(Allusions)

De retour chez elle, Floriane ne trouve pas le sommeil, tant elle est troublée par les évènements de la soirée ! Elle pense à Élodie qu’elle a trouvée magnifique dans son tailleur. Entre elles, le courant semble vraiment bien passer. Ce soir-là, Floriane se sent, bien, heureuse.

Le téléphone de la jeune femme lui signale l’arrivée d’un SMS. Floriane se précipite, c’est elle !

Élodie : Merci pour cette soirée fort sympathique. Que fais-tu demain midi ?

Floriane : Je prends ma pause à douze heures trente et j’ai environ deux heures pour manger, pour quoi me demandes-tu cela ?

Élodie : Aimerais-tu que nous mangions toutes les deux ?

Floriane : Oui, bien sûr !

Élodie : Génial ! Bon, ma chérie, il est tard, je vais essayer de dormir. Si j’y arrive ! Passe une bonne nuit. Je t'embrasse. À demain.

Floriane finit par s’endormir, encore plus heureuse.

Six heures trente, le réveil de Floriane l’arrache à ces rêves. Cette nuit, dans ses songes elle était avec Floriane, qu’elle embrassait, c’était … Elle en est encore toute retournée !

Une fois de plus, elle se sent comme sur un petit nuage.

Elle essaye de se raisonner, qu’elle ne doit pas trop s’emballer. Elles ne sont qu’au tout début de leur histoire. Mais ... C’est plus facile à dire qu’à faire !

D’un côté, elle ne peut s’empêcher d’espérer. D’un autre, elle se dit qu’une belle amitié lui suffira, tant elle apprécie, de plus en plus, Élodie.

Elle se prépare pour la journée de travail, quand son téléphone lui signale l’arrivée d’un SMS.

Élodie : Je suis invitée à l’anniversaire de Stéphane, un ami, dans trois jours. Mais je n’ai pas envie d’y aller seule. J’aimerais que tu m’accompagnes si tu veux bien ? Nous chercherons un cadeau ensemble si tu es d’accord.

Floriane : Oui avec plaisir. Tu as déjà une idée pour le cadeau de ton ami ?

Élodie : Absolument aucune ! Nous n’avons qu’à y penser chacune de son côté. La première qui a une idée prévient l’autre. Ça te convient ?

Floriane : D’accord. Dis-moi, tu es toujours partante pour ce midi ?

Élodie : Bien sûr ! Je suis tout heureuse et impatiente, de partager ce moment avec toi.

Floriane : Moi aussi tu sais. Nous reparlerons du cadeau pour ton ami en mangeant, si tu veux ?

Élodie : D’accord, rendez-vous à midi et demi. Bisous.

Floriane est folle de joie.

La matinée passe comme une flèche. Sans que la jeune femme ait le temps de faire une pause. À l’heure dite, elles se retrouvent attablées à une terrasse ensoleillée.

Les deux amies discutent de tout et de rien, elles profitent du plaisir d’être ensemble.

Au moment du dessert, Élodie commence à évoquer l’anniversaire de son ami Stéphane. Une intuition suggère alors à Floriane que c’est peut-être le bon moment pour glisser une allusion plus personnelle, dans la conversation. Et ainsi, voir comment va réagir son amie.

C’est Élodie qui lui donne l’occasion en demandant :

— Que penses-tu si nous lui offrions une gourmette ?

— Non, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Je n’ai pas de bons souvenirs avec ce genre de cadeaux.

— Ah oui ? Tu veux bien me raconter ? Ou bien suis-je trop curieuse ?

— Non, non, pas du tout. En fait, la personne avec qui j'étais en couple m’en avait offert une. Le problème c’est que quelques jours plus tard, je me suis aperçue que sa sœur avait exactement la même. En plus, j’appris qu’elle l’a reçue le même jour que moi !

— Ces hommes ! Ils ne sont pas très attentifs !

— Elle n’était pas très délicate, en effet !

— … Oui, tu as raison.

Un silence s’installe entre les deux femmes.

Floriane consulte son portable, il est déjà l’heure de reprendre le travail ! Que le temps a passé vite !

Elles se séparent en se faisant la bise.

Tout au long du chemin pour revenir à son lieu de travail, Floriane ne cesse de penser à ce déjeuner. Que veulent dire ses silences ? Est-ce que je l’ai choquée en lui parlant de mon ancienne petite amie ? Quel avenir avons-nous ? Notre histoire se termine-t-elle alors qu’elle vient juste de débuter ?

Tout l’après-midi, ces questions tournent dans sa tête l’empêchant de faire correctement son travail. À tel point que sa secrétaire va venir lui demander si tout va bien !