Chapitre dix-neuf

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(Une issue fatale)

Floriane n’a pas dormi de la nuit tant elle est angoissée. En pleine nuit, elle s’est mise à prier, pour qu’Élodie aille mieux, pour leur bonheur commun …

Dès sept heures elle est debout. Elle prend la décision de faire quelque chose de rarissime pour elle. Après qu’elle se soit habillée et soigneusement maquillée, elle part à l’église y prier longuement et bruler le plus gros cierge qu’elle peut trouver.

Elle ne sait pas se l’expliquer, mais une angoisse, un sentiment de désastre imminent, ne la quitte pas !

Elle retourne ensuite à son appartement, prend l’ordinateur d’Élodie, ainsi que quelques affaires de rechange. Ensuite, trop anxieuse, pour se risquer à prendre le volant, elle se rend en taxi jusqu’à la clinique.

Arrivée devant le hall d’entrée, elle s’arrête le cœur plein d’appréhension. Que va-t-elle apprendre ?

Elle inspire un grand coup et se lance à l’assaut des marches !

Elle explique la situation à l’hôtesse d’accueil :

- Bonjour, je suis Floriane Boudou.

- Bonjour, madame, que puis-je pour vous ?

- Hier soir, je suis venue, en compagnie de mon amie, pour qu’elle soit hospitalisée dans votre établissement.

- Oui, je suis au courant.

- Je suis venue ce matin pour, avoir de ces nouvelles, et, lui apporter quelques affaires. Notamment son précieux ordinateur dans lequel il y a ces cours et sa thèse.

- Je comprends, moi je ne peux rien vous dire, mais, si vous le permettez, je vais appeler la cadre de santé du service. Elle sera mieux à même de vous répondre.

- Merci.

- Je vous propose de vous assoir dans le petit salon dans l’attente de son arrivée.

- D’accord.

Floriane se prépare à attendre, elle sort de son sac le dernier Marie Claire, et commence à le lire.

Au bout d’un certain temps, elle aperçoit, dans son champ de vision, l’extrémité d’une paire de chaussures féminine.

Elle lève la tête et se retrouve devant une jeune femme souriante qui lui tend la main :

- Bonjour, je suis mademoiselle Stanko, cadre infirmier du service. Qu’est-ce que je peux faire pour vous, mademoiselle ?

Floriane explique de nouveau les raisons de sa présence.

La cadre infirmière prend le temps de réfléchir quelques secondes :

- Si vous voulez bien m’accompagner jusqu’à mon bureau nous serons mieux pour discuter.

Une fois arrivée, la jeune femme propose un café que Floriane accepte avec plaisir, puis ajoute :

- Comme vous le savez déjà, mademoiselle, votre amie ne peut pas recevoir de visite ni utiliser son téléphone, pendant les quinze premiers jours de son hospitalisation.

Floriane hoche de la tête en signe d’acquiescement.

Mademoiselle Stanko poursuit :

- Le médecin l’a autorisée à avoir son ordinateur. Je vous propose donc de me le laisser, ainsi que les vêtements que vous avez apportés.

Floriane lui tend alors le sac contenant l’ordinateur ainsi que du linge.

Elle demande alors :

- Comment puis-je faire pour avoir de ses nouvelles ?

- Vous pouvez contacter les infirmières du service. Ou, moi-même, si elles ne répondent pas, voici le numéro de ma ligne directe. Dit-elle en lui tendant un carton.

Floriane sort de la clinique rassurée par ce qu’elle vient d’entendre. Cependant, un sourd sentiment d’inquiétude ne la quitte pas !

Avec raison !

Tous les jours, elle téléphone à la clinique, on lui répond que tout va bien que la prise en charge se déroule parfaitement. Cependant elle n’est pas rassurée.

À la fin de la seconde semaine, alors que le jour des retrouvailles approche. Floriane reçoit un appel, au petit matin, lui demandant de se rendre, d’urgence, à la clinique.

Folle d’angoisse elle s’habille avec les premiers vêtements qui lui tombent sous la main. Pas coiffée ni maquillée, elle saute dans le premier taxi qui se présente en direction de la clinique.

Elle monte en courant les marches qui mènent à l’entrée. Arrivée dans le hall elle aperçoit mademoiselle Stanko accompagnée du docteur Coutenço, qui l’attende, la mine grave !

- Bonjour mademoiselle, venez avec nous jusqu’à mon bureau nous y serons mieux pour parler.

Arrivés dans le bureau :

- Veuillez-vous assoir, mademoiselle. Je n’ai pas une très bonne nouvelle, à vous annoncer.

Au lieu de prendre place dans son fauteuil, la cadre s’assoit aux côtés de Floriane. En la regardant, elle lui prend doucement les mains :

- Il y a une heure, Élodie a été retrouvée morte dans sa chambre. Selon nos premières analyses, elle aurait avalé une grande quantité de médicaments.

Il se pourrait qu’elle ait gardé les comprimés de son traitement quotidien, pour les avalés en une fois.

Floriane voit ses pires craintes se réaliser ! Sous le coup de cette violente émotion, elle s’évanouit !

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