Floriane ne peut retenir ses larmes. Le notaire lui présente une boite de mouchoirs.

Elle le remercie d’un sourire.

Maintenant, mademoiselle nous avons quelques signatures à apposer. Ensuite je vous expliquerai en quoi consistent les biens que vous allez recevoir.

Les documents signés le notaire, pose devant Floriane une dernière feuille, il explique :

- Ceci Mademoiselle Toutlemonde, est la liste exhaustive des biens que vous allez recevoir. A savoir une maison, des titres en bourse et un compte bancaire garni d’une très jolie somme d’argent. Comme je vous l’ai expliqué, il y a quelques minutes, vous ne connaitrez plus jamais les fins de mois difficiles.

- … Merci pour tout cher Maître.

- Si vous me permettez un dernier conseil, gardez cette rentrée d’argent pour vous, n’en parlez pas autour de vous. Vous risqueriez d’être harcelée par de « nouveaux amis bien intentionnés ».

- Je comprends Maître, merci pour ce conseil avisé.

- Je vous recontacterai pour organiser les transferts de propriété. Comptez que d’ici quinze jours à trois semaines vous serez en pleine possession de vos biens.

- Au revoir Maître, à très bientôt.

- Au revoir Mademoiselle.

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