Chapitre onze

3 minutes de lecture

(Petite séance de footing)

Le lendemain matin.

Aucune des deux n’a réussi à bien dormir.

Trop de questions tournent dans la tête de Floriane, et ce d’autant, qu’elle n’a pas pu parler avec Élodie la veille au soir.

La nuit de cette dernière a été peuplée de rêves, elle revoyait le visage de la préparatrice, son sourire…

Elles se retrouvent autour d’un petit déjeuner à l’anglaise accompagné d’un mug de café. C’est Floriane qui propose la première :

– Tu as envie de faire quoi aujourd’hui ?

– Je ne suis pas trop sûr. Tout ce que je sais c’est que j’aimerai sortir, ne pas rester enfermée.

– Il y a longtemps que tu ne t’es pas entrainée ?

– Oui !

– Ça te dirait que nous allions courir maintenant ? On mange légèrement, et on y va. On finira le petit déjeuner, après la course, pour se remettre des efforts !

– Oui pourquoi pas !

Elles boivent leur café et filent enfiler leurs tenues de sport. Pour Floriane c’est une brassière, sous un débardeur et short bleu nuit avec des basquettes. Élodie porte une brassière citron sous un débardeur, ainsi qu’un short jaune fluorescent et des basquettes noires.

Floriane s’aperçoit que l’ensemble est assorti. La couleur jaune lui plait tout autant que la fille qui porte les vêtements !

Elles partent d’abord en trottinant histoire d’échauffer leurs muscles puis accélèrent doucement. Pendant près d’une heure, Floriane montre à son amie les différents endroits où elle aime courir. Au bout de près de dix kilomètres, Floriane est épuisée alors qu’Élodie semble encore toute fraiche !

Élodie prend sa douche la première. Hélas, Floriane a un besoin pressant ! Le cabinet de toilette est dans la salle de bain, elle toque, puis entre ouvre la porte :

– Excuse-moi Élodie, c’est moi, je dois absolument utiliser les toilettes.

– Ne t’inquiète pas, vas-y tu peux rentrer, on est entre filles après tout !

Floriane entre, le petit chauffage électrique diffuse une agréable chaleur, que ça fait du bien, pense-t-elle.

Elle s’assoit sur les toilettes.

Floriane voit alors Élodie sortir de la douche totalement nue, une serviette éponge nouée sur la tête.

Elle ne peut s’empêcher d’admirer le corps fuselé de son amie. Son ventre, ses seins ronds, sont fermes, Floriane meure d’envie de la toucher.

Elle tend une main vers son amie qui approche le sourire aux lèvres. Sa peau encore humide sent le gel douche.

Floriane se lève alors, prend le visage de son amie entre ses mains et l’embrasse, d’abord doucement, puis plus passionnément, leurs langues se cherchent, s’affrontent, s’enlacent !

– Floriane ? Floriane ?

Elle sent que quelqu’un la secoue doucement. Ses yeux s’ouvrent doucement, elle voit Élodie penchée sur elle. Floriane se redresse, regarde autour d’elle, elle se trouve sur le canapé encore toute habillé, ce n’était qu’un rêve !

Élodie lui sourit :

– Tu veux un café ?

– Oui je veux bien, ça me fera du bien, merci.

Elles partagent la boisson chaude assise côte à côte sur le canapé. Elles se sourient les yeux dans les yeux. Leurs mains se cherchent, se trouvent.

Sans prononcer un mot, elles s’enlacent, s’embrassent, s’embrasent mutuellement.

La sonnerie du téléphone d’Élodie :

– Allo oui ?

– Mademoiselle Toutlemonde ?

– Oui ?

– Ici le Docteur Coutanceau, vous n’auriez pas oublié notre rendez-vous par hasard ?

Floriane, qui voit son amie porter sa main à sa bouche, tout en devenant blanche, se redresse soudainement inquiète.

– Mon Dieu ! Je … Je suis désolée docteur. J’ai … J’ai oublié !

– Ne vous en faites pas, mademoiselle. Si on voit le bon côté des choses, votre état s’améliore sinon vous seriez venue à l’heure.

– Oui c’est vrai docteur j’ai l’impression de remonter doucement la pente.

– Bon, pourriez-vous venir demain soir, pour ... Disons, dix-neuf heures ?

– Pour moi ça ira docteur merci beaucoup de votre gentillesse. A demain soir.

Élodie raccroche. Elle se tourne vers Floriane :

– Tu ne le croiras jamais, j’ai oublié le rendez-vous du docteur Coutanceau ! Il m’en a fixé un autre demain soir à dix-neuf heures.

– Tiens, tu me fais penser à quelque chose. Ça te dirait de sortir demain soir, après le rendez-vous ? C’est un endroit où j’aime bien aller après la journée de travail.

– Oui, pourquoi pas ça me changera les idées.

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